
Cette phrase, "je ne suis pas (assez) intelligente", m'a régulièrement accompagnée. Je vais commencer par étudier les moments où cette phrase trottait dans ma caboche, puis j'essayerais d'analyser son origine. Je finirais par les pistes que je suis en train de tester pour améliorer tout ça. (oulà


Dans mon cas, cette question se décline de trois façons différentes.
- Quand j'étais petite, j'avais une vision très basse de moi-même, je me pensais "idiote", "nulle", voir même "folle". Il ne me venait même pas à l'esprit d'associer le mot "intelligent" à ma petite personne.
- Puis j'ai découvert la douance. J'ai eu une réflexion que je retrouve régulièrement dans les présentations des membres du forum : "Oui, je colle bien aux descriptions du surdoué, MAIS ce n'est pas possible, moi, je ne suis pas intelligent(e)". ► Afficher le texte
- Après le test, j'ai eu une période où je me suis mise une grosse pression toute seule. Ben oui, le test, il dit que je suis intelligente, alors je ne dois faire que des choses intelligentes... Mais pourquoi au boulot, je ne suis pas capable de sortir des trucs corrects ? Je suis sensée être intelligente, alors pourquoi j'y arrive pas ? ► Afficher le texte
- La première, déjà cité (le31 et Loefen), c'est le manque de confiance en soi. ► Afficher le texte
- La deuxième, c'est une mauvaise position de la norme. L'estimation de la position de la norme est biaisée (par l’environnement pro ou perso...) Je pense aussi, qu'il faut faire attention à la différence entre "intelligence" et "expérience". Je me suis toujours sentie "petite" à côté de gens qui avait une expérience dans leur domaine, ça ne veut pas dire que je ne suis pas intelligente, juste qu'il me reste plein de trucs à apprendre, qu'eux ont appris pendant leurs, 20, 30 ans de boite.► Afficher le texte
- Et puis, bien évidemment, le perfectionnisme (sur le sujet, voir ici). Avoir une vision claire des défauts, de ce qui manque et de ce qui pourrait être mieux, n'aide pas à être satisfait de soi-même. Je pense que ça n'aide pas à réajuster la norme à sa vraie place. ► Afficher le texte

- Pour la confiance en soi, et aussi le ré-ajustement de la norme, il y a deux choses qui m'aident. Tout d'abord, passer le test. Ça a l'air bête comme ça, mais ça prouve que tu n'es pas bête et ça peut aider à se situer par rapport aux autres. Je bosse aussi beaucoup sur le fait d'entendre et d'accepter les compliments. J'ai remarqué que je ne les entendais pas, que je ne les voyait pas quand ils étaient faits. Du coup, je reste à l’affût, pour les voir et les entendre sans me cacher.► Afficher le texte► Afficher le texte
- Maintenant, je m'attaque au perfectionnisme. Pas facile pour moi, et encore un gros chantier en perspective (je n'ai pas encore validé toutes ces pistes
).
Il y a un gros travail à fournir sur le fait de prendre conscience que j'ai des critères et des objectifs élevés. Ne pas forcément les renier, mais au moins en avoir conscience. Et si je les garde, faire au moins en sorte que ce soit un choix conscient.
Ce qui entraîne de choisir ce qui me tient réellement à cœur, sur quels projets (pro ou perso) je cherche la perfection. Et sur quels autres j'accepte de revoir mes objectifs à la baisse.
Pour ensuite, travailler sur accepter de rendre un travail qui n'est pas "beau" à mes yeux. Je me force à rendre un boulot qui ne me plaît pas, mais sur lequel j'ai déjà passé trop de temps (et au passage, j'essaye de ne pas imposer aux autres mon niveau d'exigence).
Hors-sujet
@ Loefen : "Le mieux est l'ennemi du bien". J'ai découvert cette expression sur un projet très touchy, et j'ai bien touché du doigt ce qu'elle veut dire à ce moment-là. Sur ce projet bien particulier, et sur le travail que j'avais à faire très délicat, elle prenait tout son sens. Du coup, moi, je l'aime bien 
