Lisez-vous des romans sentimentaux?
Lisez-vous des romans sentimentaux?
Dans le cadre des sondages d'été de votre forum préféré, une nouvelle catégorie dont l'avenir nous dira si elle doit ou non perdurer , la question de la semaine portera sur les romans sentimentaux, aussi appelés romances ou roman à l'eau de rose. D'après mes sources, (par exemple l'article de l'Encylopédie Universalis signé Isabelle Antonutti, consultable ici mais peut-être réservé aux abonnés) il s'agit du genre para-littéraire le plus vendu dans le monde. Très apprécié d'un lectorat principalement féminin, très codifié mais aussi très ancien et très divers, c'est un genre souvent méprisé et parfois lu en secret tant il est mal famé.
D'où ma curiosité : en lit-on ici? Si oui, comment et pourquoi? Sinon, pourquoi pas? Les options du sondage esquissent ces quelques interrogations.
De mon côté, j'en lis, de différentes façons et pour diverses raisons, mais je développerai éventuellement plus tard. Si vous en lisez et que vous votez, ce serait intéressant de préciser en réponse quelle est votre pratique de lecture et si vous avez des auteurs préférés. Si vous n'en lisez pas, dites-nous pourquoi?
Merci d'avance!
D'où ma curiosité : en lit-on ici? Si oui, comment et pourquoi? Sinon, pourquoi pas? Les options du sondage esquissent ces quelques interrogations.
De mon côté, j'en lis, de différentes façons et pour diverses raisons, mais je développerai éventuellement plus tard. Si vous en lisez et que vous votez, ce serait intéressant de préciser en réponse quelle est votre pratique de lecture et si vous avez des auteurs préférés. Si vous n'en lisez pas, dites-nous pourquoi?
Merci d'avance!
Le renard sait beaucoup de choses, le hérisson n’en sait qu’une grande. (Archiloque)
- Rune
- La femme qui murmurait à l'oreille de Pedro
- Messages : 868
- Inscription : jeu. 20 mai 2021 19:11
- Présentation : viewtopic.php?f=9&t=11129&p=341589#
- Profil : Bilan -
- Test : WAIS
Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?
Ça sent le sondage de vacances, en effet !
La réflexion m'intéresse, mais je suis contrariée, je n'ai pas le temps de beaucoup développer la mienne (j'ai répondu autre).
Pour la faire courte :
-j'en ai lu ado car j'avais une amie qui en lisait : à l'époque je lisais énormément, dans la masse, je me souviens que ça avait la saveur d'un petit plaisir coupable, vite lu, vite oublié.
-adulte, par curiosité (personnelle, et professionnelle, dans le sens où c'est assez souvent donné comme exemple de ''non-littérature'') j'ai lu quelques Harlequin : j'ai trouvé ça rigolo et un peu désespérant à la fois (par le fait que cela semble à tout prix vouloir respecter un cahier des charges très convenu de clichés), assez semblable à l'idée que je m'en faisais a priori. J'ai aussi eu l'impression que quand on en avait lu deux ou trois, on les avais tous lus, je n'ai donc pas continué sur ma lancée...
-j'ai été quelques temps résolument fan d'une saga pour ado (...alors que je ne l'étais plus...) dont la principale intrigue est sentimentale (et qui est très mal écrite. Ou traduite. Ou les deux Je me souviens en la lisant pester sur la façon dont c'était écrit, tout en me laissant parfaitement embarquer au niveau de l'imaginaire....).
-il y a deux ou trois ans, j'avais vraiment envie / besoin de me détendre pendant l'été, et ayant entendu parlé du concept de ''chic lit'', j'ai eu envie de tester. Pour le coup, j'étais très motivée, dans le sens où j'étais prête à accepter pas mal de choses, avec juste l'envie d'être embarquée dans une histoire à laquelle je n'allais croire que le temps de ma lecture (...comme pour la saga que j'évoque juste avant, donc, ce qui me semblait une preuve que je pouvais accéder à ce genre de littérature). J'ai donc emprunté à la médiathèque un titre d'Aurélie Valogne, et un truc américain (je ne me souviens plus de l'autrice, mais j'avais essayé de prendre un truc qui avait du succès, en me disant que ça présageait d'une certaine ''qualité''). Et j'ai été absolument dépitée, car je n'ai pris aucun plaisir à les lire : j'ai même ressenti à la fin une espèce de vide un peu déprimant (alors que c'était plutôt des livres ''feel-good'', je précise !). À l'inverse du sentiment d'avoir été nourrie ressenti après une lecture satisfaisante, quoi.
Cela m'a rappelé que lorsque j'étais ado, la mère d'une amie, très grande lectrice, en voyant les titres à l'eau de rose que je pouvais lire parfois, m'avais affirmé qu'elle, à force de lire de la ''bonne littérature'', ne pouvait plus supporter de lire des livres un peu médiocres sur le plan littéraire. À l'époque, j'avais trouvé ça affreusement snob, et surtout j'avais pensé que cela la privait d'autres plaisirs qui échappent à l'aspect littéraire.
Bref, tout ça pour dire que je me demande si je n'en suis pas rendue au même point ! ...sachant donc que ce n'est par un snobisme de principe, puisque pour le coup, je suis déçue d'être déçue !
(Je précise que cela m'a fait le même effet avec un Catherine Pancol et un Melissa Da Costa, mais ce n'étaient pas vraiment des romans sentimentaux...)
Je n'ai pas le temps de développer davantage, mais je suis contente de pouvoir évoquer cette problématique ici ! (Perso, ma problématique est donc plutôt d'avoir honte de ne pas réussir à lire des romans sentimentaux, en gros Mais ça fait franchement un peu ''problème de riches'', et j'aurais du mal à évoquer cela ailleurs qu'ici, je l'avoue !)
Et je suis donc tout à fait prête à me laisser convaincre par d'autres lectures, cela va sans dire...
La réflexion m'intéresse, mais je suis contrariée, je n'ai pas le temps de beaucoup développer la mienne (j'ai répondu autre).
Pour la faire courte :
-j'en ai lu ado car j'avais une amie qui en lisait : à l'époque je lisais énormément, dans la masse, je me souviens que ça avait la saveur d'un petit plaisir coupable, vite lu, vite oublié.
-adulte, par curiosité (personnelle, et professionnelle, dans le sens où c'est assez souvent donné comme exemple de ''non-littérature'') j'ai lu quelques Harlequin : j'ai trouvé ça rigolo et un peu désespérant à la fois (par le fait que cela semble à tout prix vouloir respecter un cahier des charges très convenu de clichés), assez semblable à l'idée que je m'en faisais a priori. J'ai aussi eu l'impression que quand on en avait lu deux ou trois, on les avais tous lus, je n'ai donc pas continué sur ma lancée...
-j'ai été quelques temps résolument fan d'une saga pour ado (...alors que je ne l'étais plus...) dont la principale intrigue est sentimentale (et qui est très mal écrite. Ou traduite. Ou les deux Je me souviens en la lisant pester sur la façon dont c'était écrit, tout en me laissant parfaitement embarquer au niveau de l'imaginaire....).
-il y a deux ou trois ans, j'avais vraiment envie / besoin de me détendre pendant l'été, et ayant entendu parlé du concept de ''chic lit'', j'ai eu envie de tester. Pour le coup, j'étais très motivée, dans le sens où j'étais prête à accepter pas mal de choses, avec juste l'envie d'être embarquée dans une histoire à laquelle je n'allais croire que le temps de ma lecture (...comme pour la saga que j'évoque juste avant, donc, ce qui me semblait une preuve que je pouvais accéder à ce genre de littérature). J'ai donc emprunté à la médiathèque un titre d'Aurélie Valogne, et un truc américain (je ne me souviens plus de l'autrice, mais j'avais essayé de prendre un truc qui avait du succès, en me disant que ça présageait d'une certaine ''qualité''). Et j'ai été absolument dépitée, car je n'ai pris aucun plaisir à les lire : j'ai même ressenti à la fin une espèce de vide un peu déprimant (alors que c'était plutôt des livres ''feel-good'', je précise !). À l'inverse du sentiment d'avoir été nourrie ressenti après une lecture satisfaisante, quoi.
Cela m'a rappelé que lorsque j'étais ado, la mère d'une amie, très grande lectrice, en voyant les titres à l'eau de rose que je pouvais lire parfois, m'avais affirmé qu'elle, à force de lire de la ''bonne littérature'', ne pouvait plus supporter de lire des livres un peu médiocres sur le plan littéraire. À l'époque, j'avais trouvé ça affreusement snob, et surtout j'avais pensé que cela la privait d'autres plaisirs qui échappent à l'aspect littéraire.
Bref, tout ça pour dire que je me demande si je n'en suis pas rendue au même point ! ...sachant donc que ce n'est par un snobisme de principe, puisque pour le coup, je suis déçue d'être déçue !
(Je précise que cela m'a fait le même effet avec un Catherine Pancol et un Melissa Da Costa, mais ce n'étaient pas vraiment des romans sentimentaux...)
Je n'ai pas le temps de développer davantage, mais je suis contente de pouvoir évoquer cette problématique ici ! (Perso, ma problématique est donc plutôt d'avoir honte de ne pas réussir à lire des romans sentimentaux, en gros Mais ça fait franchement un peu ''problème de riches'', et j'aurais du mal à évoquer cela ailleurs qu'ici, je l'avoue !)
Et je suis donc tout à fait prête à me laisser convaincre par d'autres lectures, cela va sans dire...
- papy-olivier
- Messages : 74
- Inscription : lun. 31 oct. 2022 10:11
- Présentation : viewtopic.php?t=11597
- Profil : Bilan +
- Test : WAIS
Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?
Je trouve dommage que les réponses "Non" soient si tranchées et porteuses de jugement. Il aurait pu y avoir le choix "Non, tout simplement" sans autre raison ou "Non, ca ne m'attire pas"
I still haven't found what I'm looking for
- Fu
- Messages : 2344
- Inscription : dim. 4 févr. 2018 21:54
- Présentation : viewtopic.php?f=9&t=9137
- Profil : Bilan +
- Test : WAIS
Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?
Avant que je vote :
— Est-ce que les classiques du XIXe siècle comptent comme des romans sentimentaux ? Balzac, Stendhal, etc. (même s'ils n'ont pas été lus pour le frisson amoureux)
— Est-ce que les San Antonio comptent comme des romans sentimentaux ?
— Est-ce que les classiques du XIXe siècle comptent comme des romans sentimentaux ? Balzac, Stendhal, etc. (même s'ils n'ont pas été lus pour le frisson amoureux)
— Est-ce que les San Antonio comptent comme des romans sentimentaux ?
Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?
@papy-olivier désolée. En fait, c'est exprès : le sondage n'est pas entièrement sérieux (j'ai hésité à le poster dans les QALC) et je voulais de toute façon insister sur le côté un peu "honteux" de cette littérature. Tu n'as qu'à voter "autre" et à préciser ton idée ensuite, la case dédiée est là pour ça.
@Fu en principe, les auteurs littéraires ne sont pas concernés et le terme "roman sentimental" n'est à prendre, dans le cadre du sondage, qu'au sens restreint de "roman à l'eau de rose". Si l'on choisit d'élargir le sens et d'inclure les textes classiques, les Stendhal et certains Balzac pourraient entrer dans la catégorie, tout comme les romans de Madame de La Fayette ou ceux de Jane Austen et même, pourquoi pas (en tirant un peu) ceux de Proust. Si tu votes en prenant la notion au sens large, précise-le dans ta réponse pour éviter la confusion.
San-Antonio, je ne vois pas bien le rapport.
@Fu en principe, les auteurs littéraires ne sont pas concernés et le terme "roman sentimental" n'est à prendre, dans le cadre du sondage, qu'au sens restreint de "roman à l'eau de rose". Si l'on choisit d'élargir le sens et d'inclure les textes classiques, les Stendhal et certains Balzac pourraient entrer dans la catégorie, tout comme les romans de Madame de La Fayette ou ceux de Jane Austen et même, pourquoi pas (en tirant un peu) ceux de Proust. Si tu votes en prenant la notion au sens large, précise-le dans ta réponse pour éviter la confusion.
San-Antonio, je ne vois pas bien le rapport.
Le renard sait beaucoup de choses, le hérisson n’en sait qu’une grande. (Archiloque)
- Fu
- Messages : 2344
- Inscription : dim. 4 févr. 2018 21:54
- Présentation : viewtopic.php?f=9&t=9137
- Profil : Bilan +
- Test : WAIS
Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?
San Antonio, c'était pour rire.
Je vais donc voter non, car aucun roman à l'eau de rose à mon actif, je ne suis même pas sûr d'en avoir déjà ouvert un juste pour voir.
Je vais donc voter non, car aucun roman à l'eau de rose à mon actif, je ne suis même pas sûr d'en avoir déjà ouvert un juste pour voir.
- Gail
- Messages : 880
- Inscription : ven. 14 juin 2019 23:08
- Présentation : viewtopic.php?f=9&t=10205#p302753
- Profil : Bilan +
- Test : WAIS
- Localisation : Vendée
- Âge : 42
Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?
Apparemment, mon message a disparu...
J'ai répondu les 2 derniers parce que ça dépend où on place la limite du roman sentimental...
J'apprécie les Marc Lévy en lecture de vacances, mais je ne voyais pas ça comme des romans à l'eau de rose.
J'apprécie aussi les livres comme la franchise des Chroniques des Chasseurs d'ombre de Cassandra Clare ou Les âmes vagabondes de Stephenie Meyer que je classerais volontiers en romans sentimaux mais je soupçonne que ce soit une vision très personnelle
Pour faire simple, je dirai que je n'ai pas honte d'apprécier une histoire à l'eau de rose... tant que ça ne sonne pas trop creux et qu'il y a un peu d'action autour.
J'ai répondu les 2 derniers parce que ça dépend où on place la limite du roman sentimental...
J'apprécie les Marc Lévy en lecture de vacances, mais je ne voyais pas ça comme des romans à l'eau de rose.
J'apprécie aussi les livres comme la franchise des Chroniques des Chasseurs d'ombre de Cassandra Clare ou Les âmes vagabondes de Stephenie Meyer que je classerais volontiers en romans sentimaux mais je soupçonne que ce soit une vision très personnelle
Pour faire simple, je dirai que je n'ai pas honte d'apprécier une histoire à l'eau de rose... tant que ça ne sonne pas trop creux et qu'il y a un peu d'action autour.
Ça embrouille mais c'est pas si bête, ça met des grelots dans la tête
Les Elles - Milo
Les Elles - Milo
Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?
J'ai ajouté deux options négatives sans connotation méprisante. J'aurais dû les proposer dès le début, merci @papy-olivier de sa remarque qui m'a permis de corriger le tir.
Ah mais zut, j'ai supprimé les votes involontairement, on dirait. Bon, navrée de ma sottise, si vous pouvez revoter...
Ah mais zut, j'ai supprimé les votes involontairement, on dirait. Bon, navrée de ma sottise, si vous pouvez revoter...
Le renard sait beaucoup de choses, le hérisson n’en sait qu’une grande. (Archiloque)
Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?
J'en ai lu quelques-uns et il me semble qu'ils cochent les cases du roman à l'eau de rose, mais je peux me tromper. On classe souvent Levy dans les auteurs de romans sentimentaux, en tout cas, et je ne vois pas trop ce qui s'y opposerait. C'est stéréotypé, fondé sur une intrigue amoureuse (pour ceux que j'ai pu lire en tout cas), porteur d'une morale conventionnelle et rédigé d'un style peu littéraire.
Comment les vois-tu pour ta part?
Le renard sait beaucoup de choses, le hérisson n’en sait qu’une grande. (Archiloque)
Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?
Ça m'arrive d'en lire, par phases. Je suis tombée il y a quelques années sur un lot de romans sentimentaux cathos, des années 50 je dirais. Ça m'amuse beaucoup, c'est plein de bons sentiments, de pieuses convictions et de nobles orphelines, ça se termine bien entendu par un mariage, je trouve ça assez dépaysant. Alors que le même type de scénarios dans les Harlequins, donc contemporains, ont tendance à m'agacer assez vite.
Pour les amateurs, il y a toutes une série ici : https://www.ebooksgratuits.com/ebooks.php?auteur=Delly
Pour les amateurs, il y a toutes une série ici : https://www.ebooksgratuits.com/ebooks.php?auteur=Delly
wonderbra de la recherche Google (c) Miss Souris
Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?
Les Delly! C'était la seule et unique lecture d'une de mes grand-mères. J'ai une tendresse particulière pour cette série autrefois très appréciée et aujourd'hui, bien entendu, totalement démodée.
Le renard sait beaucoup de choses, le hérisson n’en sait qu’une grande. (Archiloque)
- GraineDeNana
- Messages : 1888
- Inscription : sam. 4 déc. 2021 07:52
- Présentation : http://adulte-surdoue.fr/viewtopic.php? ... 66#p349066
- Profil : En questionnement
- Test : NON
- Localisation : 51 allée Georges Perec
- Âge : 52
Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?
Je vote "non, je n'en lis pas" et ceci depuis toujours.
En premier parce que je ne suis pas attirée d'emblée par les histoires d'amour (au cinéma non plus d'ailleurs). Donc si la notion d'amour co-existe avec la notion d'excellent roman, je suis partante (par exemple figurent dans mes grands souvenirs de lecture L'écume des jours, La nuit des temps) mais sinon je vais préférer un roman à connotation historique (au moins j'apprends quelque chose), de la SF, un livre à thématique politique, engagée, sociale, une biographie, un polar, ou presque n'importe quoi d'autre qu'un roman d'amour.
En second parce que dès très jeune ce qui m'a plu dans la littérature, c'est le style. Or il fait cruellement défaut à ce type de romans. Les romans "sentimentaux" ont l'énorme avantage d'être facilement repérables, du coup mon regard peut glisser dessus sans que je perde une seconde à considérer l'opportunité ou non de les lire.
En premier parce que je ne suis pas attirée d'emblée par les histoires d'amour (au cinéma non plus d'ailleurs). Donc si la notion d'amour co-existe avec la notion d'excellent roman, je suis partante (par exemple figurent dans mes grands souvenirs de lecture L'écume des jours, La nuit des temps) mais sinon je vais préférer un roman à connotation historique (au moins j'apprends quelque chose), de la SF, un livre à thématique politique, engagée, sociale, une biographie, un polar, ou presque n'importe quoi d'autre qu'un roman d'amour.
En second parce que dès très jeune ce qui m'a plu dans la littérature, c'est le style. Or il fait cruellement défaut à ce type de romans. Les romans "sentimentaux" ont l'énorme avantage d'être facilement repérables, du coup mon regard peut glisser dessus sans que je perde une seconde à considérer l'opportunité ou non de les lire.
Hors-sujet
Les feel-good books me font le même effet, j'en ai feuilleté un ou deux chez des connaissances et décidé définitivement de les ignorer. Je ne vais pas me détendre en lisant un livre qui m'énerve à longueur de page.
Quand on arrive au monde, la vie est déjà commencée. C'est pour ça qu'on ne comprend rien à l'histoire.
Natacha de Pontcharra
Natacha de Pontcharra
- Gail
- Messages : 880
- Inscription : ven. 14 juin 2019 23:08
- Présentation : viewtopic.php?f=9&t=10205#p302753
- Profil : Bilan +
- Test : WAIS
- Localisation : Vendée
- Âge : 42
Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?
Bonne question! Je n'avais jamais décortiqué ma vision d'un Marc Lévy ou d'un roman à l'eau de rose jusque là...Judith a écrit : ↑sam. 22 juil. 2023 16:30J'en ai lu quelques-uns et il me semble qu'ils cochent les cases du roman à l'eau de rose, mais je peux me tromper. On classe souvent Levy dans les auteurs de romans sentimentaux, en tout cas, et je ne vois pas trop ce qui s'y opposerait. C'est stéréotypé, fondé sur une intrigue amoureuse (pour ceux que j'ai pu lire en tout cas), porteur d'une morale conventionnelle et rédigé d'un style peu littéraire.
Comment les vois-tu pour ta part?
Dans mon interprétation des choses, un roman sentimental fait passer les émois amoureux devant le reste de l'histoire, la vie des personnages semble se reduire à un simple décor pour leur romance. Les émotions, les sentiments prennent beaucoup de place.
Les livres de Marc Lévy, à mes yeux, racontent des tranches de vie à l'intérieur desquelles deux personnes tombent amoureuses. Il aborde aussi la vie, la mort, les relations familiales, amicales ou les conséquences d'innovation réelles ou fictives.
Ma vision est probablement altérée par le fait que le style littéraire de Marc Lévy me permet une mise en image immédiate et sans aucun effort. A tel point que, parfois, je ne sais pas si l'histoire dont je me souviens était un livre ou un film... S'il s'apesantit sur les émotions de ses personnages, je peux très bien ne pas l'avoir remarqué
Ça embrouille mais c'est pas si bête, ça met des grelots dans la tête
Les Elles - Milo
Les Elles - Milo
- Swinn
- Messages : 2233
- Inscription : lun. 24 sept. 2018 21:13
- Présentation : [url=https://adulte-surdoue.fr/viewtopic.php?f=9&p=279551#p279551]Tel Monsieur Jourdain...[/url]
- Profil : Bilan +
- Test : WAIS
- Âge : 59
Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?
Jamais, je n’en a jamais lu et à priori ne me destine pas à en lire.
J’ai lu un certain nombre de synopsis de la série Harlequin chez une tante je devais avoir 15 ans, il me semblait que c’était toujours la même chose, l’infirmière qui finit par se marier avec le chirurgien, la bonne qui finit par se marier avec le Baron, ou la coiffeuse qui finit par se marier avec l’homme d’affaire …..ça ne m’a jamais donné envie d’aller plus loin, il faut dire que à l’époque je venais de découvrir San Antonio,James Hardley Chase et SAS et cela me semblait autrement palpitant que cette littérature.
Curieux de savoir pourquoi ces romans touchent un public plus féminin que masculin.
J’ai lu un certain nombre de synopsis de la série Harlequin chez une tante je devais avoir 15 ans, il me semblait que c’était toujours la même chose, l’infirmière qui finit par se marier avec le chirurgien, la bonne qui finit par se marier avec le Baron, ou la coiffeuse qui finit par se marier avec l’homme d’affaire …..ça ne m’a jamais donné envie d’aller plus loin, il faut dire que à l’époque je venais de découvrir San Antonio,James Hardley Chase et SAS et cela me semblait autrement palpitant que cette littérature.
Curieux de savoir pourquoi ces romans touchent un public plus féminin que masculin.
"Nous sommes tous des farceurs : nous survivons à nos problèmes"
Cioran
Cioran
Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?
Il faudrait un long développement pour te répondre sérieusement. Il y a plusieurs facteurs, principalement d'ordre social et politique, mais il faut remonter aux origines du genre, donc au XVIIIème siècle, pour les cerner. J'essaierai d'écrire quelque chose quand je pourrai et si je ne peux pas, je mettrai une ou deux références sur le sujet.
Le renard sait beaucoup de choses, le hérisson n’en sait qu’une grande. (Archiloque)
- Swinn
- Messages : 2233
- Inscription : lun. 24 sept. 2018 21:13
- Présentation : [url=https://adulte-surdoue.fr/viewtopic.php?f=9&p=279551#p279551]Tel Monsieur Jourdain...[/url]
- Profil : Bilan +
- Test : WAIS
- Âge : 59
Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?
Merci beaucoup, c’est un sujet interessant.
"Nous sommes tous des farceurs : nous survivons à nos problèmes"
Cioran
Cioran
- papy-olivier
- Messages : 74
- Inscription : lun. 31 oct. 2022 10:11
- Présentation : viewtopic.php?t=11597
- Profil : Bilan +
- Test : WAIS
Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?
Je suis ballot aussi, je l'ai bêtement pris au premier degré.Judith a écrit : ↑sam. 22 juil. 2023 16:19 J'ai ajouté deux options négatives sans connotation méprisante. J'aurais dû les proposer dès le début, merci @papy-olivier de sa remarque qui m'a permis de corriger le tir.
Ah mais zut, j'ai supprimé les votes involontairement, on dirait. Bon, navrée de ma sottise, si vous pouvez revoter...
Si je m'étais rendu compte du ton léger, je n'aurais certainement pas fait cette remarque.
Pardon, pardon
I still haven't found what I'm looking for
Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?
Il n'y a aucun mal, on peut toujours réorienter le sujet dans un sens un peu plus sérieux, c'est bien aussi.
De mon côté, j'ai voté que j'en lis, pendant les vacances uniquement et d'une seule collection (du moins régulièrement : comme je l'écrivais plus haut j'ai pu lire à l'occasion des Marc Levy ou d'autres auteurs classés comme écrivains de romances, mais je n'en suis jamais devenue une lectrice régulière). Je lis des Harlequin : c'est essentiellement parce que mes cousines en lisent plein et que ça me fournit un sujet de conversation léger et amusant avec elles les soirées d'été. Les lectures en elles-mêmes me font rire, en général - je ne suis pas très romantique, ou plutôt si mais pas de façon conventionnelle. La collection a une histoire riche, intéressante notamment dans ses diverses tentatives pour s'adapter à un public très large et à ses attentes, j'y reviendrai peut-être.
Le renard sait beaucoup de choses, le hérisson n’en sait qu’une grande. (Archiloque)
- Pascalita
- Messages : 3276
- Inscription : dim. 14 août 2016 11:26
- Présentation : viewtopic.php?f=78&t=7720&p=228775#p228775
- Profil : Bilan +
- Test : WAIS
Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?
J'ai répondu "non, je n'en lis pas". J'ai dû en lire une dizaine de toute ma vie, en incluant ceux qui n'appartiennent peut-être pas vraiment à cette catégorie. Je me souviens de quelques Harlequin à l'adolescence, qui m'ont barbée - je pense que ce n'était pas mon genre de romantisme non plus ! J'ai aussi lu un Marc Levy, un Anna Gavalda (c'est dedans ou non ? ou peut-être dans les romans un peu psycho ou feel-good ? - je ne sais même plus de quoi ça parlait). Rien qui m'incite à y revenir.
Mais vous m'avez appris quelque chose : j'ai enfin compris ce qu'écrivait l'auteur nommé Delly, dont je voyais des ouvrages dans la bibliothèque de ma mère, probablement les seuls que je n'ai jamais lus ! - je ne sais pas pourquoi, par contre... j'ai lu tout le reste, même ce qui n'était pas de mon âge et même ce qui était barbant, tellement je m'ennuyais les étés de pluie.
Mais vous m'avez appris quelque chose : j'ai enfin compris ce qu'écrivait l'auteur nommé Delly, dont je voyais des ouvrages dans la bibliothèque de ma mère, probablement les seuls que je n'ai jamais lus ! - je ne sais pas pourquoi, par contre... j'ai lu tout le reste, même ce qui n'était pas de mon âge et même ce qui était barbant, tellement je m'ennuyais les étés de pluie.
Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?
Je pense que tu as raison, Lévy écrit un type de livre qui dépasse le cadre de la romance "pure et dure", il y a autre chose que des histoires d'amour dans ses romans. Il se rapproche tout de même de la littérature à l'eau de rose par son emploi de stéréotypes, narratifs autant que stylistiques, mais il reste un peu à la marge du genre.
Pour répondre à la question de @Swinn : l'origine des romans sentimentaux et le caractère féminin de leur lectorat sont assez simples : lorsque le roman est devenu un objet marchand à la fin du XVIIIème siècle, l’Église a constaté que l'alphabétisation des femmes, qui se développait assez rapidement, s'accompagnait dans les couches inférieures de la société de la lecture de romans populaires peu chers. Or ces romans, à l'origine "non genrés" pour employer une terminologie moderne, étaient considérés comme immoraux, et les romances se sont alors développées, dans les cercles catholiques puis, progressivement, dans des milieux plus laïques mais toujours conservateurs, comme un moyen d'encadrer l'imaginaire féminin des classes laborieuses. Il s'agissait de promouvoir la vertu et le sentiment désintéressé en les récompensant par un bonheur fondé sur le mariage, dans une langue simple et accessible au plus grand nombre. Ce sont des ouvrages de propagande en fait, qui véhiculent un idéal chrétien ou "para-chrétien" destiné à l'édification féminine. La raison pour laquelle les femmes constituent leur lectorat est donc tout simplement que ces livres ont été rédigés pour elles, pour les lobotomiser les détourner du vice et les conditionner aux valeurs jugées adaptées à leur genre (tout en faisant prospérer les éditeurs, catholiques et conservateurs là encore, spécialisés dans la romance, le plus connu étant à partir de la fin du XIXème siècle Tallandier, qui publie notamment les Delly). Le succès des romances s'explique par leur simplicité (leur schéma narratif est celui du conte populaire), leur vocabulaire réduit et par la promotion très active dont elles ont fait l'objet, avec les moyens publicitaires qui se développaient en même temps que la société marchande.
Le système fonctionne encore aujourd'hui même si le genre s'est beaucoup diversifié, processus qui a d'ailleurs commencé dès son apparition. Pour ceux qui voudraient approfondir la question par une lecture universitaire, la meilleure source, je crois, est P. Regis, A Natural History of the Romance Novel, University of Pennsylvania Press, Philadelphie, 2003. Il doit exister d'autres travaux mais je ne les ai pas lus.
Le renard sait beaucoup de choses, le hérisson n’en sait qu’une grande. (Archiloque)
Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?
Oui, les Harlequin sont ennuyeux, je n'en disconviens pas. Je m'y limite par pragmatisme, ce sont simplement ceux que lisent mes cousines. J'ai découvert un article un peu ancien à leur sujet, fondé sur l'analyse structurale et quantitative, pas inintéressant. La conclusion, qui propose de voir dans ces romans méprisés au point d'être refusés par les bibliothèques publiques une possible passerelle, pour leurs lectrices, vers des romans sentimentaux littéraires, m'a paru assez juste.
C'est ici.
Pour ce qui est de Gavalda, je ne sais pas . J'ai lu il y a longtemps des nouvelles d'elle dont j'ai oublié le titre, que je n'ai pas appréciées : ça ne m'avait pas paru être de la romance mais ce serait à vérifier.
Le renard sait beaucoup de choses, le hérisson n’en sait qu’une grande. (Archiloque)
- Fanetys
- Messages : 1153
- Inscription : mer. 22 mai 2019 14:33
- Présentation : viewtopic.php?f=9&t=10147
- Profil : Bilan +
- Test : WAIS
- Âge : 59
Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?
J'ai coché "non, ça ne m'attire pas particulièrement" mais j'ai bien dû en lire quelques-uns... Pas de Harlequin, pas de Delly (j'ai découvert en vous lisant que c'était catho), mais j'ai lu quelques Nora Roberts par exemple (je ne me souviens ni du titre, ni de l'histoire). Quand je veux me distraire sans effort, entre deux lectures plus consistantes, ce sont plutôt des romans "feel-good" que je choisis mais la frontière est mince (j'y placerais Anna Gavalda, ou Legardinier). Ceci dit, je devrais en parler au passé, car je m'en lasse... c'est comme les téléfilms de Noël, il faut une certaine ambiance pour apprécier !
"J'ai la peau de l'âme trop sensible. Il faudrait apprendre à son âme à marcher pieds nus." Jean Cocteau
- Swinn
- Messages : 2233
- Inscription : lun. 24 sept. 2018 21:13
- Présentation : [url=https://adulte-surdoue.fr/viewtopic.php?f=9&p=279551#p279551]Tel Monsieur Jourdain...[/url]
- Profil : Bilan +
- Test : WAIS
- Âge : 59
Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?
Merci @Judith pour cette explication détaillée.
Y a t il un schéma narratif récurrent dans ce genre de romans ? (je parlais de la secrétaire qui se marie avec son patron, l’infirmière avec le chirurgien, ou la bonne avec le marquis) quelque soient les moyens utilisés pour arriver à la conclusion ou bien est-ce plus riche que cela ?
Y a t il un schéma narratif récurrent dans ce genre de romans ? (je parlais de la secrétaire qui se marie avec son patron, l’infirmière avec le chirurgien, ou la bonne avec le marquis) quelque soient les moyens utilisés pour arriver à la conclusion ou bien est-ce plus riche que cela ?
"Nous sommes tous des farceurs : nous survivons à nos problèmes"
Cioran
Cioran
Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?
J'avais entendu dire que c'était très structuré (du genre premier conflit p.20, premier baiser p.73, etc..), mais je ne trouve rien de précis, c'est peut être une légende ? En tout cas, Harlequin fournit (en anglais) des attentes précises pour chacune de ses collections : nombre de mots, contexte, caractère du héros, degré de sensualité, professions des héros, etc...
https://harlequin.submittable.com/submit
https://harlequin.submittable.com/submit
wonderbra de la recherche Google (c) Miss Souris
Re: Lisez-vous des romans sentimentaux?
J'ai lu un Harlequin (Le Nouvel an d'une séductrice de Lass Small) par curiosité, parce que les critiques du Masque et la Plume littéraire ne cessent de faire référence à cette collection quand ils veulent disqualifier un roman. Je l'ai lu d'une traite et avec un certain plaisir. On sent que le schéma narratif est éprouvé et le style ne m'a pas semblé plus maladroit que beaucoup de livres plus prestigieux. D'un autre côté, sous des dehors prudes, les rapports de séduction tels qu'ils sont envisagés dans ce roman m'ont paru particulièrement rétrogrades. Le personnage masculin, décrit comme un parfait gentleman, ne semble pas familier de la notion de consentement (ou alors, ce qui vaudrait à peine mieux, c'est un artifice pour montrer à la jeune femme qu'il veut séduire combien il est sensible à ses charmes). Quant au personnage féminin, systématiquement réduit à la fonction d'appât, il exprime alternativement le désir d'être couvé et celui d'être rudoyé, deux faces d'une même médaille.
Ce qui m'a paru violent, je le comprends maintenant, c'est que ce roman est implicitement présenté comme un modèle à imiter. De façon indirecte, il m'a conduit à me poser des questions pas tellement simples sur les rapports entre le désir, la morale et la représentation des fantasmes.
Ce qui m'a paru violent, je le comprends maintenant, c'est que ce roman est implicitement présenté comme un modèle à imiter. De façon indirecte, il m'a conduit à me poser des questions pas tellement simples sur les rapports entre le désir, la morale et la représentation des fantasmes.