Hoppy a écrit : Les troubles Bipolaires, le Trouble Borderline, la Schizophrénie; je suis passée, de part mes recherches pour trouver le fondement de mes angoisses, par toutes ces identifications. Au fur et à mesure de ma thérapie, ma psy m'a dit qu'elle ne voyait rien de tout cela chez moi (plutôt une hypersensibilité accrue, et un hyper-conscience à tous les niveaux selon ces dires) mais pour autant son jugement était-il à accepter sans sourciller?
C'était pareil avec ma psy, elle me parlait de sensitivité, d'ultra-lucidité, et d'imagination débordante.Mais à l'époque, elle me soignait pour une anorexie mentale qui m'a propulsée dans les états-limites.J'essayais de correspondre en tout point à la description type de l'anorexique, et j'étais désespérée que tant de points ne collent pas!
Hoppy a écrit : Je suis donc depuis 2ans, en quête de moi-même, vacillant de période d’accalmie au retour fulgurant de mes sempiternelles angoisses, l'effet barnum en étant principalement, non pas la cause, mais le chemin qui m'y emmène.
J'en suis là, moi aussi
Hoppy a écrit :
Est-ce que l'effet barnum ne serait pas une variante de l'hypocondrie? Mais, à contrario des symptômes physiques que l'on s'approprie dans l'hypocondrie, être une sorte d'hypocondrie "de symptômes mentaux"? (Je sais que je suis assez vulgaire dans le propos, mais j'ai du mal à étayer clairement ma pensée) Ou est-il simplement une identification comme l'on pourrait trouver, par exemple, lorsque l'on lit son horoscope?
Je ne dirais pas que ce soit une variante de l'hypocondrie.
L'effet Barnum concerne, finalement, presque tout le monde, ce qui n'est pas le cas de l'hypocondrie dont les ressorts pathologiques sont manifestes.[/quote]
Hoppy a écrit :Est-ce que l'empathie ne joue pas un rôle prépondérant dans le ressenti de l'effet Barnum?
Et enfin, (j'aurais des dizaines de questions mais là j'ai tant de pensées dans la tête, que j'arrive pas à les sortir)
comment peut-on essayer de prendre du recul instantanément avec l'effet Barnum?
Parce que j'ai beau le remettre en doute à chaque fois, du fait de sa connaissance, mais parfois il prends le dessus. ("Oui, mais non c'est l'effet Barnum... Oui mais quand même ça me ressemble!")
Et allé une dernière (promis j'arrête après) - étant donné que pour moi, en plein questionnement sur un éventuel haut potentiel, comment vous êtes vous convaincu que cette piste était la bonne? Car je remets perpétuellement en question cette hypothèse là, de peur que ce soit encore cette effet Barnum qui me joue un tour.
Excusez moi pour les propos qui sont assez brouillons, le sujet m'interloquant beaucoup, j'ai eu du mal à canaliser toutes mes pensées.
Merci encore pour votre patience!
Je ne comprends pas en quoi l'empathie jouerait un quelconque rôle dans cet effet Barnum...peux-tu expliquer davantage ce que tu veux dire?
Prendre du recul, oui, c'est difficile, je suis une vraie proie à effet Barnum aussi
Je réponds à ta dernière question:
je ne suis pas convaincue que la piste de la douance soit la bonne, mais j'ai une relation très forte, faite d'effets "miroir", avec une personne qui est surdouée -mais aussi avec une pathologie psychiatrique (dépression).
Nous avons une façon d'appréhender le monde qui est la même, une façon de le concevoir identique, les mêmes réactions à fleur de peau aux mêmes choses, les mêmes goûts pour les conversations sans fin sur tous les sujets, la même appétence pour les choses de l'esprit et la même façon de les traiter,la même façon de penser sans cesse et très vite,
toutes ces choses qui ont été considérées par ma dernière psychiatre comme étant des symptômes de schizophrénie, tandis que cette amie se demande si je ne serais pas, comme elle, surdouée...
Donc, je ne suis pas convaincue du tout!
Mais la piste me semble sérieuse car malgré 30 ans (!) de thérapie, il reste une grosse zone d'ombre:
il faut relire sa vie avec un autre éclairage, quels que soient les résultats du bilan un autre type de travail sera à entreprendre.
Et ça, c'est enthousiasmant!