
Comme indiqué dans le titre, je me pose des questions sur le côté éventuellement inhibé du haut potentiel. Avec un contexte un peu particulier.
Je m'excuse d'avance si le sujet a été abordé ailleurs, j'ai fouiné mais je ne l'ai pas trouvé. Modérateurs sentez-vous donc libres de le déplacer comme bon vous semble.
D'après les infos que je lis de part et d'autre, ce que je retiens est que le potentiel inhibé semble être une démarche apparemment volontaire de dissimuler les capacités pour se fondre dans le moule. Démarche volontaire de camoufler son potentiel sous-tendrait donc avoir un minimum conscience de ce dernier, à mon sens.
Mon interrogation est donc la suivante: peut-on parler de potentiel inhibé lorsque l'on a aucune conscience de sa douance, mais absolument aucune, et que ce sentiment de différence se révèle bien plus tard ? Je ne sais pas trop comment l'exprimer... disons par "déclic", le déclic de s'autoriser à penser par soi-même, et de découvrir à partir de là qu'on semble avoir un potentiel différent.
Je sais pas vraiment si je suis claire... Mais j'aimerais savoir si cette situation vous est familière:
Bien que non diagnostiquée (j'attends encore de trouver le courage de prendre mon téléphone pour contacter un psy

Mais... je pense me trouver dans un cas de figure un peu particulier, car je me suis trouvée profondément débile toute ma vie, et totalement dans le moule, jusqu'au moment où j'ai vécu un traumatisme (rupture sentimentale à la suite d'un clash très violent avec mon copain de l'époque) qui m'a fait totalement reconsidérer le sens de la vie. Cet évènement, que j'ai vécu comme un drâme, s'est produit il y a 6 ans, mais c'est comme si, dans toute la violence qu'il avait provoquée chez moi, avait déclenché une profonde remise en question de tout, une rage froide, un sentiment de lucidité sur le monde, les gens, une envie de tout analyser, de créer, de me libérer, me détacher de toute cette masse autour de laquelle je m'étais construite, et de le revendiquer pleinement. A partir de là, c'était comme si je m'autorisais à penser, pour la première fois de ma vie, et ça ne m'a plus jamais quittée. De fil en aiguille est né le sentiment d'être différente, de penser autrement, etc... mais vraiment seulement à partir de là. Car lorsque je me penche sur mon vécu, à part des angoisses très fortes depuis mon enfance, dont l'objet était toujours des stimuli très subtils pour le commun des mortels, je ne me suis jamais vraiment sentie "à part".
Et pour preuve, ça n'est qu'aujourd'hui que j'entends à mon propos, que je suis "In-tel-ligente", que j'ai un "grand talent". Avant, jamais oh grand jamais on se serait prononcé sur ces aspects de ma personnalité.
Je voulais donc savoir si ce cas de figure vous parle, si le haut potentiel peut s'exprimer à la suite d'un trauma, ou plutôt la conscience d'un décalage particulier à la suite d'un trauma, qui mène vers l'hypothèse d'un haut potentiel. Alors que toute sa vie, se croyant ridicule, on ne s'est autorisé ni à penser, ni à produire. Et que personne ne se soit rendu compte de rien. Aujourd'hui, mon leitmotiv est de créer et de produire autant que je le peux (les arts étant mon domaine de prédilection et d'épanouissement).
Il me semble une fois avoir lu sur ce forum un court passage, similaire, mais je ne l'ai pas retrouvé...
Pardon pour ce quart-d'heure absolument autocentré, aussi.
