Je sais qu'un un Animal de l'espèce
Felis silvestris catus est sur le paillasson
Il faudrait aussi que je sache qu'un chat est un Animal de l'espèce
Felis silvestris catus.
On parle alors d'opacité référentielle : derrière "chat", dans 'je sais qu'un chat...", la référence n'est pas claire, "chat" peut très bien désigner, pour "Je", autre chose qu'un _chat_. On ne peut plus opérer aux substitution extensionnelles.
Le second problème que tu évoques n'est pas tout à fait celui de Gettier. Au moment où il est embauché et qu'il se rend compte qu'il a lui aussi 10 pièces dans la poche, il y a une modification des croyances de L. Il se rend compte que ses croyances étaient fausses
au sens où la référence à celui qui n'est plus D mais lui, mais qu'aussi elles étaient vraies
au sens où, logiquement parlant, elles ne peuvent être prises en défaut.
On se rend compte en fait que pour résoudre ce problème, on est obligé d'introduire quelque chose qu'il ne prend pas en compte : le contexte. Du moins c'et mon avis sur la question

. Dans le contexte de L, avant embauche, le seul embauché possible est D. Et donc la proposition "celui qui va être embauché" ne peut renvoyer qu'à D. Dans le contexte de l'observateur, avant l'embauche, "celui qui va être embauché" peut renvoyer soit à L, soit à D. Dans le contexte de l'après embauche, il y a révision des croyances du fait de la modification de "celui qui va être embauché" en "celui qui est embauché". Les contextes de l'observateur et de L sont réunifiés et L peut se rendre compte à la fois du fait qu'il était justifié à croire ce qu'il croyait dans le contexte précédent l'embauche, et à réviser sa croyance dans le contexte suivant l'embauche.
Mais introduire ce genre de considérations suppose 1. une approche dite dite
pragmatique (relative aux circonstances de l'énonciation, et donc à sa contextualisation) et 2. pose destas de problèmes quant au savoir. Car si la savoir est une "connaissance vraie justifiée" (c'est la définition traditionnelle que Gettier essaie de remettre en cause), alors l'introduction du contexte peut laisser entendre qu'il n'y a savoir que dans un cadre contextuel donné. Et qu'un changement de contexte modifie le savoir. Qu'en advient-il alors de la vérité, si le savoir qu'on en a dépend des justifications contextueles ? On voit que traine derrière ce type de question : peut-on faire confiance au savoir scientifique

. On peut donc soit essayer d'éliminer la question du contexte - affiner la définition du savoir pour ne plus avoir besoin de faire intervenir un contexte - iu, à mon sens de façon bien plus intéressante, travailler à définir ce qu'est un contexte dans lequel une notion acceptable de vérité scientifique - et du savoir associé - peut être pensée.
Bon, j'espère que c'était un peu clair - désolé, je n'ai jamais su être synthétique
