D'autre part, Fanny Nusbaum explique dans cet article que :
Le critère du QI de 130 est à relativiser (...) Il nous sert surtout à valider une hypothèse.
Le critère du QI de 130 est à relativiser (...) Il nous sert surtout à valider une hypothèse.
Qu'en pensez-vous ?En résumé, le QI est certes un concept souvent mal compris mais c’est aussi un concept qui n’est plus vraiment adapté aux connaissances scientifiques actuelles sur l’intelligence. Au cours du siècle qui nous sépare des premières tentatives de mesure de l’intelligence, on est progressivement passé d’une conception unidimensionnelle et globale de cette fonction à une conception multidimensionnelle et plus analytique. Bien adapté à la première de ces deux conceptions, qui était et reste encore très répandue dans le public, le QI n’est plus adapté à l’opérationnalisation de la seconde. C’est la raison pour laquelle la solution des malentendus soulevés par l’usage du QI passe par l’abandon de cette notion.
Cette évolution ne peut probablement être que progressive, ne serait-ce que par ce qu’elle suppose une évolution préalable, ou au moins parallèle, des instruments d’évaluation et des modes de quantification qui leur sont associés. Pourtant, cette évolution est maintenant nécessaire.
D'abord, on aura du mal à me convaincre que la notion de rang percentile sera plus facilement comprise par le grand public. Ensuite, je n'ai pas le sentiment que remplacer le QIT par le rang percentile serait constitutif d'un bouleversement dans la mesure de l'intelligence.Lautrey a écrit :Vouloir expliquer aux usagers la signification réelle du nombre que le psychologue utilise lorsqu’il leur communique un QI serait donc une entreprise ardue. La solution la plus raisonnable pour ce faire serait de s’appuyer sur la seule propriété solidement fondée à laquelle renvoie ce nombre, c’est à dire le rang auquel la performance du sujet le classe dans son groupe d’âge (en précisant les marges de l’incertitude due à l’erreur de mesure). C’est une information qui a en outre l’avantage de pouvoir être facilement comprise par tout le monde. Mais dans ce cas, à quoi a servi tout le détour consistant à passer par un QI? Ne pourrait-on pas en rester, y compris pour le psychologue, au niveau de mesure qui peut être scientifiquement justifié ?
Mouah ha ha tu m'étonnes, rien que pour ça merci BradeckBradeck a écrit : et inversement, si j'avais passé le WAIS avant, même avec mon score, cela ne m'aurait pas aidé à réussir les concours
Le monde n'est pas partagé en deux, les surdoués qui ont un flingue, les pas surdoués qui creusent. Il n'y a aucune homogénéité au sein de "nous", pas plus que chez les "eux". La douance peut provoquer un sentiment de décalage. Mais certains surdoués ne se sentent pas décalés, et les personnes en décalage ne sont pas nécessairement surdouées. La douance n'est qu'une toute petite partie de la personnalité. Vouloir expliquer tous ses malheurs sur cette base, c'est aller droit dans le mur.si je suis pas comme "eux" suis-je comme "vous" ?
Et on peut aussi se poser la question de l'intérêt que ça aurait. Savoir qu'on a un profil de surdoué est utile. Mais améliorer la précision du test pour mesurer correctement au delà de 145, ça apporte vraiment quelque chose ? Qu'est ce qu'on sait de plus sur soi si on est mesuré à 154 plutôt qu'à 142 ?Bradeck a écrit :La plus pertinente critique que l'on peut faire sur la WAIS concernerait plutôt justement la taille de l'échantillon représentatif [...]
Mais à ce stade, on regarde moins d'un millième de la population, donc avoir un échantillon représentatif commence à être coton, et ferait exploser le prix du test