Bonsoir Danie.
Je parlerai plus volontiers de "programmation", ou (mieux) de "conditionnement", que de "plan". Le terme me semble un peu trop rigide, il me laisse l'impression que sans plan, on pourrait se perdre, alors que dans mon idée c'est un peu l'inverse qui se produit... L'énergie qui anime tout être vivant tendant naturellement au développement, à l'épanouissement, vont très vite s'établir des "croyances" sur ce à quoi il va falloir faire face pour survivre, ce au travers de quoi il faudra passer. Il y a selon moi deux mouvements en un : Le premier est celui de l'énergie vitale, le second celui de l'adaptation à l'environnement. Le "plan" s'établit dans l'adaptation à l'environnement (on prend déjà des informations sur le monde avant la naissance, par l'intermédiaire des nutriments, du stress de la mère, etc). La pensée va s'appuyer sur des croyances pour faire des choix, issues de la mémoire. Je crois donc que plus on remonte loin dans notre enfance, plus se sont "imprimées" des croyances profondes, car fondatrices. Par des stress à divers niveaux, des émotions fortes... Cela va évidemment influer sur notre vie ultérieure. D'autant qu'il n'est pas aisé de se rappeler ce qu'on a vécu dans nos premières années, et que donc une bonne part de la trame reste inconsciente.
Voilà pour ce que j'en pense, en gros.
Si j'ai constaté ça chez moi, oui, ainsi que chez d'autres personnes, et il me semble que ça se révèle quand ça pose problème, quand quelque chose "coince", qu'on "traine" un état d'âme sans raison apparente... sinon, tant que le conditionnement fait preuve d'efficacité suffisante, on n'y pense même pas. Je crois que ces croyances sont profondes, et qu'elles nous touchent intimement, d'où peut-être une difficulté à en retirer des anecdotes (le terme me semble léger, alors que les expériences sont fortement ressenties). Dans des circonstances particulières, j'ai vu un homme "revivre" une expérience d'avant sa naissance, lui livrant l'explication d'une cicatrice qu'il portait sans jamais avoir su d'où elle venait. Il s'agissait d'une tentative d'avortement (dont il n'avait pas conscience, bien sûr). Toujours est-il que cela l'a libéré d'un malaise qu'il trainait depuis toujours, bien que sur le coup, ça n'ait pas été facile à affronter.
Paradoxalement, je dirais que les conditionnements les plus difficiles à vivre sont pourtant les plus "faciles" à remettre en question. Je repense là à un rêve que j'avais fait, ado, et qui m'a marqué, car justement il semblait indiquer une direction, voire projeter symboliquement ce qui allait m'arriver. Comme un résumé de ma vie future, qui me revient parfois en écho partiel, me laissant penser à l'adéquation entre un moment de ce rêve et ce qui se joue dans ma vie à cet instant. Marrant, tiens, car récemment, justement, ça m'est arrivé. J'ai eu l'impression d'être face au vieux pêcheur de mon rêve... vivement la suite !

Car dans mon rêve, tout allait dans le bon sens.
Ma première idée ne tiendrait donc guère, à moins que... l'énergie vitale cherche toujours à circuler librement, et ne s'accommode pas si facilement du conditionnement, cherchant donc toujours un chemin pour s'épanouir, malgré tout. Ce plan serait peut-être donc profondément un instinct vital, qui se débrouillerait comme il peut pour... "programmer" les moyens futurs de dépasser le conditionnement ? La force de l'exercice du mental sur nos vies donnerait ensuite le rythme auquel on évolue, plus ou moins aux prises avec la volonté de "contrôle" permanente du-dit mental.
En résumé donc, l'énergie vitale aurait "conscience" du conditionnement, et pourrait planifier les moyens de le dépasser, pour garder son cap, celui du développement harmonieux. D'où la nécessité de renforcer quotidiennement ce conditionnement, pour qui veut s'assurer que les autres restent assez affaiblis pour rester soumis. Le conditionnement lutterait contre l'énergie vitale. Il me semble que ça se tient ?