J'ai eu le plaisir d'aborder ce matin un sujet inhabituel avec un collègue et la discussion fut particulièrement intéressante, notamment parce que dans mon environnement professionnel, rares sont les personnes à se sentir à l'aise avec ce genre de thématique. Nous étions donc en train de discuter du futur tremblement de terre majeur de la faille de San-Andreas, plus communément appelé " The Big One " qui sévira surement d'ici moins de 50 ans. Puis la discussion a dérivé sur l'économie américaine avec, évidemment les répercutions que cela pourrait avoir.

La faille en petit format...
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Certes, nous ne fumes pas d'accord quant-à l'issue du scénario, mais au moins, nos visions séparées ont présenté l’intérêt de nourrir véritablement notre conversation autour d'un café improvisé.
Lui partait donc de l'idée que la majorité des américains ne sont pas préparés à l'éventualité prochaine. Surement même que cet abandon de la situation demeure quelque part volontaire afin de pouvoir relancer in fine la croissance du pays, juste après le désastre. Car, a-t-il dit : " un pays n'est jamais aussi patriote et soudé financièrement que quand il doit redresser ses propres ruines "...
Vision manichéenne qui peut effectivement trouver un ton juste pour ce qui de laisser faire le mal pour privilégier le bien. Vision à laquelle j'ai mis en miroir la mienne qui est celle-ci :
Si demain le Big One mets l'Amérique à terre, il n'est absolument pas sûr que cela soit un excellent ressort pour propulser à nouveau l'économie américaine vers la croissance. Cela étant dû au fait que la roue a tourné et ce ne sont plus a présent les États-Unis qui tiennent l'économie mondiale et certaines matières premières importantes, même si tout porte encore à croire, dans l'esprit occidental, qu'ils restent les maitres du jeu malgré leur dette abyssale de bientôt 18.000 milliards de dollars.

Le scénario qui m'accroche surtout serait plutôt de voir l'Amérique ne pas pouvoir se placer en position protectionniste et donc de ne pas faire jouer son économie en interne. Elle risquerait donc de cumuler son énorme dette au coût impossible de sa reconstruction partielle ( on voit déjà ce que ça a donné avec les suites de l'ouragan Katrina ) et devrait alors se tourner inévitablement vers les autres nations pour se redresser ; autres nations qui n'oublieraient pas dès lors de lui présenter une facture supplémentaire avant même la sortie de crise, avec sûrement quelques intérêts d’emprunt à environ 3%, ce qui transformerait l'Amérique en redevable pour vraiment très très longtemps...

Et si ça vous intéresse, pour voir l'Amérique en chiffres et en temps réel, c'est par ici : http://www.usdebtclock.org/
Question : Pour vous, quel semble être le scénario à venir le plus probable concernant les effets ultérieurs du Big One ?
( ne vous limitez pas bien évidemment à ces deux seules propositions évoquées, car votre vision des choses peut être tout à fait différente et salutaire... )