Voilà, je crois que c'est le bon topic pour moi.
Peut-être parce que c'est encore tout frais (restitution hier), je n'ai pas encore le bilan écrit, seulement ma mémoire.
Je me suis lancée dans le test pour "savoir" parce que la question devenait lancinante....
J'ai toujours factuellement constaté que je me sortais mieux que la moyenne. Mais surdouée ? Je ne me reconnais tellement pas dans les descriptions des surdoués décalés, malheureux, et encore moins dans ceux qui ont un talent incontestable !
Il y a 2 jours, avant la restitution, je regardais encore une vidéo sur des adultes surdoués, Mensa. QI à 130, un cerveau qui fonctionne en permanence ? (pas moi du tout). Un autre qui parle couramment indonésien et mandarin parce qu'il a vécu là-bas 6 mois ? (Encore moins moi ! )Un autre, employé de manutention, passionné de philosophie qui, suite à son test, a repris ses études et va pour passer sa thèse en philosophie ? (encore plus éloigné de moi.)
Bref, de gros doutes.
Puis il y a eu la passation, finalement j'ai trouvé le test facile, moins dur en tout cas que ce à quoi je m'attendais..

et là je me suis dit, nan, ce n'est pas possible, s'il faut, je serais peut-être bien THQI ???? nan ce n'est pas possible.
Et finalement, voilà, hier, QIT non calculable théoriquement : 130 tout pile. IAG 134 (apparemment, mon hétérogénéité dans IMT et IVT rend non significatif ces deux indices)
Première réaction, un poil décu
Oui, c'est honteux comme réaction, je sais.
Et puis vient le débriefing. Vous aviez totalement raison, ca n'aurait pas été sain de me laisser toute seule avec mes nombres.
Parce qu'à la sortie de la restitution, et bien "surdouée, mais pas trop" je me sens totalement en phase avec ! Et avec moi-même, je dois dire.
Finalement, un bon reflet de ma personne, de mes capacités/facilités, aussi de mes difficultés que je connaissais et qui se sont reflétées.
Des scores moins haut que ce que j'avais imaginé en passant le test : visiblement je n'ai pas eu les bonus de temps ou de précision. Des erreurs de vitesse qui m'ont coûté cher aux codes, mais qui encore une fois me correspondent bien. Le nombre de fois où je rate une info parce que j'ai lu trop en diagonale....
La psychologue évoque également un soupçon sur une dyspraxie visuo-constructive qui correspond effectivement aux difficultés que je ressens.
Une mise en exergue de mon côté exigeant : ma norme c'est la zone surdouée. Sous la note "15" je trouve que c'est "nulle". Je savais que j'étais "mauvaise" en mémoire de travail, résultat MDC 10. Je ne suis pas mauvaise, je suis moyenne, mais c'est en décalage net avec mes autres capacités, du coup, oui, je le vis comme un "handicap"
A côté, 17 en arithmétique, quand j'ai un support de réflexion, ma mémoire de travail fonctionne bien mieux, mais ca reste coûteux en énergie pour moi....
Sans ce test, je pense que je ne me serai jamais sentie assez légitime pour avancer en me reconnaissant "surdouée". Je me penche maintenant sur le syndrome de l'imposteur et également sur l'effet Dunning-Kruger.
Je vais me laisser le temps de digérer tout cela tranquillement, et voir ce que je vais pouvoir en tirer de positif.
Mais en attendant, c'est tout à fait moi, surdouée, mais pas trop. Des facilités certaines, une vitesse de réflexion. Et ca explique aussi pourquoi je trouve certaines personnes bien plus intelligentes que moi sans pour autant être ni malheureux, ni en difficulté socialement parlant.
Je crois que je me sens bien avec cette étiquette, surdouée mais pas trop. Ca ménage mon égo tout en étant pas trop haut, ce qui je pense, m'aurait trop fait douter de la validité du test.
C'est donc le début de mon voyage, je suis heureuse de l'avoir commencé et j'espère le continuer un bout de temps avec vous.
