Quel est votre livre favori ?

[DelphineB]

Bonjour à tous,

Je sais bien qu'il est très souvent difficile de ne choisir qu'un livre parmi ceux que l'on préfère, alors vous pouvez toujours en citer plus d'un

Cela m'intéresse de savoir ce qui attire quelqu'un dans une lecture, ce qui lui plaît, et pourquoi.

Pour ma part, j'ai des goûts très éclectiques ! En ce moment je lis un recueil de nouvelles de Tchekhov que j'aime beaucoup, mais je ne sais pas pour autant si je pourrais dire qu'il fait partie de mes préférés...

bref, quel est / quels sont vos livres préférés ? Pourquoi ?

Merci

[azuki]

MOBY DICK
(J'adore de toute façon tout Melville, mais gare aux mauvaise traductions : son style ne supporte pas la médiocrité ).
La mer, les marins, ça me transporte complètement. J'ai un film 3D méga gros buget dans la tête, avec musique tonitruante, suspens, gueules de marins cassées, tempêtes géantes. J'ai même les odeurs.
Ya TOUT dans ce livre, c'est une compil de la vie en mer au 19 ème. J'aime le côté encyclopédique : tout sur les hameçons, sur les poissons, sur la navigation, plein d'ambiances différentes aussi.
j'aime le heros au "désespoir sans façon", le jeune platonicien (comme il s'appelle lui-même) : Ismaël. J'aime Queequeg, l'indien canibale des mers du sud, et aussi bien sûr l'équipage. scènes de repas et de beuveries incroyables.
C'est ma bible (enfin un peu moins en ce moment mais j'y reviendrais sûrement)
La quête de la grande baleine blanche...
Une petite citation pour la forme :

Quand l’homme prend l’univers entier comme une vaste blague, certains moments de cette affaire étrange et bigarrée que nous appelons la vie, lui apparaissent terriblement cocasses et bien qu’il n’aperçoive que vaguement l’esprit de cette blague, et bien qu’il se doute qu’elle se fait à ses propres dépens, rien ne le décourage, rien de lui semble valoir la peine d’une discussion. Il encaisse tous les événements, tous les crédos, toutes les croyances, toutes les persuasions, et toutes les choses les plus dures, visibles ou invisibles. Enfin, toutes les choses pour si dures à avaler qu’elles soient, comme une autruche qui peut digérer des cartouches et des pierres à fusil. Et quant aux petites difficultés et aux ennuis consécutifs à un désastre subi, intéressant ses membres et sa vie même, tous cela, et la mort comprise, ne lui semble être que des effets malicieux de bonne humeur. Des bourrades dans les côtes qui lui sont données par l’inexplicable et invisible vieux farceur. Rien de tel que les dangers de la chasse à la baleine pour développer cette libre et insouciante cordialité, cette philosophie désespérée ! C’est sous ce jour que désormais, je vis la croisière du Péquod et son but : la grande Baleine blanche.

Tadaaaa!

[DelphineB]

Merci de ta réponse !

Ah, Moby Dick ! Je n'ai jusqu'à présent eu l'occasion de le lire que par extraits car je ne possède pas le texte intégral chez moi, mais... quels extraits ! Tout simplement sublimes. Si puissants. Et qui me donnent terriblement envie de lire le roman entier (ce que je ferai probablement une fois achevés la pile d'autres bouquins qui m'attend dans ma chambre, et qui me tentent pour la plupart tout autant que Moby Dick... Vivent les livres!)
J'ai découvert Melville et sa baleine quand j'étais en classe prépa, en cours d'anglais. On en a lu, des extraits de grandes œuvres en cours ! Mais celui-ci m'a marquée.

Bonne idée d'avoir posté un extrait, merci beaucoup ! Preuve d'un grand texte

[Dame_du_Lac]

C'est peut-être un peu glauque, mais j'aime beaucoup "La mort d'Ivan Illitch" de Tolstoï. On ressent dans le texte l'intensité croissante de la douleur, les craintes et questionnements, les derniers soubresauts de la vie. Le rythme du texte accompagne ces ultimes instants et en fin de nouvelle, on suffoque presque. C'est à mon sens une prouesse d'écriture d'avoir réussi à retranscrire aussi bien l'agonie avec des mots.

Globalement, j'aime beaucoup Tolstoï et tous ces auteurs qui arrivent à créer plusieurs dimensions seulement avec leurs écrits : il y a une histoire, une profondeur sociale et sociétale, une musicalité et une fluidité du texte qui donne du relief au jeu des mots.

La littérature du XIXe siècle a une teneur et une qualité que l'on ne retrouve plus aujourd'hui. Comme une vieille, je dirais que c'était mieux avant

[DelphineB]

Globalement, j'aime beaucoup Tolstoï et tous ces auteurs qui arrivent à créer plusieurs dimensions seulement avec leurs écrits : il y a une histoire, une profondeur sociale et sociétale, une musicalité et une fluidité du texte qui donne du relief au jeu des mots.

La littérature du XIXe siècle a une teneur et une qualité que l'on ne retrouve plus aujourd'hui. Comme une vieille, je dirais que c'était mieux avant

Ah, mais c'est exactement ce que je pense ! Avec les grands auteurs russes surtout, en fait - donc Tolstoï et Tchekhov en font évidemment partie. D'ailleurs, Tolstoi est le prochain sur ma liste (Guerre et Paix ! ça promet )

C'est la sœur de mon petit ami (tous deux HPI, ce qui explique en partie leur grande sensibilité vis-à-vis de l'art, dont la littérature) qui est dans sa période "auteurs russes" ; elle m'a offert un livre de Tchekhov pour Noël et elle m'a contaminée Donc en ce moment, c'est du russe !

[Eupalinos]

En effet, c'est très difficile de choisir un livre et d'en faire son unique favori. Plusieurs livres ont marqué différentes périodes de ma vie pour des raisons différentes.

Si je devais répondre catégoriquement, « au jour d'aujourd'hui » ce serait le recueil Charmes de Paul Valéry, auquel j'ajouterais juste le poème « Air de Sémiramis » qui clôt le recueil Album de vers anciens du même auteur. Plus largement, je dirais les tomes I et II de ses oeuvres complètes aux éditions de La Pléiade ; ça m'irait très bien à l'heure actuelle.

Comme j'ai vu que ça parlait littérature russe et que je m'y suis un peu penché il y a quelques années, je citerai Oblomov de Gontcharov, qui m'avait beaucoup plu. Le personnage principal, oisif et procrastinateur à souhait, nous donne envie de le secouer, de l'empêcher de sombrer, de se faire happer fatalement par la léthargie à laquelle il est en proie, mais en même temps j'approuvais son apathie au point de l'y accompagner le temps du livre, et encore un peu après... Car il émanait de lui une douceur tranquille presque palpable, que je percevais comme étrangement réconfortante.

Ce livre a marqué la littérature au point que l'oblomovisme est devenu un terme du langage courant propre à décrire l'apathie et l'inaction.
Il faut bien reconnaître que sa sonorité même est idéalement corrélé au sens ; on a l'impression de mâcher du chamallow.

Merci pour le partage de vos expériences et ressentis de lecteurs ; ça donne des idées pour plus tard.

[Thibaud]

Un livre, c'est difficile mais un podium de 5 sans problème:
Le cycle fondation d'Asimov,
Le seigneur des Anneaux de Tolkien
Sherlock Holmes de Conan Doyle
Le cycle Ender, de Scott Card
20000 lieues sous les mers de Jules Vernes
Au dela même d'un livre ce sont des genres complets de la littérature qu'ils représentent.
Tolkien a quasiment inventé le heroic fantasy moderne,
Asimov idem pour la science fiction, ou tous les achetypes d'un monde futuriste s'y trouvent.
Sherlock Holmes est, avec Hercule Poirot, le personnage type de la littérature policière du XXeme siècle, et quand en plus ça se passe en Angleterre, j'adore.
Et Scott Card, c'est pas vraiment descriptible, de la philosophie à travers la science fiction c'est assez fou et magique.
20000 lieues sous les mers (je suis fan et collectionneurs de Jules Vernes) est le roman type d'aventure et de découverte, agrémenté par des personnages bien atypiques, c'est un voyage extraordinaire.

[Bradeck]

Je m'engouffre dans la brèche ouverte par Thibaud, car il m'est impossible de n'en mettre qu'un. De plus en général j'ai du mal à me centrer sur "un" livre, ou "un" cycle, je parle normalement plutôt des auteurs qui m'ont marqué. Ors donc :
- Dune, de Franck Herbert. De par son univers, toutes les thématiques mélése. Les quatre principaux (Dune, le messie de Dune, les enfants de Dune, et l'Empereur dieux de Dune) sont tous bon, mais le premier est une porte d'entrée magistrale dans un univers qui ne l'est pas moins.
- Le seigneur des Anneaux. Là encore, un univers énorme, bien construit, qui a posé les "bases" pour beaucoup d'auteurs suivants.
- Les trois premiers tomes du cycle de Pendragon de Stephen Lawhead. Un des rares où l'on parle de Taliesin, des bardes en plus des druides. J'ai beaucoup lu sur la mythologie Arthurienne, et ceux-ci me restent en mémoire plus que les autres, sans que je ne sache bien définir pourquoi.
- Le cycle d'Ender, également.
- Le neuromancien, de William Gibson. La pierre fondatrice du cyberpunk.

Et puis Flaubert. Oui, j'aime bien Flaubert. Et Tolstoï... et Pater F Hamilton... Et Arthur C. Clarke... et ...
En fait, c'est horrible comme question. J'ai l'impression de brûler ceux que je ne cite pas, et que des yeux accusateurs s'ouvrent dans ma bibliothèque...

[soazic]

Le livre qui a marqué un tournant dans ma vie: "Lettres à un jeune poète" de Rilke, il m'a été offert par ma psy alors que j'étais jeune adulte. Comme si elle me le tendait afin que je me relève.
Auparavant, adolescente, j'avais été marquée par Shakespeare, Racine, et Dostoïevski . J'avais besoin de retrouver ces auteurs, l'impression d'être comprise de mon isolement psychique.
Aujourd'hui, je ne sais pas si je les savourerais de la même manière. Je lis beaucoup plus de contemporains alors qu'ils faisaient auparavant exception.

[Coralie352]

Un livre ?? Juste 1 livre ?????
Impossible !

Entre Hugo, Dumas Père, Molière et quelques autres pour les "Classiques", sans compter tous les auteurs de Science-Fiction, je n'aurais assez de 3 pages pour les nommer tous ces livres que j'aime, qui me plaisent, me nourrissent l'esprit, etc.

Et je dis merci à la tablette et au format epub, qui me permet de transporter presque toute ma bibliothèque avec moi !
Car lire un livre ne me suffit pas ! Il me faut le relire, et une fois encore puis y rechercher le détail ou la référence qui m'emmènera vers un autre qui lui-même me fera croiser la route d'un suivant, etc...

Un fil d'Ariane à suivre sans fin...

[kalimeris]

Un livre, c'est trop injuste !
Voici mon top 10 (par ordre chronologique de découverte) :

- Le Petit Prince, de Antoine de Saint-Exupéry
- Le Comte de Monte-Cristo, de Alexandre Dumas
- Tintin, de Hergé (et sa traduction en anglais)
- Anansi boys, de Neil Gaiman
- Danse, danse, danse, de Haruki Murakami
- Le Peintre d'éventail, de Hubbert Haddad
- Souvenirs d'un entomologiste, de Jean-Henri Fabre
- L'insoutenable légèreté de l'être, de Milan Kundera
- Flowers for Algernon, Daniel Keyes
- le recueil de poèmes de mon aïeul

Edit : j'ai supprimé la liste qui suivait, car c'est déjà abusé avec 10 titres.

[Eupalinos]

- Dune, de Franck Herbert. De par son univers, toutes les thématiques mélése. Les quatre principaux (Dune, le messie de Dune, les enfants de Dune, et l'Empereur dieux de Dune) sont tous bon, mais le premier est une porte d'entrée magistrale dans un univers qui ne l'est pas moins.

Ah oui, le cycle de Dune, c'est énooorme ! Je l'avais littéralement avalé il y a 5 ou 6 ans lorsque j'étais au chômage. J'ai une petite préférence pour l'Empereur-Dieu de Dune, à cause des dialogues entre Leto II et son majordome, et le contexte très surprenant dans lequel on se retrouve après la fin du troisième tome — dont l'image finale m'avait marqué.

Tu as une dent contre les deux derniers ? Le personnage de Miles Teg m'avait bien plu. Mais il est vrai que La Maison des Mères est en peu en-dessous du reste.

Apparemment, Herbert a écrit d'autres bouquins très bons — par ex. L'incident Jésus.

[eXistenZ]

Top 5
- une trop bruyante solitude de Bohumil Hrabal
- Ma vie pour une étoile de Jiri Weil
- L'arc en ciel en gravité de Thomas Pynchon
- Le château de Kafka
- La fonction du balai de David Foster Wallace.

[Dame_du_Lac]

Ah, mais c'est exactement ce que je pense ! Avec les grands auteurs russes surtout, en fait - donc Tolstoï et Tchekhov en font évidemment partie. D'ailleurs, Tolstoi est le prochain sur ma liste (Guerre et Paix ! ça promet )

C'est la sœur de mon petit ami (tous deux HPI, ce qui explique en partie leur grande sensibilité vis-à-vis de l'art, dont la littérature) qui est dans sa période "auteurs russes" ; elle m'a offert un livre de Tchekhov pour Noël et elle m'a contaminée Donc en ce moment, c'est du russe ! [/quote]


Et tu vas avoir de quoi apprécier, parce que la littérature russe est vraiment très riche et d'une grande qualité. C'est juste parfois un peu compliqué parce que les auteurs ont leurs styles propres et il y a un temps d'adaptation quand tu t'habitues à un écrivain en particulier.

Je mets juste un bémol sur Tourgueniev parce que j'ai trouvé Premier Amour trop simpliste (mais il paraît que les autres livres sont bien meilleurs) et Dostoïevski qui me met très mal à l'aise. En fait, Freud disait de Dostoïevski qu'il était le vrai inventeur de la psychanalyse. Je ne suis pas vraiment d'accord, car quand tu le lis, tu sens qu'il met en mots ses propres ressentis. Ce n'est pas le fruit d'une observation extérieure, il y a une grande instabilité émotionnelle et psychique chez lui (c'est criant dans Crimes et châtiments, mais tu le retrouves aussi dans Les Frères Karamazov et même dans L'idiot, mais dans une moindre mesure). Malgré tout, je te conseillerais quand même de lire Crimes et châtiments qui reste un livre très profond et qui a son intérêt.

Pour Guerre et Paix, bon courage ! C'est une oeuvre littéraire exceptionnelle... mais pas ma préférée En lecture, il décrit énormément de détails de champs de bataille (dont les tenues des soldats), ce qui est très instructif pour rendre compte des guerres d'Empire, mais qui m'ont moins fait accrocher sur certains passages.
Petit conseil si tu te lances dans l'oeuvre complète de Tolstoï : lis Ma Vie de Sofia Tolstoï. C'est le journal intime de sa femme qui a été publié en 2013 (il me semble, mais je ne suis pas sure de la date). Ça t'aide à comprendre où il veut en venir dans certains livres (par rapport à sa philosophie du Tolstoïsme) et tu peux faire des parallèles entre sa vie et certains de ses personnages. Par exemple, la demande en mariage de l'un de ses personnages dans Anna Karénine est la même que sa propre demande en mariage. Et c'est génial quand tu arrives à faire ressortir ces références, ça ajoute une dimension supplémentaire à l'oeuvre.

[Bradeck]

Ah oui, le cycle de Dune, c'est énooorme ! (snip) Tu as une dent contre les deux derniers ? Le personnage de Miles Teg m'avait bien plu. Mais il est vrai que La Maison des Mères est en peu en-dessous du reste.

Non, en fait je n'ai juste pas lu les deux derniers. Ayant lu le cycle avant que les deux derniers ne paraissent, j'avais en tête que le cycle s'arraitait à l'empereur Dieu. L'année dernière, je me suis dit que je voulais lire Dune, en les plaçant dans les autres oeuvre de cet univers dans l'ordre chronologique (soit une vingtaine de livres) et je n'avais pas fait attention que les deux dont tu parles étaient de mÔsieur Herbert Franck lui-même, et non Brian Herbert.

Sinon, l'incident jésus fait également partie d'un cycle (le cycle du programme conscience). D'autres sont rapide à lire comme la barrière santaroga, mais font un peu réflechir...

[Loefen]

A mon tour, hi hi hi

Grande dévoreuse de mots devant l’éternel, je ne peux évidemment pas me cantonner à un seul livre... et vous êtes nombreux dans ce cas

J'ai des coups de cœur pratiquement chaque semaine depuis que je lis de la littérature jeunesse. Mais avant ça, il y a eu :

Les Théophile Gauthier et son amour de la langue française. Lire l'un de ses romans, c'est faire l'expérience de ses phrases à rallonge en tout point parfaites, savourer la beauté de la langue, des associations, de la description, son sens du romantisme et de la tragédie : "Le roman de la momie" a été mon premier coup de cœur délire, suivit par "Le capitaine Fracasse."

Certains Dumas : "Les trois mousquetaires", "La tulipe noire" et dans le style Cape et d'épée "Le bossu" de Paul Féval avec son :"Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère viendra à toi !" Mes premiers romans souffle d'aventure, ceux qui m'ont tant fait regretter de ne pas être un garçon ! D'ailleurs, à l'époque, je me travestissais en garçon !

Les Sherlock Holmes, tous sans exception ! Mon premier amour littéraire, ma moitié fictive, celui qui, enfin me ressemblait un tant soit peu et que je comprenais si bien !

Certains Stephen King de l'époque 80 l'incomparable Misery, Ca, l'extraordinaire Shining, le formidable Christine et année 70 : Carrie. Des idées de scénario si simple et limpide... un génie du scénarii à l'état pur

"Ninja" D'eric Van Lustabader découvert au hasard des rayons dans la bibliothèque de mon lycée. Ma première rencontre avec l'art du shinobi, du combat... avec le recul, c'est assez sanglant, noir et pas terriblement bien écrit, mais bon... premiers émois, premiers frissons... nostalgie.

Tous les Benacquista ... "Saga", "Quelqu'un d'autre", "Tout à l'égo", "Malavita"... Des romans qui sont orignaux, drôles ou captivants mais surtout qui savent me surprendre à chaque relecture : "tiens... ça se finit comme ça ? Ah... ses personnages ne cessent de me surprendre". Une redécouverte permanente... Et bien, il est le seul à me procurer cela !

Autant en emporte le vent... romantisme, grande et merveilleuse épopée.

Et puis, et puis... je m'arrête là...
Mais je tiens aussi à rendre hommage plein d'albums jeunesse superbes, inventifs. La liste pour une prochaine fois, peut-être.

[nemo]

Les histoires extraordinaires d'Edgar Poe (traduit par Baudelaire)
Frankenstein de Mary Shelley

Les deux un peu pour les mêmes raisons, la poésie, le romantisme du style de l'époque. J'adore les couleurs rustiques de ces livres. Et puis ce contraste avec l'atmosphère sombre sans être glauque. C'est élégant et ça me transporte.

Des souris et des hommes de Steinbeck
Vieille lecture et souvenirs diffus mais j'avais été touché par les personnages et apaisé par le décor.

Le dernier stade de la soif (Frederick Exley)
Rock'n roll, pathétique, drôle, cynique. Témoignage génial de notre époque (aux couleur US).

Abysses de Frank Schatzing
Roman d'investigation scientifique/écolos. Super idée, très agréable à lire (il faut ça pour s'enquiller le pavé). Une vraie immersion. Dans le registre j'avais beaucoup aimé Colère de Denis Marquet mais Abysse est plus abouti.

La neige noire de Paul Lynch
Une sorte d'Edgar Poe moderne. Moins fantastique, plus cynique, mais tout aussi beau et sombre.

Je commence à lire Jim Harrison, c'est plus une infusion qu'une claque mais il viendra probablement rejoindre le haut de mon panier.

[Rachel]

Lectrice compulsive, tout comme vous, je ne peux en citer qu'un.
Qu'est-ce que j'emmènerais de matériel sur une île déserte ? Des livres !
En voici quelques un qui m'ont marqués :

- Belle du Seigneur d'Albert Cohen :
je l'ai lu 2 fois, à 10 ans d'intervalles et chaque fois avec le même émerveillement et sans y voir la même chose. Pourtant, j'ai eu u mal à y entrer mais après, c'était jouissif ! Drôle et dramatique en même temps, des personnages qui ont vécu avec moi du matin au coucher, pendant la durée de ma lecture et bien après.

- Le Seigneur des anneaux de Tolkien :
fan inconditionnelle, je l'ai vu 3 fois. J'adore l'univers complet imaginé par Tolkien, sa vision globale de la vie, la nature, l'humain. Et Peter Jakson en a fait un super film (même s'il y manque des choses).

- L'Insoutenable légèreté de l'être de Milan Kundera :
ce livre m'a fait un effet bizarre. Je me rappelle qu'à la lecture des premières pages, j'avais l'impression de lire des mots qui venaient du tréfond de moi.

- Voyage au bout de la nuit de LF Céline :
j'ai rarement lu une façon plus juste de montrer l'absurdité et l'horreur de la guerre.

- Stephen King : ça, Carrie, Shining :
et l'ensemble de son oeuvre. J'aime le quotidien qui dérape dans le fantastique.

- La Moustache, d'Emmanuel Carrère
J'ai adoré l'ambiance, la montée jusqu'à la crise finale qui m'a coupé le souffle.

et bien d'autres encore mais je vais m'arrêter là.
Je suis en train de découvrir Philippe K Dick qui me plait énormément, je lis Ubick.

Et vos titres m'ont donné des pistes de lectures prochaines : Dune, Moby Dick par exemples...

[Eupalinos]

Ah oui, le cycle de Dune, c'est énooorme ! (snip) Tu as une dent contre les deux derniers ? Le personnage de Miles Teg m'avait bien plu. Mais il est vrai que La Maison des Mères est en peu en-dessous du reste.

Non, en fait je n'ai juste pas lu les deux derniers. Ayant lu le cycle avant que les deux derniers ne paraissent, j'avais en tête que le cycle s'arraitait à l'empereur Dieu. L'année dernière, je me suis dit que je voulais lire Dune, en les plaçant dans les autres oeuvre de cet univers dans l'ordre chronologique (soit une vingtaine de livres) et je n'avais pas fait attention que les deux dont tu parles étaient de mÔsieur Herbert Franck lui-même, et non Brian Herbert.

Sinon, l'incident jésus fait également partie d'un cycle (le cycle du programme conscience). D'autres sont rapide à lire comme la barrière santaroga, mais font un peu réflechir...

Ok ! Merci pour les précisions et les infos sur le « cycle du programme conscience ». J'irai jeter un oeil à la barrière santaroga à l'occasion.

[Asma]

J’ai longtemps détesté la science-fiction, en littérature comme au cinéma. Jusqu’à ce qu’un jour je tombe sur "Voyage au centre de la terre". Depuis, c'est le coup de foudre pour la science-fiction scientifique. Mon intérêt s'est accru avec "La planète des singes" que j'ai dévoré en 2 jours, roman que quelque temps auparavant j'avais méprisé. "Des singes qui parlent, me disais-je, n'importe quoi !" En y pensant maintenant, je regrette de ne pas l'avoir lu plus tôt. Avec "1984" d'Orwell et "Ainsi parlait Zarathoustra", ce roman est pour moi un chef d'œuvre de la littérature.

[YumeLys]

Un seul livre c'est difficile, c'est sûr... =) Mais si je ne devais en choisir qu'un seul, ça serait "The secret garden" de Frances H.Burnett. (attention! la version originale en anglais parce que je suis déjà tombée sur des versions françaises qui m'ont affreusement déçue, avec des passages coupés! Bref si en français essayez de trouver la version la plus épaisse possible juste au cas où...)

C'est un livre très apaisant, avec lequel je me sens souvent beaucoup mieux comme après une balade en forêt. C'est l'histoire d'une petite fille, Mary Lennox, qui a vécu toute sa vie aux Indes jusqu'au jour où ses parents meurent de tuberculose. Elle est alors envoyée au manoir de son oncle, en Angleterre, un manoir immense aux pièces fermées, avec des jardins- dont l'un n'est presque jamais évoqué si ce n'est pour dire qu'il a été fermé, et la clé perdue le jour où son oncle a perdu sa femme. Mary est une fillette assez renfermée, toujours de mauvais poil au début, et habituée à ce qu'une bonne fasse ses quatre volontés, mais elle va petit à petit s'ouvrir au monde dans cette nouvelle vie. Et (désolée du spoil mais) j'aime énormément les passages où le jardin est décrit.

Sinon, je dirais bien:
- "Le petit prince" (bien sûr!)
- "La quete d'Ewilan", "Les mondes d'Ewilan", "le pacte des marchombres" de Pierre Bottero
- "Le hobbit", de Tolkien.

[Pessace]

Comme certains ici, difficile de ne citer qu'un livre mais si je devais me décider sur un titre ce serait : "Les carnets du sous-sol" de Dostoïevski. C'est le premier de ses romans qui me soit tombé entre les mains et il a agit sur moi comme un cataclysme, je me suis senti touché au plus profond de mon être par les remarques du protagoniste, je me suis reconnu dans sa manière de penser... J'ai été profondément ébranlé et avoue ne toujours pas m'en être remis.

Et s'il devait y avoir un top cinq (plutôt top 5 à partir de deux car après les carnets)

Ulysse de James Joyce
L'innommable de Samuel Beckett
La nausée de J-P Sartre
Voyage au bout de la nuit de L-F Céline
À la recherche du temps perdu de Marcel Proust

Il y a dans tous ces livres une constante commune, celle de parler de l'Homme avant de raconter une histoire. J'ai beaucoup plus de mal avec les romans de narration pure...

Et j'abonde en le sens de certains des commentaires précédents, la littérature russe est riche et les voix sont innombrables. Sûrement l'âme slave dont parlait Dostoïevski.

[Asma]

Nouvelle certes déprimante, mais très profonde. Il faut néanmoins la lire quand vous êtes de bonne humeur pour ne pas mourir de dépression

A travers cette histoire, Kafka aborde différentes questions de l'ordre de la solitude, du rejet, de la maladie, de la dépendance, du travail, ou encore des rapports familiaux... Une nouvelle rédigée avec un style fluide et riche en métaphores, et qui peut être perçue sous des angles différents.

Un livre incontournable qui s'adresse aussi bien aux enfants qu'aux adultes. Une belle histoire dont le message est porteur d'un double sens. Je n'irai pas jusqu'à le qualifier de ''philosophique'', mais il invite néanmoins à la réflexion. Un souffle de fraicheur. A lire sans modération !

[Moon Rabbit]

Le Gène Egoiste de Richard Dawkins, c'est un essai qui parle des processus impliqués dans la sélection naturelle et qui part du postulat que c'est au niveau des gènes que s'effectue la sélection. C'est super intéressant, ça a bouleversé ma façon de voir le monde et c'est accessible aux non biologistes (je l'ai lu en seconde, donc même pas besoin d'avoir fait S!).

Sinon j'ai beaucoup aimé La vie devant soi de Romain Gary, le style est très original et agréable (l'histoire est raconté par un enfant). Et parmi les pièces de théâtre ma préférée est Antigone d'Anouilh.

[pompon]

Bonjour,

Je dirai pour ma part le livre qui m'a le plus marquée "la généalogie de la morale" de NIETSZCHE.