À quel âge avez-vous su lire ?

[Calou]

Je savais lire avant d'entrer au CP. Et je me suis jamais arrêtée depuis

[Sideroxylon]

J'ai appris à lire dans les clous : en CP (à 6 ans), mais très vite.
Ma grand mère avait trouvé l'astuce : elle m'avait acheté une encyclopédie sur les animaux que j'ai toujours, absolument pas de mon âge, avec une tête de tigre dorée gravée sur la couverture, et m'avait promis de me la donner quand je saurai lire (j'ai plus ou moins assimilé le concept d'ADN entre 6 et 7 ans à cause de ce bouquin ^^'). Je crois qu'il y a aussi mon livre sur les dinos qui m'a servi de carotte (plus un micro bouquin qui trainait sur le signe du Cancer).
Je crois que l'affaire à été réglée avant décembre de cette année là.

Comme pas mal de gens ici, j'ai vite lu tout ce qui me tombait sous la main, des ingrédients du canard WC, aux bouquins scientifiques en passant par le journal (qui m'a traumatisé avant même d'avoir atteint la moitié de l'âge nécessaire pour la conduite accompagnée, merci les faits divers).

J'ai immédiatement lu de façon vivante (intonations et tout, surtout dans les dialogues) et ça a toujours étonné. Mais bon, mon truc a toujours été de raconter des histoires donc ça m'éclatait qu'on me désigne pour la lecture, malgré la timidité.

[Bartemius]

J'ai appris à lire dans les clous : en CP (à 6 ans), mais très vite.
Ma grand mère avait trouvé l'astuce : elle m'avait acheté une encyclopédie sur les animaux que j'ai toujours, absolument pas de mon âge, avec une tête de tigre dorée gravée sur la couverture, et m'avait promis de me la donner quand je saurai lire (j'ai plus ou moins assimilé le concept d'ADN entre 6 et 7 ans à cause de ce bouquin ^^'). Je crois qu'il y a aussi mon livre sur les dinos qui m'a servi de carotte (plus un micro bouquin qui trainait sur le signe du Cancer).
Je crois que l'affaire à été réglée avant décembre de cette année là.

Comme pas mal de gens ici, j'ai vite lu tout ce qui me tombait sous la main, des ingrédients du canard WC, aux bouquins scientifiques en passant par le journal (qui m'a traumatisé avant même d'avoir atteint la moitié de l'âge nécessaire pour la conduite accompagnée, merci les faits divers).

J'ai immédiatement lu de façon vivante (intonations et tout, surtout dans les dialogues) et ça a toujours étonné. Mais bon, mon truc a toujours été de raconter des histoires donc ça m'éclatait qu'on me désigne pour la lecture, malgré la timidité.

Ça nous fait un point commun, je demandais tout le temps à mon père de m'acheter des encyclopédies d'animaux pour trouver des animaux qui ressemblent aux dragons et prouver leur existance (comme quoi j'étais darwiniste à 6-7 ans dans une famille religieuse mais tolérante...gros paradox...).
Au bout d'un moment, chui passé des encyclopédies d'animaux aux encyclopédies tout court (Encarta puis universalis). Je lisais et écoutait sur tout, surtout la chimie et la physique. Je défiais mes profs parfois : « Mais il y a aussi le plasma comme autre état physique de la matière ! Mais on peut descendre jusqu'au quarks ! »
Que de bons souvenirs, merci de ton témoignage. Je ne sais pas pourquoi une fois adulte, notre curiosité s'amoindrit un peu, on devient plus préoccupé par la vie et nos sentiments que par les folles questions de notre curiosité...sauf la nuit, parce que quand tu veux dormir, là oui, mon cerveau s'emballe et je m'endors de fatigue mentale. M'enfin, je renouerais peut-être un jour à nouveau avec cet aspect de mon enfance qui me manque, ça me fera moins cogiter la nuit et ça me laissera dormir plus vite .

[RegisRobert]

J'ai appris à lire au CP, de façon très scolaire. Les fameux bouquins "Ratus". Je me souviens que ça avait été assez rapidement et que ma demie-sœur de 7 ans galérait encore quand j'avais déjà compris comment ça marchait pour lire.
Par la suite j'ai été passionné par la lecture. Passion qui s'est très vite estompée au profit de l'écriture.

[Benoît]

J'ai appris à lire pendant les grandes vacances entre la moyenne et la grande section (méthode syllabique). On m'a expliqué les syllabes (mère institutrice) et je me suis débrouillé (ça m'a prit 3 semaines). Ensuite j'ai lu mes premiers "bibliothèque rose". En entrant au CP j'ai compris que j'allais me faire scier un paquet de temps à l'école. Par contre QI > 140 c'est vrai que sur moncuicui.com en ce qui me concerne.

[Theia]

D'après mes parent, j'ai su lire avant mes 5 ans, des Astérix et Tintin essentiellement.

Et pour info, QI < 140 chez moi.

[Benoît]

D'après mes parent, j'ai su lire avant mes 5 ans, des Astérix et Tintin essentiellement.

Et pour info, QI < 140 chez moi.

Lol on va monter un club de surdoués de base (pardon pour ce hors sujet )

[Napirisha]

Hors-sujet

Lol on va monter un club de surdoués de base (pardon pour ce hors sujet )

bienvenue au club!
http://adulte-surdoue.fr/post143658.html

[baptiste]

Mes parents m'ont appris à lire avant l'entrée en CP, je lisais déjà parfaitement en grande section de maternelle.
Ils en avaient marre de me lire tout le temps les mêmes histoires XD

[Akg]

Salut,
Je suis en train de faire le bilan, donc pas de diag pour le moment.
Entrée dans la lecture (reconnaissance de syllabes, déchiffrage des étiquettes...) à partir de 4 ans, et ma mère m'a encouragée avec la méthode Jeannot pour l'écriture. Je me souviens d'avoir été particulièrement scandalisée de cette faute généralisée qui faisait qu'on écrivait fEmme sur les produits de douche féminins, alors que dans ma tête, ça aurait dû être fAmme... Complètement autonome à 6 ans, je lisais des livres en cachette pendant toute la nuit avec une lampe de poche sous mes couvertures. Entre les deux, je ne sais pas.
Par contre, avec certaines méthodes (comme Montessori), il est assez fréquent de voir des enfants lire avant 6 ans, cela ne semble pas nécessairement lié au HP.

[Pénélope]

J'ai commencé à déchiffrer à 4,5ans et lu mes premières phrases simples à 5 ans.

[Tamiri]

Je passe assez vite sur la phase d'initiation pure et dure, vu que vous avez déjà apporté une belle variété de témoignages.

Juste pour dire : en maternelle, d'mon temps* ou peut-être précisément dans l'école où je me trouvais, point d'initiation à l'alphabet préalable au CP. En revanche, me voyant fréquemment tracer des lettres et tenter des déchiffrages hâtifs, une amie de la famille m'avait donné une méthode scolaire des années 1950 intitulée "Pigeon vole" avec laquelle je me suis débrouillé pour prendre un peu d'avance. En abordant la "grande section" je n'étais pas encore autonome en lecture (ni en calcul), et de ce fait, les enseignants ont imaginé me faire sauter non pas le CP, mais la dernière année de maternelle. Projet heureusement pour moi vite abandonné sur le simple constat que le physique et le social étaient loin de suivre.


En revanche, il y a un point que certains d'entre-vous ont évoqué, et dont j'ai un souvenir très net, c'est l'agacement qui est apparu très vite au cours du CP quant à la différence de rythme entre élèves.
Comme, globalement, nous avions tous commencé l'année avec une lecture plus ou moins ânonnante de débutants, je ne parvenais pas à comprendre pourquoi la majeure partie de la classe en était toujours à faire des pauses entre les mots (voire entre les syllabes) au bout de quelques mois, surtout que je trouvais leur lecture incompréhensible (faute de ton et de respect de la ponctuation) dès lors qu'on n'avait pas soi-même le texte sous les yeux. Sauf qu'en fait, j'étais persuadé que c'était par simple discipline scolaire et par excès de prudence (pour que l'instit puisse vérifier après chaque mot qu'on ne se trompait pas, en quelque-sorte) qu'ils s'obstinaient dans cette lecture hachée.

Globalement j'avais aussi cette même impression que les autres s'appliquaient trop, quand ils récitaient (ton monocorde, débit métronomique parfois interrompu par des blancs ou des "euh" trop longs pour être naturels, et surtout fin de phrase remontant dans l'aigu sur un ton semi-interrogatif). Je me disais qu'ils reproduisaient le "ton de l'élève qui se fait interroger" au lieu de parler normalement. Non que je susse les réponses mieux que les autres d'ailleurs ; mais comme mes lacunes venaient de ma paresse, soit je savais, sois je ne savais pas - et ne concevais pas qu'on puisse avoir du mal à restituer un apprentissage. Quand j'entendais un élève partir comme ça, je me disais "il ferait mieux d'avouer tout de suite qu'il n'a pas écouté plutôt que de nous faire perdre du temps".

Dernier point de grande incompréhension, j'ai eu des petits camarades qui, pour certains, éprouvaient le besoin d'articuler plus ou moins silencieusement ce qu'ils étaient censés lire en silence - voire carrément de chuchoter. Je n'ai jamais compris comment ils faisaient pour ne pas se "parasiter" les uns les autres et pour ne pas gêner la majorité des "non chuchoteurs", car moi, au contraire, ça m'empêchait carrément de lire un tant soit peu efficacement dès qu'il y en avait plus d'un à proximité. Les copains me disaient pourtant qu'eux, quand ils étaient concentrés, ne les entendaient pas. Résultat, je détestais cette consigne de lecture "silencieuse" qui ne l'était pas, et me retrouvais paradoxalement à être celui qui n'avait pas fini en même temps que les autres. De l'extérieur donc, ma lecture "silencieuse", pour l'être véritablement, était toutefois plus lente que la lecture "chuchotée" de certains. J'avais pour unique stratégie d'évitement de prendre de l'avance ou de rattraper mon retard pendant les interventions de l'institutrice car, paradoxalement, j'avais moins de mal à écouter une seule voix tout en lisant autre-chose, qu'à lire quelque-chose que j'entendais simultanément chuchoter par plusieurs personnes à des vitesses différentes. Je ne sais pas si c'est très facile à se représenter, c'est une expérience dont je garde un mauvais souvenir, et je crois qu'il se trouvait encore quelques-uns de ces chuchoteurs jusqu'au CE1.

_________
* Imaginez ici la voix chevrotante du vieillard tremblotant.

[Armie]

Ton témoignage fait remonter des souvenirs...
Et notamment celui de la rentrée de CE1.
Ma classe est organisée en rangées de tables de deux, et chacun s'est vu attribuer une place pour l'année.
Je partage avec Fabien, mon voisin de table, le livre de lecture ouvert entre nous à la leçon du jour. Le Maître nous explique que nous allons chacun lire deux phrases sans qu'il n'ait besoin de nous nommer, en suivant l'ordre des rangées.
Nous nous penchons sur le texte au point que nos têtes se touchent, comme si nos corps ramassés venaient à la rescousse de la concentration demandée. Le premier élève commence, et Fabien pose son index sous les mots qu'il entend pour mieux suivre. Mais cela me dérange pour lire, d'autant qu'il ne le déplace pas assez vite sur la ligne...
Enfin c'est mon tour. Je tire un peu le livre à moi pour écarter le doigt gêneur, et déclame mes phrases en y mettant tout mon cœur, le plus rapidement et fluidement possible. Fabien, le doigt en l'air, est perdu et vaguement affolé. Cela remue aussi derrière.
Alors que je suis plutôt fière de ma prestation, le Maître me lance: "Moins vite!"
Je suis stupéfaite: l'histoire ne ressemble à rien, ainsi hachée! Et puis, pourquoi placer son doigt au milieu des lettres au détriment du bon sens qui commande plutôt de dégager l’œil de tout obstacle ?..
... Mais Fabien prend ma suite et le déchiffrage continue.

(Heureusement, ce Maître était un ange, et j'ai passé l'année dans la bibliothèque du fond de la classe à lire Oui-Oui et d'autres classiques de la bibliothèque rose qui sentaient bon le vieux papier.)

[Emeraude33]

Bonjour tout le monde,

maintenant que mon profil a été validé par les admins, je peux participer aussi hi hi.

Haaaaaaaaaaaaaaan Ratus !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! moi aussi j'ai lu ça en CP, punaise je l'adorais mon ratus... ouais déjà à l'époque j'avais besoin d'adorer un truc pour m'y intéresser vraiment. M'enfin heureusement j'ai globalement adoré tout ce que j'ai fait jusqu'au BAC, après ça s'est gâté...

Ma feue grand-mère m'a appris à lire (à ma demande...........) quand j'avais 4 ans, enfin elle a commencé, mais ça n'allait pas assez vite pour moi. Comme dans le même temps, ma mère l'engueulait car elle ne comprenait pas que ma grand-mère "cède" à mes caprices de grande fille que je n'étais pas (ouais mes parents n'ont jamais bien vécu mon envie d'apprendre et ma "maturité" enfin plutôt grande curiosité et éponge à savoir) elle a ralentit le rythme... du coup je me suis ennuyée et je n'ai plus voulu continuer à apprendre à lire. Enfin jusqu'au jour où mamie a compris eh eh et qu'elle a repris l'apprentissage comme JE le voulais.
Donc en somme, à 5 ans c'était plié. En CP je suis arrivée en sachant lire. Bah ça ne m'a pas aidé à me faire des amis, je vous le dis........................

C'est très intéressant de lire vos parcours "psychologiques" si j'ose dire liés à la lecture et son aspect "social", en classe avec les copains. Je me souviens que j'avais du mal à comprendre que les miens ne m'étaient pas d'intonation quand ils lisaient, comme s'ils ne comprenaient pas le sens de la phrase. Heureusement, mes maîtresses étaient tops et ne m'ont jamais bridé (bon en maternelle si par contre, une horreur, elles me détestaient !!!!).
Je plains vraiment les personnes qui ont "subies" les injonctions du type "va moins vite", "que tu es pénible à ne pas faire comme les autres". C'est vraiment méprendre la nature de l'enfant, qu'il soit surdoué ou non car au fond on s'en fiche pas mal. Cela décrit un mode de fonctionnement type, une certaine forme de sensibilité, mais heureusement pas besoin de ça pour être hypersensible ou juste en "avance".

[Tikokeliko]

Alors moi, je n'ai aucun souvenir de l'âge à laquelle j'ai su lire !
De mon jeu âge, je me souviens plutôt de ma difficulté à parler (j'ai failli aller en IME à cause de cela.. trop différente).

Par contre je me souviens d'avoir toujours aimé lire et d'être à l'aise avec la lecture dès le CE1, CE2.
Pour mettre le ton par exemple. Quand je me suis fait opérer de mon strabisme en CM1, ce fut une chance. Malgré la douleur, j'ai lu et lu les jours qui suivirent : rééducation expresse ! ;-)

Celui qui m'offrait un livre en primaire était vite dégouté car je revenais souvent 2h après en disant "ça y est, je l'ai fini. C'était super !" Haha !

Je suis assez fascinée par la faculté que vous avez de vous en souvenir !!
Ou alors on vous l'a raconté ?

[axolotl]

Je ne me souviens pas de l'âge auquel j'ai su lire, d'autant plus que quand j'étais petite, au début des années soixante, on apprenait juste à écrire son prénom en maternelle, rien de plus. Je me souviens que j'écrivais les "E" à l'envers, parce que je trouvais ça joli.

Tout ce dont je me souviens, c'est que j'ai su lire "tout de suite" en arrivant en CP, à 5 ans et demi. Ma mère était fière que je n'aie pas besoin de suivre les mots avec le doigt, comme les autres enfants. Moi je m'en fichais, j'adorais lire et il y avait tout ce qu'il fallait à la maison - tout le monde aimait lire dans ma famille.

[Tamiri]

Je suis assez fascinée par la faculté que vous avez de vous en souvenir !!
Ou alors on vous l'a raconté ?

Evidemment ça serait une autre question (et j'ignore évidemment si elle peut être corrélée à la douance, comme le sont à l'évidence la cassecouillitude et les frites), mais pour ma part j'ai des souvenirs très précis à partir de mes trois ans environ, plus lacunaires au cours de l'année précédente mais avec un certain nombre de "séquences" très précises. Je ne sais pas si c'est spécialement tôt.

Je ne sais pas pour vous, mais après un apprentissage en grande partie anticipé et globalement très rapide de la lecture au sens technique du terme, je me suis parfois retrouvé considéré comme "peu lecteur" par le corps enseignant, mais pour une drôle de raison : je n'ai jamais été un grand lecteur de fiction, hors BD ; or, ça me semble un fait culturel, en France et pour beaucoup de gens : "la" lecture par excellence est la lecture de romans. J'y étais réticent alors que par ailleurs je dévorais des tas d'écrits à caractère documentaire souvent sans aucun rapport avec ce qui se passait à l'école. Dans le même temps je me suis découvert une affinité avec les auteurs du XIXe ainsi que le théâtre classique, mais comme ces derniers relevaient simultanément de la prescription scolaire et de la culture générale qu'il est socialement recommandé d'avoir, j'ai pu passer pour quelqu'un qui ne lisait pas pour le plaisir, ce qui est un comble...

[Pascalita]

Je n'ai aucun souvenir d'avoir appris à lire.
J'ai toujours su que je savais déjà lire en entrant au CP. On me l'a dit, c'est écrit dans mes bulletins, et je me souviens que j'allais lire dans le coin-lecture pendant que les autres apprenaient. Mais je n'avais jamais réalisé que je ne me souvenais pas avoir appris... J'ai dû demander à mes parents pour savoir à quel âge j'ai su lire et comment j'ai appris.

Je lisais moi aussi avec le ton et l'expression qui convenaient alors que les autres ânonnaient. Je pensais que c'était normal, puisque je savais déjà lire, et que les autres parviendraient au même niveau à un moment ou à un autre. C'était un hasard que je sois en avance sur eux, et surtout un fait objectif sur lequel je ne voyais pas de nécessité à m'interroger. J'avalais donc les livres du coin-lecture et tous ceux que je pouvais emprunter à la bibliothèque, et ça m'allait très bien. Inutile de préciser que je n'ai aucun souvenir du livre de lecture !

Mes souvenirs remontent à mon entrée au CP. J'en ai quelques uns qui doivent être plus anciens, mais très vagues, imprécis, pas ancrés dans le temps. Quelques lambeaux de mémoire qui errent, attachés à rien. Et des choses qu'on m'a racontées, qui forment dans ma tête une sorte de légende, laquelle a eu un poids très important dans ma construction interne, d'ailleurs, tout comme les légendes sont la fondation d'une civilisation... Mais à partir du tout premier jour d'école, il me semble, les choses sont claires, l'histoire est là, cohérente, datée, les épisodes en sont reliés et situés les uns par rapport aux autres et ma personne en est le centre, l'élément auquel tout s'attache. Comme si on avait appuyé sur le bouton "record".

[Emeraude33]

Mes souvenirs les plus anciens remontent à mon entrée en école maternelle, et je précise que ce sont bien MES souvenirs. Je sais que j'ai vraiment vécu cela, on ne me l'a pas raconté. D'ailleurs ça étonne toujours mon entourage de voir avec quelle précision je peux me rappeler d'événements passés. Faut dire que ma mémoire très émotionnelle y est pour beaucoup. Mon moteur à mémoire, c'est l'émotion : il suffit qu'une émotion me revienne, que je la revive, pour me rappeler à quoi/comment/pourquoi/où/avec qui elle était rattachée.

[Riffifi]

Emeraude, tu savais lire en entrant en maternelle ?

[Emeraude33]

Non en fin de maternelle vers 5 ans comme je le disais plus haut. Par contre oui j'ai commencé à apprendre à lire vers 3-4 (en fait je parlais hyper bien, et je pestais de ne pas pouvoir lire assez d'histoire car mes parents n'avaient pas le temps. Du coup ma grand-mère a décidé que bah merde, elle allait essayer de m'apprendre à lire).
Je pense que ce qui t'a induit en erreur c'est mon post du dessus (je viens de capter en te répondant lol) où je répondais seulement à la question des "souvenirs d'enfance". Mes plus anciens remontent à 3 ans... bref la boucle est bouclée, tu as compris je pense ! lol

[sann]

Vers 4-5 ans d'après mes parents. J'aurais commencé à apprendre les lettres devant l'émission "des chiffres et des lettres", et j'ai demandé à apprendre à m'en servir dans la foulée
Je me souviens qu'ensuite, je lisais tout ce que pouvais. En voiture, je lisais les enseignes de magasin qui défilaient
Et lorsque l'instituteur, au CP, a remarqué que je savais lire, je me souviens qu'il était tout fier, et qu'il le racontait à tous ses collègues (et que j'avais extrêmement honte d'être pointé du doigt).

Par la suite, je n'ai cependant pas été un grand lecteur, préférant largement les dessins animés et les jouets

(Petit HS) Pour la parole, il parait que je n'ai pas pipé mot avant l'âge de 2 ans, à tel point que les gens disaient à mes parents que j'étais peut-être attardé et qu'il fallait commencer à s'inquiéter (parents indignes !). En revanche, chose étrange, j'ai directement commencé par faire une phrase construite. Mes pauvres parents n'ont pas compris ce qu'il venait de se passer

[Emeraude33]

Aaaah les enseignes des magasins, ça aussi ! J'adorais les lire quand on était en voiture, je faisais la course avec moi-même pour arriver à en lire le plus possible avant de ne plus pouvoir les voir. Hi hi les joies des premières lectures de gosse !

[sann]

Aaah excellent ! Ça fait toujours plaisir de voir qu'on n'est pas seul dans son délire

[Homeagain]

Bonjour,

Je ne me rappelle pas de l'âge auquel j'ai su lire, je me rappelle seulement de l'étonnement de ma mère.

Cependant, ma mère, toujours elle, m'a dit qu'à son époque (années 30), dans certaines écoles (je ne sais plus si c'étaient les écoles catholiques, libres, ou autres), on apprenait à lire en maternelle, et on savait donc lire à l'entrée en CP.
La majorité des enfants est donc capable d'apprendre à lire avant le CP.
Relier l'apprentissage de la lecture avec le QI a peu de sens, sauf dans le cas de l'enfant qui a une "démarche personnelle" sur le sujet.