Selon vous peut on être diagnostiqué hypersensible et ne pas être surdoué?
Bon vous allez me répondre que oui mais j'aimerais alors comprendre pourquoi.
Je vous explique le contexte : Le passage du WAIS IV s'est révélé NS dans mon cas.
J'en retiens tout de même que j'ai un très bon niveau d'indice de compréhension verbale et une puissante pensée logique me situant dans les 6,7% de la courbe de gauss et ce malgré une anxiété de performance qui a sous tendu la quasi totalité du passage du test. Ça c'est pour regonfler mon ego bien mis à mal par l'hétérogénéité, merci de ne pas trop me torturer

Je sentais clairement mon cerveau tourner au ralenti et je luttais constamment contre mes émotions qui venaient troubler ma concentration. Consciente de pouvoir faire mieux, je m'en voulais de me laisser dominer par mes émotions. Une lutte intérieure s'est mise en place, m'épuisant. La psychologue, consciente de mon état m'a tout de même fait passer le test.
N'aurait-elle pas dû essayer de me calmer ou de me rassurer voire de me dire que je n'étais pas en condition de passer le test? (Perso c'est ce que j'aurais fait à sa place).
J'étais très troublée et dans un réel état second.
J'aurais aimé un résultat plus fidèle à mes véritables capacités qui ne sont sans doute pas celles d'un surdoué mais qui sont fort probablement au dessus de ce que j'ai pu fournir étant donné que mon anxiété n'a pas permis selon la psy une évaluation objective de mes procédés cognitifs.
D'autant que le test de Zulliger qui a suivi le WAIS révèle chez moi des caractéristiques le plus souvent attribuées aux surdoués : mon fonctionnement psychique est caractérisé par une hyper réactivité émotionnelle, une hypersensibilité et un fort potentiel créatif.
Il met également en avant une importante réceptivité aux changements affectifs de mon entourage.
Ces aspects de ma personnalité et mon QIV supérieur seraient à l'origine du décalage ressenti, de ma fragilité, de ma fatigue, de ma tristesse et de mes questionnements existentiels. Par ailleurs, les stratégies d'adaptation et d'évitement qui sont mises en place ne différent pas de celles d'un surdoué.
Pourquoi ne dit-on pas que plus l'intelligence augmente plus ces symptômes sont présents plutôt que de les attribuer quasi-exclusivement aux surdoués ?
Je me retrouve à devoir trouver des solutions à la gestion de mon hypersensibilité dans la littérature et dans les forums dédiés aux surdoués.
Je le vis comme un paradoxe, je suis câblée différemment sauf pour l'intelligence cognitive mais les conseils donnés aux surdoués pour gérer leurs émotions s'appliquent à moi également selon la Psy.
J'en conclus personnellement que l'on peut donc faire partie de la tranche dite "supérieure" et souffrir des mêmes effets collatéraux que les surdoués.
Qu'en pensez-vous?
PS: Bien entendu, il ne s'agit pas d'une plaidoirie contre le bilan. Je ne crache pas sur les bénéfices d'un tel exercice, au contraire. J'ai toujours su que j'étais plutôt intelligente même si un manque de confiance m'empêchait de l'admettre. Le bilan l'a confirmé mais je continue de douter à cause de l'hétérogénéité. Il m'a permis également de me convaincre de la nécessité de reprendre des activités créatives. En effet, à trop vouloir lutter contre mon hypersensibilité et prouver que j'étais une wonder woman je me suis éloignée de mes vocations artistiques et littéraires pour rejoindre le monde de la politique qui va me bouffer toute crue. Bref même si aujourd'hui je considère mon hypersensibilité comme un handicap social je sais qu'elle peut devenir un moteur créatif, à moi d'y travailler.