Etes-vous nihiliste?
Etes-vous nihiliste?
Il n'y a pas encore de sujet sur le nihilisme sur ce forum, et pourtant, nous sommes peut-être dans les 200 ans de l'ère nihiliste annoncé par Nietzsche.
Si vous êtes nihiliste, qu'est-ce qui vous pousse à l'être? Ou au contraire, si vous n'êtes pas nihiliste, pourquoi?
Cette alternative n'est pas recevable si nous ne définissons pas le nihilisme. Pourtant, le nihilisme contient plusieurs définitions. J'en propose une, mais elle se veut non exhaustive : le nihilisme serait le refus de toute valeur transcendante et s'accorderait remarquablement à la folie technique du néolibéralisme du XXIème siècle.
Bien sûr, je ne vais pas conclure ainsi et m'échapper sans donner un petit avis : suivant cette définition, de mon côté je ne suis pas nihiliste (j'ai un très grand respect vis-à-vis de la vie et du sacré) mais, socialement, je pense que j'agis parfois un nihiliste. Cette position est un peu trop paradoxale pour que je puisse m'étaler - et ce n'est pas l'objet de ce topic, alors j'attends vos réponses, positions. J'espère que le sujet vous intéresse.
Vous pouvez aussi bien râler contre le nihilisme que vous inclinez devant sa prestance .
Bien à vous.
Si vous êtes nihiliste, qu'est-ce qui vous pousse à l'être? Ou au contraire, si vous n'êtes pas nihiliste, pourquoi?
Cette alternative n'est pas recevable si nous ne définissons pas le nihilisme. Pourtant, le nihilisme contient plusieurs définitions. J'en propose une, mais elle se veut non exhaustive : le nihilisme serait le refus de toute valeur transcendante et s'accorderait remarquablement à la folie technique du néolibéralisme du XXIème siècle.
Bien sûr, je ne vais pas conclure ainsi et m'échapper sans donner un petit avis : suivant cette définition, de mon côté je ne suis pas nihiliste (j'ai un très grand respect vis-à-vis de la vie et du sacré) mais, socialement, je pense que j'agis parfois un nihiliste. Cette position est un peu trop paradoxale pour que je puisse m'étaler - et ce n'est pas l'objet de ce topic, alors j'attends vos réponses, positions. J'espère que le sujet vous intéresse.
Vous pouvez aussi bien râler contre le nihilisme que vous inclinez devant sa prestance .
Bien à vous.
Re: Etes-vous nihiliste?
Bonjour Inachis,
Si je me trompe pas, j'ai cru comprendre qu'il existait plusieurs types de nihilisme, l'un que l'on pourrait considérer comme un pur nihilisme qui vise à tout déconstruire, sans but ni vision, et le second qui serait une deconstruction afin de permettre une redirection/nouveau départ/nouvelles visions et réengagement. Comme je l'ai compris, il m'a semblé que ce nihilisme était profondément actif. Je parlerai ici d'un nihilisme peut-être pas au niveau spirituel (quoique...!) mais politique par exemple (déconstruire des formes de gouvernances, révolutionner pour en recréer d'autres). Je me trompe peut être tout à fait et s'il y a ici des inconditionnels de Nietzsche, ne m'en voulez pas trop.
Je vais faire ici un petit hors-sujet, mais je ne peux m'empecher de raconter ici une expérience vécue il y a quelques mois. Lors d'un long trajet en voiture, nous écoutions avec la personne avec qui j'étais un long podcast de France Inter sur le nihilisme. Et plongés dans nos réflexions, après une heure de nihilisme, c'est là que la voiture a littéralement dérapé et nous a fait faire des embardées sur l'autoroute pour finir en sens inverse sur le bas côté. Heureusement, plus de peur que de mal, on a croisé des voitures sans en percuter aucune...mais cette expérience ne m'a clairement pas donné le gout du nihilisme. J'y ai vu alors une curieuse ironie...!
Bref, je suis hors sujet, mais voilà, il fallait que je raconte Parce que de fait, chaque fois que j'entend ce mot maintenant, il m'évoque clairement ce moment
Et sinon pour répondre à ta question, en prenant ta définition, je ne suis pas nihiliste car je me sens connectée à quelque chose d'intime et que je qualifierais de transcendant, sans toutefois me définir d'une religion ou croyance spécifique, sans avoir de visions définitives sur la forme que prend cette transcendance.
Si je me trompe pas, j'ai cru comprendre qu'il existait plusieurs types de nihilisme, l'un que l'on pourrait considérer comme un pur nihilisme qui vise à tout déconstruire, sans but ni vision, et le second qui serait une deconstruction afin de permettre une redirection/nouveau départ/nouvelles visions et réengagement. Comme je l'ai compris, il m'a semblé que ce nihilisme était profondément actif. Je parlerai ici d'un nihilisme peut-être pas au niveau spirituel (quoique...!) mais politique par exemple (déconstruire des formes de gouvernances, révolutionner pour en recréer d'autres). Je me trompe peut être tout à fait et s'il y a ici des inconditionnels de Nietzsche, ne m'en voulez pas trop.
Je vais faire ici un petit hors-sujet, mais je ne peux m'empecher de raconter ici une expérience vécue il y a quelques mois. Lors d'un long trajet en voiture, nous écoutions avec la personne avec qui j'étais un long podcast de France Inter sur le nihilisme. Et plongés dans nos réflexions, après une heure de nihilisme, c'est là que la voiture a littéralement dérapé et nous a fait faire des embardées sur l'autoroute pour finir en sens inverse sur le bas côté. Heureusement, plus de peur que de mal, on a croisé des voitures sans en percuter aucune...mais cette expérience ne m'a clairement pas donné le gout du nihilisme. J'y ai vu alors une curieuse ironie...!
Bref, je suis hors sujet, mais voilà, il fallait que je raconte Parce que de fait, chaque fois que j'entend ce mot maintenant, il m'évoque clairement ce moment
Et sinon pour répondre à ta question, en prenant ta définition, je ne suis pas nihiliste car je me sens connectée à quelque chose d'intime et que je qualifierais de transcendant, sans toutefois me définir d'une religion ou croyance spécifique, sans avoir de visions définitives sur la forme que prend cette transcendance.
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Re: Etes-vous nihiliste?
C'est quoi le nihilisme ?
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Re: Etes-vous nihiliste?
Posons des jalons :
Le mot vient du latin nihil, qui signifie "rien".
Plusieurs définitions au dictionnaire :
1. (philosophie, vieilli) Doctrine d'après laquelle rien n'existe d'absolu.
(morale) Doctrine qui nie la vérité morale, les valeurs et leur hiérarchie.
2. Idéologie qui refuse toute contrainte sociale et prône la recherche de la liberté totale.
3. Disposition d'esprit caractérisée par le pessimisme et le désenchantement moral. (sens courant)
Pour autant que je comprenne Inachis, sa définition rejoint la première énoncée.
Personnellement, je ne sais pas s'il existe objectivement quelque chose d'absolu, ni des valeurs subordonnées à une vérité morale objective. Je sais seulement que pour moi, la vie a une valeur non discutable, et son respect est essentiel dans le cadre moral que je me fixe. Voilà qui ne fait pas avancer le schmilblick.
Le mot vient du latin nihil, qui signifie "rien".
Plusieurs définitions au dictionnaire :
1. (philosophie, vieilli) Doctrine d'après laquelle rien n'existe d'absolu.
(morale) Doctrine qui nie la vérité morale, les valeurs et leur hiérarchie.
2. Idéologie qui refuse toute contrainte sociale et prône la recherche de la liberté totale.
3. Disposition d'esprit caractérisée par le pessimisme et le désenchantement moral. (sens courant)
Pour autant que je comprenne Inachis, sa définition rejoint la première énoncée.
Personnellement, je ne sais pas s'il existe objectivement quelque chose d'absolu, ni des valeurs subordonnées à une vérité morale objective. Je sais seulement que pour moi, la vie a une valeur non discutable, et son respect est essentiel dans le cadre moral que je me fixe. Voilà qui ne fait pas avancer le schmilblick.
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Re: Etes-vous nihiliste?
Dons si rien d'absolu n'existe, la mort elle même n'est pas un absolu une alternative s'offre à moi
Je peux tuer quelqu'un ce n'est pas grave, la mort n'étant pas absolue ma victime survivra à sa mort dans un autre monde
Je peux tuer quelqu'un ce n'est pas grave, la mort n'étant pas absolue ma victime et son destin en ce bas monde ne présente aucun intérêt , je bénéficie de la liberté totale donc de l'impunité la plus parfaite pour recommencer.
En ce sens je ne suis pas nihiliste.
Je peux tuer quelqu'un ce n'est pas grave, la mort n'étant pas absolue ma victime survivra à sa mort dans un autre monde
Je peux tuer quelqu'un ce n'est pas grave, la mort n'étant pas absolue ma victime et son destin en ce bas monde ne présente aucun intérêt , je bénéficie de la liberté totale donc de l'impunité la plus parfaite pour recommencer.
En ce sens je ne suis pas nihiliste.
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Re: Etes-vous nihiliste?
Si on y regarde de plus près, c'est inexact. Le mot vient de ne-hilum. Hilum, c'est le point noir de la fève, l'un des interdits de Pythagore. Le hilum c'est la graine qui adhère au funicule, et dénote une vie qui se lie à elle-même, mais en même temps ce hilum n'est presque rien. Par conséquent, ni-hilisme, c'est "même pas rien". Ca ne contredit en rien ton message, qui suit d'une définition par extension. On peut aussi réfléchir à "ce même pas rien".
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Re: Etes-vous nihiliste?
Je suis nihiliste dans le sens où je crois que rien n'a d'en-soi. Dit autrement, je crois qu'il n'existe rien d'absolu, que tout dans l'existence est conditionnel et dépendant d'autres aspects de la réalité, que l'âme n'existe pas... : ce genre de choses.
C'est quasi pareil que d'être matérialiste, dans le sens philosophique du terme, pour le peu que j'en sais, mais je n'utilise pas de mots que je ne comprends pas, et je ne cherche pas non plus à utiliser ou connaître des mots que personne ne comprend ou presque, donc je ne me pense pas nihiliste, car ce mot n'est pas dans mon vocabulaire.
Dans les séries télé, les nihilistes (désignés comme tels par les "gentils" ou par eux-mêmes), ce sont des gens creux qui se fichent de nuire à d'autres personnes ou de les tuer (éventuellement pour le fun). Dans les séries américaines populaires, sont nihilistes ceux qui ne sont pas des bons pères de famille : les personnes qui écoutent du métal sont des sataniques tueurs en série dans la série Esprits criminels, dans plusieurs épisodes. D'ailleurs, dans cette série, les psychopathes tueurs en série le sont par nature et s'il y a un motif à leurs actes, il est accessoire. Ils sont tous à la fois le Mal personnifié. C'est une vision niaise et peu réaliste, mais très arrangeante pour verser facilement dans la morale.
Le dernier paragraphe est gratuit (dans le sens où c'est un développement arbitraire et sans logique avec le début du message).
Rien n'a de sens, pour un nihiliste, tous les actes sont quelque part gratuits : c'est un cliché courrant par rapport à ce mot, non ?
Sans blague, le paragraphe à propos de l'usage de ce concept dans les séries télé, je l'ai sans doute écrit pour amorcer la question de l'utilisation de ce mot comme jugement à l'encontre de personnes qui n'auraient pas de valeurs, pas de morale, pas de rêves, mais que du mépris pour la vie.
C'est décousu. C'est tant mieux ou c'est tant pis.
Dans la série Dexter, Dexter a un comportement amoral. Il a vu sa mère se faire massacrer dans sa toute petite enfance, cela a fait de lui un psychopathe. Cet état le pousse à tuer. Il le fait en tuant d'autres psychopathes : il remplit ainsi le besoin qui s'impose à lui de façon pragmatique. Il compose avec ce qu'il est. En tant que spectateur, on peut éprouver de la sympathie pour ce personnage. On entend son monologue intérieur, et on constate qu'il essaie à sa façon d'être une bonne personne : principalement, il essaie d'être un bon frère.
C'est quasi pareil que d'être matérialiste, dans le sens philosophique du terme, pour le peu que j'en sais, mais je n'utilise pas de mots que je ne comprends pas, et je ne cherche pas non plus à utiliser ou connaître des mots que personne ne comprend ou presque, donc je ne me pense pas nihiliste, car ce mot n'est pas dans mon vocabulaire.
Dans les séries télé, les nihilistes (désignés comme tels par les "gentils" ou par eux-mêmes), ce sont des gens creux qui se fichent de nuire à d'autres personnes ou de les tuer (éventuellement pour le fun). Dans les séries américaines populaires, sont nihilistes ceux qui ne sont pas des bons pères de famille : les personnes qui écoutent du métal sont des sataniques tueurs en série dans la série Esprits criminels, dans plusieurs épisodes. D'ailleurs, dans cette série, les psychopathes tueurs en série le sont par nature et s'il y a un motif à leurs actes, il est accessoire. Ils sont tous à la fois le Mal personnifié. C'est une vision niaise et peu réaliste, mais très arrangeante pour verser facilement dans la morale.
Le dernier paragraphe est gratuit (dans le sens où c'est un développement arbitraire et sans logique avec le début du message).
Rien n'a de sens, pour un nihiliste, tous les actes sont quelque part gratuits : c'est un cliché courrant par rapport à ce mot, non ?
Sans blague, le paragraphe à propos de l'usage de ce concept dans les séries télé, je l'ai sans doute écrit pour amorcer la question de l'utilisation de ce mot comme jugement à l'encontre de personnes qui n'auraient pas de valeurs, pas de morale, pas de rêves, mais que du mépris pour la vie.
C'est décousu. C'est tant mieux ou c'est tant pis.
Édition pour complément : un concept que je trouve fortement lié à l'acception courrante du mot nihilisme (synonyme à peu près d'anarchiste, dans le sens d'un jugement de valeur péjoratif), et aussi à la déjà moins courrante (croyance que rien n'est absolu), c'est celui d'amoralisme. S'il n'y a rien d'absolu, il faut oublier les idées de Bien et de Mal, c'est dans la logique.Cioran a écrit :On devrait marquer au fronton des cimetières : Rien n'est tragique, tout est irréel.
Dans la série Dexter, Dexter a un comportement amoral. Il a vu sa mère se faire massacrer dans sa toute petite enfance, cela a fait de lui un psychopathe. Cet état le pousse à tuer. Il le fait en tuant d'autres psychopathes : il remplit ainsi le besoin qui s'impose à lui de façon pragmatique. Il compose avec ce qu'il est. En tant que spectateur, on peut éprouver de la sympathie pour ce personnage. On entend son monologue intérieur, et on constate qu'il essaie à sa façon d'être une bonne personne : principalement, il essaie d'être un bon frère.
« Toutes choses étant égales, c'est la conviction qui gagne. Alliée à une volonté de vaincre, elle sert de détonateur, suscite des idées, disperse les doutes, et aide à penser clairement. »
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« Seul un grand joueur sait à quel point il joue faiblement. »
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Re: Etes-vous nihiliste?
Nihilisme, qui vient de "nihilum", qui vient de "ne hilum (quidem)" ... y a pas mal de traduction / interprétation différente rien que sur le mot => qui veux dire : de "même pas rien" à "très peu chose" pour finir en "rien". Selon l'époque, le traducteur, le contexte et tout ...
Pour la définition que tu proposes Inachis (Au passage Bienvenue ), tu entends quoi par "à la folie technique" ? Juste pour être sur qu'on lui donne le même sens.
Ceci dit, partant des définitions (et/ou les sens) proposé par Inachis / Mei / Pascalita / Swinn / Duhig (et il y en a beaucoup des définitions), je serais un nihiliste de circonstance !!!
Comme celle cité par Mei. Exemple, entendu récemment (je n'ai plus la source, mais c'était dans une émission sur France Inter je crois), un philosophe syrien, parlant de son pays en ce moment, opposé les conservateurs au nihiliste. Nihiliste dans son discours : ceux qui voulaient tout déconstruire pour repartir sur une nouvelle base de société.
En ce sens, il m'arrive de penser qu'une grande partie du monde devrait faire ça !!! Donc nihiliste.
Alors, que je vois des choses comme très relative, à l'époque, au contexte, etc... Donc pas nihiliste, sauf à penser par le prisme du déterminisme, mais développement trop long .
J'aimerai, parfois, être dans ce cas, mais c'est incompatible avec la "vie" (Voir définition précédente). Donc nihiliste par l'imagination
En soi, rien de profond, mais pour répondre à :
Pour reprendre Pascalita :
Pour la définition que tu proposes Inachis (Au passage Bienvenue ), tu entends quoi par "à la folie technique" ? Juste pour être sur qu'on lui donne le même sens.
Ceci dit, partant des définitions (et/ou les sens) proposé par Inachis / Mei / Pascalita / Swinn / Duhig (et il y en a beaucoup des définitions), je serais un nihiliste de circonstance !!!
Comme celle cité par Mei. Exemple, entendu récemment (je n'ai plus la source, mais c'était dans une émission sur France Inter je crois), un philosophe syrien, parlant de son pays en ce moment, opposé les conservateurs au nihiliste. Nihiliste dans son discours : ceux qui voulaient tout déconstruire pour repartir sur une nouvelle base de société.
En ce sens, il m'arrive de penser qu'une grande partie du monde devrait faire ça !!! Donc nihiliste.
Rien que cette petite phrase m'emmène loin, surtout qu'elle s'oppose (dans ma tête) au déterminisme (ou tout serait "absolu" depuis le commencement ... il y a ... , est-ce qu'il en un...)(philosophie, vieilli) Doctrine d'après laquelle rien n'existe d'absolu
Alors, que je vois des choses comme très relative, à l'époque, au contexte, etc... Donc pas nihiliste, sauf à penser par le prisme du déterminisme, mais développement trop long .
Là aussi, cela dépend de ce à quoi cela s'applique. Je rejoins Pascalita sur la vie et son respect notamment.(morale) Doctrine qui nie la vérité morale, les valeurs et leur hiérarchie.
Comme en parle Duhig, au cinéma / TV, il y a aussi un moment dans The Big Lebowski, où Walter dit à Jeff qu'il est nihiliste, au sens ci-dessus.Idéologie qui refuse toute contrainte sociale et prône la recherche de la liberté totale.
J'aimerai, parfois, être dans ce cas, mais c'est incompatible avec la "vie" (Voir définition précédente). Donc nihiliste par l'imagination
Donc nihiliste en période de dépressionDisposition d'esprit caractérisée par le pessimisme et le désenchantement moral. (sens courant)
En soi, rien de profond, mais pour répondre à :
Ça dépend ...Si vous êtes nihiliste, qu'est-ce qui vous pousse à l'être? Ou au contraire, si vous n'êtes pas nihiliste, pourquoi?
Pour reprendre Pascalita :
Au suivant...Voilà qui ne fait pas avancer le schmilblick
Conservation de l'énergie : Em=Ec+Ep. Sans chute, cela reste potentiel...
Re: Etes-vous nihiliste?
Le nihilisme c'est la négation des choses. Un nihiliste va donc nier l'affirmation selon laquelle "tuer ce n'est pas grave". Il va nier la pensée qui voudrait que la négation des valeurs morales induit qu'on a la légitimité d'avoir une liberté absolue, et qu'il faut en jouir.Swinn a écrit : ↑jeu. 6 févr. 2020 22:19 Dons si rien d'absolu n'existe, la mort elle même n'est pas un absolu une alternative s'offre à moi
Je peux tuer quelqu'un ce n'est pas grave, la mort n'étant pas absolue ma victime survivra à sa mort dans un autre monde
Je peux tuer quelqu'un ce n'est pas grave, la mort n'étant pas absolue ma victime et son destin en ce bas monde ne présente aucun intérêt , je bénéficie de la liberté totale donc de l'impunité la plus parfaite pour recommencer.
En ce sens je ne suis pas nihiliste.
La maxime "pas plus ceci que cela" induit un nihilisme des valeurs (le miel n'est pas plus doux qu'amer) et un nihilisme ontologique et métaphysique (il n'y a ni miel ni non-miel, ni Être ni non-Etre).
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Re: Etes-vous nihiliste?
Pétage de plombs, ce Nihilisme A moins que mon cerveau de moule cuite (surnom que l’on me donnait étant petite), trop englué, ne fasse encore des embardées. Je comprends toujours tout de travers...
« Le sens de la vie, c’est son non-sens »
Dire : Je suis Nihiliste ne serait-il pas un non-sens ?
“Si c'était vrai, cela ne pourrait pas être faux ; et en admettant que ce fût vrai, cela ne serait pas faux ; mais comme ce n'est pas vrai, c'est faux. Voilà de la bonne logique.” Lewis Carroll
« Je pense donc je suis »
Si je suis, je ne suis donc pas Nihiliste.
« Le sens de la vie, c’est son non-sens »
Dire : Je suis Nihiliste ne serait-il pas un non-sens ?
“Si c'était vrai, cela ne pourrait pas être faux ; et en admettant que ce fût vrai, cela ne serait pas faux ; mais comme ce n'est pas vrai, c'est faux. Voilà de la bonne logique.” Lewis Carroll
« Je pense donc je suis »
Si je suis, je ne suis donc pas Nihiliste.
« Quand j'étais arriéré, j'avais des tas d’amis. Maintenant, je n'en ai pas un. »
« L'intelligence et l'instruction qui ne sont pas tempérées par une chaleur humaine ne valent pas cher. »
« Tu ne sais pas ce que c'est d'avoir quelque chose qui se passe en toi, que tu ne peux ni voir ni contrôler, et de sentir que tout te file entre les doigts. »
« Qui peut dire que mes lumières valent mieux que ta nuit ? »
Des fleurs pour Algernon de Daniel Keyes
« L'intelligence et l'instruction qui ne sont pas tempérées par une chaleur humaine ne valent pas cher. »
« Tu ne sais pas ce que c'est d'avoir quelque chose qui se passe en toi, que tu ne peux ni voir ni contrôler, et de sentir que tout te file entre les doigts. »
« Qui peut dire que mes lumières valent mieux que ta nuit ? »
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Re: Etes-vous nihiliste?
Le nihilisme fait référence aux valeurs morales, pas à l’existence de la mort ou de la vie...
C’est la conséquence d’une prise de position initiale: il n’existe pas d’absolu moral (du genre de celui qui serait imposé par la parole d’un dieu révélé), il n’y a rien (nihil en latin). Du coup sans absolu, impossible de créer une échelle de classement des valeurs et toutes les valeurs se valent (oups ), on ne peut pas dire qu’une est intrinsèquement supérieure à l’autre.
Dans le monde physique il y a des absolus, par exemple la température. Il existe une température nulle, et du coup on peut construire une échelle absolue pour classer ces températures. Par contre on ne peut pas dire que c’est « chaud » ou que c’est « froid » en étant toujours sûr de son fait, parce que la température de démarcation entre le « chaud » et le « froid » n’existe pas de manière absolue.
Ce qui est cool avec le nihilisme, c’est que cela pose explicitement le fait qu’il n’y a en quelque sorte aucun axiome au sens mathématique, aucune proposition absolument vraie dans le domaine moral. Du coup on peut partir de n’importe quoi, ce sera vrai ET faux, selon les goûts. Et là c’est drôle, parce que d’une proposition fausse on peut déduire absolument n’importe quoi, d’où le foutoir des idéologies qui règne dans notre monde, chacun pouvant légitimement prétendre que la sienne est vraie à l’exclusion de toutes les autres.
La seule mesure qui existe sur les valeurs, c’est le nombre de personnes qui les partagent, ce qui leur permet de les imposer plus ou moins aux autres via les guerres, la propagande, l’épuration ethnique, la conversion par le glaive (ou la ceinture d’explosifs), ce genre de choses franchement sympathiques.
Et donc en ce sens là vous l’aurez deviné, je suis absolument nihiliste
C’est la conséquence d’une prise de position initiale: il n’existe pas d’absolu moral (du genre de celui qui serait imposé par la parole d’un dieu révélé), il n’y a rien (nihil en latin). Du coup sans absolu, impossible de créer une échelle de classement des valeurs et toutes les valeurs se valent (oups ), on ne peut pas dire qu’une est intrinsèquement supérieure à l’autre.
Dans le monde physique il y a des absolus, par exemple la température. Il existe une température nulle, et du coup on peut construire une échelle absolue pour classer ces températures. Par contre on ne peut pas dire que c’est « chaud » ou que c’est « froid » en étant toujours sûr de son fait, parce que la température de démarcation entre le « chaud » et le « froid » n’existe pas de manière absolue.
Ce qui est cool avec le nihilisme, c’est que cela pose explicitement le fait qu’il n’y a en quelque sorte aucun axiome au sens mathématique, aucune proposition absolument vraie dans le domaine moral. Du coup on peut partir de n’importe quoi, ce sera vrai ET faux, selon les goûts. Et là c’est drôle, parce que d’une proposition fausse on peut déduire absolument n’importe quoi, d’où le foutoir des idéologies qui règne dans notre monde, chacun pouvant légitimement prétendre que la sienne est vraie à l’exclusion de toutes les autres.
La seule mesure qui existe sur les valeurs, c’est le nombre de personnes qui les partagent, ce qui leur permet de les imposer plus ou moins aux autres via les guerres, la propagande, l’épuration ethnique, la conversion par le glaive (ou la ceinture d’explosifs), ce genre de choses franchement sympathiques.
Et donc en ce sens là vous l’aurez deviné, je suis absolument nihiliste
La flemme est l’avenir de l’homme (Louis Laragon)
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Re: Etes-vous nihiliste?
Oh la belle pilule bleue! (Wachowski, pas Pfizer )
Exemple qui illustre mon point ci-dessus: comme il n’y a rien, je prends un postulat et je construis dessus. C’est vraiment très bien fait, mais si nous sommes dans le monde de Matrix ou de Ubik, ça ne vaut pas un rond. Un gros « si » tout de même!
La flemme est l’avenir de l’homme (Louis Laragon)
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Re: Etes-vous nihiliste?
Hors-sujet
Croyez le ou non, ce soir, au lieu de la question très sérieuse, j’ai lu « êtes vous naturiste ? »
C’est Peut-être un biais de Noël. Je n’ai rien bu.
Le débat peut continuer.
C’est Peut-être un biais de Noël. Je n’ai rien bu.
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"Soudain, la jeune fille, le plus tranquillement du monde, entreprit de se curer le nez avec les doigts." Witold Gombrowicz
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Re: Etes-vous nihiliste?
... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ...
Avatar = Lucas Cranach (l'Ancien) Adam et Ève (1533) [Un des 31tableaux sur ce thème] .. Humains, certes .. mais néanmoins Mammifères !
"La vie, ce n'est pas d'attendre que l'orage passe, c'est d'apprendre à danser sous la pluie" Sénèque
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Re: Etes-vous nihiliste?
Pour l'être, nihiliste, encore faut-il s'inscrire de plain-pied dans un contexte de pensée où il y a, plutôt que rien, des essences fixes, et donc absolues ( et non pas seulement "quelque chose").
On accusera de nihilisme quiconque refuse une forme d'essentialisme, soit encore d'universel, de point fixe sur lequel poser puis déployer la pensée. Et par contrecoup, on pourra s'en glorifier comme d'un titre de gloire valant une arme de guerre dans une lutte autour de telles ou telles valeurs ("je ne partage pas vos valeurs au point de nier la possibilité même des valeurs telles que vous les posez").
Autant dire que c'est archi-contextualisé, cette histoire de nihilisme : juste la face obscure d'un Occident (au moins) où, pour penser, il faut en général qu'il y ait de l'absolu, et donc où la pensée ne puisse faire autrement que d'en passer par une théologie plus ou moins déguisée. "Nihiliste" est une accusation de clerc contre un défaut de croyance dans l'absoluité d'un dieu, quelle que soit la forme que ce dieu prenne (ce peut être la liberté, l'homme, Dieu-Très-Chrétien, la technique, l'argent, la Valeur, la famille, tout ça tout ça). Quand on parle de nihilisme, on reste à mon sens le plus souvent dans le domaine du religieux.
Porter le nihilisme à valeur métaphysique est un truc qui nécessite pas mal d'efforts. Et c'est plus facile avec des leviers, les efforts - alors on importe en général soit du mystique (Schopenhauer et l'Inde), soit du matérialisme radical (plus encore Lucrèce ou La Mettrie que Marx-Engels avec leurs paradis à venir). Mais le plus souvent, on produit soit une nouvelle théologie, image inversée de celle qu'on combat, soit, de façon rarissime, une ouverture vers une autre façon d'être qui, parce qu'elle est vouée à n'être pas comprise, a de fortes chances soit de passer inaperçue, soit de dégénérer façon nazisme (Nietzsche au moins, Heidegger peut-être bien).
Je ne pense donc pas être nihiliste - ou alors d'un type radical, qui ne pourrait pas affirmer le rien non plus que le nier, mais qui partirait de lui sans rien pouvoir en conclure sinon d'en révéler la plasticité infinis de ce qui se joue quand on commence à se délier des formes unitaires et absolues de la pensée.
Je suis en revanche résolument contextualiste en matière de valeurs (pas de valeur absolue - j'y englobe le beau, le vrai et le bien -, que des cadres labiles où les valeurs se forgent et se négocient au fil des générations, certaines avec plus de force que d'autres), et donc, à ce titre, relativiste. Mais le relativisme n'est pas le nihilisme, sauf pour ceux des croyants qui ne savent s'orienter à un titre ou un autre qu'au regard de l'absoluité de la lettre du dogme dont ils ont embrassé l'aspect normatif.
Depuis ce cadre, la question du nihilisme en tant que telle n'a pour moi que peu sens, sinon celui des luttes pour et contre les absolus - c'est-à-dire un sens avant tout politique, ou, mais c'est souvent apparenté, psychologique, si l'absolu de soi (celui qui fit les beaux jours et les angoisses de l'existentialisme) en vient à faire valeur, point de référence de la construction de soi et nœud à partir duquel le moins encore que rien peut sourdre comme une angoisse aliénante.
On accusera de nihilisme quiconque refuse une forme d'essentialisme, soit encore d'universel, de point fixe sur lequel poser puis déployer la pensée. Et par contrecoup, on pourra s'en glorifier comme d'un titre de gloire valant une arme de guerre dans une lutte autour de telles ou telles valeurs ("je ne partage pas vos valeurs au point de nier la possibilité même des valeurs telles que vous les posez").
Autant dire que c'est archi-contextualisé, cette histoire de nihilisme : juste la face obscure d'un Occident (au moins) où, pour penser, il faut en général qu'il y ait de l'absolu, et donc où la pensée ne puisse faire autrement que d'en passer par une théologie plus ou moins déguisée. "Nihiliste" est une accusation de clerc contre un défaut de croyance dans l'absoluité d'un dieu, quelle que soit la forme que ce dieu prenne (ce peut être la liberté, l'homme, Dieu-Très-Chrétien, la technique, l'argent, la Valeur, la famille, tout ça tout ça). Quand on parle de nihilisme, on reste à mon sens le plus souvent dans le domaine du religieux.
Porter le nihilisme à valeur métaphysique est un truc qui nécessite pas mal d'efforts. Et c'est plus facile avec des leviers, les efforts - alors on importe en général soit du mystique (Schopenhauer et l'Inde), soit du matérialisme radical (plus encore Lucrèce ou La Mettrie que Marx-Engels avec leurs paradis à venir). Mais le plus souvent, on produit soit une nouvelle théologie, image inversée de celle qu'on combat, soit, de façon rarissime, une ouverture vers une autre façon d'être qui, parce qu'elle est vouée à n'être pas comprise, a de fortes chances soit de passer inaperçue, soit de dégénérer façon nazisme (Nietzsche au moins, Heidegger peut-être bien).
Je ne pense donc pas être nihiliste - ou alors d'un type radical, qui ne pourrait pas affirmer le rien non plus que le nier, mais qui partirait de lui sans rien pouvoir en conclure sinon d'en révéler la plasticité infinis de ce qui se joue quand on commence à se délier des formes unitaires et absolues de la pensée.
Je suis en revanche résolument contextualiste en matière de valeurs (pas de valeur absolue - j'y englobe le beau, le vrai et le bien -, que des cadres labiles où les valeurs se forgent et se négocient au fil des générations, certaines avec plus de force que d'autres), et donc, à ce titre, relativiste. Mais le relativisme n'est pas le nihilisme, sauf pour ceux des croyants qui ne savent s'orienter à un titre ou un autre qu'au regard de l'absoluité de la lettre du dogme dont ils ont embrassé l'aspect normatif.
Depuis ce cadre, la question du nihilisme en tant que telle n'a pour moi que peu sens, sinon celui des luttes pour et contre les absolus - c'est-à-dire un sens avant tout politique, ou, mais c'est souvent apparenté, psychologique, si l'absolu de soi (celui qui fit les beaux jours et les angoisses de l'existentialisme) en vient à faire valeur, point de référence de la construction de soi et nœud à partir duquel le moins encore que rien peut sourdre comme une angoisse aliénante.
De main gauche à main droite, le flux des savoirs - en mes nuits, le règne du sans-sommeil - en mon coeur, ah, if only!, le sans-pourquoi des roses.