Et dis, Stan, quand tu auras le temps essaie Gaspard des montagnes, de Henri Pourrat !
Un bon gros pavé mais qui vous emporte comme un torrent, dans une histoire torturée et pittoresque à souhait, entrelardée de légendes, le style roman-feuilleton du 19ème avec déjà l'amertume du 20ème, un pur régal !
Rangé dans ma bibliothèque entre Le Seigneur des Anneaux et La Prairie.
le chemin est long et la pente est rude, oui, mais le mieux, c'est le chemin, parce que l'arrivée, c'est la même pour tout le monde... Aooouuuh yeaah... avecl'aimableautorisationdeP.Kirool
je me glisse sur ce post pour échanger avec vous sur vos lectures actuelles et peut-être préférée...
Je suis sur deux bouquins en même temps : Rouge Brésil (je redonnerai l'auteur par la suite, je n'ai pas la mémoire des noms!!!!) et Ernestine écrit partout d'Ernestine Chasseboeuf. Connaissez-vous?
POur ma part, les bouquins avec lesquels j'ai le plus accroché sont ceux de Maurice Leblanc, d'Agathie Christie( de l'éternel mais j'adore!!!). J'aime aussi beaucoup Christian Jacq et Dan Brown. Après, je lis ce qui me tombe sous la main au hasard de conseil, de prêts de livre ou de coup de coeur dans les bouquineries...
Rooooh ! Rouge Brésil !
Comme je t'envie de découvrir ce livre... Je l'ai lu alors que j'habitais près du Brésil, justement, et il m'avait d'autant plus facilement transportée.
Et puis, il y a son auteur : Jean-Christophe Rufin, un des fondateurs de MSF (Médecins sans frontières), et donc un des pionniers de la médecine humanitaire moderne et engagée. Ensuite un humaniste, diplomate, grand voyageur... et grand écrivain.
Je crois que sa vie d'humanitaire avait inspiré l'excellente série télévisée "Médecins des hommes", diffusée dans les années 90, alors que m'imaginais bien ce genre de destinée. Et il est beaucoup question de lui dans le bouquin "Ile de Lumière" de Kouchner, qui a été la bible de mon adolescence^^.
J'ai aussi lu et apprécié de lui son recueil de nouvelles "Sept histoires qui reviennent de loin".
Quant à moi, je galère pour m'intéresser à un roman policier que l'on m'a conseillé : "Le lieu du crime", d'Elisabeth George Bof...
Si vous avez des conseils à donner à une amatrice des personnages de "flic atypique", du genre Gabriel Lecouvreur (le Poulpe ), Jean-Baptiste Adamsberg (F Vargas), ou encore Antoine Marcas (Giacometti et Ravenne), je suis preneuse !
Et puis, bien sûr, je re-re(re-re-re)lis le TIPEH en essayant de m'y identifier, puisqu'il faut bien... mais à part le passage sur le déni des femmes HQI, j'ai un peu de mal là aussi
Y'a trop de monde sur les gradins... Le spectacle du monde nous appartient !
Cyrielle a écrit : Et puis, bien sûr, je re-re(re-re-re)lis le TIPEH en essayant de m'y identifier, puisqu'il faut bien... mais à part le passage sur le déni des femmes HQI, j'ai un peu de mal là aussi
Mais faut pas "essayer" de t'identifier, Cyrielle .... Y a aucune, aucune, aucune raison à "essayer" ça, avec qui / quoi que ce soit ! ... ... Tu Es, et c'est suffisant ! !... ... Non, "il ne faut pas bien" s'identifier au TIPEH .... ni à quoi que ce soit ! Tu as ma bénédiction, façon de parler, pour passer au bouquin suivant, ou d'ailleurs à plus du tout de bouquin sur ce sujet ! !
D'ailleurs, pour ce TIPEH, les avis sont bien contrastés .... ... Oui, il arrive que l'on s'identifie peu ou prou à qq chose ou qqun, mais cela ne doit être qu'un constat inattendu, pas une volonté ! Picore, ou ne picore pas, mais ne rumine pas .... Y a pas bon, que je sache tu n'es pas une ruminante, ou alors la première que je rencontre qui sache taper sur un clavier ! !
Tu ne t'identifies pas à tant de mal-être, etc ? Ben tant mieux ! ! De quoi te plains-tu ? ... ... Perso, je ne me suis jamais identifié à cette facette ... Et il y en a d'innombrables ! Me suis toujours senti heureux de vivre, quels qu'aient été les aléas que j'ai rencontrés dans ma vie , et j'en ai eu parfois d'assez gros ... ...
Avatar = Lucas Cranach (l'Ancien) Adam et Ève (1533) [Un des 31tableaux sur ce thème] .. Humains, certes .. mais néanmoins Mammifères ! "La vie, ce n'est pas d'attendre que l'orage passe, c'est d'apprendre à danser sous la pluie" Sénèque
La Fraternité du Panca, pentalogie de Pierre Bordage, c'est un Space Opera, et ça me donne envie de relire les Guerriers du Silence. J'aime beaucoup cet écrivain, c'est un grand conteur, son style est agréable et ça faisait trop longtemps que je n'avais rien lu de lui.
La réalité c'est ce qui refuse de disparaître quand on cesse d'y croire.
P.K. Dick.
Je lis Madame Bovary, Thérèse Desqueyroux et le Fabrice Bak en parallèle.
Que dire ?
Madame Bovary, c'est Flauby, c'est youpi. Ah Emma ! Emma et ses bouquins à l'eau-de-rose, ses toilettes, ses rêves d'Orient, ses fantasmes médiévaux... Emma, tu résumes à toi seule nos aspirations secrètes d'indécrottables romantiques et notre angoisse face à la médiocrité du réel !
Je découvre Mauriac, c'est extraordinaire. Pour le moment, ce qui me plaît le plus, c'est :
on ne sait jamais sur quel pied danser : cette femme est-elle une psychopathe ou bien une dépressive prisonnière d'un milieu bourgeois étouffant ? Le personnage dans l'ensemble est flippant et la technique du monologue intérieur plonge immédiatement le lecteur dans sa psychologie : c'est assez haletant. Si vous aimez les thrillers, il y a moyen que ça vous plaise...
l'atmosphère des Landes : les cigales, l'odeur de résine de pin, la chaleur, l'eau glacée des ruisseaux : on y est, c'est incroyable ! Et la plume de Mauriac, c'est vraiment du bonheur !
Honnêtement, je ne peux pas m'empêcher de penser qu'Emma et Thérèse sont surdouées... (même si on va pas leur faire passer un test de QI, hein...) Les deux héroïnes souffrent dans un mode de vie qui ne leur correspond pas, elles aspirent à plus, ne sont jamais satisfaites, et Emma surtout rêve sa vie... J'ai l'impression de me lire il y a quatre ans, l'adultère et l'empoisonnement en moins...
Quant à FB, pour le moment, je trouve l'approche convaincante. Le seul truc, c'est que sa syntaxe pourrait être un peu moins embrouillée. Il y a une sorte de feeling fouillis au niveau microtextuel, je trouve, mais qui sait, il est peut-être surdoué lui aussi...
Azore "Créer, c'est vivre deux fois." Albert Camus, Le Mythe de Sisyphe.
RAVAGES de Barjavel : assez étonnant certaines anticipations au niveau technologique...
LE GOUT DES MOTS de Françoise Héritier : surprenant et parfois un peu abstrait, mais très poétique finalement.
AINSI PARLAIT ZARATHOUSTRA : mais celui là, je suis toujours en train de le lire, depuis plusieurs années !
+ quelques polars quand j'ai 1 ou 2 heures de libres (vais pas les citer tous, je les avale comme des paquets de chips !)
Donc pas trop de lecture en ce moment finalement...Ma grande lecture en fait, c'est le forum !!
Tout commence aujourd'hui, tout continue demain...
Vite fait au passage, j'ai découvert la revue Books la semaine dernière et ai directement commandé une quinzaine d'anciens numéros que j'ai reçus hier et que j'ai commencé à dévorer.
Je dois dire que c'est de loin la revue la plus intéressante qu'il m'ait été donné de lire depuis longtemps. Non contente d'orienter vers des lectures peu conventionnelles, la revue pose à chaque numéro des problématiques inscrites dans les grands questionnements du moment mais surtout les aborde d'une façon vraiment intelligente et hors des sentiers battus et du politiquement correct si cher à notre "beau" paysage médiatique "traditionnel" ... (selon mon point de vue...)
Donc pour ceux qui ne connaissent pas, je vous conseille vivement Books !
Ils ont un site plutôt pas mal et c'est en lisant quelques articles sur le site que j'ai décidé d'acheter les anciens numéros. Vraiment pas déçu.
Tout commence aujourd'hui, tout continue demain...
Présentation : [url=http://adulte-surdoue.fr/presentations/tout-que-sais-est-que-sais-rien-t4321.html]Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien[/url]
Je me demandais: en ce moment j'ai davantage envie de comprendre la politique, je veux dire, autre que parcourir les journaux et faire des petites recherches quand je ne comprends pas tout. J'ai envie d'aller plus en profondeur, de retracer l'histoire, de me faire une réelle opinion basée sur une réflexion concrète. J'ai eu pas mal de période où je voulais enfin me lancer mais je ne sais jamais par quoi commencer, alors j'abandonne.
Est-ce que vous auriez des livres à me conseiller sur le sujet?
J'ai vu que "Le nouvel esprit du capitalisme" de Luc Boltanski et Eve Chiapello avait reçu de bonnes critiques, malgré sa difficulté d'accès (ce qui n'est pas un grand problème en soi pour moi). Seulement j'ai vu qu'il datait de 1999. N'y a-t-il pas d'autres livres sur le sujet qui pourrait étoffer ou être complémentaire à cette lecture là?
FeverDream a écrit : Je me demandais: en ce moment j'ai davantage envie de comprendre la politique, je veux dire, autre que parcourir les journaux et faire des petites recherches quand je ne comprends pas tout. J'ai envie d'aller plus en profondeur, de retracer l'histoire .....
Est-ce que vous auriez des livres à me conseiller sur le sujet?
J'ai vu que "Le nouvel esprit du capitalisme" de Luc Boltanski et Eve Chiapello avait reçu de bonnes critiques, .....
Salut FeverDream !
Tu dis « j'ai davantage envie de comprendre la politique » et aussi « J'ai envie d'aller plus en profondeur, de retracer l'histoire, de me faire une réelle opinion », mais le bouquin dont tu parles me semble axé quasiment uniquement sur l'évolution du management dans les entreprises depuis la fin des sixties, ce qui est une période certes cruciale pour ce domaine-là, mais qui ne me semble pas déboucher sur un horizon élargi à une vision globale de la politique, ni de l'évolution historique, proche ou lointaine, de notre société « occidentale » en ce incluses les « occidentalisées » ...
As-tu vu les très abondants commentaires (une fois n'est pas coutume!) dans « Description du produit » sur amazon.fr, en plus de la quatrième de couverture ? Voici un extrait de cette quatrième =
" ..... Ils tracent les contours du nouvel esprit du capitalisme à partir d'une analyse inédite des textes de management qui ont nourri la pensée du patronat, irrigué les nouveaux modes d'organisation des entreprises : dès le milieu des années 70, le capitalisme renonce au principe fordiste de l'organisation hiérarchique du travail pour développer une nouvelle organisation en réseau, fondée sur l'initiative des acteurs et l'autonomie relative de leur travail, mais au prix de leur sécurité matérielle et psychologique. ... "
Source =
Perso, je suis fort intéressé par la vision globale de la politique et de l'histoire de notre société, mais très peu par le management dans les entreprises, dont les ressorts sont d'une psychologie élémentaire ayant pour fondement la course au profit pour les seuls actionnaires, course dont le cynisme répugnant n'a pas de limite, le tout via une démagogie éhontée vis-à-vis de leur personnel ... qui subsiste après les délocalisations et autres coupes drastiques ...
Tout ça pour te dire que je ne cerne donc pas bien le (les) domaine(s) qui t'intéresse(nt) précisément. Néanmoins, il m'est venu à l'esprit un titre qui pourrait très éventuellement t'intéresser ... Il traite plus de politique globale des sociétés, depuis l'antiquité jusqu'à nos jours, en tenant cependant compte de l'incontournable interaction entre économie et politique. =
Demain, qui gouvernera le monde ? de Jacques Attali
Tu auras compris que ce bouquin m'a enthousiasmé ! ...
J'aurais deux ou trois titres pour l'histoire plus limitativement considérée en tant qu'histoire, pour diverses époques de notre partie de l'Europe, étant entendu qu'il ne s'agit jamais du genre bête énumération de dates, mais j'ignore si ça t'intéresserait ...
A +
Avatar = Lucas Cranach (l'Ancien) Adam et Ève (1533) [Un des 31tableaux sur ce thème] .. Humains, certes .. mais néanmoins Mammifères ! "La vie, ce n'est pas d'attendre que l'orage passe, c'est d'apprendre à danser sous la pluie" Sénèque
Présentation : [url=http://adulte-surdoue.fr/presentations/tout-que-sais-est-que-sais-rien-t4321.html]Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien[/url]
Givré a écrit :mais qui ne me semble pas déboucher sur un horizon élargi à une vision globale de la politique, ni de l'évolution historique, proche ou lointaine, de notre société « occidentale » en ce incluse les « occidentalisées » ...
Et bien j'aimerai beaucoup me tourner vers ce genre (je te remercie pour ton enthousiasme, je regarderai ça plus en profondeur) ! Retracer l'histoire, l'évolution, les fondements etc. de la politique, pour mieux comprendre celle d'aujourd'hui. Je vais passer par des bouquins plus spécifiques/ciblés (c'est pour cela que j'avais été attiré par "Le nouvel esprit du capitalisme"), mais j'aimerai aussi avoir des bouquins qui en parlent plus globalement (ce que je ne trouve pas, je dois très mal rechercher).
Givré a écrit :J'aurais deux ou trois titres pour l'histoire plus limitativement considérée en tant qu'histoire, pour diverses époques de notre partie de l'Europe, étant entendu qu'il ne s'agit jamais du genre bête énumération de dates, mais j'ignore si ça t'intéresserait ...
J'aimerai en prendre connaissance avant de me faire mon avis, un "rien" peut m'intéresser !
J'explique, sinon on va croire que c'est une blague vu le site L'auteur qui pour moi sait décrire de la manière la plus fine les moindres recoins de l'âme humaine, comme si rien de lui échappait.
(J'ai mis longtemps à me décider à le lire, bloquée par le titre. Et puis je me suis lancée, après avoir été foudroyée par "Les frères Karamazov", et je n'ai pas été déçue. Ce livre m'a touchée, émue, vraiment. )
"Our life is not our own - from womb to tomb we are bound to others." Cloud Atlas
Oui, les karamazov, un pavé et un monument tout a la fois. Un coup de semonce pour moi aussi.
Mais pourquoi le titre L'Idiot t'a-t-il rebuté, je veux dire venant d'un auteur comme Dostoievski?
Il me rebutait tant que je n'avais pas lu Les frères Karamazov, juste à cause du titre et parce que je ne connaissais pas du tout Dostoïevski. Et puis une fois passé l'éblouissement Karamazov, j'ai voulu lire d'autres livres du même auteur, donc j'ai fini par me lancer. Et je n'ai pas été déçue du tout ! C'est foisonnant, virevoltant, époustouflant comme Karamazov, mais avec une naïveté en plus, qui apporte vraiment de la douceur à l'ensemble. Sachant que ça reste très acerbe, voire cruel par moments, piquant, etc. Bref, un grand roman à mon sens.
"Our life is not our own - from womb to tomb we are bound to others." Cloud Atlas
"Nous les robots" de Isaac Asimov mais ça me saoule, après la magistrale saga "Fondation", ce cycle ou plutôt cet assemblage de nouvelles ne me passionne absolument pas... Je pense donc aller m'acheter "Le nom du vent" (tome 2)... après je suis dans la merde !!
J'en ai marre des policiers, ils se ressemblent quasi tous, ont presque tous le même squelette.
D'ailleurs si quelqu'un en connaît un qui dépasse les standards de ce genre comme "Millénium" par exemple ou bien un roman social bien fin comme "Une place à prendre" je suis preneur
J'ai terminé le dernier Pennac, Le Journal d'un corps. Je ne le conseille pas : en dehors des deux scènes liminaires (celles du feu et des fourmis), j'ai tout simplement trouvé que ce livre n'avait pas de style.
Je croyais que j'allais découvrir une véritable esthétique, apprendre un tas de choses passionnantes sur notre rapport au corps. Eh bien non ! Le corps n'est l'allégorie de rien, il ne signifie rien. Il fonctionne ou dysfonctionne, c'est tout, ce qui fait tomber ce bouquin dans la simple succession chronologique d'anecdotes plus ou moins drôles. On se marre parfois, il est vrai. Mais ça ne suffit pas.
J'ai aussi été passablement agacée que l'auteur ne mette jamais son personnage-narrateur-diariste en danger : non seulement c'est un résistant (facile, monsieur Pennac, trop facile...), mais en plus il est modeste et n'arrête pas de nous le rappeler ("Je n'étais qu'un résistant de circonstance..." Gnagnagna gnagnagna...). Il parle de ses ébats sexuels et de ses curages de nez sans complexe, mais il nous dit qu'il est toujours très digne et "pas très physique"... Il ne s'entend pas avec son fils Bruno mais adore son petit-fils Georges (le fils de Bruno) et ce Bruno finit indirectement responsable de la mort de Georges. Bref, TOUS les événements de la vie et même l'Histoire avec un grand H donnent systématiquement raison à ce narrateur auquel on ne s'attache pas, du coup.
Enfin, dans un bouquin qui est censé nous parler du corps, où est la première ivresse et la première gueule de bois ? Nulle part. Le narrateur enfant entame une grève de la faim : a priori intéressant... Mais où sont les vertiges, les nausées à ne rien pouvoir avaler, le froid dans les mains et dans le visage, les vagues de chaleur puis les frissons, l'impression d'être vissé au lit par le ventre ? Nulle part. Monsieur Pennac se contente de raconter ce qui se passe, de donner une vague cohérence d'ensemble en réduisant le personnel narratif à une douzaine (vingtaine ?) de personnages, en faisant ressurgir deux ou trois motifs de temps à autre. Pour un type qui raconte son corps le temps d'une vie entière, ça fait peu.
Je suis effarée du succès de ce journal. Je lis tout un chacun se gargariser de ce bouquin dans les commentaires et les chroniques littéraires, vanter la précision de la description des sensations, se pâmer face au génie avec lequel Pennac nous parle crûment du corps sans être jamais vulgaire, etc. Mais enfin, ce bouquin ne dit rien ! Il ne sert à rien, ne nous apprend rien, ni sur le corps, ni sur la littérature, ni sur la vie, ni sur la beauté. Rien de rien !
Ah, j'enrage ! Chaque année, je me dis : "Allez, Azore, un p'tit effort ! Lis un peu de littérature contemporaine ! Ce serait sacrément gonflé de prétendre écrire un roman sans avoir la moindre idée de ce qui se fait aujourd'hui ! Allez, un p'tit Pennac, tout le monde dit que c'est super." Tu parles ! A chaque fois, c'est la même déception et la même certitude désespérante qui s'enfonce dans mon esprit : la littérature est bel et bien enterrée. Mais où est passée la littérature, bon sang ? Pourquoi je ne ressens rien quand je lis les romans d'aujourd'hui, alors que je suis bouleversée par Flaubert, Camus, Mauriac ? Alors, je me rassure en me disant que je n'ai pas lu les bons, ou que c'est moi qui suis incapable de détecter la qualité de telle ou telle plume parce que mon goût est trop formaté par l'école. Cela dit, je ne suis pas la seule à ne pas partager l'enthousiasme général qui porte aux nues des bouquins plus nazes les uns que les autres.
Heureusement, j'ai lu Comme un roman juste après Le Journal d'un corps, histoire de me réconcilier vite fait bien fait avec Daniel Pennac. C'est un beau livre sur la lecture et sur la transmission du plaisir de lire, un livre que je recommande cette fois-ci. Pas mal donc, mais pas non plus l'épiphanie annoncée par certains sur un fameux site de vente de livres...
Bon, désolée pour ce coup de gueule qui n'était pas prévu, en fait, au moment où j'ai commencé à écrire ce post. Mais mon désespoir est tel, et il est mêlée d'une telle colère qu'il faut bien que ça sorte...
Je ferai bientôt une autre tentative de littérature contemporaine avec Les Onze de Pierre Michon. Les quatre premières pages sont prometteuses : au moins y'a t-il un effort de style. Espérons qu'il tienne le coup jusqu'à la fin. Je vous dirai si la certitude terrible s'est desserrée ou non une fois que je l'aurai terminé. Pitié, monsieur Michon, ne me décevez pas !
Azore "Créer, c'est vivre deux fois." Albert Camus, Le Mythe de Sisyphe.
Merci Azore, je recherchais le titre "comme un roman"depuis des mois.
En ce moment :je viens de commencer "divergente" (je pique les bouquins de mon ado ; le prochain : le trône de fer. Mon fils a reçu plein de bouquins à son anniversaire : de quoi passer l'été).
je dois finir le Bak (pas très motivée) et par petits bouts, je déguste "et n'oublie pas d'être heureux de C André.
Je n'ai jamais réussi à définir le féminisme. Tout ce que je sais, c'est que les gens me traitent de féministe chaque fois que mon comportement ne permet plus de me confondre avec un paillasson.''Rebecca West
Je viens de finir de lire L'ILE de Robert Merle. Je conseil ce livre pour qui est interessé par l'évolution du vivre en groupe et les individualités qui apparaissent.
« Il est peu de vertus plus tristes que la résignation ; elle transforme en fantasmes, rêveries contingentes, des projets qui s'étaient d'abord constitués comme volonté et comme liberté. » Simone de Beauvoir
petit partage des derniers lus ou en cours que j'ai aimé :
- l'enchanteur de Barjavel (si il ne devait rester qu'un livre du mâitre , ce serait celui là pour moi; je le relis pour la troisième fois)
- que ma joie demeure de giono (idem que pour barjavel)
- paroles de prévert (au moins la 100ème lecture)
- entre mère et fille : un ravage (de j'ai oublié le nom)... ou encore et si freud s'était trompé au sujet des femmes ?
bien à vous
Tao
- il ne faut jamais dire jamais ! dit Merlin. Allons nous baigner ! (René Barjavel , l'enchanteur)0.
), Jean-Baptiste Adamsberg (F Vargas), ou encore Antoine Marcas (Giacometti et Ravenne), je suis preneuse !
... Tu Es, et c'est suffisant ! ! ... 
... Non, "il ne faut pas bien" s'identifier au TIPEH .... ni à quoi que ce soit ! Tu as ma bénédiction, façon de parler, pour passer au bouquin suivant, ou d'ailleurs à plus du tout de bouquin sur ce sujet ! ! 
... Oui, il arrive que l'on s'identifie peu ou prou à qq chose ou qqun, mais cela ne doit être qu'un constat inattendu, pas une volonté ! Picore, ou ne picore pas, mais ne rumine pas .... Y a pas bon, que je sache tu n'es pas une ruminante, ou alors la première que je rencontre qui sache taper sur un clavier ! ! 
... Perso, je ne me suis jamais identifié à cette facette ... Et il y en a d'innombrables ! Me suis toujours senti heureux de vivre, quels qu'aient été les aléas que j'ai rencontrés dans ma vie , et j'en ai eu parfois d'assez gros ... 
... 
Ah Emma ! Emma et ses bouquins à l'eau-de-rose, ses toilettes, ses rêves d'Orient, ses fantasmes médiévaux... Emma, tu résumes à toi seule nos aspirations secrètes d'indécrottables romantiques et notre angoisse face à la médiocrité du réel !
L'auteur qui pour moi sait décrire de la manière la plus fine les moindres recoins de l'âme humaine, comme si rien de lui échappait.
