Atelier renga

[Fugace]

Alors laissons en vingt, la majorité décide

[GraineDeNana]

Edit (pour rendre ma réponse compréhensible)

En fait, en relisant le dernier de GraineDeNana, je me demande qui est le « toi »… se pourrait-il que ce soit le « je » de Basho dans la strophe liminaire ? Ou est-ce trop tiré par les cheveux ?

Re-édit : ça doit être la roselière plutôt...

C'est ouvert. J'avais pensé à la lune plutôt.

[blue hedgehog]

Outre vos considérations techniques sur la quantité et la boucle, je me permets d'intervenir pour vous dire : bravo !
20 plus 1 gratuit c'est cool aussi non?
En tout cas, je suis ravie d'avoir pu vous lire - merci.

[Fugace]

Idem, merci à vous ! Ce fut très plaisant et désolé pour le retard hier, encore.

[GraineDeNana]

J'ai bien aimé aussi, j'espère qu'on pourra refaire, après le timing était très bien, je trouve ça plutôt rassurant que sur tout un week-end on ait un peu une vie autre que numérique

[Holi]

Belle coopération

[Pascalita]

je trouve ça plutôt rassurant que sur tout un week-end on ait un peu une vie autre que numérique

Pour moi, c'est comme une trame qui sous-tend la journée, ou le week-end : je vaque à mes occupations habituelles ou programmées, tout en gardant dans un coin de ma tête le déroulement du renga, et donc des connexions à intervalles réguliers pour voir si ça avance et dans quel sens. Le mélange me plaît beaucoup ! - à condition que les autres occupations me laissent assez de disponibilité d'esprit...

En tout cas, je suis toujours partante. C'est vraiment fertile, cet enchaînement et les idées des autres. Merci à vous !

(Je compilerai demain.)

[Judith]

On a réussi à aller au bout.
C'était très agréable : merci à tout le monde et qui sait, nous recommencerons peut-être?

[Pascalita]

Renga n°4

La lune et les fleurs aquatiques

- strophes 1 à 3, 9 à 11 et 15 à 17 : la lune
- strophes 4 à 6 et 18-19 : les fleurs aquatiques
- strophes 7-8, 12-14 et 20 : libres




Combien je désire !
dans ma petite sacoche,
la lune, et des fleurs

Les fleurs de l’été
si basse la grosse lune
semble s’y pencher

La lune au miroir
écoute-t-elle en secret
le chant du grillon?

Dans la chevelure
du potamot crisseront
les nèpes enfermées

Le héron s'amuse
Et passe pour une fleur
Au milieu des joncs

Tige contre tige
le long frisson de l'orage
court dans le marais

Fagne au crépuscule
à trop piétiner la terre
se perd sous les pas.

Mince trace de
ta vie minuscule et noire
la traîne argentée

Argentée la nuit
Où pleure dans le silence
Un croissant de lune

Un berceau la lune
sous d'autres cieux que les miens
ah – prendre la mer

Vague odeur de sel
la lune à fleur d'horizon
m'accompagne.

D'un fourré ombreux
jaillit un petit reptile
je plisse les yeux

Pupilles aériennes
Dessinent au bout d'un mât
L'air d'un vent nouveau

Neuf chaque matin
chaque instant de chaque jour
même le dernier

Au dernier instant
sous l'arbre embaumé de lune
qu'il fait bon dormir

Rêve, coeur ouvert
si la grande lune rousse
sourit à ton âme

Tu as disparu
Avec son dernier croissant
Oh ! Nouvelle lune

Dans la nuit sans lune
impassibles nymphéas
sur leur ciel liquide

Eaux et tiges -on croit
les confondre sous les graines :
roselière en fleurs.

Les scirpes soyeuses
elles murmurent et complotent
jalouses de toi.