La tendance anxieuse peut rester (chez moi, elle est toujours bien présente), mais l'expérience aide en effet beaucoup. L'accompagement aussi (psy, méditation, un certain forum sur internet ). Continuer à en parler et à prendre ces angoisses au sérieux (non, ce n'est pas du cinéma, en effet), ça me semble important.Boby a écrit :En grandissant cela peut prendre differentes formes, en passant par l'hypercontrole... Mais l'experience aide aussi a relativiser... (Ouais je parle pour moi la... )
Les angoisses disproportionnées
- Kayeza
- Galette de Riz
- Messages : 4717
- Inscription : mar. 25 oct. 2011 17:46
- Présentation : [url=http://adulte-surdoue.fr/presentations/vert-calme-maintenant-t915.html]C'est qui, déjà ? [/url]
- Profil : Bilan +
- Test : WAIS
- Localisation : ... et à l'oeil !
- Âge : 45
- Contact :
Re: Les angoisses disproportionnées
"Our life is not our own - from womb to tomb we are bound to others." Cloud Atlas
Re: Les angoisses disproportionnées
Vivre avec un enfant HQI est parfois déstabilisant, ainsi lorsque ma grande fille de 11 ans a fait sa crise d'angoisse et de larme à cause des chaussures qu'elle n'arrivait pas à lasser dans les temps, il a fallu que je me répète que ce n'était pas du cinéma et que je trouve des trésors de patience et de compréhension pour l'aider à résoudre ce problème qui avait tant d'importance pour elle ! Mes nerfs sont mis à rude épreuvesoazic a écrit :prendre ces angoisses au sérieux (non, ce n'est pas du cinéma, en effet), ça me semble important.
-
- Messages : 106
- Inscription : mer. 12 mars 2014 16:11
- Présentation : http://adulte-surdoue.fr/presentations/ ... t4740.html
- Profil : Bilan -
- Test : WAIS
- Localisation : Marseille
- Âge : 43
Re: Les angoisses disproportionnées
Je me permets d'intervenir car j'ai, depuis toute eptite, de très grosses crises d'angoisse. J'ai parfois su raconter certaines de mes angoisses à mes parents, sauf que dans mon esprit, j'ai toujours cru que ces angoisses portaient sur des fait réels. Je ne vous raconte pas la tête de mes parents, complètement décontenancés, n'arrivant pas à me faire comprendre que les faits évoqués sont justes impossibles.
Avec le recul, je sais que mon incapacité à distinguer le réel de l'imaginaire reposait sur la très forte intensité de l'angoisse.
Durant cette période, je me suis sentie tellement seule face à mes peurs. Je me sentais honteuse. Les adultes voyaient bien que j'avais peur, mais pensaient tour balayant en riant et en me disant que c'était mon imagination. Et hop! Abracadabra! On ne peit plus parler de faits imaginaires, c'est totalement absurde voyons! Mais pour moi, l'important n'était pas de savoir si c'était réel ou pas, l'important c'était juste l'objet de ma peur.
Je ne sais pas du tout comment mes angoisses ont fini par s'estomper un peu. Elles réapparaissent aujourd'hui fortement depuis que je suis maman, mais curieusement je ne fais plus la confusion entre le réel et l'imaginaire, ce qui les rendent un peu plus gérables. Cette confusion est peut-être propre à l'enfance, je ne sais pas.
Avec le recul, je sais que mon incapacité à distinguer le réel de l'imaginaire reposait sur la très forte intensité de l'angoisse.
Durant cette période, je me suis sentie tellement seule face à mes peurs. Je me sentais honteuse. Les adultes voyaient bien que j'avais peur, mais pensaient tour balayant en riant et en me disant que c'était mon imagination. Et hop! Abracadabra! On ne peit plus parler de faits imaginaires, c'est totalement absurde voyons! Mais pour moi, l'important n'était pas de savoir si c'était réel ou pas, l'important c'était juste l'objet de ma peur.
Je ne sais pas du tout comment mes angoisses ont fini par s'estomper un peu. Elles réapparaissent aujourd'hui fortement depuis que je suis maman, mais curieusement je ne fais plus la confusion entre le réel et l'imaginaire, ce qui les rendent un peu plus gérables. Cette confusion est peut-être propre à l'enfance, je ne sais pas.
-
- Messages : 106
- Inscription : mer. 12 mars 2014 16:11
- Présentation : http://adulte-surdoue.fr/presentations/ ... t4740.html
- Profil : Bilan -
- Test : WAIS
- Localisation : Marseille
- Âge : 43
Re: Les angoisses disproportionnées
Tiens, je reviens vite fait sur ce post car depuis quelques jours, mon fils a une forte angoisse au sujet des....... mouches !!
Bon sang, la première fois que ça lui est venu il jouait paisiblement dans sa chambre, et quand il a eu peur, j'ai cru qu'on était en train de l'égorger. Il se réveille la nuit en hurlant et tout transpirant, et ne veut plus jouer dans sa chambre.
Pour être honnête, la toute première chose qui m'est venue à l'esprit quand il m'a dit que l'objet de sa peur était la mouche, était de lui dire que les mouches ne font pas peur. Réponse logique de mon fils : Beh si, moi j'ai peur !! (Prend ça dans tes dents maman!). J'étais assez décontenancée. Y a pas plus inoffensif qu'une mouche !
Il faut dire que la moindre petite chose qui n'est pas faite comme d'habitude ou qu'il n'arrive pas à faire correctement tout seul le met dans des états épouvantables depuis qu'il a 2 ans. Je ne sais pas comment sont les enfants surdoués, mais vivre avec un perfectionniste comme mon fils demande une extrême patience qui m'épuise. Or le perfectionnisme est un terreau fertile pour les angoisses.
Aujourd'hui il a 3 ans et je me dis aussi que c'est tout simplement un âge où l'on prend conscience que le danger existe dans ce bas monde, sans pouvoir faire la part des choses entre le réel et l'imaginaire et entre les petits et les gros dangers.
Bon sang, la première fois que ça lui est venu il jouait paisiblement dans sa chambre, et quand il a eu peur, j'ai cru qu'on était en train de l'égorger. Il se réveille la nuit en hurlant et tout transpirant, et ne veut plus jouer dans sa chambre.
Pour être honnête, la toute première chose qui m'est venue à l'esprit quand il m'a dit que l'objet de sa peur était la mouche, était de lui dire que les mouches ne font pas peur. Réponse logique de mon fils : Beh si, moi j'ai peur !! (Prend ça dans tes dents maman!). J'étais assez décontenancée. Y a pas plus inoffensif qu'une mouche !
Il faut dire que la moindre petite chose qui n'est pas faite comme d'habitude ou qu'il n'arrive pas à faire correctement tout seul le met dans des états épouvantables depuis qu'il a 2 ans. Je ne sais pas comment sont les enfants surdoués, mais vivre avec un perfectionniste comme mon fils demande une extrême patience qui m'épuise. Or le perfectionnisme est un terreau fertile pour les angoisses.
Aujourd'hui il a 3 ans et je me dis aussi que c'est tout simplement un âge où l'on prend conscience que le danger existe dans ce bas monde, sans pouvoir faire la part des choses entre le réel et l'imaginaire et entre les petits et les gros dangers.
- Mlle Rose
- Messages : 13031
- Inscription : mar. 1 févr. 2011 13:56
- Présentation : viewtopic.php?f=78&t=28
- Profil : Bilan +
- Test : WAIS
- Âge : 45
Re: Les angoisses disproportionnées
Les mouches se promènent sur les trucs les plus dégueus du monde ! Et y'a les mouches Tsé Tsé ! Brrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr Ce sont des dangers sanitaires absolus !!!! Si en plus tu sais que tu dors un peu parfois la bouche ouverte y'a de quoi faire des cauchemars !
Je comprends totalement ton fils
(bon désolée je t'aide pas là ^^).
Face à ces peurs enfantines je crois qu'il est important de prendre le temps de comprendre pourquoi, et de demander ce qui est ressenti exactement pour poser les mots justes (eux disent "peur" par exemple, mais parfois c'est pas approprié, faut essayer de savoir ce que ça leur fait dedans quand ils sont en présence du truc qui leur fait "peur"). Il me semble important aussi de montrer qu'on a pris en compte, et qu'on va essayer de trouver ensemble des solutions pour que ce ressenti gênant disparaisse ou que l'objet de la "peur" disparaisse lui-même.
Juste dire "ça fait pas peur" ça suffit pas, parce que le ressenti n'est pas gommé par cette phrase magique. Tu peux expliquer pourquoi ça ne te fait pas peur à toi par contre et comparer avec les raisons qui lui font ressentir exactement le contraire. Les angoisses ça se déconstruit.
NB : en homéo, Stramonium donne de bons résultats sur les cauchemars et angoisses nocturnes. Peut-être une piste pour ceux dont les enfants sont concernés, à explorer avec votre médecin
Je comprends totalement ton fils
(bon désolée je t'aide pas là ^^).
Face à ces peurs enfantines je crois qu'il est important de prendre le temps de comprendre pourquoi, et de demander ce qui est ressenti exactement pour poser les mots justes (eux disent "peur" par exemple, mais parfois c'est pas approprié, faut essayer de savoir ce que ça leur fait dedans quand ils sont en présence du truc qui leur fait "peur"). Il me semble important aussi de montrer qu'on a pris en compte, et qu'on va essayer de trouver ensemble des solutions pour que ce ressenti gênant disparaisse ou que l'objet de la "peur" disparaisse lui-même.
Juste dire "ça fait pas peur" ça suffit pas, parce que le ressenti n'est pas gommé par cette phrase magique. Tu peux expliquer pourquoi ça ne te fait pas peur à toi par contre et comparer avec les raisons qui lui font ressentir exactement le contraire. Les angoisses ça se déconstruit.
NB : en homéo, Stramonium donne de bons résultats sur les cauchemars et angoisses nocturnes. Peut-être une piste pour ceux dont les enfants sont concernés, à explorer avec votre médecin
Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. E. de la Boétie
NB : Je ne réponds pas aux questions perso en mp, je manque cruellement de temps pour ça et déteste répondre aux gens à l'arrache. Donc... merci d'éviter
NB : Je ne réponds pas aux questions perso en mp, je manque cruellement de temps pour ça et déteste répondre aux gens à l'arrache. Donc... merci d'éviter
-
- Messages : 106
- Inscription : mer. 12 mars 2014 16:11
- Présentation : http://adulte-surdoue.fr/presentations/ ... t4740.html
- Profil : Bilan -
- Test : WAIS
- Localisation : Marseille
- Âge : 43
Re: Les angoisses disproportionnées
Au contraire mlle Rose, ce que tu dis m'aide puisque je n'avais pas songé à l'aspect sale de la mouche. Bien sûr maintenant, ça me paraît évident, mais je n'avais pas associé la saleté à la peur.
Je vais donc lui poser la question car bien sûr, je discute avec lui, j'ai fait tout ce que tu évoques, je lui ai donné des astuces pour réagir quand il en voit une, et je lui ai même montré que je pouvais en attraper une, mais rien n'y fait. Comme il ne sait pas exprimer ce qu'il ressent exactement, c'est toujours à moi de lui suggérer. En réfléchissant, c'est vrai que la saleté fait partie de ses plus grandes angoisses et génère chez lui des crises incroyables. Manger du chocolat et en avoir un peu sur les doigts, se laver les dents et se mouiller légèrement le t-shirt, un cheveux qui traine sur le parquet, etc., ça vire au drame.
Bon j'arrête avec mon cas personnel. Je vais suivre le post s'il évolue.
Je vais donc lui poser la question car bien sûr, je discute avec lui, j'ai fait tout ce que tu évoques, je lui ai donné des astuces pour réagir quand il en voit une, et je lui ai même montré que je pouvais en attraper une, mais rien n'y fait. Comme il ne sait pas exprimer ce qu'il ressent exactement, c'est toujours à moi de lui suggérer. En réfléchissant, c'est vrai que la saleté fait partie de ses plus grandes angoisses et génère chez lui des crises incroyables. Manger du chocolat et en avoir un peu sur les doigts, se laver les dents et se mouiller légèrement le t-shirt, un cheveux qui traine sur le parquet, etc., ça vire au drame.
Bon j'arrête avec mon cas personnel. Je vais suivre le post s'il évolue.
- Kayeza
- Galette de Riz
- Messages : 4717
- Inscription : mar. 25 oct. 2011 17:46
- Présentation : [url=http://adulte-surdoue.fr/presentations/vert-calme-maintenant-t915.html]C'est qui, déjà ? [/url]
- Profil : Bilan +
- Test : WAIS
- Localisation : ... et à l'oeil !
- Âge : 45
- Contact :
Re: Les angoisses disproportionnées
Je reviens dans ce sujet suite à une lecture que j'ai faite récemment : Bruno Bettelheim, "Psychanalyse des contes de fée". On passera sur le contenu même du bouquin, mais ce que j'en ai retiré, c'est surtout que les enfants petits (on va dire avant 8-10 ans) fonctionnent avec une pensée "magique". Les explications rationnelles ne fonctionnent pas toujours alors qu'une explication "magique" peut mieux fonctionner. Je me suis dit que ça pouvait valoir le coup d'essayer pour les angoisses...
Dans son livre, Bettelheim cite l'exemple d'une petite fille qui ne comprenait pas pourquoi sa maman se mettait parfois très fort en colère. Pour mieux gérer ça, elle s'était inventée une histoire d'alien qui remplaçait sa maman quand elle était en colère. Cela lui permettait de préserver l'image de la bonne mère et de gérer cette apparente dichotomie. En grandissant, elle a compris que c'étaient là deux faces de la même personne. Mais tant qu'elle était petite, il lui était presque impossible d'avoir cette subtilité dans la pensée : maman est gentille, donc une maman en colère n'est pas ma maman. Point. Peut-être que le recours au magique peut aider les enfants à gérer leurs angoisses...
Dans son livre, Bettelheim cite l'exemple d'une petite fille qui ne comprenait pas pourquoi sa maman se mettait parfois très fort en colère. Pour mieux gérer ça, elle s'était inventée une histoire d'alien qui remplaçait sa maman quand elle était en colère. Cela lui permettait de préserver l'image de la bonne mère et de gérer cette apparente dichotomie. En grandissant, elle a compris que c'étaient là deux faces de la même personne. Mais tant qu'elle était petite, il lui était presque impossible d'avoir cette subtilité dans la pensée : maman est gentille, donc une maman en colère n'est pas ma maman. Point. Peut-être que le recours au magique peut aider les enfants à gérer leurs angoisses...
"Our life is not our own - from womb to tomb we are bound to others." Cloud Atlas
- Pier Kirool
- Messages : 2355
- Inscription : lun. 14 mai 2012 10:50
- Présentation : [URL=http://adulte-surdoue.fr/presentations/amasse-pas-mousse-t2132.html]Start me up[/URL]
- Profil : Bilan +
- Test : WAIS
- Localisation : Bordeaux
- Contact :
Re: Les angoisses disproportionnées
Si j'osais, et j'ose, je dirais qu'on a tous un enfant qui reste plus ou moins planqué dans le fond...et donc que le recours au magique reste d'actualité plus ou moins longtemps... , mais je quand même...Kayeza a écrit : Peut-être que le recours au magique peut aider les enfants à gérer leurs angoisses...
"La vraie science est une ignorance qui se sait" (Voltaire)
- Chacoucas
- Messages : 1110
- Inscription : jeu. 26 mars 2015 09:12
- Profil : En questionnement
- Test : NON
Re: Les angoisses disproportionnées
Pour avoir eu quelques difficultés à lâcher des pensées magiques (peut être parce qu' elles ne m' avaient pas été présentées comme telles aussi?) je dirais qu' il faut quand même être prudent avec ces trucs là
-
- Messages : 34
- Inscription : mer. 6 avr. 2016 15:53
- Profil : Bilan +
- Test : WAIS
- Localisation : Vaucluse
- Âge : 42
Re: Les angoisses disproportionnées
Bonjour à tous,
au sujet des angoisses, je reviens ce soir suite à une question/angoisse de mon fils au sujet des événements de Novembre.
En effet suite aux attentats, vue la surmédiatisation, les conversations... nous lui avons expliqué, dans les grandes lignes et simplement sans rentrer dans les détails, ce que nous pouvions...
Avant aujourd'hui, rien, à part quelques questions, mais ce soir un "maman, papa, j'ai peur de mourir". Assez abrupt, nous lui demandons de développer un peu, et il nous explique qu'il a peur des gens qui ont tué à Paris. Comment lui expliquer, sans lui faire peur le caractère exceptionnel de ces événements? J'avoue que nous sommes à court d'idées.
Merci à tous.
au sujet des angoisses, je reviens ce soir suite à une question/angoisse de mon fils au sujet des événements de Novembre.
En effet suite aux attentats, vue la surmédiatisation, les conversations... nous lui avons expliqué, dans les grandes lignes et simplement sans rentrer dans les détails, ce que nous pouvions...
Avant aujourd'hui, rien, à part quelques questions, mais ce soir un "maman, papa, j'ai peur de mourir". Assez abrupt, nous lui demandons de développer un peu, et il nous explique qu'il a peur des gens qui ont tué à Paris. Comment lui expliquer, sans lui faire peur le caractère exceptionnel de ces événements? J'avoue que nous sommes à court d'idées.
Merci à tous.
- Orphée
- Messages : 70
- Inscription : lun. 11 avr. 2016 20:53
- Présentation : http://adulte-surdoue.fr/presentations/ ... t7389.html
- Profil : Bilan +
- Test : WAIS
- Âge : 33
Re: Les angoisses disproportionnées
Je comprends bien ton gamin...
Il a quel âge ?
Je n'ai pas de réponse à vous apporter, mais ça m'avait fait le même effet après le 11 septembre et après le tsunami de 2004... Et même encore parfois aujourd'hui ça peut revenir un peu mais j'arrive davantage à gérer maintenant.
Il a quel âge ?
Je n'ai pas de réponse à vous apporter, mais ça m'avait fait le même effet après le 11 septembre et après le tsunami de 2004... Et même encore parfois aujourd'hui ça peut revenir un peu mais j'arrive davantage à gérer maintenant.
TSA + HPI
- samjna
- Messages : 314
- Inscription : ven. 27 nov. 2015 05:55
- Présentation : [url=http://adulte-surdoue.fr/presentations/ete-teste-pas-tout-approuve-t6912.html]-->[/url]
- Profil : Bilan +
- Test : WISC
- Localisation : Au bout du bout de l'ouest...
Re: Les angoisses disproportionnées
Est-ce qu'il ne vient pas de découvrir quelque chose de sa propre mortalité, de la mort à la première personne ? En ce cas, le matraquage environnant n'est peut-être que le moyen que cette possibilité lui revienne de l'extérieur comme un accident alors qu'elle le constitue. Faut voir ce point.
Le risque, très faible à chaque fois, d'un "accident de la vie" particulier et le fait d'être mortel sont deux questions distinctes. Aussi chiantes l'une que l'autre à expliquer d'ailleurs. Pasque lui dire qu'il a nettement plus de chances de mourir dans un accident de voiture n'est pas clairement rassurant. Sauf qu'un accident de voiture n'a pas de mauvaises intentions.
Et c'est normal que ça engendre peur et angoisse ( ça dépend quand même s'il a 5 ans ou 25 ans).
Le risque, très faible à chaque fois, d'un "accident de la vie" particulier et le fait d'être mortel sont deux questions distinctes. Aussi chiantes l'une que l'autre à expliquer d'ailleurs. Pasque lui dire qu'il a nettement plus de chances de mourir dans un accident de voiture n'est pas clairement rassurant. Sauf qu'un accident de voiture n'a pas de mauvaises intentions.
Et c'est normal que ça engendre peur et angoisse ( ça dépend quand même s'il a 5 ans ou 25 ans).
Pas sûr que c'était un WISC !
-
- Messages : 34
- Inscription : mer. 6 avr. 2016 15:53
- Profil : Bilan +
- Test : WAIS
- Localisation : Vaucluse
- Âge : 42
Re: Les angoisses disproportionnées
Hello,
il a 6 ans et demi...
Et clairement, je ne compte pas lui faire de stats sur les divers accidents!!!!
il a 6 ans et demi...
Et clairement, je ne compte pas lui faire de stats sur les divers accidents!!!!
- samjna
- Messages : 314
- Inscription : ven. 27 nov. 2015 05:55
- Présentation : [url=http://adulte-surdoue.fr/presentations/ete-teste-pas-tout-approuve-t6912.html]-->[/url]
- Profil : Bilan +
- Test : WISC
- Localisation : Au bout du bout de l'ouest...
Re: Les angoisses disproportionnées
Il me semble que c'est souvent l'âge où la temporalité s'est assez développée pour qu'un gamin commence à "concevoir" la mort.
Pas sûr que c'était un WISC !
- Riffifi
- Messages : 1455
- Inscription : sam. 20 avr. 2013 15:35
- Présentation : url=https://adulte-surdoue.fr/viewtopic.php?f=9&t=3544
- Profil : Bilan +
- Test : WAIS
- Localisation : à l'Ouest
- Âge : 44
Re: Les angoisses disproportionnées
Je ne trouve pas qu'il s'agisse d'angoisse disproportionnée, avoir peur de mourir, si ça ne le bloque pas par ailleurs dans sa vie. Et il me semble difficile de parler de dimension exceptionnelle (peut-être plutôt de probabilité d'être directement touché ? ) si l'on se rapporte de manière plus large à ce qui s'est passé/se passe/se passera sur cette planète.Halflife a écrit :Bonjour à tous,
au sujet des angoisses, je reviens ce soir suite à une question/angoisse de mon fils au sujet des événements de Novembre.
En effet suite aux attentats, vue la surmédiatisation, les conversations... nous lui avons expliqué, dans les grandes lignes et simplement sans rentrer dans les détails, ce que nous pouvions...
Avant aujourd'hui, rien, à part quelques questions, mais ce soir un "maman, papa, j'ai peur de mourir". Assez abrupt, nous lui demandons de développer un peu, et il nous explique qu'il a peur des gens qui ont tué à Paris. Comment lui expliquer, sans lui faire peur le caractère exceptionnel de ces événements? J'avoue que nous sommes à court d'idées.
Merci à tous.
Ceci étant, concernant la manière d'expliquer, vous trouverez peut-être des ressources dans ces journaux pour enfants.
Où que tu sois, creuse profond. En bas, c’est la source.
Laisse les hommes noirs crier : « En bas, c’est toujours l’enfer".
(merci Friedrich)
Laisse les hommes noirs crier : « En bas, c’est toujours l’enfer".
(merci Friedrich)
Re: Les angoisses disproportionnées
Y'a pas d'âge pour aller chez le pédo-psy, il a probablement d'autres atouts dans sa manche pour aider un loulou qui met tout juste en place le langage.
Moi j'aurais bien aimé que mes biomanes me fassent consulter quand j'avais des crises existentielles où je réinventais l'Ecclésiaste: vanitas vanitatis, à quoi ça sert de vivre puisqu'il faudra mourir?
Moi j'aurais bien aimé que mes biomanes me fassent consulter quand j'avais des crises existentielles où je réinventais l'Ecclésiaste: vanitas vanitatis, à quoi ça sert de vivre puisqu'il faudra mourir?
- ckc
- Messages : 71
- Inscription : mer. 6 avr. 2016 20:16
- Profil : Bilan +
- Test : WISC
- Localisation : Pays du foie gras et du magret de canard!
- Âge : 45
Re: Les angoisses disproportionnées
ZeBrebis,
Je ressens de ton intervention plusieurs choses...
La première chose, c'est que tu t'identifies à ton enfants et ses angoisses pour les avoir vécues toi mêmes....Celles-ci...ou d'autres. Si à présent les tiennes sont calmées, ce qui n'est pas toujours facile, j'en conviens...c'est à toi de lui montrer par ta propre confiance en toi et de ce que tu connais de ces craintes là qu'il est en sécurité.
Je m'explique.
Si en promenade, tu sais qu'il a ces peurs, forcément quelque part, tu les redoutes...c'est quelque chose qu'il peut ressentir... en pleine conscience ou inconsciemment...
Détourner l'attention peu fonctionner si tu réussis à l'accrocher avec autre chose.
LE CHIEN...
L'une des solutions peut être de trouver parmi tes proches ceux qui ont des enfants et un chien...
De demander aux enfants de caresser le chien, de tenter d'être le lien entre ton enfant et le chien.
L'adulte est vu physiquement comme grand par l'enfant... Si un enfant de son âge ou à peu près va vers un chien, le caresse... voir, lui grimpe sur le dos... Il y a alors un mécanisme de " je peux controler le chien/ je suis plus fort que le chien "
Ensuite... tenter à ce qu'il donne à manger à un petit chien calme ( pas de jack russel, pas de chihuahua ) en déposant une friandise dans la main, à plat... . Lui montrer l'exemple aussi...
Lui expliquer aussi pourquoi le chien aboie dans une cour quand il passe... protection du territoire, peur de quelqu'un qu'il ne connaît pas...
" tu as peur du chien, mais en réalité c'est le chien qui a peur de toi. Il a peur que tu rentres chez lui sans lui demander s 'il est d'accord " etc
VOITURE...
Mettre en relief ses peurs.
S'il aime jouer aux voitures... Achete lui un tapis de ville ou tu as des signalisations, des passages piéton, des trottoirs dessines et des voitures en accord avec la taille du tapis...
Laisse de l'espace entre deux voitures...et demande lui de ranger une troisième voiture sans toucher les deux voitures... Mets des playmobiles sur les trottoirs...
Tu verras à quel point il fera attention de pas toucher les voitures...
Et tu pourras le rassurer au fur et à mesure...qu'il voie lui même qu'il a pas touché les voitures, n'est pas monté sur le trottoir etc...
ce sont des idées, comme ca...
Je ressens de ton intervention plusieurs choses...
La première chose, c'est que tu t'identifies à ton enfants et ses angoisses pour les avoir vécues toi mêmes....Celles-ci...ou d'autres. Si à présent les tiennes sont calmées, ce qui n'est pas toujours facile, j'en conviens...c'est à toi de lui montrer par ta propre confiance en toi et de ce que tu connais de ces craintes là qu'il est en sécurité.
Je m'explique.
Si en promenade, tu sais qu'il a ces peurs, forcément quelque part, tu les redoutes...c'est quelque chose qu'il peut ressentir... en pleine conscience ou inconsciemment...
Détourner l'attention peu fonctionner si tu réussis à l'accrocher avec autre chose.
LE CHIEN...
L'une des solutions peut être de trouver parmi tes proches ceux qui ont des enfants et un chien...
De demander aux enfants de caresser le chien, de tenter d'être le lien entre ton enfant et le chien.
L'adulte est vu physiquement comme grand par l'enfant... Si un enfant de son âge ou à peu près va vers un chien, le caresse... voir, lui grimpe sur le dos... Il y a alors un mécanisme de " je peux controler le chien/ je suis plus fort que le chien "
Ensuite... tenter à ce qu'il donne à manger à un petit chien calme ( pas de jack russel, pas de chihuahua ) en déposant une friandise dans la main, à plat... . Lui montrer l'exemple aussi...
Lui expliquer aussi pourquoi le chien aboie dans une cour quand il passe... protection du territoire, peur de quelqu'un qu'il ne connaît pas...
" tu as peur du chien, mais en réalité c'est le chien qui a peur de toi. Il a peur que tu rentres chez lui sans lui demander s 'il est d'accord " etc
VOITURE...
Mettre en relief ses peurs.
S'il aime jouer aux voitures... Achete lui un tapis de ville ou tu as des signalisations, des passages piéton, des trottoirs dessines et des voitures en accord avec la taille du tapis...
Laisse de l'espace entre deux voitures...et demande lui de ranger une troisième voiture sans toucher les deux voitures... Mets des playmobiles sur les trottoirs...
Tu verras à quel point il fera attention de pas toucher les voitures...
Et tu pourras le rassurer au fur et à mesure...qu'il voie lui même qu'il a pas touché les voitures, n'est pas monté sur le trottoir etc...
ce sont des idées, comme ca...
- Virginie
- Messages : 248
- Inscription : jeu. 2 avr. 2015 14:55
- Présentation : http://adulte-surdoue.fr/presentations/ ... t6113.html
- Profil : Bilan +
- Test : WAIS
- Localisation : Haute-Marne
- Âge : 41
Re: Les angoisses disproportionnées
Ça fait un moment que j'y réfléchis, et je voulais vous soumettre une question : une angoisse disproportionnée peut-elle augmenter la fièvre?
Je m'explique : mon fils de 2 ans a fait des convulsions liées à la fièvre, d'après les médecins. Sauf que ce que j'ai constaté, c'est que ok, il ne convulse que quand il fait de la fièvre, mais également à un moment bien précis :le soir, au moment du coucher, qui correspond à un moment d'angoisse pour lui (genre maman m'abandonne...), normal à cet âge - là cela dit.
Je le vois, c'est flagrant : je lui prends sa température, mettons qu'il ait dans les 39, il va bien, je le prépare pour aller se coucher, sa température monte en flèche (plus de 40), c'est la panique, il pleure, ne va pas bien du tout, et soit il convulse, soit on arrive à contenir la "crise", notamment depuis qu'il a un traitement anti-épileptique. A noter également que s'il voit que je reste avec lui, il se calme et sa température redescend.
J'ai toujours pensé que la fièvre était une réaction du corps face à une agression extérieure (virus, microbes en tous genres...), mais là je doute : est-ce qu'un enfant peut paniquer au point de faire monter sa fièvre tout seul, jusqu'à ce point de rupture que sont les convulsions?
Je m'explique : mon fils de 2 ans a fait des convulsions liées à la fièvre, d'après les médecins. Sauf que ce que j'ai constaté, c'est que ok, il ne convulse que quand il fait de la fièvre, mais également à un moment bien précis :le soir, au moment du coucher, qui correspond à un moment d'angoisse pour lui (genre maman m'abandonne...), normal à cet âge - là cela dit.
Je le vois, c'est flagrant : je lui prends sa température, mettons qu'il ait dans les 39, il va bien, je le prépare pour aller se coucher, sa température monte en flèche (plus de 40), c'est la panique, il pleure, ne va pas bien du tout, et soit il convulse, soit on arrive à contenir la "crise", notamment depuis qu'il a un traitement anti-épileptique. A noter également que s'il voit que je reste avec lui, il se calme et sa température redescend.
J'ai toujours pensé que la fièvre était une réaction du corps face à une agression extérieure (virus, microbes en tous genres...), mais là je doute : est-ce qu'un enfant peut paniquer au point de faire monter sa fièvre tout seul, jusqu'à ce point de rupture que sont les convulsions?
Re: Les angoisses disproportionnées
On dirait, oui...
http://biologiedelapeau.fr/spip.php?art ... sommaire_5
1.5. Emotions
Les stimuli émotionnels peuvent entrainer une augmentation de la température de l’organisme allant parfois jusqu’à +2°C, par stimulation de l’activité orthosympathique.
http://biologiedelapeau.fr/spip.php?art ... sommaire_5
1.5. Emotions
Les stimuli émotionnels peuvent entrainer une augmentation de la température de l’organisme allant parfois jusqu’à +2°C, par stimulation de l’activité orthosympathique.
- Virginie
- Messages : 248
- Inscription : jeu. 2 avr. 2015 14:55
- Présentation : http://adulte-surdoue.fr/presentations/ ... t6113.html
- Profil : Bilan +
- Test : WAIS
- Localisation : Haute-Marne
- Âge : 41
Re: Les angoisses disproportionnées
Merci pour le lien Cassini, je suis allée faire un tour sur cette page et effectivement, il semblerait que l'angoisse que peut ressentir mon fils au moment de se coucher fasse monter sa fièvre.
Enfin c'est quand même dingue!
Par contre ce que je trouve positif là-dedans, c'est qu'au moins on a un moyen d'agir pour éviter que ça prenne des proportions pas possible quand il a un simple rhume.
Enfin c'est quand même dingue!
Par contre ce que je trouve positif là-dedans, c'est qu'au moins on a un moyen d'agir pour éviter que ça prenne des proportions pas possible quand il a un simple rhume.
Re: Les angoisses disproportionnées
Avec plaisir.
En fait, les mômes sont tellement plus faits d'eau que les adultes, qu'ils peuvent se transformer rapido en bouilloire sifflante, c'est logique. Donc faire des convulsions, dites "fébriles", justement. Ton boubou prend des anti-épileptiques, non? L'épilepsie et les convulsions, c'est pas la même origine, mais ça se ressemble beaucoup, question symptômes. Mais d'une manière ou d'une autre, personne n'en a besoin...
Petits moyens pour faire baisser la température: les enveloppements froids des jambes, chacune de leur côté, avec des linges trempés (mélange eau du robinet et alcool à 90) et essorés. Et bien sûr, le découvrir, ventiler la chambre...
En fait, les mômes sont tellement plus faits d'eau que les adultes, qu'ils peuvent se transformer rapido en bouilloire sifflante, c'est logique. Donc faire des convulsions, dites "fébriles", justement. Ton boubou prend des anti-épileptiques, non? L'épilepsie et les convulsions, c'est pas la même origine, mais ça se ressemble beaucoup, question symptômes. Mais d'une manière ou d'une autre, personne n'en a besoin...
Petits moyens pour faire baisser la température: les enveloppements froids des jambes, chacune de leur côté, avec des linges trempés (mélange eau du robinet et alcool à 90) et essorés. Et bien sûr, le découvrir, ventiler la chambre...
- Virginie
- Messages : 248
- Inscription : jeu. 2 avr. 2015 14:55
- Présentation : http://adulte-surdoue.fr/presentations/ ... t6113.html
- Profil : Bilan +
- Test : WAIS
- Localisation : Haute-Marne
- Âge : 41
Re: Les angoisses disproportionnées
Les linges humides mêlés à de l'alcool à 90 je ne connaissais pas, mais quelque chose me dit que mon asticot de fils ne va pas les garder plus de dix secondes!
Sinon on découvre, bien sûr, mais quand la fièvre chute (aussi brutalement qu'elle est montée, sinon c'est pas drôle), il devient marbré, claque des dents et est à la limite de tourner de l'oeil, du coup il faut passer son temps à découvrir/couvrir le petit malade, et bien sûr doliprane, advil etc... Le bain, même à bonne température (pas plus de deux degrés d'écart entre sa température et celle du bain) lui fait une fois sur deux des chocs thermiques (ce qui fait que quand il est malade, je n'ose plus le laver! )
En tout cas, vivement qu'il grandisse et que ce ne soit plus qu'un mauvais souvenir, parce que tant physiquement qu'émotionnellement, c'est très lourd!
Sinon on découvre, bien sûr, mais quand la fièvre chute (aussi brutalement qu'elle est montée, sinon c'est pas drôle), il devient marbré, claque des dents et est à la limite de tourner de l'oeil, du coup il faut passer son temps à découvrir/couvrir le petit malade, et bien sûr doliprane, advil etc... Le bain, même à bonne température (pas plus de deux degrés d'écart entre sa température et celle du bain) lui fait une fois sur deux des chocs thermiques (ce qui fait que quand il est malade, je n'ose plus le laver! )
En tout cas, vivement qu'il grandisse et que ce ne soit plus qu'un mauvais souvenir, parce que tant physiquement qu'émotionnellement, c'est très lourd!
Re: Les angoisses disproportionnées
Mmmh, oué, costaud, le tableau.
Les enveloppements, on appelle ça des bottes (vinaigrées, quand on y met du vinaigre à la place de l'alcool...). Pas besoin d'envelopper plus haut que les mollets. Mais ma foi, s'il envoie tout dinguer, alcool ou vinaigre, même combat, en effet.
Les enveloppements, on appelle ça des bottes (vinaigrées, quand on y met du vinaigre à la place de l'alcool...). Pas besoin d'envelopper plus haut que les mollets. Mais ma foi, s'il envoie tout dinguer, alcool ou vinaigre, même combat, en effet.