Bonjour à tous,
j'espère que mon message sera posté au bon endroit ici, en tout cas je n'ai pas trouvé plus approprié. Si ce n'est pas le cas, je demande pardon à Mlle Rose !
Je pars, certes, d'un cas personnel (le mien) mais pour en arriver à une question plus générale. Je vous demande juste un peu de patience, le temps de lire mon histoire pour comprendre mon interrogation.
J'ai commencé à voir un psy par "obligation" et bien que non convaincue, j'ai joué le jeu pendant un an. Une démarche stérile puisque non motivée, que j'ai laissé tomber dès que j'ai pu, malgré des échanges parfois constructifs, car j'avais l'impression de tourner en rond.
Devenue maman, je suis retournée le voir. Cette fois, la démarche était différente, personne ne m'avait contrainte. Je venais de moi-même, car pleine de peurs et de questions, je ne voulais pas les transmettre à mon fils. Mais malgré une demande différente, les choses ont été reprises telles quelles là où je les avais laissées et j'ai encore abandonné. Je ne me retrouvais pas dans son discours, trop linéaire à mon goût.
La troisième demande est venue récemment, dans une démarche encore différente des deux autres car cette fois je ne venais pour personne d'autre que pour moi-même, en pleine crise identitaire. J'avais envie (besoin) de comprendre qui j'étais, pour mieux avancer ensuite. Mais le psy est parti dans une démarche qui n'était pas celle que j'attendais et cela s'est terminé par un clash... et un troisième abandon. Ses derniers mots : "vous n'arrivez simplement pas à entendre un avis qui ne suit pas le chemin que vous, vous avez décidé d'emprunter."
Bref... voilà comment (laborieusement), j'en arrive à vouloir inclure mon discours dans ce topique. En lisant le premier post, celui de Mlle Rose, j'ai reconnu la réflexion de mon psy avec cette idée du patient accroché à son idée initiale et qui n'entend rien d'autre. Sauf que je ne venais pas avec un autodiagnostic précis, à affirmer ou infirmer. J'avais, il me semble, une demande beaucoup plus globale. Et je me suis rappelée que malgré trois demandes de soutien totalement différentes, du moins à mon sens, le discours de mon psy n'avait jamais changé.
Je me suis alors demandé : comment savoir, dans un tel problème (de communication, plus que relationnel), lequel du psy ou du patient (ou des deux !), s'enferme dans un mode de pensée contre-productif ?
Doit-on faire aveuglément confiance au professionnel, en acceptant de ne pas avoir le recul nécessaire pour aborder le problème dans sa globalité et voir où cela va mener ? Admettre que changer soit nécessaire, quitte à renier une partie de soi-même dans l'opération ? (Exemple : mon psy me dit que la seule chose curative pour moi, c'est d'être moi-même sans me poser de question ni chercher à tout expliquer... D'accord... Mais si me poser des questions et chercher à tout expliquer, c'est être moi-même ? Comment puis-je trouver un sens à cette démarche ?)
Autre alternative : s'écouter soi-même (avec tous les risques que cela comporte) ? Et se rappeler que les professionnels ne sont pas tous compétents ou tout simplement que certaines personnalités ou modes de fonctionnement nous seront plus profitables ? Cela impliquant, cependant, de tout reprendre de zéro alors que faire la démarche une première fois a déjà été long et difficile...
Je comprends donc l'importance de bien cerner sa demande, et ses motivations. Mais lorsque l'on arrive avec ses doutes et qu'on n'arrive pas à formuler correctement, avec des mots, une perception pourtant très précise dans notre tête, que le professionnel en face nous place sur un chemin dans lequel on ne se retrouve pas, avec un discours qui ne nous parle pas, quand certaines interrogations sont tout simplement laissées de côté parce qu'elles ne concernent soi-disant pas le problème de fond, lorsqu'on ressort de consultation avec bien plus de questions et moins de réponses qu'on n'en avait en entrant, qu'on a la sensation que ce professionnel ne nous comprend pas, et qu'on s'entend répondre que c'est nous qui ne comprenons pas, parce que nous refusons d'écouter...
Dans ce cas, que faire, qui croire, où mettre sa confiance ?
Puisqu'apparemment, des professionnels sillonnent le forum, je serais très intéressée d'avoir un avis sur la question. En tout cas désolée pour ce post bien long (il va falloir que j'apprenne à être concise), désolée d'avoir dû raconter ma vie, et je serai d'autant plus désolée si je suis HS et que mon intervention n'avait rien à faire ici !!!
Merci à tous ceux qui me liront, vous avez bien du courage !
