Tipiak a écrit :je n'ai prévenu personne que j'allais passer ce test, j'ai dit que j'en avais l'intention, mais le jour où j'ai pris rendez-vous, presque personne ne l'a su. Car si personne ne sait que je m'y rends, personne ne me demandera le résultat. Donc dans l'hypothèse où celui-ci serait négatif, mon égo ne prendra pas trop de coups dans l'aile si je suis le seul à le savoir. Donc je peux y aller de façon détendue, et enfin avoir les informations dont j'ai besoin pour continuer mon pti bonhomme de chemin. Car dans l'absolu, un résultat négatif n'est pas négatif, puisqu'il est informatif, donc c'est une chose positive

Quelle jolie solution ça !... essayons. L'histoire de cette question a débuté un mois de Mars 2013, lorsqu'une revenante me parla de sa douance nouvellement diagnostiquée. Et après moult sujets, vint à me lancer que je pourrais en être. Mais alors je n'osais lui raconter, moi, que c'était rien qu'un mot. Et quel mot !... il m'a travaillé aux côtes ce mot. Il aurait expliqué bien des choses, et tout. Mais voyez-vous, je hante une île inadaptée. Nul ne s'y promène, ni n'accoste. Et les voiles à l'horizon s'y font rares. Toute ma vie j'ai préféré rester à l'ombre des mots, me cacher derrière un palmier lorsque je me sentais observé par une voyelle. Rien ne me dit que le mot veuille bien embrasser le sable fin de mes veines. Faut pourtant rester prudent, on ne connait jamais l'intention d'un mot. L'effet Barnum peut nous donner à penser bien des choses, et celui de l'imposteur tout autant. Mais je sais moi !... et très certainement, que quand un mot accoste ou n'accoste pas, on a signé pour la vie. Un mot c'est pratiquement irréversible.
En voila beaucoup de "mots" ! pour raconter qu'au final j'ai recherché les indices. Au départ cela semblait concluant, mais je m'heurte à des lacunes me démontrant que je ne suis pas surdoué.
Par exemple : la pensée en arborescence. Cogiter sur plusieurs steaks à la fois, et, Simultanément - j'insiste sur le Simultanément - bah j'en ai de la souffrance.
Par exemple : résoudre deux équations que je placerais dans ma tête côte à côte, en même temps, sans faire un ping-pong éclair !...
Et la seconde lacune est mémorielle. Ma mémoire courte se porte bien, mais oula celle à long terme, et je ne parle pas de l'auditive qui ne retranscrit jamais fidèlement, mais toujours en substance. Bref rien d’exceptionnel.
Donc deux angoisses contradictoire :
1) Devenir caractérisé, appartenir à un ensemble que l'on pourrait par la suite rejeter viscéralement. Il en fut de même avec l'espèce des Hommes. Et "surdoué", reste un mot de sapiens...
2) Celle de ne pas en être digne, de cette étiquette !... j'ai mes propres vérités, et ai l'impression d'être le seul à les porter. Cela me conforterai, prouverai un peu que je ne suis pas totalement fou. Mais après ?...
Korydween a écrit :Particulièrement d'actualité pour moi également, l'échéance s'approchant à vitesse grand V.
Comme tout le monde, la question revient souvent dans ma petite caboche. Je suis passée par des phases de « non mais arrête de lire tous ces articles et ces fora, ce n'est pas toi 'spèce de prétentieuse, arrête de te faire des films et va bosser », puis « et après tout pourquoi pas ? Je sais que je ne suis pas complètement huître dans ma tête, que j'ai souvent l'impression d'être en décalage complet avec les autres, donc pourquoi pas ? », pour enfin arriver à « non mais c'est génial tout ce qu'on lit sur ce forum ! Les gens sont tous supers, vachement sympas et intéressants. Faut se rendre à l'évidence, tu n'es pas surdouée ». Pour cheminer en ce moment doucement vers un « Tu n'es peut-être pas surdouée mais tu te sens bien à discuter avec eux et tu as appris plein de choses, alors bon », avec toujours une petite lueur en arrière-plan qui me dit « et si ? »
Korydween tu exprimes parfaitement ce qui me passe par le bazar !... et même en ayant du mal à analyser plusieurs choses à la fois - pas ping-pong rapide, tout le monde peut le faire - il reste ton : « et si ? ».