Tikokeliko a écrit :hyvain a écrit :[
Comme me l'a dit la psy : "même écrit sur le papier, vous ne voulez pas y croire. c'est peut être un travail d'acceptation de soi qu'il va falloir entamer"... Hein... heu... on me parle ?

Mdr, tu m'as bien fait rire

Je visualise bien la scène
Idem, il m'est arrivé un peu la même chose...Le jour de la restitution (il y a deux jours), je suis arrivé tendu comme un string. J'avais passé une semaine à essayer d'évaluer ma "performance" comme je le pouvais, sans arriver à estimer quoi que ce soit d'à peu près viable. Et j'avais beau essayer de me persuader que j'allais le rater, au fond j'espérais toujours un résultat honorable.
J'arrive donc dans la pièce, et là je remarque que le siège a changé de place par rapport aux deux précédents entretiens (WAIS et bilan psychologique). La table basse aussi. Elle se trouvait maintenant accolée au fauteuil, avec une boîte de kleenex à portée de bras gauche. Je me suis dit "oulah ça sent le traquenard tout ça". Bref je m'assieds, avec toute la méfiance qui s'impose, en mode poker face. Le psy se lance. Et il commence d'emblée par me dire: "alors, tout d'abord je vous confirme qu'il y a bien surdouance"...Hourra ! Mais toujours poker face. J'attends la suite. Et le psy de me dire "vous avez un quotient relativement homogène de...128". Ascenseur émotionnel. Mais j'écoute attentivement ce qu'il me dit quand même, pour savoir où je me suis "planté".
Sans trop de surprise, IRP pas top.
Mais surtout, IMT à 125 alors que je pensais avoir bien géré. J'ai toujours douté de mes capacités, quasiment toutes. Sauf de ma mémoire. Et effectivement je me suis souvenu que j'avais perdu certaines suites parce que je n'écoutais plus, ou bien parce qu'il me demandait de faire des choses que je n'avais jamais faites avant (retenir et classer) et ça m'avait bêtement perturbé.
Mais selon lui, aucun doute sur la surdouance, beaucoup de caractéristiques sont là, même la fameuse pensée arboricole (joke), alors que je n'en avais pas conscience (aujourd'hui j'vois à peu près ce que c'est mais pas trop non plus quand même).
Au départ, j'ai accepté le verdict, avec tout de même une certaine déception, voire de la honte. Puis j'ai revu en détails les subtests en essayant de trouver des explications. Mémoire des chiffres, ok j'ai déconné, alors qu'il y avait une stratégie permettant de réussir à coup sûr mais bon, soit, tant pis. Pour les cubes, bon là un peu dégouté car j'ai pris tout mon temps (je ne savais pas pour cette histoire de bonus de temps).
Pour le reste, pas d'objection votre honneur (en particulier la culture G. où j'assume sans discuter ma nullité).
Au bout du compte, je me suis dit que bon, ok c'est pas exactement 2 écarts type mais osef, j'aurais pu faire mieux. Et puis tiens d'ailleurs, je vais travailler mes points faibles, et la prochaine fois (dans 2 ans), j'aurai ta peau, WAIS!
Sauf que...ok très bien admettons un seul instant que ça marche. Je me dirai sûrement "bravo...mais c'est complètement biaisé mon petit père" ! Et puis c'est quoi cette fixation que je fais là ? Aucun sens.
Voilà, aucun sens. C'est le sentiment que j'ai de tout ça en ce moment. J'ai l'impression d'avoir poursuivi un vulgaire mirage. Et je me rends compte que je ne sais absolument pas ce que signifie cette notion de surdouance. Tout au plus un chiffre auquel je ne trouve pas tellement de signification, ni de valeur (mais je crois reconnaître la voix de mon ego).
Bref, en définitive, je crois que ça reste une merveilleuse opportunité de se mettre en situation critique, où l'on peut tranquillement observer ses réactions, mécanismes de défense, souvent plus ridicules les uns que les autres. J'ai presque envie d'en faire une BD
