Yniel a écrit :... super-hydrophobes ...
Mea culpa quant à une partie de mon commentaire précédent. Grâce au commentaire de Yniel, je me suis rendu compte d'une erreur que j'avais commise, je ne sais pourquoi je lisais simplement "hydrophobe" et jamais "superhydrophobe" très précisément ! Car il y a là une subtile différence que j'avais oubliée. Bien que le principe et les conséquences à notre échelle soient semblables, c'est-à-dire repousser l'eau, l'eau n'adhère pas, etc. (étymologiquement "qui a peur, qui craint, qui n'aime pas l'eau"), l'origine du phénomène est différente. En effet, d'une part dans le cas de ce que l'on appelle habituellement l'hydrophobie, l'origine est physico-chimique, le composé est insoluble dans l'eau, les liaisons chimiques intermoléculaires essentiellement électrostatiques, typiquement les liaisons hydrogène entre le composé (surface de matériau, molécule, etc.) et les molécules d'eau qui ne peuvent s'effectuer, ce que j'avais décrit. D'autre part, dans le cas de ce que l'on nomme superhydrophobicité, l'origine est purement physique, mécanique, c'est une histoire de contact et de tension superficielles suivant la loi de Cassie-Baxter. C'est ce que décrit Yniel et ce qui concerne l'article scientifique, la propriété superhydrophobe de la surface du matériau métallique restructurée fonctionne ainsi à l'instar des feuilles de lotus. Cela ne change rien au principe, aux "effets" et aux applications conséquentes à notre échelle, l'eau est repoussée, ainsi qu'à mon opinion portée sur la qualité de l'article de blog. Je suis relativement agacé par le manque fréquent de rigueur minimale et nécessaire lorsqu'un article journalistique traite d'un sujet scientifique (sans pour autant s’abstenir d'emplois humoristiques) ou lorsqu'un scientifique effectue mal un travail de vulgarisation ou sans sérieux se laissant aller au sensationnalisme ou à la stratégie commerciale. Je pense notamment à l'histoire des "bébés à trois ADN en Grande-Bretagne" parus hier dans les médias, souvent racontée n'importe comment, au JT de France 2 en particulier. Cependant cela est relativement hors-sujet, c'est un autre débat. De même que l'agacement que j'éprouve au sujet de certains choix terminologiques faciles et peu judicieux en sciences à l'image de l'hydrophobie et la superhydrophobie ici, néanmoins ceci est également un autre débat.