Ça fait longtemps que je rode autour de ce topic, mais j'avais jusqu'ici des choses plus importantes à gérer... Et puis le tattoo n'est plus quelque chose qui m'intrigue depuis longtemps... Car le tattoo et moi, c'est une grande histoire qui remonte à mes 15 ans déjà, lorsque je trainais mes basks chez les piqueurs de ma ville, la tête penchée sur les planches de flashes, l'oreille aux aguets de " l'abeille " du dermo et les narines emplies du parfum doux-amer de l'hexanios.
Aujourd'hui la ville a changé et les vieux piqueurs sont tous partis, laissant leur place à d'autres plus jeunes et ayant, dès le départ, des parcours plus à cheval sur les arts graphiques. Tatoueur, je l'ai été aussi un peu, mais pas longtemps, car le climat à l'époque était salement ambiguë et délétère. J'ai donc fini par changer de profession bien malgré moi, quittant le studio qui m'avait accueilli pour devenir un " compteur d'ampoules* " parmi tant d'autres. ( Message privé : Ha, si tu savais Hoppy à quel pont je peux comprendre ta chance... Pas de jalousie, non, surtout de l'admiration pour ta réussite, ma belle... )
Par comparaison avec certains de mes copains, je porte en fait peu de tatouages. Un grand placard dans le dos et un plus petit sur la poitrine. Mais par contre, ils sont tous deux le fruit de ma création et donc, par conséquent, colle à ma peau aussi fort qu'à mon âme.
Vous les décrire serait fastidieux tant les symboliques sont abstraites. De plus, je suis peu porté sur l'exhibitionnisme, et donc très peu de personne ont eu en définitive l'occasion de voir mes marques tribales.

A l'inverse par contre, j'ai l'occasion souvent de voir les corps partiellement dénudés des autres, puisque notamment, à travers mon étrange métier de comptable, je continue de concevoir pour le plaisir des maquettes papier à destination de devenir des tatouages un jour ou l'autre. Ainsi, certains membres de ma famille portent ma griffe, tout comme certaines amitiés de longue date qui me font l'honneur de solliciter mon trait pour en garder une trace à vie.
Mon grand dada concerne le tatouage polynésien traditionnel. D'ailleurs, je devrais plutôt dire les tatouages polynésiens, car entre le marquisien, le maori et le pasquouan ( pour ne citer que ces trois là ) il y a des subtilités qui font souvent toute une différence. Toutefois, cela ne m’empêche pas de toucher à d'autres genres très variés qui vont du old school à des motifs bien plus contemporains.
Des tatouages, j'en porterais surement d'autres à l'avenir. Tout se conciliera avec le rythme de la vie quand le temps viendra. Et puis de toute façon, c'est bien connu, quand on a gouté à l'encre une fois, on y revient toujours...

* Mon métier actuel consiste vraiment à compter les ampoules. Autant dire que ce n'est pas un métier...

