Exactement. (Pour les deux propositions)Fabs le vaurien a écrit :un médicament contre la dépression peut générer des envie de suicide alors, peu étonnant..
maintenant, aspasie parlait plus du fait du diagnostic simple il me semble.
Schizophrénie et douance ?
- Aspasie
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Re: Schizophrénie et douance ?
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Re: Schizophrénie et douance ?
Oui c'est délicat avec la schizophrénie car elle peut être latente et n'attendre qu'un choc pour se déclencher, c'est la même chose que pour l'épilepsie. Se faire diagnostiquer schizo quand on ne s'y attend pas, ça peut effectivement se traduire par de grandes angoisses, des coups de folie, etc.
Les traitements ne sont pas sans effets secondaires, et je ne suis pas sûre qu'ils soient inoffensifs sur un cerveau non schizophrène. Je suis d'accord avec TourneLune, avant de prescrire un traitement, la moindre des choses c'est d'avoir un diagnostic fiable.
Les traitements ne sont pas sans effets secondaires, et je ne suis pas sûre qu'ils soient inoffensifs sur un cerveau non schizophrène. Je suis d'accord avec TourneLune, avant de prescrire un traitement, la moindre des choses c'est d'avoir un diagnostic fiable.
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Re: Schizophrénie et douance ?
Je ne suis pas sure qu'ils soient inoffensifs sur un cerveau schizophrène non plus (j'en suis même sûre à long terme).Zyghna a écrit : Les traitements ne sont pas sans effets secondaires, et je ne suis pas sûre qu'ils soient inoffensifs sur un cerveau non schizophrène.
Sans vouloir être casse pieds (eh oui je suis du genre à chercher la petite bête), qu'entends tu par cerveau schizophrène ?
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Re: Schizophrénie et douance ?
J'ai fait un raccourci, je parlais de quelqu'un présentant une schizophrénie avérée. Dans ce cas, le problème des médicaments se pose autrement: est-ce que les bénéfices compensent les effets secondaires? Le problème, c'est qu'on a assez peu de recul sur ces maladies et leurs traitements.
Je ne sais pas comment ça se passe dans d'autres pays, mais en France je trouve que la prescription de médicaments est assez automatique et qu'on ne cherche pas forcément à corriger autrement les symptômes. Donc oui les médicaments ont leur place dans le traitement de certains troubles, mais le but étant de s'en passer il faut absolument un suivi sérieux en fond.
Je ne sais pas comment ça se passe dans d'autres pays, mais en France je trouve que la prescription de médicaments est assez automatique et qu'on ne cherche pas forcément à corriger autrement les symptômes. Donc oui les médicaments ont leur place dans le traitement de certains troubles, mais le but étant de s'en passer il faut absolument un suivi sérieux en fond.
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Re: Schizophrénie et douance ?
elle voulait dire un cerveau qui a les caractéristiques du cerveau d'un schizophrène je suppose....
voir ici par exemple (c'est wikipédia mais là ce ne sont pas des conneries) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Schizophr% ... iologiques
A creuser sans doute pour ceux qui sont réellement intéressés.
EDIT elle a été plus rapide
voir ici par exemple (c'est wikipédia mais là ce ne sont pas des conneries) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Schizophr% ... iologiques
A creuser sans doute pour ceux qui sont réellement intéressés.
EDIT elle a été plus rapide
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Re: Schizophrénie et douance ?
Plus dangeureux que le diagnostique, c'est le problème de l'annonce de ce diag et de l'éclairage apporté au malade autant qu'à l'entourage qui est important. N'oublions pas que ce sont souvent les changements de perceptions de l'entourage et leurs réactions stigmatisantes qui déclanchent nombre de troubles.
Pour ce qui est des traitements, l'irrégularité des prises est responsable de la plupart des décompensations dont le public est informé, et ce, indépendamment de la pertinence diagnostique.
Concernant la problématique des "prescripteurs" français, le ratio psychiatre/malades prouve (comme dans d'autres disciplines médicales, illustration faite par la disparition des généralistes ou dentistes...) l'obselètude du système de soins psychiques sur notre territoir et montre là une nécéssité de (re-?)former tant les généralistes que les infirmiers mais aussi les autres acteurs de santé à la manipulation prudente des thérapeutiques chimiques.
Le système de santé en France oublie que les psychiatres sont positionnés sur l'exercice libéral alors qu'ils font défaut dans les services dédiés, ce qui est un scandale (sous-tendant que le positionnement libérale s'apparente plus à un statut de "dealer" : bien entendu, les bons praticiens n'ont pas à se sentir visés).
In fine, il n'y a pas que les malades qui souffrent : il faut aussi ("soigner")tendre vers une inclusion sociale de tout une corporation, notamment en homogenéisant leurs connaissances et en les ammenant à s'inscrire activement dans des résauts.
Le jour où ces prescripteurs débordés ne seront plus sur la défensive, peut-être se montreront-ils réactifs...
Pour ce qui est des traitements, l'irrégularité des prises est responsable de la plupart des décompensations dont le public est informé, et ce, indépendamment de la pertinence diagnostique.
Concernant la problématique des "prescripteurs" français, le ratio psychiatre/malades prouve (comme dans d'autres disciplines médicales, illustration faite par la disparition des généralistes ou dentistes...) l'obselètude du système de soins psychiques sur notre territoir et montre là une nécéssité de (re-?)former tant les généralistes que les infirmiers mais aussi les autres acteurs de santé à la manipulation prudente des thérapeutiques chimiques.
Le système de santé en France oublie que les psychiatres sont positionnés sur l'exercice libéral alors qu'ils font défaut dans les services dédiés, ce qui est un scandale (sous-tendant que le positionnement libérale s'apparente plus à un statut de "dealer" : bien entendu, les bons praticiens n'ont pas à se sentir visés).
In fine, il n'y a pas que les malades qui souffrent : il faut aussi ("soigner")tendre vers une inclusion sociale de tout une corporation, notamment en homogenéisant leurs connaissances et en les ammenant à s'inscrire activement dans des résauts.
Le jour où ces prescripteurs débordés ne seront plus sur la défensive, peut-être se montreront-ils réactifs...
Cherchons ensemble prosexigenie et saillance...nous définirons ainsi l'eikoteron...
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Re: Schizophrénie et douance ?
J'arrive un peu tard dans cette discussion.
Juste un petit apport psychiatrique : attention aux nomenclatures car pour les américains, auteurs de ces fameux DSM, énormément de gens sont schizophrènes, là où les français verraient des états limites, ou autres névrosés. Des études ont été faites où des psychiatres de différents pays faisaient des échanges d'un pays à l'autre et, de manière très nettes, les diagnostics portés sur les patients changeaient avec cette tendance 'plus de schizo avec les psychiatres américains" (sources : Miche Marie Cardine, professeur émérite de la Faculté de Médecine de Lyon).
Cette précision pour dire de faire attention au sens des mots.
Si l'on comprend schizo = hallucinations, alors je verrai volontiers un lien entre schizophrénie et douance par le biais de la sensibilité extrême qui fait ressentir des choses que les 'normaux' ne sentent pas. Il me semble que dans certains cas, des sensations pourraient être appelées hallucinations juste parce que les soignants ne connaissent pas ce type de sensations.
Si l'on se rappelle que parmi les artistes, il n'est pas rares d'en voir taxés de schizophrénie et internés de gré ou de force. Je pense vite fait à Nerval, Van Gogh, Camille Claudel. Ils sont d'abord créatifs, hors normes, débordants : surdoués !
Et si l'on pense à certains mystiques qu,i en France ou en Europe, sont taxés de folie, en d'autres pays seraient taxés de sainteté (livre de Catherine Clément La folle et le saint). Même chose : sensibilité hors normes, créativité, formes d'hallucinations, prédictions. Plusieurs prof de psycho à Lyon en tous cas considèrent que de grands psys, devenant mystiques 'finissent schizo' (Bernard Duez parlant de W. Bion par exemple).
De plus, il existe une unité de psychiatrie conçue pour l'accueil de patients atteints de schizophrénie et qui accueille aussi des patients surdoués non schizophrènes, pour les aider, comme et avec des patients atteints de schizophrénie, à gérer leur cerveau, et à mieux s'insérer socialement et professionnellement.
Ainsi, j'ai rencontré un patient qui a des hallucinations sensitives (les pires selon les manuels de psychiatrie). Il est périodiquement depuis longtemps sous traitement antipsychotique et a été hospitalisé sans son accord (= de force). Pourtant il peut arrêter net ses médicaments antipsychotiques sans être sujet à une flambée de ses hallucinations. Or l'état actuel des connaissances médicales pronostique ce type de flambée en cas d'arrêt des médicaments. C'est d'ailleurs ce qui a motivé les traitements à effet dans le temps (une piqûre tous les quinze jours et on est tranquille).
Avec le temps, le généraliste de ce patient et un professeur de psychiatrie hospitalier ont accepté l'idée de le traiter patient pour sa douance, sans exiger de lui qu'il reprenne des médicaments.
La schizophrénie et la douance, dans les faits, ne sont donc pas toujours si éloignés.
Pour moi ce n'est pas un problème. La question est toujours celle de la mesure, et de la capacité à revenir quand on le veut ou quand les autres en ont besoin à une réalité suffisamment partageable ou supportable.
Juste un petit apport psychiatrique : attention aux nomenclatures car pour les américains, auteurs de ces fameux DSM, énormément de gens sont schizophrènes, là où les français verraient des états limites, ou autres névrosés. Des études ont été faites où des psychiatres de différents pays faisaient des échanges d'un pays à l'autre et, de manière très nettes, les diagnostics portés sur les patients changeaient avec cette tendance 'plus de schizo avec les psychiatres américains" (sources : Miche Marie Cardine, professeur émérite de la Faculté de Médecine de Lyon).
Cette précision pour dire de faire attention au sens des mots.
Si l'on comprend schizo = hallucinations, alors je verrai volontiers un lien entre schizophrénie et douance par le biais de la sensibilité extrême qui fait ressentir des choses que les 'normaux' ne sentent pas. Il me semble que dans certains cas, des sensations pourraient être appelées hallucinations juste parce que les soignants ne connaissent pas ce type de sensations.
Si l'on se rappelle que parmi les artistes, il n'est pas rares d'en voir taxés de schizophrénie et internés de gré ou de force. Je pense vite fait à Nerval, Van Gogh, Camille Claudel. Ils sont d'abord créatifs, hors normes, débordants : surdoués !
Et si l'on pense à certains mystiques qu,i en France ou en Europe, sont taxés de folie, en d'autres pays seraient taxés de sainteté (livre de Catherine Clément La folle et le saint). Même chose : sensibilité hors normes, créativité, formes d'hallucinations, prédictions. Plusieurs prof de psycho à Lyon en tous cas considèrent que de grands psys, devenant mystiques 'finissent schizo' (Bernard Duez parlant de W. Bion par exemple).
De plus, il existe une unité de psychiatrie conçue pour l'accueil de patients atteints de schizophrénie et qui accueille aussi des patients surdoués non schizophrènes, pour les aider, comme et avec des patients atteints de schizophrénie, à gérer leur cerveau, et à mieux s'insérer socialement et professionnellement.
Ainsi, j'ai rencontré un patient qui a des hallucinations sensitives (les pires selon les manuels de psychiatrie). Il est périodiquement depuis longtemps sous traitement antipsychotique et a été hospitalisé sans son accord (= de force). Pourtant il peut arrêter net ses médicaments antipsychotiques sans être sujet à une flambée de ses hallucinations. Or l'état actuel des connaissances médicales pronostique ce type de flambée en cas d'arrêt des médicaments. C'est d'ailleurs ce qui a motivé les traitements à effet dans le temps (une piqûre tous les quinze jours et on est tranquille).
Avec le temps, le généraliste de ce patient et un professeur de psychiatrie hospitalier ont accepté l'idée de le traiter patient pour sa douance, sans exiger de lui qu'il reprenne des médicaments.
La schizophrénie et la douance, dans les faits, ne sont donc pas toujours si éloignés.
Pour moi ce n'est pas un problème. La question est toujours celle de la mesure, et de la capacité à revenir quand on le veut ou quand les autres en ont besoin à une réalité suffisamment partageable ou supportable.
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Re: Schizophrénie et douance ?
je prends le train en marche...
il se trouve que je bosse aupres d'autistes et de schizophrenes, et que je m'interesse à la douance ;
il me semble que dans les 3 cas, on a un fonctionnement cognitif particulier ; peut être le point le + commun entre les 3 est la très grande sensibilité et difficulté à gérer les émotions et une hypersensibilité au stress ; on retrouve l'hypersensibilité sensorielle mais pas (à ma connaissance) les synesthésies
mais par ex. une des différences majeures me semble t'il entre schizo et douance réside justement dans le Qi : les capacités intellectuelles des schizophrènes sont diminuées notamment au niveau de la mémoire et vitesse de traitement ;
entre autisme et schizo, on retrouve la difficulté à analyser les visages, les déficits en théorie de l'esprit (savoir ce que l'autre ressent en fonction du contexte...) et des fonctions exécutives altérées (capacité à planifier une action, à la mener à bien, etc...)
ces memes fonctions executives sont peut etre (c'est une question que je me pose) affectées dans la douance, et cela expliquerait par ex. la pensée arborescente : difficulté à rester concentré sur une idée...
une des différences concernant la douance est la créativité, absente ou quasi dans l'autisme (peut etre moins dans la schizo ; de grands artistes sont schizop) ; le sens de l'humour ; la schizophrénie se caractérise par une perte de contact avec la réalité (ex: un patient a survécu à 47 ° de fièvre, nous avons 4 psychiatres dans le service - véridique- , un autre est tantot un tigre tantot un avion...) la perte de contact avec la réalité dans l'autisme se manifeste de façon très différente.
la douance est congénitale, l'autisme apparaît tres tot, la schizo au début de l'age adulte...
et cliniquement, ces 3 types de personnes ont des abords très différents,
bref, il y a des points communs, des éléments troublants, mais à ce jour, ce sont des entités psychologiques distinctes ;
je n'ai pas de réf. à vous donner à ce jour, je n'ai pas fait le tour de la question, et ça m'interroge bcp, mais je ne vous fais part ici que de ce questionnement sans aucune certitude ;
il se trouve que je bosse aupres d'autistes et de schizophrenes, et que je m'interesse à la douance ;
il me semble que dans les 3 cas, on a un fonctionnement cognitif particulier ; peut être le point le + commun entre les 3 est la très grande sensibilité et difficulté à gérer les émotions et une hypersensibilité au stress ; on retrouve l'hypersensibilité sensorielle mais pas (à ma connaissance) les synesthésies
mais par ex. une des différences majeures me semble t'il entre schizo et douance réside justement dans le Qi : les capacités intellectuelles des schizophrènes sont diminuées notamment au niveau de la mémoire et vitesse de traitement ;
entre autisme et schizo, on retrouve la difficulté à analyser les visages, les déficits en théorie de l'esprit (savoir ce que l'autre ressent en fonction du contexte...) et des fonctions exécutives altérées (capacité à planifier une action, à la mener à bien, etc...)
ces memes fonctions executives sont peut etre (c'est une question que je me pose) affectées dans la douance, et cela expliquerait par ex. la pensée arborescente : difficulté à rester concentré sur une idée...
une des différences concernant la douance est la créativité, absente ou quasi dans l'autisme (peut etre moins dans la schizo ; de grands artistes sont schizop) ; le sens de l'humour ; la schizophrénie se caractérise par une perte de contact avec la réalité (ex: un patient a survécu à 47 ° de fièvre, nous avons 4 psychiatres dans le service - véridique- , un autre est tantot un tigre tantot un avion...) la perte de contact avec la réalité dans l'autisme se manifeste de façon très différente.
la douance est congénitale, l'autisme apparaît tres tot, la schizo au début de l'age adulte...
et cliniquement, ces 3 types de personnes ont des abords très différents,
bref, il y a des points communs, des éléments troublants, mais à ce jour, ce sont des entités psychologiques distinctes ;
je n'ai pas de réf. à vous donner à ce jour, je n'ai pas fait le tour de la question, et ça m'interroge bcp, mais je ne vous fais part ici que de ce questionnement sans aucune certitude ;
Je n'ai jamais réussi à définir le féminisme. Tout ce que je sais, c'est que les gens me traitent de féministe chaque fois que mon comportement ne permet plus de me confondre avec un paillasson.''Rebecca West
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Re: Schizophrénie et douance ?
Merci pour ces infos.
Je crois aussi qu'en cas de douance extrême, les psychiatres sont tout simplement largués et racontent n'importe quoi pour faire à tout prix rentrer dans une case....
Mais dans les cas de douance "normale", on peut surement trouver des distinctions nettes qui vont éclaircir le diagnostic.
Je crois aussi qu'en cas de douance extrême, les psychiatres sont tout simplement largués et racontent n'importe quoi pour faire à tout prix rentrer dans une case....
Mais dans les cas de douance "normale", on peut surement trouver des distinctions nettes qui vont éclaircir le diagnostic.
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Re: Schizophrénie et douance ?
et puis on peut être les deux non ?
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NB : Je ne réponds pas aux questions perso en mp, je manque cruellement de temps pour ça et déteste répondre aux gens à l'arrache. Donc... merci d'éviter
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Re: Schizophrénie et douance ?
Merci Amalia, pour tes infos et tes questions
Tes remarques m'invitent à être plus attentive à la créativité comme distinguo entre schizo et douance.
Mais la question demeure, juste un peu plus loin. Sans doute faut-il mettre des limites à ce qui peut être considéré comme de la créativité.
Car dans le fait de créer et faire tourner une entreprise, ou de développer des relations clients exceptionnelles, ou encore de monter des courts métrages, pas de doute, il y a créativité. Dans le fait d'élever des vers à soie en voie de disparition, ou de cultiver des bonzaïs, avec la quasi obsession qu'il faut avoir pour ça, est-on encore dans ce qu'on appelle de la créativité, ou bien déjà trop dans des défenses psychologiques ?
tes remarques me convainquent de l'intérêt de faire les tests, mais avec une personnalité qui a été étiqueté par plusieurs psychiatres comme schizo alors même que les troubles datent de la petite enfance, qui est en même temps extrêmement brillante et à la fois a de grande difficultés à se concentrer et est trop lente et trop dispersée et dont le problème est là justement, dont l'estime de soi oscille entre je suis un dieu (et non ps Dieu) et je ne suis une merde (et non pas rien), c'est difficile d'envisager un test tant on craint la pression émotionnelle qui fait perdre les compétences et une flambée de déconsidération qui pourrait mener au suicide... a-t-on à faire à ce que TourneLune appelle douance extrême, alors le handicap lié à la douance est vraiment terrible et si les psychiatres sont effectivement largués, comment aider ces gens qui se désocialisent, qui ne veulent pas d'aide chimique et souffrent énormément ?
les synesthésies, tu les mets plus de quel côté : douance ou schizo ou les deux et pas autisme ?
quand tu dis la douance est congénitale, tu veux dire que la personne présente les symptômes très tôt ? alors ça se manifeste par des souvenirs très anciens, ou un comportement bizarre des autres, notamment la peur chez les parents face à cet enfant ? comment savoir et que faire quand les gens ont crevé leur mémoire pour moins souffrir, ont fait le black out sur leurs souvenirs d'enfance ?
je suis peut-être vraiment trop débutante
Tes remarques m'invitent à être plus attentive à la créativité comme distinguo entre schizo et douance.
Mais la question demeure, juste un peu plus loin. Sans doute faut-il mettre des limites à ce qui peut être considéré comme de la créativité.
Car dans le fait de créer et faire tourner une entreprise, ou de développer des relations clients exceptionnelles, ou encore de monter des courts métrages, pas de doute, il y a créativité. Dans le fait d'élever des vers à soie en voie de disparition, ou de cultiver des bonzaïs, avec la quasi obsession qu'il faut avoir pour ça, est-on encore dans ce qu'on appelle de la créativité, ou bien déjà trop dans des défenses psychologiques ?
tes remarques me convainquent de l'intérêt de faire les tests, mais avec une personnalité qui a été étiqueté par plusieurs psychiatres comme schizo alors même que les troubles datent de la petite enfance, qui est en même temps extrêmement brillante et à la fois a de grande difficultés à se concentrer et est trop lente et trop dispersée et dont le problème est là justement, dont l'estime de soi oscille entre je suis un dieu (et non ps Dieu) et je ne suis une merde (et non pas rien), c'est difficile d'envisager un test tant on craint la pression émotionnelle qui fait perdre les compétences et une flambée de déconsidération qui pourrait mener au suicide... a-t-on à faire à ce que TourneLune appelle douance extrême, alors le handicap lié à la douance est vraiment terrible et si les psychiatres sont effectivement largués, comment aider ces gens qui se désocialisent, qui ne veulent pas d'aide chimique et souffrent énormément ?
les synesthésies, tu les mets plus de quel côté : douance ou schizo ou les deux et pas autisme ?
quand tu dis la douance est congénitale, tu veux dire que la personne présente les symptômes très tôt ? alors ça se manifeste par des souvenirs très anciens, ou un comportement bizarre des autres, notamment la peur chez les parents face à cet enfant ? comment savoir et que faire quand les gens ont crevé leur mémoire pour moins souffrir, ont fait le black out sur leurs souvenirs d'enfance ?
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Re: Schizophrénie et douance ?
Oula, je pense qu'il va falloir effectivement que tu ailles te renseigner un peu plus sur les connaissances de base Sielle, tu confonds un peu tout et tu fais pas mal d'amalgames.
Ce n'est pas parce que des personnes ont des caractéristiques qui se ressemblent (douance, schizo, autisme, ...) que cela signifie qu'on peut les assimiler.
D'autre part, la douance n'est pas une maladie ou une pathologie. Elle peut poser des soucis dans la vie quotidienne, mais elle offre également de nombreux avantages. Il est possible qu'un surdoué soit schizo, ou qu'un surdoué soit synesthèse, mais là on est en grande partie dans le hasard génétique.
Pour le côté congénital, un surdoué est surdoué dès sa naissance. IL ne faut pas un facteur déclencheur, ce n'est pas latent. C'est comme d'être blanc ou noir, ça ne se décide pas après coup. Ce qui n'est pas le cas pour la schizophrénie, qui peut être latente.
Donc prend le temps déjà de te renseigner un peu plus sur le thème de la douance, je pense que tu y verras un peu plus clair ensuite.
Ce n'est pas parce que des personnes ont des caractéristiques qui se ressemblent (douance, schizo, autisme, ...) que cela signifie qu'on peut les assimiler.
D'autre part, la douance n'est pas une maladie ou une pathologie. Elle peut poser des soucis dans la vie quotidienne, mais elle offre également de nombreux avantages. Il est possible qu'un surdoué soit schizo, ou qu'un surdoué soit synesthèse, mais là on est en grande partie dans le hasard génétique.
Pour le côté congénital, un surdoué est surdoué dès sa naissance. IL ne faut pas un facteur déclencheur, ce n'est pas latent. C'est comme d'être blanc ou noir, ça ne se décide pas après coup. Ce qui n'est pas le cas pour la schizophrénie, qui peut être latente.
Donc prend le temps déjà de te renseigner un peu plus sur le thème de la douance, je pense que tu y verras un peu plus clair ensuite.
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Re: Schizophrénie et douance ?
il me semble difficile de confondre créativité (au sens large, voir les exemples que tu donnes) et un intérêt restreint --> autisme (l'exemple des vers à soie) ; les obsessions/compulsion sont encore autre chose ;sielle a écrit :Merci Amalia, pour tes infos et tes questions
Tes remarques m'invitent à être plus attentive à la créativité comme distinguo entre schizo et douance.
Mais la question demeure, juste un peu plus loin. Sans doute faut-il mettre des limites à ce qui peut être considéré comme de la créativité.
Car dans le fait de créer et faire tourner une entreprise, ou de développer des relations clients exceptionnelles, ou encore de monter des courts métrages, pas de doute, il y a créativité. Dans le fait d'élever des vers à soie en voie de disparition, ou de cultiver des bonzaïs, avec la quasi obsession qu'il faut avoir pour ça, est-on encore dans ce qu'on appelle de la créativité, ou bien déjà trop dans des défenses psychologiques ?
tes remarques me convainquent de l'intérêt de faire les tests, mais avec une personnalité qui a été étiqueté par plusieurs psychiatres comme schizo alors même que les troubles datent de la petite enfance, qui est en même temps extrêmement brillante et à la fois a de grande difficultés à se concentrer et est trop lente et trop dispersée et dont le problème est là justement, dont l'estime de soi oscille entre je suis un dieu (et non ps Dieu) et je ne suis une merde (et non pas rien), c'est difficile d'envisager un test tant on craint la pression émotionnelle qui fait perdre les compétences et une flambée de déconsidération qui pourrait mener au suicide... a-t-on à faire à ce que TourneLune appelle douance extrême, alors le handicap lié à la douance est vraiment terrible et si les psychiatres sont effectivement largués, comment aider ces gens qui se désocialisent, qui ne veulent pas d'aide chimique et souffrent énormément ?
les synesthésies, tu les mets plus de quel côté : douance ou schizo ou les deux et pas autisme ?
quand tu dis la douance est congénitale, tu veux dire que la personne présente les symptômes très tôt ? alors ça se manifeste par des souvenirs très anciens, ou un comportement bizarre des autres, notamment la peur chez les parents face à cet enfant ? comment savoir et que faire quand les gens ont crevé leur mémoire pour moins souffrir, ont fait le black out sur leurs souvenirs d'enfance ?
je suis peut-être vraiment trop débutante
j'ai fait passer un bilan récemment à un patient en schizo débutante ; le qi était relativement préservé (notamment le verbal) mais effondrement de la mémoire de travail et vitesse de traitement ; ce qui me fait penser à la douance : un vocabulaire tres "aseptisé", avec peu de contenu émotionnel, une grande tenue à distance (ce qui peut faire penser à la schizop. mais la communication était de bonne qualité, pas de coq à l'ane, de diffluence, etc...) ; créativité sans aucun doute ; des signes dans l'enfance selon sa mère mais peu documentés (on n'était pas là pour ça non plus) ; une difficulté émotionnelle importante, estime de soi au ras du plancher, préalable à la schizo ;
du coté de la schizop. : des accès de bouffées délirantes avec vécu paranoïaque et une perte de contact à ces moments là avec la réalité ; une bonne réponse aux traitements antipsychotiques ;
mais en général, l'abord clinique entre les deux est très différent, le transfert/contre transfert n'est pas du tout le même..en tous cas, pour le moment, je n'ai pas rencontré de personne qui me fasse douter ; peut etre ça viendra...
affine aussi du coté des symptômes positifs et négatifs de la schizop. ce ne sont pas (je crois) des choses que l'on retrouve chez des HP...sinon, on pose un diagnostic de schizo...
Je n'ai jamais réussi à définir le féminisme. Tout ce que je sais, c'est que les gens me traitent de féministe chaque fois que mon comportement ne permet plus de me confondre avec un paillasson.''Rebecca West
- soazic
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Re: Schizophrénie et douance ?
Merci, vous me faites avancer: dans mon travail à l'hopital, je suis depuis quelques mois dans ces questionnements là. je trouve qu'il y a des passserelles entre douance et schizophrénie nottamment dans cette façon d'être au monde, le fait de ne pas avoir le mode d'emploi concernant les codes relationnels et sociaux, les angoisses existencielles permanentes nottamment.
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Re: Schizophrénie et douance ?
soazic a écrit :Merci, vous me faites avancer: dans mon travail à l'hopital, je suis depuis quelques mois dans ces questionnements là. je trouve qu'il y a des passserelles entre douance et schizophrénie nottamment dans cette façon d'être au monde, le fait de ne pas avoir le mode d'emploi concernant les codes relationnels et sociaux, les angoisses existencielles permanentes nottamment.
oui c'est pourquoi le test me semble très insuffisant et ne pas servir à grand chose...car il ne resoud pas les difficultés rencontrées ;
il est cependant important justement pour poser le diagnostic mettre en place d'éventuelles remédiation et/ou thérapies si besoin ;
un des points essentiels justement entre douance et schizo est que les troubles cognitifs sont majeurs dans la schizophrénie...notamment la mémoire très altérée : on doit donc en tenir compte dans le type de prise en charge proposée... ; on doit s'adapter.
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Re: Schizophrénie et douance ?
Y a quand même des parallèles de faits dans ce topic qui me font un peu peur.
Je veux dire, vous me faite peur....
Imaginez quelqu'un qui se renseigne et qui tombe là-dessus... hum quoi...
Je crois qu'il faut faire très attention à ce qu'on dit, le sujet est délicat et Sielle, je ne comprends pas trop comment tu peux faire des parallèles pareil. Notamment le fait de te poser la question de mettre la synesthésie du côté schizo ou douance... Quelle drôle d'idée, la synesthésie c'est la synesthésie, à vrai dire un tel mélange me fait un peu froid dans le dos... C'est bien de se poser des questions mais attention de ne pas partir dans tous les sens quand même auquel cas, je ne suis pas certaine que ta volonté d'aider soit très efficace.
Avec tout le respect que je te dois, ce n'est pas à toi, psychothérapeute, de remettre en cause un diagnostic de schizo pour en poser un de douance. Si vraiment les choses te semblent suspectes, effectivement il peut être intéressant de chercher d'autres adresses de psy spécialisés qui vont pouvoir regarder les choses sous un autre angle mais avec une connaissance complète.
Ce n'est pas sur un forum que tu pourras trouver de quoi infirmer le diagnostic posé.
De toutes façons, être surdoué n'exclue pas d'être schizo et inversement.
Bref faites gaffe quand même à ne pas tout mélanger. Comme beaucoup de choses, de loin, ça peut se ressembler, de près et quand on maitrise le sujet, je ne crois pas.
Merci Amalia pour les informations apportées sur ce point ( et les autres).
Question: un psychologue est-il amené à poser un diagnostic de schizophrénie ou est-ce réservé aux psychiatres? J'imagine que dans tous les cas, il doit être capable de se poser la question et de voir venir les choses mais qu'en est-il du diagnostic en lui-même?
Je veux dire, vous me faite peur....
Imaginez quelqu'un qui se renseigne et qui tombe là-dessus... hum quoi...
Je crois qu'il faut faire très attention à ce qu'on dit, le sujet est délicat et Sielle, je ne comprends pas trop comment tu peux faire des parallèles pareil. Notamment le fait de te poser la question de mettre la synesthésie du côté schizo ou douance... Quelle drôle d'idée, la synesthésie c'est la synesthésie, à vrai dire un tel mélange me fait un peu froid dans le dos... C'est bien de se poser des questions mais attention de ne pas partir dans tous les sens quand même auquel cas, je ne suis pas certaine que ta volonté d'aider soit très efficace.
Avec tout le respect que je te dois, ce n'est pas à toi, psychothérapeute, de remettre en cause un diagnostic de schizo pour en poser un de douance. Si vraiment les choses te semblent suspectes, effectivement il peut être intéressant de chercher d'autres adresses de psy spécialisés qui vont pouvoir regarder les choses sous un autre angle mais avec une connaissance complète.
Ce n'est pas sur un forum que tu pourras trouver de quoi infirmer le diagnostic posé.
De toutes façons, être surdoué n'exclue pas d'être schizo et inversement.
Bref faites gaffe quand même à ne pas tout mélanger. Comme beaucoup de choses, de loin, ça peut se ressembler, de près et quand on maitrise le sujet, je ne crois pas.
Merci Amalia pour les informations apportées sur ce point ( et les autres).
Question: un psychologue est-il amené à poser un diagnostic de schizophrénie ou est-ce réservé aux psychiatres? J'imagine que dans tous les cas, il doit être capable de se poser la question et de voir venir les choses mais qu'en est-il du diagnostic en lui-même?
- amalia
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Re: Schizophrénie et douance ?
Un diagnostic est pose par un médecin en l occurence un psychiatre ; un psychologue qui s'y amuserait, et a fortiori un psychotherapeute non formé à la psychopathologie, pourrait être poursuivi pour exercice illégal de la médecine.
Perso, je considère que ce n est pas mon boulot, je travaille en collaboration avec un psychiatre en qui j'ai toute confiance, nous échangeons, je fais les eval. Qui peuvent apporter des éléments de réponses , nous croisons nos impressions cliniques mais sa formation et son expérience ont le dernier mot.
Assez d'accord avec toi TourneLune : il y a des choses qui se ressemblent de loin, mais j'ai du mal a confondre schizo, autisme et douance ; je n ai jamais entendu mes collègues du cra douter entre autisme et douance et pourtant ils connaissent les deux. Les caractéristiques relationnelles et communicationelles dans l'autisme sont assez particulières.
Rien ne vaut une consult pro en cas de doutes.
Perso, je considère que ce n est pas mon boulot, je travaille en collaboration avec un psychiatre en qui j'ai toute confiance, nous échangeons, je fais les eval. Qui peuvent apporter des éléments de réponses , nous croisons nos impressions cliniques mais sa formation et son expérience ont le dernier mot.
Assez d'accord avec toi TourneLune : il y a des choses qui se ressemblent de loin, mais j'ai du mal a confondre schizo, autisme et douance ; je n ai jamais entendu mes collègues du cra douter entre autisme et douance et pourtant ils connaissent les deux. Les caractéristiques relationnelles et communicationelles dans l'autisme sont assez particulières.
Rien ne vaut une consult pro en cas de doutes.
Je n'ai jamais réussi à définir le féminisme. Tout ce que je sais, c'est que les gens me traitent de féministe chaque fois que mon comportement ne permet plus de me confondre avec un paillasson.''Rebecca West
Re: Schizophrénie et douance ?
Je me limiterais dans mes propos, mais on peut être schizophrène et surdoué, comme on peut présenter des états schizophréniques et ne pas être schizophrène.
On peut également avoir des " hallucinations " notamment lorsque l'on a vécu de grands traumatismes, sans être schizophrène. Tester des médicaments à l'aveugle peut avoir des conséquences graves pour le patient, et poser un diagnostique sans recul sur le vécu du patient peut l'être tout autant.
Je ne parle pas en tant que médecin, ou que soignant, mais en tant que malade. On m'a diagnostiqué sauvagement, dans des établissements spécialisés, ou l'on m'a enfermée de force et fait prendre des médicaments de force. Les dégâts ont été immenses.
Il a ensuite fallu environ 2 ans de thérapie avec un psychiatre que j'avais choisi (des années après) pour qu'il me donne son diagnostique, et qu'il m'explique que des évolutions étaient possibles, avec du temps, en continuant la thérapie. Je ne voulais plus de médicaments, il l'a accepté et nous avons travaillé en confiance.
Dans les bilans qui ont été fait à mon sujet, certains éléments montrent effectivement un profil à tendance schizophrénique, c'est à dire que par moment je peux vivre des expériences similaires à celles d'un schizophrène. Pourtant je ne le suis pas ... et les traitements anti-psychotiques sont à bannir dans mon cas.
J'explique rapidement pourquoi : par ex. lorsqu'un patient à vécu de grave trauma il peut parfois avoir des hallucinations qui se déclenchent suite à un stimulus qui lui rappelle le traumatisme. Il peut revivre ce traumatisme, ou encore se retrouver dans un état parfaitement inadapté à la réalité présente. Dans ce cas il est très important pour le travail thérapeutique de prendre contact avec ces " états hallucinatoires " afin de comprendre la peur et les sentiments négatifs du patient, afin de pouvoir travailler sur les traumatismes. Si on administre des anti-psychotiques on empêche le patient d'entrer en contact avec une partie de lui même : son passé traumatique, on l'empêche d'arriver à synthétiser ce qui s'est passé, et on l’enferme dans une impossibilité de sortir du trauma et de s'adapter à l'environnement présent.
Il est donc important de ne pas traiter des symptômes à l'aveugle, et de bien connaître la personnalité du patient, afin de connaître les causes des symptômes. De plus les symptômes peuvent évoluer, se transformer avec le temps, il est parfois difficile de comprendre que des manifestations très différentes de troubles peuvent avoir une seule et même cause ...
Je parle en tant que patient. Aujourd'hui avec une médication très légère, j'accepte mieux mon état et je suis capable de beaucoup plus de choses qu'avant ...
Et pourtant, je suis aussi surdouée. Et sans l'ombre d'un doute.
Comme quoi ... les raccourcis rapides peuvent être très destructeurs, qu'ils proviennent de pro, ou de non pro (l'entourage).
On peut également avoir des " hallucinations " notamment lorsque l'on a vécu de grands traumatismes, sans être schizophrène. Tester des médicaments à l'aveugle peut avoir des conséquences graves pour le patient, et poser un diagnostique sans recul sur le vécu du patient peut l'être tout autant.
Je ne parle pas en tant que médecin, ou que soignant, mais en tant que malade. On m'a diagnostiqué sauvagement, dans des établissements spécialisés, ou l'on m'a enfermée de force et fait prendre des médicaments de force. Les dégâts ont été immenses.
Il a ensuite fallu environ 2 ans de thérapie avec un psychiatre que j'avais choisi (des années après) pour qu'il me donne son diagnostique, et qu'il m'explique que des évolutions étaient possibles, avec du temps, en continuant la thérapie. Je ne voulais plus de médicaments, il l'a accepté et nous avons travaillé en confiance.
Dans les bilans qui ont été fait à mon sujet, certains éléments montrent effectivement un profil à tendance schizophrénique, c'est à dire que par moment je peux vivre des expériences similaires à celles d'un schizophrène. Pourtant je ne le suis pas ... et les traitements anti-psychotiques sont à bannir dans mon cas.
J'explique rapidement pourquoi : par ex. lorsqu'un patient à vécu de grave trauma il peut parfois avoir des hallucinations qui se déclenchent suite à un stimulus qui lui rappelle le traumatisme. Il peut revivre ce traumatisme, ou encore se retrouver dans un état parfaitement inadapté à la réalité présente. Dans ce cas il est très important pour le travail thérapeutique de prendre contact avec ces " états hallucinatoires " afin de comprendre la peur et les sentiments négatifs du patient, afin de pouvoir travailler sur les traumatismes. Si on administre des anti-psychotiques on empêche le patient d'entrer en contact avec une partie de lui même : son passé traumatique, on l'empêche d'arriver à synthétiser ce qui s'est passé, et on l’enferme dans une impossibilité de sortir du trauma et de s'adapter à l'environnement présent.
Il est donc important de ne pas traiter des symptômes à l'aveugle, et de bien connaître la personnalité du patient, afin de connaître les causes des symptômes. De plus les symptômes peuvent évoluer, se transformer avec le temps, il est parfois difficile de comprendre que des manifestations très différentes de troubles peuvent avoir une seule et même cause ...
Je parle en tant que patient. Aujourd'hui avec une médication très légère, j'accepte mieux mon état et je suis capable de beaucoup plus de choses qu'avant ...
Et pourtant, je suis aussi surdouée. Et sans l'ombre d'un doute.
Comme quoi ... les raccourcis rapides peuvent être très destructeurs, qu'ils proviennent de pro, ou de non pro (l'entourage).
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Re: Schizophrénie et douance ?
Je partage ton avis Shunbabyx et comme l'on a déja bien précisé dans ce topic, ce diagnostic doit résulter d'une évaluation sur 6 mois. Certains psychiatres semblent facilement l'oublier.
(Sinon, tout les bipolaires en phase maniaque ou les personnes souffrant de troubles organiques à un moment donné risquent d'etre catalogués schizophrènes)
Malheureusement, je vois (en belgique) encore pas mal de diagnostics dans le cadre d'expertises médicolégales réalisées à l'emportepièce sur base d'un pauvre et unique entretien.
Et c'est inadmissible. Pour la petite histoire, il m'est déja arrivé de voir une expertise, une contre expertise et une contre-contre-expertise donnant tous les trois un diagnostic différent !! -_-
Heureusement, je suis amené à travailler avec pas mal de psychiatres qui essaient avec le patient de trouver le bon ratio dans la médication, quitte à la diminuer au minimum.
Mais hélas, certaines personnes ont besoin de doses importantes, ce qui implique une série d'effets secondaires non négligeables. (Ce qui amène la question du refus de la prise de médication par des personnes délirantes, ont-elles encore le discernement nécessaire pour poser ce choix ?)
(Sinon, tout les bipolaires en phase maniaque ou les personnes souffrant de troubles organiques à un moment donné risquent d'etre catalogués schizophrènes)
Malheureusement, je vois (en belgique) encore pas mal de diagnostics dans le cadre d'expertises médicolégales réalisées à l'emportepièce sur base d'un pauvre et unique entretien.
Et c'est inadmissible. Pour la petite histoire, il m'est déja arrivé de voir une expertise, une contre expertise et une contre-contre-expertise donnant tous les trois un diagnostic différent !! -_-
Heureusement, je suis amené à travailler avec pas mal de psychiatres qui essaient avec le patient de trouver le bon ratio dans la médication, quitte à la diminuer au minimum.
Mais hélas, certaines personnes ont besoin de doses importantes, ce qui implique une série d'effets secondaires non négligeables. (Ce qui amène la question du refus de la prise de médication par des personnes délirantes, ont-elles encore le discernement nécessaire pour poser ce choix ?)
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Re: Schizophrénie et douance ?
c'est exactement pour ça que j'aime travailler avec ce psychiatre : il prend son temps pour poser un diagnostic, il prend en compte les éléments cliniques que je lui apporte (sur le vécu, l'histoire du patient, etc) et il n'y va pas sauvagement avec les médocsshunbabyx a écrit :Je me limiterais dans mes propos, mais on peut être schizophrène et surdoué, comme on peut présenter des états schizophréniques et ne pas être schizophrène.
On peut également avoir des " hallucinations " notamment lorsque l'on a vécu de grands traumatismes, sans être schizophrène. Tester des médicaments à l'aveugle peut avoir des conséquences graves pour le patient, et poser un diagnostique sans recul sur le vécu du patient peut l'être tout autant.
Je ne parle pas en tant que médecin, ou que soignant, mais en tant que malade. On m'a diagnostiqué sauvagement, dans des établissements spécialisés, ou l'on m'a enfermée de force et fait prendre des médicaments de force. Les dégâts ont été immenses.
Il a ensuite fallu environ 2 ans de thérapie avec un psychiatre que j'avais choisi (des années après) pour qu'il me donne son diagnostique, et qu'il m'explique que des évolutions étaient possibles, avec du temps, en continuant la thérapie. Je ne voulais plus de médicaments, il l'a accepté et nous avons travaillé en confiance.
Dans les bilans qui ont été fait à mon sujet, certains éléments montrent effectivement un profil à tendance schizophrénique, c'est à dire que par moment je peux vivre des expériences similaires à celles d'un schizophrène. Pourtant je ne le suis pas ... et les traitements anti-psychotiques sont à bannir dans mon cas.
J'explique rapidement pourquoi : par ex. lorsqu'un patient à vécu de grave trauma il peut parfois avoir des hallucinations qui se déclenchent suite à un stimulus qui lui rappelle le traumatisme. Il peut revivre ce traumatisme, ou encore se retrouver dans un état parfaitement inadapté à la réalité présente. Dans ce cas il est très important pour le travail thérapeutique de prendre contact avec ces " états hallucinatoires " afin de comprendre la peur et les sentiments négatifs du patient, afin de pouvoir travailler sur les traumatismes. Si on administre des anti-psychotiques on empêche le patient d'entrer en contact avec une partie de lui même : son passé traumatique, on l'empêche d'arriver à synthétiser ce qui s'est passé, et on l’enferme dans une impossibilité de sortir du trauma et de s'adapter à l'environnement présent.
Il est donc important de ne pas traiter des symptômes à l'aveugle, et de bien connaître la personnalité du patient, afin de connaître les causes des symptômes. De plus les symptômes peuvent évoluer, se transformer avec le temps, il est parfois difficile de comprendre que des manifestations très différentes de troubles peuvent avoir une seule et même cause ...
Je parle en tant que patient. Aujourd'hui avec une médication très légère, j'accepte mieux mon état et je suis capable de beaucoup plus de choses qu'avant ...
Et pourtant, je suis aussi surdouée. Et sans l'ombre d'un doute.
Comme quoi ... les raccourcis rapides peuvent être très destructeurs, qu'ils proviennent de pro, ou de non pro (l'entourage).
Je n'ai jamais réussi à définir le féminisme. Tout ce que je sais, c'est que les gens me traitent de féministe chaque fois que mon comportement ne permet plus de me confondre avec un paillasson.''Rebecca West
Re: Schizophrénie et douance ?
Tu as de la chance Amalia, moi j'ai rencontré une série de psychiatres et de psychologues qui n'ont pas fait le nécessaire dans ce domaine. Et le résultat a été catastrophique.
Je considère comme une véritable chance la rencontre avec le comportementaliste qui a su non seulement me guider dans la thérapie, mais aussi m'envoyer vers d'autres personnes compétentes, d'autres disciplines qui m'ont permis d'être actrice de ma prise en charge. Et surtout de comprendre que je n'étais pas folle, que je n'avais pas besoin d'un traitement lourd, mais surtout d'une prise en charge thérapeutique au sens noble du terme.
Je sais maintenant, que je ne suis pas sociopathe (comme on me l'avait dit), ni schizophrène, ni psychotique (pourtant j'ai été traitée par médication pour ces diagnostiques).
Oui j'ai un fonctionnement hors norme, du fait de la douance ET d'un trouble de la personnalité. Mais je ne me considère plus comme folle, et depuis bizarrement je n'ai plus recours ni aux médicaments lourds, ni aux prises en charge médicales dures.
J'accepte mieux ce que je suis, et je commence à découvrir petit à petit les mécanismes qui font de moi ce que je suis. C'est une très longue rééducation, mais sans ce thérapeute (psychiatre comportementaliste), mon état se serait probablement aggravé à cause de multiples prises en charge inadaptées.
Ce thérapeute a changé ma vie et mon rapport au milieu psy. Maintenant je ne mets plus tout le monde dans le même sac. Je prends le temps de chercher une véritable compétence au lieu de croire aveuglément en ce qu'on me dit. Ce qui permet de guérir, quand c'est possible, je crois que c'est avant tout une rencontre humaine.
Sinon pour essayer d'apporter une information de l'intérieur, j'ai déjà eu des hallucinations de type psychotique. Ça n'a absolument rien à voir avec la créativité du surdoué. Je dispose des 2 caractéristiques donc je peux aisément les comparer.
La créativité est un élément qui caractérise la personnalité mais de manière structurée, canalisée et surtout relativement rationnelle. Même si on imagine des trucs complétement farfelus on garde le contrôle de cette imagination, et en général on l'utilise avec la conscience. On est conscient d'être en train d'imaginer, de projeter quelque chose qui n'est pas réel, et globalement on peut choisir de sortir de cet état de rêverie sans trop de difficulté.
L'hallucination psychotique n'a absolument rien à voir avec un processus créatif. Ce sont des visions qui s'imposent à la personne sans qu'elle puisse y remédier, et si cette hallucination est proche d'un élément réaliste (par exemple on voit des fleurs) on peut être tout à fait inconscient de l'hallucination, si dans le contexte ou on est l'hallucination est du domaine du possible. L'hallucination n'est jamais un processus choisi, il est subi, ce n'est pas non plus la réalisation d'une adaptation, ou encore une ressource psychique. C'est un signe de mauvaise conscientisation qui peut effectivement être un signe grave.
Lorsque l'on est dans une démarche créative, notre cerveau subit une augmentation du niveau de conscientisation, qui permet une élaboration mentale de haute intensité. Pour rentrer dans ce type de processus il faut de la ressource mentale. Quand on est épuisé physiquement et psychologiquement, il est beaucoup plus dur d'être créatif, et nous avons tendance à appliquer des schémas comportementaux connus sans chercher plus loin.
Lorsqu'on est dans une hallucination, c'est l'inverse, le champ de conscience se rétrécit, et notre cerveau n'est plus capable de faire la distinction entre ce qui est réel et ce qui ne l'est pas. On est dans un processus de régression mentale. Notre capacité d'adaptation s'en trouve considérablement amoindrie et on perd la capacité à répondre correctement aux stimuli environnementaux.
Il existe des tas de raisons pour lesquelles notre seuil de conscientisation peut être extrêmement affaibli. Pour autant cela ne signifie pas forcément d'une part que cet état est définitif, qu'il s'applique à tous les aspects de notre vie, et cela n'augure pas forcément d'une schizophrénie, de l'autisme ou encore d'une psychose. Il ne faut pas focaliser sur un seul symptôme, même si il peut être très impressionnant. En prenant le temps de regarder, on verra un faisceau d'indices concomitants aux hallucinations, qui permettrons de jalonner la démarche diagnostique de manière plus sure. C'est vrai que parfois les patients sont dans une détresse extrême, mais il faut bien comprendre qu'une erreur de diagnostique peut avoir une issue très grave, et que le temps du diagnostique n'est jamais perdu. C'est du temps de gagné ou on aura pas a réparer avec quelque fois des conséquences irréversibles, des erreurs de traitement du à la précipitation.
Voilà mon petit point de vue .
Je considère comme une véritable chance la rencontre avec le comportementaliste qui a su non seulement me guider dans la thérapie, mais aussi m'envoyer vers d'autres personnes compétentes, d'autres disciplines qui m'ont permis d'être actrice de ma prise en charge. Et surtout de comprendre que je n'étais pas folle, que je n'avais pas besoin d'un traitement lourd, mais surtout d'une prise en charge thérapeutique au sens noble du terme.
Je sais maintenant, que je ne suis pas sociopathe (comme on me l'avait dit), ni schizophrène, ni psychotique (pourtant j'ai été traitée par médication pour ces diagnostiques).
Oui j'ai un fonctionnement hors norme, du fait de la douance ET d'un trouble de la personnalité. Mais je ne me considère plus comme folle, et depuis bizarrement je n'ai plus recours ni aux médicaments lourds, ni aux prises en charge médicales dures.
J'accepte mieux ce que je suis, et je commence à découvrir petit à petit les mécanismes qui font de moi ce que je suis. C'est une très longue rééducation, mais sans ce thérapeute (psychiatre comportementaliste), mon état se serait probablement aggravé à cause de multiples prises en charge inadaptées.
Ce thérapeute a changé ma vie et mon rapport au milieu psy. Maintenant je ne mets plus tout le monde dans le même sac. Je prends le temps de chercher une véritable compétence au lieu de croire aveuglément en ce qu'on me dit. Ce qui permet de guérir, quand c'est possible, je crois que c'est avant tout une rencontre humaine.
Sinon pour essayer d'apporter une information de l'intérieur, j'ai déjà eu des hallucinations de type psychotique. Ça n'a absolument rien à voir avec la créativité du surdoué. Je dispose des 2 caractéristiques donc je peux aisément les comparer.
La créativité est un élément qui caractérise la personnalité mais de manière structurée, canalisée et surtout relativement rationnelle. Même si on imagine des trucs complétement farfelus on garde le contrôle de cette imagination, et en général on l'utilise avec la conscience. On est conscient d'être en train d'imaginer, de projeter quelque chose qui n'est pas réel, et globalement on peut choisir de sortir de cet état de rêverie sans trop de difficulté.
L'hallucination psychotique n'a absolument rien à voir avec un processus créatif. Ce sont des visions qui s'imposent à la personne sans qu'elle puisse y remédier, et si cette hallucination est proche d'un élément réaliste (par exemple on voit des fleurs) on peut être tout à fait inconscient de l'hallucination, si dans le contexte ou on est l'hallucination est du domaine du possible. L'hallucination n'est jamais un processus choisi, il est subi, ce n'est pas non plus la réalisation d'une adaptation, ou encore une ressource psychique. C'est un signe de mauvaise conscientisation qui peut effectivement être un signe grave.
Lorsque l'on est dans une démarche créative, notre cerveau subit une augmentation du niveau de conscientisation, qui permet une élaboration mentale de haute intensité. Pour rentrer dans ce type de processus il faut de la ressource mentale. Quand on est épuisé physiquement et psychologiquement, il est beaucoup plus dur d'être créatif, et nous avons tendance à appliquer des schémas comportementaux connus sans chercher plus loin.
Lorsqu'on est dans une hallucination, c'est l'inverse, le champ de conscience se rétrécit, et notre cerveau n'est plus capable de faire la distinction entre ce qui est réel et ce qui ne l'est pas. On est dans un processus de régression mentale. Notre capacité d'adaptation s'en trouve considérablement amoindrie et on perd la capacité à répondre correctement aux stimuli environnementaux.
Il existe des tas de raisons pour lesquelles notre seuil de conscientisation peut être extrêmement affaibli. Pour autant cela ne signifie pas forcément d'une part que cet état est définitif, qu'il s'applique à tous les aspects de notre vie, et cela n'augure pas forcément d'une schizophrénie, de l'autisme ou encore d'une psychose. Il ne faut pas focaliser sur un seul symptôme, même si il peut être très impressionnant. En prenant le temps de regarder, on verra un faisceau d'indices concomitants aux hallucinations, qui permettrons de jalonner la démarche diagnostique de manière plus sure. C'est vrai que parfois les patients sont dans une détresse extrême, mais il faut bien comprendre qu'une erreur de diagnostique peut avoir une issue très grave, et que le temps du diagnostique n'est jamais perdu. C'est du temps de gagné ou on aura pas a réparer avec quelque fois des conséquences irréversibles, des erreurs de traitement du à la précipitation.
Voilà mon petit point de vue .
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Re: Schizophrénie et douance ?
merci shunbabyx de ce témoignage très riche et tres instructif ; ça aide à mieux comprendre, mieux faire la part des choses...une bien bonne journée pour moi
et oui, j'ai de la chance de travailler avec mon équipe
et oui, j'ai de la chance de travailler avec mon équipe
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Re: Schizophrénie et douance ?
cela étant, cela m'est sans doute plus facile car j'intègre aussi l'hypothèse HP aux autres hypothèses, et ensuite, je participe au diagnostic différentiel ; mais si à la base on n'intègre pas la douance...on ne la prend pas en compte CQFD
Je n'ai jamais réussi à définir le féminisme. Tout ce que je sais, c'est que les gens me traitent de féministe chaque fois que mon comportement ne permet plus de me confondre avec un paillasson.''Rebecca West
- soazic
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Re: Schizophrénie et douance ?
de mon côté cela rejoint un autre sujet,(j'ouvre une parenthèse et la referme) à savoir que le paramètre douance (depuis que je travaille) je ne l'ai jamais vue pris en compte, il n'est pas "reconnu" (j'entends par là "identifié") par les professionnels donc pas envisagé ni évalué, et donc pas pris en compte.
N'étant ni psychiatre ni psychologue, je ne prétendre détenir un savoir académique en la matière mais je commence à vouloir alerter, ce qui est aussi inconfortable.
N'étant ni psychiatre ni psychologue, je ne prétendre détenir un savoir académique en la matière mais je commence à vouloir alerter, ce qui est aussi inconfortable.