La prostitution en question
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Re: La prostitution en question
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Re: La prostitution en question
Des personnalités masculines médiatisées militent contre la pénalisation des clients des prostituées en reprenant le concept des 343 salopes qui œuvraient pour dépénaliser l'avortement. J'avoue que le concept "touche pas à ma pute", au delà de l'aspect "marketing provocateur qui sonne bien" me laisse assez dubitative. Que les clients ne soient pas tous des tordus, j'entends bien. Mais là, ça ressemble à un droit qu'on réclame... J'sais pas. Ca me titille un peu la fibre éthique sans trop savoir précisément ce qui me gène. J'ai droit à ma pute, comme j'ai droit aux allocs...J'suis pas convaincue que pénaliser les clients puisse être l'idée du siècle, mais la provoc' de ce type, ça ne me dit rien qui vaille non plus.
http://www.liberation.fr/societe/2013/1 ... ute_943288
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Re: La prostitution en question
"Leur" pute... tout est là. Et votre pute, elle a droit à quoi, dans l'affaire, concrètement ?
J'allais justement revenir sur le sujet puisque j'ai de nouveau été confrontée à des témoignages de prostituées dans une lecture mise en scène à St Denis. Quelques nouvelles pistes de réflexion que j'y ai trouvées...
-Le milieu : de quelles prostituées parlons-nous ? A St Denis, la population est globalement pauvre, les prostituées sont quasiment toutes des immigrées malgaches ou comoriennes qui clairement sont arrivées sur le trottoir non par choix, mais par nécessité. Hé oui mesdemoiselles messieurs, personne n'a envie de tailler des pipes pour 10€. Pourtant cela se fait - c'est même banal, et ça se passe en France. Et ça, on peut essayer de le défendre comme on veut, ça me semble difficilement justifiable.
-Il y a donc (mais on l'avait déjà évoqué) un problème énorme d'inégalité dans la prostitution ! La prostitution "acceptable", encadrée, dans de "bonnes conditions" (ce point est sans doute discutable mais passons), cela sera toujours réservé à une élite ! Les pauvres ont globalement les moyens d'aller voir des filles qui ne l'ont pas choisi.
Donc si on interdit la prostitution, on prive certaines prostituées du droit de disposer de leur corps comme elles l'entendent.
Mais si on l'autorise, on admet l'exploitation de femmes poussées à cette extrémité par la misère (à mon avis une part importante des prostituées !! mais pas celle qu'on entend le plus...).
Enfin, si on réglemente et on encadre fermement la profession, au final ce sera un service réservé aux riches...
-Enfin, la reconnaissance sociale : il y a des pays où la prostitution n'est pas mal vue, à Madagascar par exemple. En fait, la frontière est floue entre se prostituer et se faire "entretenir" par un riche étranger. Les femmes qui se prostituent apportent des sommes importantes à leur famille, elles sont connues, reconnues, respectées.En contrepartie, vous verrez là-bas des demoiselles de 14 ans au bras de riches blancs de 4,5,6 fois leur âge. On vous dira qu'elles n'ont pas à se plaindre, qu'elles ont su trouver le bon filon et que souvent ces pauvres hommes se font bien rouler en se berçant d'illusions... C'est une question de culture ; je crois que clairement, chez nous, on n'en est pas là. Et condamner ce type de comportements tout en défendant la prostitution, ça me semble un peu paradoxal...
A suivre !
J'allais justement revenir sur le sujet puisque j'ai de nouveau été confrontée à des témoignages de prostituées dans une lecture mise en scène à St Denis. Quelques nouvelles pistes de réflexion que j'y ai trouvées...
-Le milieu : de quelles prostituées parlons-nous ? A St Denis, la population est globalement pauvre, les prostituées sont quasiment toutes des immigrées malgaches ou comoriennes qui clairement sont arrivées sur le trottoir non par choix, mais par nécessité. Hé oui mesdemoiselles messieurs, personne n'a envie de tailler des pipes pour 10€. Pourtant cela se fait - c'est même banal, et ça se passe en France. Et ça, on peut essayer de le défendre comme on veut, ça me semble difficilement justifiable.
-Il y a donc (mais on l'avait déjà évoqué) un problème énorme d'inégalité dans la prostitution ! La prostitution "acceptable", encadrée, dans de "bonnes conditions" (ce point est sans doute discutable mais passons), cela sera toujours réservé à une élite ! Les pauvres ont globalement les moyens d'aller voir des filles qui ne l'ont pas choisi.
Donc si on interdit la prostitution, on prive certaines prostituées du droit de disposer de leur corps comme elles l'entendent.
Mais si on l'autorise, on admet l'exploitation de femmes poussées à cette extrémité par la misère (à mon avis une part importante des prostituées !! mais pas celle qu'on entend le plus...).
Enfin, si on réglemente et on encadre fermement la profession, au final ce sera un service réservé aux riches...
-Enfin, la reconnaissance sociale : il y a des pays où la prostitution n'est pas mal vue, à Madagascar par exemple. En fait, la frontière est floue entre se prostituer et se faire "entretenir" par un riche étranger. Les femmes qui se prostituent apportent des sommes importantes à leur famille, elles sont connues, reconnues, respectées.
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Re: La prostitution en question
Pfff...je trouve aussi que c'est pas une position bien nette (pardon
), ces gens veulent avoir le beurre et l'argent du beurre.
Perso je réussis toujours pas à me positionner sur le sujet, juste que bien sûr je suis contre l'exploitation et pour la protection, quant au reste...j'avoue que ça me semble être du cas par cas en ce qui concerne chaque vie de prostituée.
J'avais juste envie de pousser une gueulante, ces clients signataires, pour moi c'est des bobos parisiens ou médiatisés qui défendent égoïstement leur bout de gras, hé oui leur bout de gras. Rien que ce possessif est écoeurant, même si je conçois qu'au fil du temps on puisse avoir la même sympathie pour la prostituée qu'on voit régulièrement que pour le boulanger de son quartier. Bref. C'est encore beaucoup de bruit pour sans doute pas de résultat au bout du compte. Est-ce qu'il y aurait un cadre ou une solution qui soit juste pour l'ensemble des protagonistes?

Perso je réussis toujours pas à me positionner sur le sujet, juste que bien sûr je suis contre l'exploitation et pour la protection, quant au reste...j'avoue que ça me semble être du cas par cas en ce qui concerne chaque vie de prostituée.
J'avais juste envie de pousser une gueulante, ces clients signataires, pour moi c'est des bobos parisiens ou médiatisés qui défendent égoïstement leur bout de gras, hé oui leur bout de gras. Rien que ce possessif est écoeurant, même si je conçois qu'au fil du temps on puisse avoir la même sympathie pour la prostituée qu'on voit régulièrement que pour le boulanger de son quartier. Bref. C'est encore beaucoup de bruit pour sans doute pas de résultat au bout du compte. Est-ce qu'il y aurait un cadre ou une solution qui soit juste pour l'ensemble des protagonistes?

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Re: La prostitution en question
Bien d'accord avec toi altima...
Pas un n'était prêt à être cet homme, évidemment.
Et tous continuaient à venir la voir, bien qu'elle "ne le mérite pas".
Bref, sympathie, sûrement, mais pas jusqu'à l'empathie...
Edit : un début de réponse aux "343 salauds" : nouvel article
Certaines demandent à pouvoir disposer de leur corps, d'autres à pouvoir disposer du corps d'autrui...
Tu me rappelles un petit passage, de mémoire, qui m'a marquée : l'une des prostituées, une "ancienne", relatait que certains de ses clients lui faisaient souvent remarquer qu'elle valait mieux que ça, qu'elle était une bonne personne, qu'un jour elle aussi elle trouverait un homme bien, qu'elle le méritait...altima a écrit :Rien que ce possessif est écœurant, même si je conçois qu'au fil du temps on puisse avoir la même sympathie pour la prostituée qu'on voit régulièrement que pour le boulanger de son quartier.
Pas un n'était prêt à être cet homme, évidemment.
Et tous continuaient à venir la voir, bien qu'elle "ne le mérite pas".
Bref, sympathie, sûrement, mais pas jusqu'à l'empathie...
Edit : un début de réponse aux "343 salauds" : nouvel article
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Re: La prostitution en question
Je suis assez partagée sur le sujet, et gênée aux entournures par cette revendication d'une forme de "droit sexuel".
Mais en même temps, ça sonne aussi comme une provoc qui signe un ras le bol de la bonne morale ambiante.
Perso, quand je vois Najat Vallaud Belckacem qui arrive tout sourire avec pour programme "d'éradiquer la prostitution", je suis partagée entre la consternation et la crise de rire. Quelqu'un lui a expliqué que la nature humaine recelait quelques vices ou pas?
Moi je serais assez pour la réouverture des maisons closes.
Mais en même temps, ça sonne aussi comme une provoc qui signe un ras le bol de la bonne morale ambiante.
Perso, quand je vois Najat Vallaud Belckacem qui arrive tout sourire avec pour programme "d'éradiquer la prostitution", je suis partagée entre la consternation et la crise de rire. Quelqu'un lui a expliqué que la nature humaine recelait quelques vices ou pas?
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Re: La prostitution en question
C'est ça, c'est le glissement idéologique entre "j'en ai besoin" et "j'y ai droit" qui pose problème. Depuis quand un besoin est un droit ?melelise a écrit :Je suis assez partagée sur le sujet, et gênée aux entournures par cette revendication d'une forme de "droit sexuel".
En même temps, que vient foutre la législation au milieu des arrangements privés entre deux partenaires consentants à jour de leurs cotisations, s'ils sont tous les deux d'accord pour mêler des enjeux financiers à leurs histoires de fesses ?
En fait, j'ai l'impression qu'on refuse l'idée qu'une personne se prostitue de façon choisie parce qu'affirmer haut et fort qu'on instrumentalise son corps de façon sexuelle pour atteindre un objectif (argent, avantage) n'est pas acceptable.
Mais l'instrumentalisation de soi à d'autres niveaux, pour obtenir un diplôme ou une médaille en ruinant sa santé, devient non seulement acceptable, mais carrément admiré et encouragé. Qui essaie de faire voter des lois pour interdire aux petits rats de l'opéra de passer des heures à maltraiter leur corps avec une pomme et un yaourt dans le ventre ? Personne...Et l’instrumentalisation des bêtes à concours dans les grandes écoles, ça n'intéresse que lorsqu'il y a un suicide...
Et si on ne supportait pas que les prostitué(e)s affirment choisir de s'instrumentaliser parce qu'au fond, cela met en valeur le paroxysme d'un système dans lequel nous sommes nombreux à être pris et qu'on se retrouve parfois à admirer chez les autres ?
Le principe de la pensée par objectif poussée à l’extrême qui nous renvoie en permanence à la question qui fâche : qu'est-ce que je sacrifie au quotidien de mon humanité pour obtenir ce que je veux ? Pourquoi j'admire les grands sportifs quand ils obtiennent une médaille alors qu'ils n'auront plus de genoux à 40 ans ? Pourquoi suis-je fière de la ténacité de mon gamin capable de mettre tout sa vie de côté et de frôler la dépression pour entrer en deuxième année de médecine ?
C'est bien joli de voir la personne prostituée volontaire comme une victime d'endoctrinement du système. Mais l'instrumentalisation de soi est un endoctrinement du système et pour nombre de gens. Alors avant de vouloir les sauver alors qu'ils/elles ne demandent qu'à bosser tranquille, on pourrait aussi considérer que c'est leur histoire, leur cheminement et qu'ils/elles n'ont pas plus à être sauvé(e)s que tous les autres qui s'instrumentalisent en disant qu'ils acceptent d'en payer le prix, aussi élevé soit-il. En attendant, on pourrait aussi balayer devant nos portes et réfléchir 5 minutes à notre propre rapport à la pensée par objectifs.
Bref, c'était la réflexion du jour pour fêter Halloween.

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Re: La prostitution en question
Je plussoie sur la question de l'instrumentalisation/de la marchandisation. Et je mettrai effectivement dans le même sac de balayage devant sa porte le fait de vouloir protéger les gens contre leur gré (comme tu dis, "sauver les gens"). Vive la morale !Mademoiselle Rita a écrit :C'est ça, c'est le glissement idéologique entre "j'en ai besoin" et "j'y ai droit" qui pose problème. Depuis quand un besoin est un droit ?melelise a écrit :Je suis assez partagée sur le sujet, et gênée aux entournures par cette revendication d'une forme de "droit sexuel".
En même temps, que vient foutre la législation au milieu des arrangements privés entre deux partenaires consentants à jour de leurs cotisations, s'ils sont tous les deux d'accord pour mêler des enjeux financiers à leurs histoires de fesses ?
En fait, j'ai l'impression qu'on refuse l'idée qu'une personne se prostitue de façon choisie parce qu'affirmer haut et fort qu'on instrumentalise son corps de façon sexuelle pour atteindre un objectif (argent, avantage) n'est pas acceptable.
Mais l'instrumentalisation de soi à d'autres niveaux, pour obtenir un diplôme ou une médaille en ruinant sa santé, devient non seulement acceptable, mais carrément admiré et encouragé. Qui essaie de faire voter des lois pour interdire aux petits rats de l'opéra de passer des heures à maltraiter leur corps avec une pomme et un yaourt dans le ventre ? Personne...Et l’instrumentalisation des bêtes à concours dans les grandes écoles, ça n'intéresse que lorsqu'il y a un suicide...
Et si on ne supportait pas que les prostitué(e)s affirment choisir de s'instrumentaliser parce qu'au fond, cela met en valeur le paroxysme d'un système dans lequel nous sommes nombreux à être pris et qu'on se retrouve parfois à admirer chez les autres ?
Le principe de la pensée par objectif poussée à l’extrême qui nous renvoie en permanence à la question qui fâche : qu'est-ce que je sacrifie au quotidien de mon humanité pour obtenir ce que je veux ? Pourquoi j'admire les grand sportifs quand ils obtiennent une médaille alors qu'ils n'auront plus de genoux à 40 ans ? Pourquoi suis-je fière de la ténacité de mon gamin capable de mettre tout sa vie de côté et de frôler la dépression pour entrer en deuxième année de médecine ?
C'est bien joli de voir la personne prostituée volontaire comme une victime d'endoctrinement du système. Mais l'instrumentalisation de soi est un endoctrinement du système et pour nombre de gens. Alors avant de vouloir les sauver alors qu'ils/elles ne demandent qu'à bosser tranquille, on pourrait aussi considérer que c'est leur histoire, leur cheminement et qu'ils/elles n'ont pas plus à être sauvé(e)s que tous les autres qui s'instrumentalisent en disant qu'ils acceptent d'en payer le prix, aussi élevé soit-il. En attendant, on pourrait aussi balayer devant nos portes et réfléchir 5 minutes à notre propre rapport à la pensée par objectifs.
Bref, c'était la réflexion du jour pour fêter Halloween.

Ca ne change pas les inégalités évoquées entre les personnes et notamment la question de la vulnérabilité, ça ne change pas la question de la représentativité (même si ça ne me semble pas plus absurde que de voir des syndicats négocier des accords salariaux au plan national), ça ne change pas la lutte contre l'exploitation des personnes, et toutes cela peut très bien relever d'un débat non moral sur cette activité, ses conditions d'exercice et l'encadrement légal qui me semble nécessaire comme pour toute activité rémunérée, particulièrement si elle est régulière. Et d'autant plus si on soupçonne qu'elle puisse mettre en difficulté des personnes plus vulnérables que d'autres.
Il y a plein de choses qui peuvent être débattues sur le sujet de la prostitution, mais si on pouvait éviter au moins de considérer le corps de façon morale (j'ai troujours l'impression dans ces cas-là qu'on dit "le corps c'est sale" ou "le corps c'est sacré", ce qui revient un peu au même d'ailleurs

Sur le "manifeste" des clients, là encore on n'est pas dans la question de l'activité mais dans la question de la morale ou du refus de la morale. Si l'objet est la défense de la prostitution, ça ne me paraît pas une façon très adaptée de le faire. Enfin bon.
Où que tu sois, creuse profond. En bas, c’est la source.
Laisse les hommes noirs crier : « En bas, c’est toujours l’enfer".
(merci Friedrich)
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Re: La prostitution en question
Mademoiselle Rita a écrit : C'est bien joli de voir la personne prostituée volontaire comme une victime d'endoctrinement du système. Mais l'instrumentalisation de soi est un endoctrinement du système et pour nombre de gens. Alors avant de vouloir les sauver alors qu'ils/elles ne demandent qu'à bosser tranquille, on pourrait aussi considérer que c'est leur histoire, leur cheminement et qu'ils/elles n'ont pas plus à être sauvé(e)s que tous les autres qui s'instrumentalisent en disant qu'ils acceptent d'en payer le prix, aussi élevé soit-il. En attendant, on pourrait aussi balayer devant nos portes et réfléchir 5 minutes à notre propre rapport à la pensée par objectifs.
Bien que je sois d'accord avec toi sur le fond, je ne comprends pas le sens qu'il y a à donner à ton message dans le contexte de cette discussion

Sachant qu'il n'y a guère que 10% de prostitués "volontaires" aujourd'hui en France.
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Re: La prostitution en question
cléo a écrit :Mademoiselle Rita a écrit : C'est bien joli de voir la personne prostituée volontaire comme une victime d'endoctrinement du système. Mais l'instrumentalisation de soi est un endoctrinement du système et pour nombre de gens. Alors avant de vouloir les sauver alors qu'ils/elles ne demandent qu'à bosser tranquille, on pourrait aussi considérer que c'est leur histoire, leur cheminement et qu'ils/elles n'ont pas plus à être sauvé(e)s que tous les autres qui s'instrumentalisent en disant qu'ils acceptent d'en payer le prix, aussi élevé soit-il. En attendant, on pourrait aussi balayer devant nos portes et réfléchir 5 minutes à notre propre rapport à la pensée par objectifs.
Bien que je sois d'accord avec toi sur le fond, je ne comprends pas le sens qu'il y a à donner à ton message dans le contexte de cette discussion![]()
Sachant qu'il n'y a guère que 10% de prostitués "volontaires" aujourd'hui en France.
10% de prostitués seraient volontaires... qui affirme ça ?
Sinon, le sens du message de Mademoiselle Rita est pour moi très clair dans ce contexte précis :
On est tous des putes, tous vendus à quelque chose, tous victimes de la pression sociale, familiale, politique, religieuse etc.
Alors pourquoi emmerder ceux qui vendent leurs charmes et pas ceux qui vendent leur âme, leur honneur, leur dignité, leur libre arbitre etc. ?
Re: La prostitution en question
Plusieurs associations avancent ces 10%, mais c'est contesté par ailleurs...Petit Pingouin a écrit :
10% de prostitués seraient volontaires... qui affirme ça ?
Sinon, le sens du message de Mademoiselle Rita est pour moi très clair dans ce contexte précis :
On est tous des putes, tous vendus à quelque chose, tous victimes de la pression sociale, familiale, politique, religieuse etc.
Alors pourquoi emmerder ceux qui vendent leurs charmes et pas ceux qui vendent leur âme, leur honneur, leur dignité, leur libre arbitre etc. ?
Quoi qu'il en soit, j'ai bien saisi le fond du message que tu récapitules bien.
Effectivement, ça élargit la réflexion.
Mais après, concrètement?
Je ne suis pas sûre que qui que ce soit emmerde quiconque, du moins pas moi;)
Seulement
pour cette immense population de prostitués victimes de réseaux mafieux. il faut faire quoi?
( Je reste convaincue que la prostitution libre et choisie est minoritaire.Mais celle-ci, il faut lui ficher la paix.Je sais que trop bien ce que signifie "je veux ton bien, que toi tu le veuilles ou non".Cette moralisation effractante).
Edit: je te cite Petit Pingouin "Alors pourquoi emmerder ceux qui vendent leurs charmes et pas ceux qui vendent leur âme, leur honneur, leur dignité, leur libre arbitre etc. ?":
peut-être que vendre ses charmes, c'est vendre tout ça à la fois? Son honneur, sa dignité, son âme?
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Re: La prostitution en question
Et quand bien même ?!?cléo a écrit :Petit Pingouin a écrit :
Edit: je te cite Petit Pingouin "Alors pourquoi emmerder ceux qui vendent leurs charmes et pas ceux qui vendent leur âme, leur honneur, leur dignité, leur libre arbitre etc. ?":
peut-être que vendre ses charmes, c'est vendre tout ça à la fois? Son honneur, sa dignité, son âme?
(Je ne sais pas si tu as déjà fréquenté des cercles sado-masos, mais il y a des gens qui tirent un grand plaisir à perdre leur honneur et leur dignité !)
Pour le reste, la réponse est simple : faire appliquer la loi.
Le proxénétisme est un délit lourdement sanctionné.
Mais la meilleure arme contre le proxénétisme, c'est la franche dépénalisation de la prostitution.
Tout le reste est pure hypocrisie ou un manque de lucidité abyssal.
Et pour ce qui est de l'initiative des "343 salauds", ce serait très drôle si ça ne se voulait pas sérieux.
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Re: La prostitution en question
Peut être existe-t-il certains cas de prostitution "heureuse" mais je n'y crois pas trop. La fille de l'émission a l'air tout de même pas mal perturbée pour quelqu'un qui assume.
En Inde et ailleurs, certaines personnes vendent de façon réfléchie, assumée et choisie leur rein ou d'autres organes pour obtenir un peu d'argent dont ils ont désespérément besoin. Cela ne rend pas le fait d'acheter un rein moral pour autant.
Le vrai problème est de réduire ou mieux d'éliminer les violences faites à (la plupart) de ces femmes. Si une escort girl s'éclate a gagner plein de thunes avec des footeux ou des hommes d'affaires tant mieux, mais à coté des centaines de gamin(e)s sont transformées en esclaves sexuels et d'autres ne font que revivre d'anciens traumatismes. L'exemple de la nymphomane épanouie qui gagne plein de fric ne doit pas empêcher d'aider celles pour qui la prostitution n'est qu'un viol répété. Même si ce viol répété est décrit comme accepté.
Sérieusement, aucune nana/mec qui enchaine les passes "pas cher" avec des mecs hideux et/ou sales et/ou violents dans un camping-car moisi au fond d'une forêt ou n'importe où ailleurs ne le fait pour s'amuser, aucune.
Comment leur rendre leur liberté, pour les esclaves, leur donner d'autre opportunités de gagner de l'argent, et surtout leur rendre leur dignité parfois perdue bien avant le début de la prostitution est le coeur du problème.
Est-ce que dépénaliser aiderait? je suis sceptique.
Non la prostitution n'est pas un métier comme un autre, même les putes ne veulent pas que leur gamin suivent leur voie.
Justifier la prostitution parceque c'est le plus vieux métier du monde et que les mecs en ont besoin me semble une façon perverse de justifier des violences faites au femme. Des tonnes de mecs ne vont jamais aux putes.
En Suisse il me semble, il y a des travailleurs du sexe spécialisés pour les personnes handicapées par exemple. Ces personnes sont très sérieusement suivies psychologiquement avant de commencer à exercer leur métier, elles/ils ont des familles et une vie sociale normale.
Peut etre les suisses ont_ils quelques bonnes idées pour rendre la prostitution "propre"
En Inde et ailleurs, certaines personnes vendent de façon réfléchie, assumée et choisie leur rein ou d'autres organes pour obtenir un peu d'argent dont ils ont désespérément besoin. Cela ne rend pas le fait d'acheter un rein moral pour autant.
Le vrai problème est de réduire ou mieux d'éliminer les violences faites à (la plupart) de ces femmes. Si une escort girl s'éclate a gagner plein de thunes avec des footeux ou des hommes d'affaires tant mieux, mais à coté des centaines de gamin(e)s sont transformées en esclaves sexuels et d'autres ne font que revivre d'anciens traumatismes. L'exemple de la nymphomane épanouie qui gagne plein de fric ne doit pas empêcher d'aider celles pour qui la prostitution n'est qu'un viol répété. Même si ce viol répété est décrit comme accepté.
Sérieusement, aucune nana/mec qui enchaine les passes "pas cher" avec des mecs hideux et/ou sales et/ou violents dans un camping-car moisi au fond d'une forêt ou n'importe où ailleurs ne le fait pour s'amuser, aucune.
Comment leur rendre leur liberté, pour les esclaves, leur donner d'autre opportunités de gagner de l'argent, et surtout leur rendre leur dignité parfois perdue bien avant le début de la prostitution est le coeur du problème.
Est-ce que dépénaliser aiderait? je suis sceptique.
Non la prostitution n'est pas un métier comme un autre, même les putes ne veulent pas que leur gamin suivent leur voie.
Justifier la prostitution parceque c'est le plus vieux métier du monde et que les mecs en ont besoin me semble une façon perverse de justifier des violences faites au femme. Des tonnes de mecs ne vont jamais aux putes.
En Suisse il me semble, il y a des travailleurs du sexe spécialisés pour les personnes handicapées par exemple. Ces personnes sont très sérieusement suivies psychologiquement avant de commencer à exercer leur métier, elles/ils ont des familles et une vie sociale normale.
Peut etre les suisses ont_ils quelques bonnes idées pour rendre la prostitution "propre"
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Re: La prostitution en question
Propre ?
La prostitution ne sera jamais "propre". Elle se nourrit de la misère affective et sexuelle d'une part, et de la misère économique d'autre part. La prostitution, c'est crade et ça le sera toujours.
Des tonnes de mecs vont aux putes. Des tonnes de meufs vont voir des gigolos.
Le plus grand service que peut se rendre la société si elle veut être morale et digne, c'est d'accepter cela comme un fait et de l'encadrer politiquement par une reconnaissance des "travailleurs et travailleuses du sexe" en attendant que l'on se transforme tous en bisounours dépourvus de pulsions sexuelles. Et ainsi donner des droits (retraites, suivi de santé etc.) aux personnes se prostituant.
Et pour info, l'immoralité d'une pratique ne conduit pas à la rendre illégale.
L'inceste est jugé par beaucoup comme immoral. Il est néanmoins légal en France.
La prostitution ne sera jamais "propre". Elle se nourrit de la misère affective et sexuelle d'une part, et de la misère économique d'autre part. La prostitution, c'est crade et ça le sera toujours.
Des tonnes de mecs vont aux putes. Des tonnes de meufs vont voir des gigolos.
Le plus grand service que peut se rendre la société si elle veut être morale et digne, c'est d'accepter cela comme un fait et de l'encadrer politiquement par une reconnaissance des "travailleurs et travailleuses du sexe" en attendant que l'on se transforme tous en bisounours dépourvus de pulsions sexuelles. Et ainsi donner des droits (retraites, suivi de santé etc.) aux personnes se prostituant.
Et pour info, l'immoralité d'une pratique ne conduit pas à la rendre illégale.
L'inceste est jugé par beaucoup comme immoral. Il est néanmoins légal en France.
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Re: La prostitution en question
Je rebondis juste sur ce point car effectivement la Suisse est connue pour sa politique en matière de prostitution même si elle n'est pas parfaitement libérale (il me semble que le racolage est puni das certains cantons _ mais ce n'est pas sûr), et même si je n'emploierai pas le mot "propre" ou "sale" là encore dans ce genre de débat.marmotte a écrit : Peut etre les suisses ont_ils quelques bonnes idées pour rendre la prostitution "propre"
C'est aussi en Suisse que l'action syndicale semble la plus active/reconnue dans ce champ d'activité.
Un éclairage synthétique (et institutionnel!

Où que tu sois, creuse profond. En bas, c’est la source.
Laisse les hommes noirs crier : « En bas, c’est toujours l’enfer".
(merci Friedrich)
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Re: La prostitution en question
? comment ? père-fille ou mère-fils c'est légal?Petit Pingouin a écrit : L'inceste est jugé par beaucoup comme immoral. Il est néanmoins légal en France.
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Re: La prostitution en question
Hors-sujet
@ Miss dans la lune
Tant qu'ils sont majeurs, oui.
Et maintenant je t'invite à te poser la question suivante : "pourquoi un parent ne pourrait-il pas coucher avec son enfant si ce dernier est majeur et consentant ?"
J'adore cette question parce que je ne lui trouve aucune réponse rationnelle.
Or je suis très attaché à la rationalité et je ne peux m'empêcher de trouver l'interdit de l'inceste impossible à transgresser.
Mais je n'ai aucune idée de pourquoi.
Par contre, je trouve très pertinente l'idée qui stipule que l'attachement inhibe le désir - je te laisse tirer les implications de cette affirmation au niveau du couple... On partage l'évitement de l'inceste avec de nombreuses espèces animales dont les oies cendrées... Quant à la raison de cet évitement : mystère total.
Tant qu'ils sont majeurs, oui.
Et maintenant je t'invite à te poser la question suivante : "pourquoi un parent ne pourrait-il pas coucher avec son enfant si ce dernier est majeur et consentant ?"
J'adore cette question parce que je ne lui trouve aucune réponse rationnelle.
Or je suis très attaché à la rationalité et je ne peux m'empêcher de trouver l'interdit de l'inceste impossible à transgresser.
Mais je n'ai aucune idée de pourquoi.
Par contre, je trouve très pertinente l'idée qui stipule que l'attachement inhibe le désir - je te laisse tirer les implications de cette affirmation au niveau du couple... On partage l'évitement de l'inceste avec de nombreuses espèces animales dont les oies cendrées... Quant à la raison de cet évitement : mystère total.
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Re: La prostitution en question
Hors-sujet
Pour voir ce que dit la loi sur l'inceste, voir ce petit résumé et cet article, plus réfléchi. Ce qu'écrit Petit Pingouin est donc correct : c'est davantage une question de majorité... Il n'en reste pas moins que l'abus sexuel est proscrit par la loi, évidemment.
Quoi qu'il en soit, je reste, comme beaucoup d'entre vous, partagée sur la question. Sur la prostitution subie, évidemment, je suis pour une interdiction stricte du proxénétisme (encore qu'il faut peut-être le redéfinir - j'avais entendu que le propriétaire d'un hôtel qui loue une chambre à une prostituée peut être accusé de proxénétisme - c'est pas un peu tordu, quand même ?).
Quant à la prostitution (dite) choisie, pourquoi pas... Après, on dit beaucoup que ce n'est jamais vraiment un choix, parce que ces personnes-là ne font que répéter un traumatisme passé. Mais vouloir les aider "à l'insu de leur plein gré" relève à mon sens, comme cela a déjà été dit, d'une ingérence difficilement défendable.
Déjà, si on avait des services sociaux dignes de ce nom qui prenaient vraiment en charge les victimes d'abus sexuels, la question se poserait sans doute différemment...
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Re: La prostitution en question
Il est très difficile d'avoir des "vrais" chiffres, parce que les chiffres officiels ( des états, ou bien de l'union européenne etc.) sont assez différents des chiffres proposés par les associations.
Les pays abolitionnistes vont dire que tout va mieux, quand les associations de ses pays vont dire que c'est pire qu'avant, simplement maintenant c'est encore plus caché qu'avant, plus dangereux aussi, parce que hors des zones où cela pourrait se voir, poussé hors de la vue des bons citoyens.
Je vais un peu répéter ce que j'ai dit plus haut, c'est que le problème d'une profession non réglementée, ou mal réglementée, c'est que ceux qui la pratiquent n'ont aucun recours en cas d'accident, de maladie, d'agression, de viol,etc. Ils sont victimes deux fois. Et puis encore une troisième parce que jugés pour leur vie, traités par ceux qui sont censés les défendre comme des sous-citoyens, comme des chiens. Et de plus, l'abus d'autorité envers ces personnes est je pense, monnaie courante. Allez ma grande, une petite.. et on en parle plus. Hein ? Comme les profs à l'école - oui, j'en ai eu un, il a d'ailleurs fini en taule.
Que cette vie soit choisie ou pas, ce n'est pas ça qui entre dans la balance à mon avis. Mais par contre, les seules qui ont vraiment la parole, les seules qui peuvent vraiment parler, témoigner, et revendiquer, ce sont celle-là. Il est donc important de les écouter.
Quant au slogan qui a relancé ce débat, je crois que c'est difficile d'en trouver un de plus mauvais goût que celui là...
Les pays abolitionnistes vont dire que tout va mieux, quand les associations de ses pays vont dire que c'est pire qu'avant, simplement maintenant c'est encore plus caché qu'avant, plus dangereux aussi, parce que hors des zones où cela pourrait se voir, poussé hors de la vue des bons citoyens.
Je vais un peu répéter ce que j'ai dit plus haut, c'est que le problème d'une profession non réglementée, ou mal réglementée, c'est que ceux qui la pratiquent n'ont aucun recours en cas d'accident, de maladie, d'agression, de viol,etc. Ils sont victimes deux fois. Et puis encore une troisième parce que jugés pour leur vie, traités par ceux qui sont censés les défendre comme des sous-citoyens, comme des chiens. Et de plus, l'abus d'autorité envers ces personnes est je pense, monnaie courante. Allez ma grande, une petite.. et on en parle plus. Hein ? Comme les profs à l'école - oui, j'en ai eu un, il a d'ailleurs fini en taule.
Que cette vie soit choisie ou pas, ce n'est pas ça qui entre dans la balance à mon avis. Mais par contre, les seules qui ont vraiment la parole, les seules qui peuvent vraiment parler, témoigner, et revendiquer, ce sont celle-là. Il est donc important de les écouter.
Quant au slogan qui a relancé ce débat, je crois que c'est difficile d'en trouver un de plus mauvais goût que celui là...
Si nous n'étions pas d'ici, nous serions l'infini.
D'une chanson.
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Re: La prostitution en question
Hors-sujet
Petit pingouin,
j'imagine que cela doit être "inscrit" dans nos gènes, pour une question de brassage justement. Peut-être que cette "inscription" se traduit par une inhibition du désir sexuel si ce n'est un dégoût...
Si l'amour parental est inconditionnel, comment pourrait-il y avoir de désir... pour qu'il y ait désir il faut un manque, et l'amour inconditionnel ça va jusqu'à "même si tu ne m'aimes pas".
En effet sur la question du couple ça questionne, je ne pense pas être capable d'aimer mon conjoint inconditionnellement, ni de le vouloir d'ailleurs...
j'imagine que cela doit être "inscrit" dans nos gènes, pour une question de brassage justement. Peut-être que cette "inscription" se traduit par une inhibition du désir sexuel si ce n'est un dégoût...
Si l'amour parental est inconditionnel, comment pourrait-il y avoir de désir... pour qu'il y ait désir il faut un manque, et l'amour inconditionnel ça va jusqu'à "même si tu ne m'aimes pas".
En effet sur la question du couple ça questionne, je ne pense pas être capable d'aimer mon conjoint inconditionnellement, ni de le vouloir d'ailleurs...

Re: La prostitution en question
Peut-être que c'est une solution.Petit Pingouin a écrit : Des tonnes de mecs vont aux putes. Des tonnes de meufs vont voir des gigolos.
Le plus grand service que peut se rendre la société si elle veut être morale et digne, c'est d'accepter cela comme un fait et de l'encadrer politiquement par une reconnaissance des "travailleurs et travailleuses du sexe" en attendant que l'on se transforme tous en bisounours dépourvus de pulsions sexuelles. Et ainsi donner des droits (retraites, suivi de santé etc.) aux personnes se prostituant.
Hors-sujet
Mais le coup de la pulsion sexuelle, je n'y crois pas, ce n'est pas cette pulsion qui justifie quoi que ce soit.
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Re: La prostitution en question
cléo a écrit :Peut-être que c'est une solution.Petit Pingouin a écrit : Des tonnes de mecs vont aux putes. Des tonnes de meufs vont voir des gigolos.
Le plus grand service que peut se rendre la société si elle veut être morale et digne, c'est d'accepter cela comme un fait et de l'encadrer politiquement par une reconnaissance des "travailleurs et travailleuses du sexe" en attendant que l'on se transforme tous en bisounours dépourvus de pulsions sexuelles. Et ainsi donner des droits (retraites, suivi de santé etc.) aux personnes se prostituant.
Hors-sujetMais le coup de la pulsion sexuelle, je n'y crois pas, ce n'est pas cette pulsion qui justifie quoi que ce soit.
La pulsion sexuelle ne justifie rien. C'est une donnée.
Et je ne vois pas pourquoi on devrait essayer justifier la prostitution.
Ce qu'il convient de justifier, d'un point de vue juridique, c'est son interdiction.
Et c'est là où les argumentaires sont plus que maigres si tant est qu'on fasse l'effort intellectuel de dissocier prostitution et esclavage.
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Re: La prostitution en question
Miss dans la lune a écrit :Hors-sujetPetit pingouin,
j'imagine que cela doit être "inscrit" dans nos gènes, pour une question de brassage justement. Peut-être que cette "inscription" se traduit par une inhibition du désir sexuel si ce n'est un dégoût...
Si l'amour parental est inconditionnel, comment pourrait-il y avoir de désir... pour qu'il y ait désir il faut un manque, et l'amour inconditionnel ça va jusqu'à "même si tu ne m'aimes pas".
En effet sur la question du couple ça questionne, je ne pense pas être capable d'aimer mon conjoint inconditionnellement, ni de le vouloir d'ailleurs...
Hors-sujet
Ben en fait, je me suis déjà posé la question de l'avantage génétique.
Mais dans une logique de survie de l'espèce, l'inceste contribue à la non transmission des gènes contenant une anomalie - pas de brassage génétique = plus de chance de développer l'anomalie = mortalité accrue = égale non transmission du gène défaillant).
Il y a aussi que le "dégoût" est, j'imagine, inexistant, entre deux personnes ne se sachant pas parents. J'en déduis un dégoût lié au tabou social et non lié à un impératif d'ordre biologique.
Et puis je ne vois pas pourquoi l'évitement de l'inceste concernerait certaines espèces animales et pas d'autres, indifféremment de leur complexité évolutive (évitement de l'inceste chez les oies. Pas chez les chiens...)
Par contre je ne comprends pas bien l'opposition entre "amour inconditionnel" et "désir sexuel".
Mais dans une logique de survie de l'espèce, l'inceste contribue à la non transmission des gènes contenant une anomalie - pas de brassage génétique = plus de chance de développer l'anomalie = mortalité accrue = égale non transmission du gène défaillant).
Il y a aussi que le "dégoût" est, j'imagine, inexistant, entre deux personnes ne se sachant pas parents. J'en déduis un dégoût lié au tabou social et non lié à un impératif d'ordre biologique.
Et puis je ne vois pas pourquoi l'évitement de l'inceste concernerait certaines espèces animales et pas d'autres, indifféremment de leur complexité évolutive (évitement de l'inceste chez les oies. Pas chez les chiens...)
Par contre je ne comprends pas bien l'opposition entre "amour inconditionnel" et "désir sexuel".
Re: La prostitution en question
J'avoue que je n'arrive jamais à me positionner clairement sur ce type de question ( prostitution, cannabis, euthanasie, avortement, GPA ect...) bref sur les questions de sociétés en fait.
parce qu'il y a toujours un moment ou je finis par aboutir à la question suivante:
Faut-il tout légiférer au nom du pragmatisme?
Et c'est là que je sèche * se gratte la tete*
parce qu'il y a toujours un moment ou je finis par aboutir à la question suivante:
Faut-il tout légiférer au nom du pragmatisme?
Et c'est là que je sèche * se gratte la tete*