J'ai moi aussi toujours eu un mal fou avec les dictées (je me souviens de crises terribles enfant quand mes parents ou mes grand-parents me poussaient à les faire et les refaire une fois de trop) et le par cœur en général, ça ne m'a jamais réussi ni appris quoi que ce soit avant très longtemps :-/ en fait en primaire les rares fois où j'avais recours au par-cœur-bête-et-méchant j'avais déjà oublié toutes les informations le lendemain. Le déclic m'est venu quand j'ai compris (ou plutôt "senti") les intérêts que ça pouvait avoir sur le long terme.
Personnellement je n'ai pas appris à avoir spontanément une bonne orthographe en faisant des dictées (bien au contraire... mais c'est aussi parce que j'ai un problème de vitesse d'écriture), ni en lisant (là c'est plus surprenant) mais en écrivant. A partir du moment où j'ai eu accès à un traitement de texte avec correcteur, j'ai commencé à découvrir et éliminer petit à petit mes erreurs les plus grossières, enfin celles qu'une machine peut repérer sans trop de problème (ça fait déjà beaucoup, pour le reste je m'améliorais aussi en devenant de plus en plus attentive), et après un moment la forme correcte me venait d'elle-même au clavier comme au stylo. Je trouvais l'outil "d'aide" beaucoup moins stigmatisant que les corrections suivis d'injonction "à l'entraînement", c'était un peu comme une présence bienveillante qui ne me jugeait pas mais me demandait si je n'avais pas plutôt voulu dire "ceci" ou "cela". Soit je hoche la tête sur un "ah oui, c'est donc comme ça qu'on l'écrit !", soit je l'ignore parce que je sais ce que je voulais dire et qu'il a juste interprété de travers.
Cela a marché très bien avec moi parce que partager les histoires que j'avais dans ma tête me motivait, du coup ça me faisait un entraînement régulier. Si elle est aussi intéressée par l'aspect "scénario" des jeux video ça peut être une idée de décrire le premier niveau d'un jeu sur le même thème que sa feuille de vocabulaire et l'inviter à s'auto-corriger grâce à sa liste. Si elle est vraiment dans l'aspect visuel par contre, peut-être lui parler des calligrammes ? cela peut donner un côté plus créatif, ludique et graphique à l'art de copier, et ainsi atténuer la répétitivité des lignes.
(par contre à voir si c'est gérable niveau temps d'apprentissage, le "bête et méchant" est ennuyeux mais plus rapide à mettre en place :-/)
Pour ce qui est du fond du problème, comme dit plus haut c'est vraiment les avantages à long terme qui ont boosté ma capacité de par cœur quand il était nécessaire. Quand j'apprends une nouvelle langue
(ou en réapprends une que je n'ai plus pratiquée depuis perpette .__.) je renâcle toujours à l'idée de me lancer dans les temps primitifs. Sauf que... ensuite ça fait gagner un temps fou ! et donc donne une conversation plus fluide. Du coup autant le vocabulaire (hors minimum vital) je préfère à choisir l'enregistrer petit à petit en contexte, autant la liste des verbes irréguliers courants j'ai fini par accepter qu'il faut prendre le temps -moment terrible mais nécessaire- de la bloquer par cœur, à l'endroit, à l'envers, dans le désordre, jusqu'à ce qu'ils me viennent tous seuls en conversation. Du coup le déclic peut venir des applications concrètes et utiles qu'elle peut en tirer à l'avenir ? (par exemple hésiter moins longtemps sur l'orthographe d'un mot au moment où elle prend des notes et donc pouvoir réfléchir au fond du sujet plutôt qu'à la forme)
Voilà, témoignage personnel qui ne t'apportera peut-être pas grand-chose, mais si ça peut te donner des idées n'hésite pas à piocher

courage pour ta puce, j'espère qu'elle pourra trouver un contexte plus épanouissant dans les prochaines années.