Comment je l'ai vécu? Bien.
Depuis notre rencontre, il émane une certaine bienveillance de l'homme situé face à moi. Un regard dans lequel le jugement ne tient pas sa place. De l'écoute, un brin d'humour pour briser la glace, de l'écoute, un peu d'empathie et encore de l'écoute. En d'autres termes, je me suis senti relativement à l'aise dans cette atmosphère pourtant nouvelle pour moi.
Le test en lui-même m'a paru ludique, surtout l'épreuve des manipulations d'objets. Les plus désagréables sont sans aucun doute celles impliquant la répétition d'actions similaires. Pour tout dire, j'étais parti avec l'idée qu'il s'agissait d'un jeu sans vainqueur ni perdant.
Le testing n'a fait l'objet que d'une seule séance de 2h20 environ, entrecoupée d'une petite pause (clope dans mon cas, même si je ne me rappelle pas avoir "goûté" ma cigarette). Il y avait de-ci de-là de brèves interruptions au cours desquelles le psy me donnait quelques éléments d'explication sur la visée de l'épreuve qui venait de prendre fin : "En gros, ce subtest était destiné à comprendre s'il y a ou non mise en place de stratégies cognitives" par exemple. C'était donc assez didactique, ce qui m'a permis d'en apprendre davantage sur l'objectif poursuivi par le testeur.
Je dirais qu'en tout et pour tout l'épreuve a duré 1h30, voire 1h40.
Lors de l'épreuve, je ne me suis pas senti envahi par le stress ou l'angoisse. Mes mains n'étaient pas moites et mon front ne perlait pas

Quel que soit le subtest, le psy a pris le soin de noter ses propres observations et mes remarques. Je présume que cela fait partie du protocole mais cela laisse une impression de professionnalisme. Ah oui, avant que je n'oublie, il a fait preuve d'énormément de discrétion dans la gestion du chrono. Je ne l'ai quasiment pas remarqué, ce qui confirme qu'il est familiarisé avec la technique.
En fin de séance, nous avons bavassé quelques minutes. Ce fut l'occasion de dévoiler mon ressenti. C'est aussi durant cet intervalle de temps qu'il m'a confié être persuadé que j'étais un AHP.
A aucun moment, je n'ai éprouvé de gêne bien que j'ai pu coincer sur certains items. J'en suis heureux car c'était là ma principale crainte : me sentir ridicule! Sans vouloir paraître vantard, étant parvenu au bout de chaque test hormis les codes, j'ai trouvé l'ensemble de l'épreuve relativement aisé. Plus que le niveau de difficulté, ce sont les facultés d'adaptation et les capacités mémorielles qui, pour moi, font qu'un individu "réussira" le test ou "y échouera" (j'insiste sur les guillemets

A ce jour, je ne dispose pas encore des scores et de leur(s) interprétation(s) pour les différents indices que comporte la wais IV. Je partagerai mon expérience une fois ceux-ci en ma possession.
Les différents subtests passés : cubes de Kohs, similitudes, mémoire des chiffres, vocabulaire, information (culture générale), arithmétique, symboles, codes, puzzles et matrices.
Pour l'anecdote, la veille, j'ai dormi comme un bébé (comme chaque soir en fait) : 7h. Cependant, événement exceptionnel, un mal de crâne m'a poursuivi toute la journée (la séance débutait à 19h00) et obligé à prendre une aspirine. Etant à la bourre, j'ai gobé mon souper (ou dîner si vous préférez) en 5 minutes, cuvé une boisson énergisante dans la bagnole après avoir coupé l'autoradio qui me crachait à l'oreille. Quelques kilomètre avant d'arriver à destination, je me suis arrêté sur un parking de supermarché pour respirer quelques bouffées d'oxynicotine. Une fois rentré dans mon logis, ma compagne et moi avons discuté du test et des implications pour moi et nos enfants. Une fois madame couchée, je me suis servi un verre et suis sorti pour faire un brin de causette avec les étoiles. Quelques minutes plus tard, mon corps est allé se coucher. Ma tête y est restée ... comme d'habitude, aussi.