> Cesser de regarder "le système" comme un truc qui nous est extérieur et dont on tire bénéfice (ou dans d'autres cas qui nous écrase).
> Récupérer son autonomie pour : ne nourrir/se chauffer/s'abriter/communiquer/apprendre que sais-je encore...
> Réfléchir ensemble, au sein d'un réseau de compétences aux moyens d'aller vers une utilisation optimale et raisonnée des ressources, puis mettre en oeuvre (oublier la "croissance" puisqu'on vit dans un monde fini, la ressource infinie n'existant pas).
> Relocaliser, les productions par exemple (sur le lieu de consommation), tout en réfléchissant aux moyens de mieux échanger avec les voisins (par exemple pour l'énergie, ou la bouffe).
> Relocaliser aussi le "pouvoir" et la "réflexion" à l'échelle locale, en cessant de le regarder "d'en bas" et en se disant qu'on a sans doute aussi et tous un rôle à jouer (comités de réflexion à l'échelle communale par exemple, avec implication de tous, avec des représentants de chaque courant d'opinion, pour trouver des compromis acceptables pour tous, et non plus uniquement "je vote pour un mec et basta, je râlerai si ça me convient pas").
Etc...
A terme, c'est une mutation des mentalités qui pourrait se profiler. Et essaimer, ailleurs.
Mais ce qu'il faut considérer, c'est que chaque petit système a ses caractéristiques, ses forces et ses faiblesses, c'est à mon sens totalement illusoire, voire source d'ennuis ultérieurs que de vouloir uniformiser ce qui ne peut l'être.
On peut échanger avec les autres et se donner mutuellement des idées, tendre vers le même type d'objectifs, mais pas de force imposer une quelconque égalité, de monnaie, d'économie, de culture, de démographie, que sais-je encore... à tous (si on parle à l'échelle mondiale).
Après, reste à définir quelle serait l'unité la plus grande dans laquelle on retrouverait une uniformité optimale d'économie, de fonctionnement, de culture, etc etc... et dans laquelle on pourrait définir une direction cohérente ET acceptable par tous. A mon sens, cette unité reste la Nation.
La Nation comme somme de petits systèmes et petits réseaux convergents qui instilleraient la direction.
Les abus actuels pourraient très bien être régulés, avec des lois (en d'autres termes pour reprendre l'exemple de tout à l'heure, ce n'est pas la grande surface le problème, c'est la manière dont ce n'est pas raisonnablement régulé).
Les Nations réunies en conseil pour échanger les idées par la suite, pourquoi pas.
C'est déjà globalement ce qui est fait et ce que l'on a, sauf que l'action ne vient plus d'en bas (du petit), elle vient d'en haut.
On a déjà la même hiérarchie en terme de systèmes et d'unités qui s'imbriquent les unes dans les autres, puisqu'on a les communes, les départements, les régions, l'Etat, et les Nations qui se parlent entre elles (cf OMS, ONU, etc). Sauf que la direction ne vient plus vraiment des peuples, des gens, parce qu'on a laissé la main en attendant que ça nous tombe tout cuit et qu'on nous trouve des solutions...
Et on râle...
