Pellucidar a écrit :La loi naturelle, un point de vue qui me pose des problèmes.
La nature a voulu que notre création soit le fruit d'une relation entre un homme et une femme à travers un rapport sexuel et ça depuis des millions d'années. Il est facile d'imaginer que ce cycle de la vie n'a pas été le seul à être "expérimenté" par la nature mais force est de constater que c'est le seul à avoir traversé le temps.
Biologiquement le "mélange" homme/femme garanti une hétérogénéité chromosomique, ne pourrait-il pas en être de même concernant la construction de l'individu en tant que personne ?
Je (me) pose la question et pour l'instant, honnêtement, je n'ai pas de réponse.
Mon avis est qu'il y a deux choses bien distinctes dans tout ça.
D'une part, ce que la "nature" a prévu, suite à une évolution sur des centaines de millions d'années.
Oui, il me semble évident que la perpétration de l'espèce passe par l'accouplement entre un mâle et une femelle. Voilà, ça c'est dit.
Mais d'autre part, l'individu se construit au sein d'une société, dans un temps donné, et dans un lieu donné. Ce qui relève de la normalité (au sens sociétal du terme), réside dans les préceptes admis par le plus grand nombre dans ces unités là.
Si je grandis dans une société qui me dit que la partie la plus honteuse du corps est le coude, je serai incapable de le dévoiler en public.
Il est aussi évident que l'homosexualité est en train de changer de visage. Plus assumée, moins vectrice de dégout, plus admise en tant que composante de l'être humain.
Faisons de la science fiction.
Imaginez deux minutes que cette nature, qui trouve toujours son chemin, ait "décidé" l'homosexualité dans l'espèce humaine pour en réguler la démographie. Oui je sais, c'est un peu scabreux mais tout de même, je ne trouve pas ça complètement con.
L'homme ne répond plus aux sollicitations régulatrices admises dans la nature. Pourquoi ? Parce qu'il a détourné la sélection naturelle par exemple. Les faibles ne meurent plus, et se reproduisent, au même titre que les forts. C'est bien sûr une bonne chose, mais comment pouvons-nous encore nous donner des alibis évolutionnistes pour justifier du comportement d'une frange de la population ? Désolé mais ça ne tient plus. L'homme, en vainquant la mort, la maladie, la sélection sexuelle, a sans aucun doute bouleversé sa nature profonde.
Est-ce si débile que ça que de croire que l'homosexualité est une conséquence naturelle de tout ça ?
Et si la normalité est relative au temps et au lieu, faut il considérer l'idée d'une normalité universelle ?