Bâillement, pandiculation... Quand ça devient gênant.

[Léo]

J'ose un topic un peu presque... sérieux

En commençant par un détail prélevé ici : http://suite101.fr/article/les-mysteres ... oi--a11980

Un geste associé à une grande richesse neurophysiologique

Chaque bâillement fait intervenir de nombreux transmetteurs (dopamine, ocytonine, acétylcholine) et met en cause diverses molécules (glutamate, sérotonine, hypocrétine, hormones sexuelles).

Selon les circonstances de son apparition, il met en jeu des zones cérébrales différentes – selon la théorie évolutionniste de Paul Mac Lean: les cerveaux reptilien, paléo mammalien et néo mammalien (ces trois cerveaux seraient apparus de façon superposée au cours de l’évolution, des premiers vertébrés à l’homme).

Je ne sais pas trop si ce sujet réunira beaucoup de monde... même si tout le monde bâille, ou presque... Seulement, est-ce que tout le monde vit avec des crises de bâillements ? Je souhaiterais échanger sur ce vaste sujet avec vous Comment bâillez-vous ? Savez vous pourquoi ? Le bâillement vous sert-il à quelque chose ? Est-ce gênant comme dans le cas de la crise de bâillements ? Avez-vous connu des crises de bâillements ? etc etc...

Je vous explique un petit peu la/ma situation... Je ne bâille pas juste parce que je suis fatiguée ou par ennui. Je bâille à m'en décrocher la mâchoire et la cervelle... plusieurs fois par jour (au delà des 10 à 15 salves "normales"). J'ai tenté d'identifier le "problème"... mais ne suis pas encore convaincue par mes auto-investigations.


J'ai lu une bonne partie du site consacré au bâillement. Le site du docteur Olivier Walusinski, bourré de documents qu'il cumule depuis des années. C'est un sujet passionnant et dont je n'imaginais pas qu'il pouvait réunir autant de choses/symptomatologies différentes et voici le lien : http://baillement.info/


Bâiller pouvant être pathologique/symptomatique... parfois je me fais des films... Il me semble que j'aie développé la crise de bâillements suite à la prise d'antidépresseurs mais ça fait très longtemps que j'aie arrêté d'en prendre. Il est fréquent d'observer ce genre de phénomène avec ces molécules ainsi qu'avec d'autres médicaments mais une fois la molécule évacuée pourquoi ça continuerait... Je ne me rappelle pas avoir autant bâillé avant ce traitement.
L'autre lien que j'ai fait, est en rapport avec des crises d'angoisse ou angoisse forte sans crise. Le bâillement peut annoncer une crise, d'ailleurs il peut annoncer un malaise vagal ou une migraine forte (je ne vis pas ces situations). Il peut également la prévenir, voire l'enrayer. Je bâille donc très souvent, avant certaines choses et ainsi, évite peut-être la crise. Le problème, c'est que ça me prend dans le bus par exemple ou même quand quelqu'un me parle... Je peux ne pas bâiller durant plusieurs heures mais, bonjour la crise une fois rentrée chez moi, au calme... ou dans le bus ou ailleurs, peu importe.

Je remarque que, oui, bâiller est effectivement une façon de se détendre. Il redistribue l'oxygène comme il faut. Comme je fume pas mal et que je respire pas bien (dans le sens, je retiens un peu ma respiration), je suppose que ça peut aussi être lié. Serait-ce donc, tout simplement une technique de relaxation automatique, pas loin du tic, que j'aurais développée afin de conserver un équilibre...Une sorte d'auto-régulation physiologique...ou Un problème de sevrage nicotinique dès que je ne fume plus pendant quelques heures... ou aurais-je intégré une technique de yoga sans le savoir ?... Ou serais-je, en fait, une grande hystérique ? (Cf travail de Charcot dont on peut trouver les photos sur le net ). Ou que sais-je... ?

J'ai également lu, sur le site consacré au bâillement, que dans le cas du tda on pouvait aussi être sujet à ce genre de crises. Je ne suis pas diagnostiquée tda mais j'ai bel et bien des soucis d'attention et des bugs récurrents.

Ce qui m'embête, c'est que ces bâillements semblent me dire : tu es en permanence tendue... puisque quand je bâille, effectivement, je ressens une grande détente. Sauf que ça ne dure pas...

Si c'est juste psychosomatique, j'accepte mais j'aimerais mieux comprendre et agir sur ces tensions/pressions.

Alors, si vous aussi vous bâillez à vous en décrocher la mâchoire, plusieurs fois par jour, de façon terrible, je serais curieuse de savoir comment vous le vivez... Ce sujet est un peu "bizarre", peut-être, j'en suis désolée mais ça me travaille... alors... Et puisque bâiller est contagieux...

ps :

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[Naviel]

Je bâille effectivement assez souvent et par salves... Je m'explique: souvent quand je bâille, j'ai l'impression de n'avoir pas réussi totalement et je ne peux pas m'empêcher de re-bâiller jusqu'à avoir le sentiment d'avoir bien fait la chose... donc des fois je me retrouve à bâiller six fois d'affilée et si quelqun me parle à ce moment-là, en général c'est fichu faut recommencer... C'est assez gênant surtout au travail où les gens ne comprennent pas (la petite lueur de "si tu te fais chier tu le dis!" dans leur yeux). Donc baîller est des fois un problème pour moi aussi.

PS: par exemple en lisant ton post j'ai pas pu m'empêcher de bâiller mais comme j'ai pas bien réussi, j'ai recommencé trois fois...

[galou]

De ce que j'en connais, le baîllement est fait pour détendre, mais aussi pour "réveiller" l'esprit. En effet, lorsqu'on est fatigué mais qu'il faut continuer à travailler, le baîllement permet de relancer la machine.
Pour le côté détente : à chaque fois que je suis en échauffement vocal, à la chorale, on fait ce que l'on appelle "de l'air chaud", quelque chose proche de la buée, mais pas complètement. Et un signe qui permet de savoir si on le fait bien est le baîllement Ce qui nous donne aussi le droit de baîller à volonter pendant ces cours, et vous n'imaginez même pas mes crises pendant cette activité
Donc, à mon avis (mais cela ne reste que mon avis, et je n'ai pas le temps de faire des recherches pour confirmer mes pensées), le baîllement permet de se préparer à une activité, de faire en sorte que le corps soit prêt et réveillé de la bonne façon.
Du coup, la société nous fait voir le baîllement comme une impolitesse, à tort

[Za]

Ce qui m'embête, c'est que ces bâillements semblent me dire : tu es en permanence tendue... puisque quand je bâille, effectivement, je ressens une grande détente. Sauf que ça ne dure pas...

Je le prendrais un petit peu comme ça !...

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J'ai donc bien l'impression que le bâillement peut être une forme de "relaxation automatique", qui intervient en période de tension.
Je ne peux que vous inviter à essayer la relaxation et/ou la sophrologie, et voir l'impact que ça pourrait avoir sur ces bâillements !