Critique - constructive - des tests de QI
- Mlle Rose
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Re: Critique - constructive - des tests de QI
Avoir un parcours poussé dans un certain domaine (ou plusieurs) implique nécessairement d'avoir les moyens intellectuels à la base pour cela.
Passer le test plein de fois de suite en essayant de retenir les questions non.
Passer le test plein de fois de suite en essayant de retenir les questions non.
Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. E. de la Boétie
NB : Je ne réponds pas aux questions perso en mp, je manque cruellement de temps pour ça et déteste répondre aux gens à l'arrache. Donc... merci d'éviter
NB : Je ne réponds pas aux questions perso en mp, je manque cruellement de temps pour ça et déteste répondre aux gens à l'arrache. Donc... merci d'éviter
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Re: Critique - constructive - des tests de QI
Chose bizarre : je suis une "littéraire" de goût et de formation, la langue française c'est mon métier, mon expertise.Pikez a écrit :Soit l'entraînement modifie le résultat, mais dans ce cas, le fait d'avoir un parcours poussé en maths, et donc d'avoir l'habitude de certains raisonnements, ou une pratique intense du langage, et donc d'avoir l'habitude de jouer avec les mots, fausse aussi le résultat.
Eh ben les résultats de ma WAIS indiquent que mon indice de compréhension verbale est inférieur à mon indice de raisonnement perceptif... Pas énormément inférieur (je suis une nana très homogène ), mais inférieur quand même...
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Re: Critique - constructive - des tests de QI
Déjà, le verbal et le raisonnement ne sont pas du tout liés avec littéraire et matheux, je ne sais pas d'où sort cette idée, mais il suffit de regarder quels subtests entrent dans la composition des indices pour s'en rendre compte ( ex pour le WAIS III le calcul mental est dans le QIV si je ne m'abuse)
Encore une fois, je pense que ceux qui veulent une réponse définitive, exacte, précise, binaire, etc. font fausse route.
Personne ne nie non plus l'influence du parcours personnel sur le résultat, ce serait nier l'acquis. Mais en ce qui concerne les questions du WAIS qui portent sur le savoir cristallisé et qui donc peut s'acquérir, dans la population française, tout le monde a rencontré dans sa vie de quoi répondre à ces questions. Chez certains, c'est oublié, chez d'autres ça reste, à ton avis pourquoi? Est-ce à ce point un non-sens d'observer ceci?
Personne ne nie la part d'acquis qu'il peut y avoir dans n'importe quel test quoi qu'il mesure.
D'une part, il n'existe encore aucun moyen de mesurer le potentiel, on ne peut mesurer que la réalisation, d'autre part le cerveau étant une matière plastique, il se développe avec l'entrainement, personne ne le nie. Pourtant il y a aussi des personnes qui s'entrainent et qui n'y arrivent jamais...
A l'heure actuelle, il n'y a pas d'autre choix que de mesurer ce que la personne va produire à l'instant t, les tests portent sur la performance qu'elle est capable d'avoir. Evidemment qu'une personne qui utilise le calcul mental tous les jours va mieux s'en sortir qu'une autre qui n'a pas vu de chiffres depuis des lustres. Mais dans ce domaine seulement...
Les questions posées ne sont pas très difficiles, quelqu'un qui passe son temps à perfectionner sa culture générale ne sera pas franchement avantagé par rapport à quelqu'un qui simplement écoute la télé et a suivi un cursus scolaire mais qui laisse trainer ses oreilles, qui se souvient de petits détails, bref, qui a le cerveau qui fonctionne bien.
Les matrices? Tu peux t'entrainer, si tu n'es pas capable de saisir le "truc" particulier de chacune d'elle, tu recommences de zéro à chaque fois.
Alors du coup, si tu t'entraines au test, sur les questions précises du test, évidemment tu sais faire ( et encore, on a eu qq un qui a repassé le test à qq semaines d'intervalle et qui a gagné... 1 point) parce que tu sais répondre à CES questions précises. Mais de façon générale, on ne peut pas vraiment s'entrainer, non. ( et accessoirement, ça ne sert à rien)
Tu peux faire toutes les matrices du monde, tous les agencements de cube, le jour du test, si tu n'as pas fait celui-là précisément, tu n'es pas tellement plus avantagé.
Il faut aussi arrêter de croire qu'en bossant la logique mathématique, on aura un meilleur résultat. Il n'y a aucune question liée aux mathématiques à part ( et c'est quand même très loin) un peu de calcul mental pas très compliqué. Et de toutes façons, même pour le plus mauvais en maths, la logique mathématique fait partie intégrante de l'intelligence et ressort forcément mais de façon indirecte. Un cursus avancé en mathématique ne change rien à la donne.
C'est la performance sur un ensemble de questions très diverses qui donne une image globale de la performance qu'a donné la personne à ce moment-là.
Alors si sa profession l'avantage sur certaines questions, je doute que ça soit le cas pour toutes et au final, si l'image a quelques imprécisions dans certains domaines, elle ne sera pas pour autant complètement faussée. Et là encore, ce test se fait sous l'oeil du professionnel qui lui saura tenir compte du fait que vous êtes commerçant et rendez la monnaie tous les jours en petites pièces, si vous êtes avantagés ou au contraire désavantagés dans tel ou tel domaine.
Le score en tant que chiffre brut n'a qu'un intérêt limité. Si c'est la seule chose qui vous importe, effectivement, passez le test MENSA, ça vous coutera moins cher.
Mais que le résultat soit imprécis, soumis à une certaine variation (limitée par le fait qu'il évalue plusieurs domaines très différents) ne signifie pas pour autant qu'il ne signifie rien, j'ai tjr du mal à comprendre cette logique... "Vu que ce n'est pas parfait, ça n'a pas de sens."
Mais dès qu'on touche au vivant, on est dans un certain flou et une certaine imprécision.... On doit manipuler les informations avec intelligence et recul. Ca ne signifie pas qu'il faille tout jeter à la poubelle.... C'est tout le défi et l'intérêt de la psychométrie, utiliser des résultats statistiques, tâcher de mettre en nombres des choses par nature floues. Et donc, par conséquent, s'en servir pour évaluer, soigner, orienter,certes mais surtout pas pour enfermer les gens. Les spécialistes ne le font pas parce qu'ils ont conscience des limites de ces tests et mesures; ceux qui connaissent mal par contre, tombent bien souvent à pied joint dedans.
Encore une fois, je pense que ceux qui veulent une réponse définitive, exacte, précise, binaire, etc. font fausse route.
Personne ne nie non plus l'influence du parcours personnel sur le résultat, ce serait nier l'acquis. Mais en ce qui concerne les questions du WAIS qui portent sur le savoir cristallisé et qui donc peut s'acquérir, dans la population française, tout le monde a rencontré dans sa vie de quoi répondre à ces questions. Chez certains, c'est oublié, chez d'autres ça reste, à ton avis pourquoi? Est-ce à ce point un non-sens d'observer ceci?
Personne ne nie la part d'acquis qu'il peut y avoir dans n'importe quel test quoi qu'il mesure.
D'une part, il n'existe encore aucun moyen de mesurer le potentiel, on ne peut mesurer que la réalisation, d'autre part le cerveau étant une matière plastique, il se développe avec l'entrainement, personne ne le nie. Pourtant il y a aussi des personnes qui s'entrainent et qui n'y arrivent jamais...
A l'heure actuelle, il n'y a pas d'autre choix que de mesurer ce que la personne va produire à l'instant t, les tests portent sur la performance qu'elle est capable d'avoir. Evidemment qu'une personne qui utilise le calcul mental tous les jours va mieux s'en sortir qu'une autre qui n'a pas vu de chiffres depuis des lustres. Mais dans ce domaine seulement...
Les questions posées ne sont pas très difficiles, quelqu'un qui passe son temps à perfectionner sa culture générale ne sera pas franchement avantagé par rapport à quelqu'un qui simplement écoute la télé et a suivi un cursus scolaire mais qui laisse trainer ses oreilles, qui se souvient de petits détails, bref, qui a le cerveau qui fonctionne bien.
Les matrices? Tu peux t'entrainer, si tu n'es pas capable de saisir le "truc" particulier de chacune d'elle, tu recommences de zéro à chaque fois.
Alors du coup, si tu t'entraines au test, sur les questions précises du test, évidemment tu sais faire ( et encore, on a eu qq un qui a repassé le test à qq semaines d'intervalle et qui a gagné... 1 point) parce que tu sais répondre à CES questions précises. Mais de façon générale, on ne peut pas vraiment s'entrainer, non. ( et accessoirement, ça ne sert à rien)
Tu peux faire toutes les matrices du monde, tous les agencements de cube, le jour du test, si tu n'as pas fait celui-là précisément, tu n'es pas tellement plus avantagé.
Il faut aussi arrêter de croire qu'en bossant la logique mathématique, on aura un meilleur résultat. Il n'y a aucune question liée aux mathématiques à part ( et c'est quand même très loin) un peu de calcul mental pas très compliqué. Et de toutes façons, même pour le plus mauvais en maths, la logique mathématique fait partie intégrante de l'intelligence et ressort forcément mais de façon indirecte. Un cursus avancé en mathématique ne change rien à la donne.
C'est la performance sur un ensemble de questions très diverses qui donne une image globale de la performance qu'a donné la personne à ce moment-là.
Alors si sa profession l'avantage sur certaines questions, je doute que ça soit le cas pour toutes et au final, si l'image a quelques imprécisions dans certains domaines, elle ne sera pas pour autant complètement faussée. Et là encore, ce test se fait sous l'oeil du professionnel qui lui saura tenir compte du fait que vous êtes commerçant et rendez la monnaie tous les jours en petites pièces, si vous êtes avantagés ou au contraire désavantagés dans tel ou tel domaine.
Le score en tant que chiffre brut n'a qu'un intérêt limité. Si c'est la seule chose qui vous importe, effectivement, passez le test MENSA, ça vous coutera moins cher.
Mais que le résultat soit imprécis, soumis à une certaine variation (limitée par le fait qu'il évalue plusieurs domaines très différents) ne signifie pas pour autant qu'il ne signifie rien, j'ai tjr du mal à comprendre cette logique... "Vu que ce n'est pas parfait, ça n'a pas de sens."
Mais dès qu'on touche au vivant, on est dans un certain flou et une certaine imprécision.... On doit manipuler les informations avec intelligence et recul. Ca ne signifie pas qu'il faille tout jeter à la poubelle.... C'est tout le défi et l'intérêt de la psychométrie, utiliser des résultats statistiques, tâcher de mettre en nombres des choses par nature floues. Et donc, par conséquent, s'en servir pour évaluer, soigner, orienter,certes mais surtout pas pour enfermer les gens. Les spécialistes ne le font pas parce qu'ils ont conscience des limites de ces tests et mesures; ceux qui connaissent mal par contre, tombent bien souvent à pied joint dedans.
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Re: Critique - constructive - des tests de QI
Merci pour ton message Tournesol ! Ta réponse éclaircit beaucoup de choses pour moi. Je vais maintenant méditer ta remarque selon laquelle mes doutes équivalent à "vu que ce n'est pas parfait, ça n'a pas de sens". En effet, je crois que tu as visé juste...
Pour ma part, je n'ai rien à ajouter !
Pour ma part, je n'ai rien à ajouter !
- TourneLune
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Re: Critique - constructive - des tests de QI
En fait, de façon pragmatique, c'est plutôt:
C'est l'affect et l'émotionnel qui font pencher la balance.
Code : Tout sélectionner
(ça n'est pas parfait) + (ça me fait peur // ça me plait pas // j'ai pas envie, etc.) = (ça n'a pas de sens)
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Re: Critique - constructive - des tests de QI
Oui, pour beaucoup d'après ce que j'ai pu lire sur ce forum...Tournesol a écrit :En fait, de façon pragmatique, c'est plutôt:
C'est l'affect et l'émotionnel qui fait pencher la balance.Code : Tout sélectionner
(ça n'est pas parfait) + (ça me fait peur // ça me plait pas // j'ai pas envie, etc.) = (ça n'a pas de sens)
Mais pour d'autres, il me semble que chiffre apporte une explication à des "non-conformités" et donc... rassure ! Dans ces cas-là, la mise en doute des résultats n'est pas produite par la peur / le refus / etc de se confronter aux tests et d'y admettre une vérité. Au contraire, elle est une démarche saine de mise en doute d'une vérité admise facilement dans un premier temps.
Saine ? Oui, parce que, d'un point de vue intellectuel, il est sain de s'apercevoir que, si on a donné son assentiment à une information, c'est (aussi/surtout) parce que l'affect et l'émotionnel en étaient satisfaits.
Mais j'admets que, même pour ceux-là qui n'ont pas peur du résultat et qui au contraire doivent mettre en doute ce qui les arrange, on retrouvera sans doute encore la peur : non plus la peur du résultat ou du test, mais la peur du jugement d'autrui qui montre l'absurdité d'un calcul, la peur d'être le dindon de la farce, la peur de croire - car il faut bien, à un moment donné, faire entrer la croyance dans l'assentiment - en ce chiffre qui nous est donné de l'extérieur et sur lequel on n'a pas de maîtrise, sauf à avoir un recul professionnel en matière de psychologie.
- TourneLune
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Re: Critique - constructive - des tests de QI
Oui, l'affect peut aussi jouer dans l'autre sens, mais dans ces cas-là, on est pas dans le "c'est pas parfait"="ça n'a pas de sens", plus dans le "ça a du sens" => "c'est parfait"
Mais on entre dans le HS là
Mais on entre dans le HS là
- sanders
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Re: Critique - constructive - des tests de QI
Hors-sujet
Tournesol a écrit :(ça n'est pas parfait) + (ça me fait peur // ça me plait pas // j'ai pas envie, etc.) = (ça n'a pas de sens)
C'est l'affect et l'émotionnel qui font pencher la balance.
Merci pour cette logique pragmatique Tournesol, je la trouve très éclairante dans bien des domaines. Je vais méditer là-dessus.et a écrit :"ça a du sens" => "c'est parfait"
Le premier jour du reste de ma vie : Un jour, J'ai pu observer que la poutre que je voyais dans l'oeil de mon voisin, je l'avais fait devenir paille dans le mien. Alors même que nous buttions sur les mêmes (em)bûches. Depuis, plus rien n'est pareil..
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Re: Critique - constructive - des tests de QI
Je trouve ce topic tout simplement hmm intéressant par l'éclairage qu'il apporte sur la mesure via les tests. J'ai plusieurs critiques à formuler et je les souhaite constructives pour les non initiés au domaine de la psychométrie. Mieux comprendre aide à mieux intégrer.
Mon score reflète-t-il précisément mon efficience intellectuelle, sinon dans quelle mesure pourrait-il être différent si j'avais passé le test à un autre moment ou si je repassais le même test dans quelques mois ?
L'écart-type de mesure (ETM), un indice utile
Aucun test ne mesure parfaitement ce qu'il est supposé mesurer à cause des variables aléatoires incontrôlables qui influencent la performance lors la prise de mesure. Même si on ne les connaît pas, il demeure possible d'en estimer la portée sur le résultat final. Donc le score final est fiable mais également approximatif.
Explication technique
Voici un exemple : J'obtiens un score total de 130 au WAIS. Dans quelle mesure ce score pourrait être différent si je repassais le test dans six mois et dans un an ? Si par exemple l'erreur-type de mesure est établie à 3, il y a 68% de chance que mon score vrai se situe entre 127 et 133 (score obtenu - 1 sigma et + 1 sigma). Si je veux accroître mon niveau de confiance disons à 95%, alors je dois calculer 2 sigma autour de mon score, mon score vrai pourrait se situer entre 124 et 136. Pour 99% de confiance, + et - 3 sigma autour du score. L'erreur-type de mesure est un indice théorique qui renseigne sur la confiance que l'on peut accorder au score final.
Les différences peuvent être peu significatives, si on s'entend qu'une personne manifestement très intelligente, demeure très intelligente même si son score peut varier en repassant le test. Par contre, ça peut être un peu plus déroutant, si le score se situe près d'une limite de classement, car théoriquement le score vrai peut être au-dessus de la limite comme en-dessous de la limite, mais ça on le ne saura jamais. Pour ma part, je reconnais que les catégorisations peuvent être nécessaires en recherche, mais je n'en vois aucune utilité dans ma vie personnelle. Je n'ai donc pas à m'inquiéter à savoir si je suis in ou out. Il n'y a pas de règle générale, si vous préférez avoir un score total seulement alors le QI devrait vous suffire, sinon sur demande il est toujours possible de connaître l'intervalle de confiance, lorsque ça peut vous aider à mieux vivre avec le résultat.
Pour amoindrir les effets de l'erreur-type de mesure sur votre résultat, il vaut mieux passer le test dans une condition personnelle qui se rapproche le plus de votre état normal, celui qui caractérise votre quotidien habituel. S'il y a un seuil maximal que vous ne pouvez raisonnablement pas dépasser, même si vous êtes en super forme, il n'y a cependant pas de seuil minimal prévisible selon que vous êtes plus ou moins en condition de passer le test. La séance de testing est une situation normale dans laquelle vous êtes disposé à faire de votre mieux. C'est ce qui compte.
Mon score reflète-t-il précisément mon efficience intellectuelle, sinon dans quelle mesure pourrait-il être différent si j'avais passé le test à un autre moment ou si je repassais le même test dans quelques mois ?
L'écart-type de mesure (ETM), un indice utile
Aucun test ne mesure parfaitement ce qu'il est supposé mesurer à cause des variables aléatoires incontrôlables qui influencent la performance lors la prise de mesure. Même si on ne les connaît pas, il demeure possible d'en estimer la portée sur le résultat final. Donc le score final est fiable mais également approximatif.
Explication technique
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Voici un exemple : J'obtiens un score total de 130 au WAIS. Dans quelle mesure ce score pourrait être différent si je repassais le test dans six mois et dans un an ? Si par exemple l'erreur-type de mesure est établie à 3, il y a 68% de chance que mon score vrai se situe entre 127 et 133 (score obtenu - 1 sigma et + 1 sigma). Si je veux accroître mon niveau de confiance disons à 95%, alors je dois calculer 2 sigma autour de mon score, mon score vrai pourrait se situer entre 124 et 136. Pour 99% de confiance, + et - 3 sigma autour du score. L'erreur-type de mesure est un indice théorique qui renseigne sur la confiance que l'on peut accorder au score final.
Les différences peuvent être peu significatives, si on s'entend qu'une personne manifestement très intelligente, demeure très intelligente même si son score peut varier en repassant le test. Par contre, ça peut être un peu plus déroutant, si le score se situe près d'une limite de classement, car théoriquement le score vrai peut être au-dessus de la limite comme en-dessous de la limite, mais ça on le ne saura jamais. Pour ma part, je reconnais que les catégorisations peuvent être nécessaires en recherche, mais je n'en vois aucune utilité dans ma vie personnelle. Je n'ai donc pas à m'inquiéter à savoir si je suis in ou out. Il n'y a pas de règle générale, si vous préférez avoir un score total seulement alors le QI devrait vous suffire, sinon sur demande il est toujours possible de connaître l'intervalle de confiance, lorsque ça peut vous aider à mieux vivre avec le résultat.
Pour amoindrir les effets de l'erreur-type de mesure sur votre résultat, il vaut mieux passer le test dans une condition personnelle qui se rapproche le plus de votre état normal, celui qui caractérise votre quotidien habituel. S'il y a un seuil maximal que vous ne pouvez raisonnablement pas dépasser, même si vous êtes en super forme, il n'y a cependant pas de seuil minimal prévisible selon que vous êtes plus ou moins en condition de passer le test. La séance de testing est une situation normale dans laquelle vous êtes disposé à faire de votre mieux. C'est ce qui compte.
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Re: Critique - constructive - des tests de QI
Cool ce post ! Je crois qu'on s'est tous posé ces questions à un moment ou un autre. Mais la base du test, son essence même, repose sur l'intervention et l'interprétation d'un tiers compétent. Si ton indice de confiance te place le séant entre deux chaises, le professionnel est là pour faire son boulot. Le chiffre en lui même est un indice, et le test un outil. Rien donc de très mathématique.
Parce que le but n'est pas de savoir si tu as 128 ou 135, mais bien comment tu fonctionnes, et comment tu peux orienter tel ou tel truc pour améliorer les choses. Si tu te sens bien, épanoui et joyeux, effectivement à quoi bon passer un test...mais ça c'est une question perso.
Parce que le but n'est pas de savoir si tu as 128 ou 135, mais bien comment tu fonctionnes, et comment tu peux orienter tel ou tel truc pour améliorer les choses. Si tu te sens bien, épanoui et joyeux, effectivement à quoi bon passer un test...mais ça c'est une question perso.
On ne reste parfois fidèle à une cause que parce que ses adversaires ne cessent d'être
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Re: Critique - constructive - des tests de QI
@ Malkovitch : Merci de ces précisions sur les intervalles de confiance. La psychologue qui m'a testé m'avait précisé avant le test qu'elle donnerait des résultats avec une certitude de 95% (donc 2 sigma apparemment). Elle m'a livré des intervalles de confiance pour les 4 indices du WAIS IV et pour le QI total (non représentatif pour cause d'hétérogénéité). J'ai apprécié cette prudence de sa part et je suis content aujourd'hui d'en apprendre plus.
Pour revenir sur mon expérience (pas par égocentrisme mais parce qu'elle illustre très bien ce dont vous avez parlé Malkovitch et toi), la psychologue, avant même de parler de test de QI, m'a d'abord reçu en entretien me demandant au bout d'une heure d'explications de mon vécu ce que je cherchais en venant chez elle. Je recherchais exactement cela : savoir comment je fonctionne et ce que je peux faire pour m'orienter, m'améliorer. Alors seulement elle m'a proposé de passer le WAIS.Cyrano a écrit :Parce que le but n'est pas de savoir si tu as 128 ou 135, mais bien comment tu fonctionnes, et comment tu peux orienter tel ou tel truc pour améliorer les choses.
Hors-sujet
Tout ça me fait dire que je suis vraiment tombé sur quelqu'un de compétent
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― John Brunner, The Shockwave Rider
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- Malkovitch
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Re: Critique - constructive - des tests de QI
Je suis d'accord, c'est l'essentiel d'en sortir gagnant. Dans le doute, il vaut mieux tenter de clarifier en allant chercher une validation fiable et détaillée chez un professionnel qualifié, que de persister dans l'errance et en subir les effets.Cyrano a écrit :Parce que le but n'est pas de savoir si tu as 128 ou 135, mais bien comment tu fonctionnes, et comment tu peux orienter tel ou tel truc pour améliorer les choses. Si tu te sens bien, épanoui et joyeux, effectivement à quoi bon passer un test...mais ça c'est une question perso.
Une autre dimension à laquelle le professionnel est sensible est l'écart possible entre ce qui ressortira du test et les idées préconçues du client. Au départ, se surestime-t-il ou se sous-estime-t-il sur les facteurs qui seront mesurés ? Lorsque l'évaluateur présente au client un aperçu de ce qui sera évalué, il est toujours possible d'insérer une auto-évaluation qui permettra au client d'estimer son propre potentiel sur les 4 facteurs du test avant de passer à la mesure directe. Ça donne ainsi des balises plus nettes pour gérer les surprises et les déceptions in situ. Le client peut avoir une opinion surfaite ou erronée des tests et de l'intelligence, il pourrait aussi entretenir une certaine confusion entre son identité et ses capacités. Ce sont des distorsions qui peuvent rendre l'exercice plus compliqué qu'on ne l'aurait d'abord cru.
Puisque la question a déjà été soulevée, j'ajoute que les mesures complémentaires peuvent être utiles lorsqu'elle permettent de mieux nuancer et compléter la mesure principale. Avec la WAIS, on mesure l'efficience intellectuelle sur 4 facteurs distincts. Un haut potentiel Verbal indique essentiellement une haute efficience intellectuelle sur des contenus verbaux. On peut difficilement s'écarter de ce que le test mesure spécifiquement sur le fond; l'efficience intellectuelle.
En parallèle de cela, il pourrait être éclairant par exemple d'avoir un aperçu de quelques indices de personnalité, comme la curiosité intellectuelle, l'imagination, l'ouverture à l'expérience, l'estime de soi. Par exemple, un écart entre un haut potentiel intellectuel et une curiosité intellectuelle moyenne ou une faible estime de soi est significatif et peut contribuer à expliquer pourquoi un individu n'exploite pas à fond son potentiel. Ainsi le fait d'apprendre qu'il possède un haut potentiel intellectuel peut être générateur d'anxiété s'il a de la difficulté à en tirer profit, un accompagnement pourrait être nécessaire en pareil cas.
Pour terminer, j'aimerais apporter une précision sur la catégorisation relative au score. En principe, lorsqu'on remonte aux premiers pas de l'évaluation standardisée des facultés intellectuelles, je pense ici aux versions de 1905, 1908 et 1911 de l'échelle métrique d'intelligence Binet-Simon, l'objectif était de mesurer la déficience intellectuelle par rapport à la moyenne. C'est la moitié gauche de la courbe de Gauss qui était le point de mire des évaluateurs. Des catégories ont été établies à partir des lignes de coupure des sigma; (si je me souviens bien...) - 1 imbécile, -2 idiot, -3 débile. Pas très flatteur pour ceux qui se classent chez les arriérés mentaux, mais le but était noble, les orienter vers un niveau d'enseignement approprié à leur potentiel intellectuel. Néanmoins lorsque je pousse un peu les lectures sur ces catégories, il n'est pas toujours aisé de distinguer entre l'explication et le jugement de valeur. Quelque chose me dit qu'une étiquette peut servir comme elle peut desservir ceux à qui on l'applique.
Ensuite, sans que les tests aient été spécifiquement adaptés en ce sens, on s'est intéressé à la partie droite de la courbe normale. Par effet de symétrie, on a conclu que tout ce qui était valide à gauche était également valide à droite. La question demeure cependant : Le test mesure-t-il aussi bien la douance que la déficience intellectuelle ? Autrement dit par exemple : Un surdoué est-il vraiment l'opposé d'un idiot ? Honnêtement je ne peux pas répondre à cela puisque la nuance porte sur une quantité d'efficience intellectuelle. Certains en possèdent peu, d'autre beaucoup, mais de fait on mesure mieux ceux qui en ont peu que ceux qui en ont beaucoup, car les tests sont construits en ce sens. Pourtant, en haut de la courbe, il y a une réalité différenciée, il faut y être pour la comprendre.
Diagnostiquer ? Non nous ne sommes pas dans le domaine de la pathologie. Catégoriser ? Oui dans le domaine de la recherche en autant que ça puisse être utile. Adapter l'instrument à l'objectif de sa mesure ? Alors oui et vivement même pour mieux cerner l'efficience intellectuelle au-dessus de la moyenne. Mais soyons réalistes quand même, pour mettre au point des items à haut degré de complexité, ça prend des gens très intelligents et sans hasard, ils ne sont pas légion. Il y aura toujours une raison de se sentir seul au monde, ça fait aussi partie de la réalité.
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Re: Critique - constructive - des tests de QI
Je ne sais pas si je suis exactement dans le bon sujet, je pense que ça pourrait aller dans plusieurs différents, mais pas mal de mes conclusions me sont venu en lisant ici alors je poste. N'hésitez pas à le mettre au bon endroit si je me suis trompé . J'ai mis en spoiler mon expérience perso.
- J'ai passé le test il y a un mois maintenant. La psychologue a été très claire sur plusieurs points à la fin de l'entretien préalable, juste avant de s'y mettre :
- Elle est la première à remettre en cause les tests (Mais reconnait leur utilité quand même sinon elle ne les ferait pas passer )
- Si tu veux douter, tu trouveras toujours de quoi alimenter tes doutes
- Il ne faut pas faire le test pour avoir un chiffre, mais pour reconnaitre un mode de fonctionnement.
Vous ayant lu avant je n'ai pas été étonnée mais je trouve que c'est pas mal qu'elle le dise avant de passer le test.
Pour le test, elle m'a demandé de verbaliser au maximum ce qui se passait dans ma tête pour qu'elle comprenne comment je réfléchis.Je pense que c'est important et que mon blabla incessant et l'observation "physique" lui a permit de bien me cerner et d'expliquer de façon convaincante les chiffres à la fin.► Afficher le texte► Afficher le texte
- Si je fais une synthèse de mes réflexions et lectures sur le sujet, j'arrive à ça :
- Le test est une mesure à un instant t
- tu ne peux pas faire "plus" que ton potentiel : si tu as un score élevé on ne peut pas te l'enlever -> tu en as le potentiel
- tu peux faire "moins" que ton potentiel pour des raisons déjà développées plusieurs fois (fatigue, dépression, médoc, stress...► Afficher le texte
- Si tu repasses le test dans quelque temps, je vois deux scénarios possibles :
- Si tu n'as pas travaillé tes blocages (ou qu'il n'y a rien eu d'identifié la première fois) je pense que le résultat sera similaire. Peut-être un point ou deux de plus dus à l'apprentissage.- Si tu as réglé tes problèmes identifiés lors de la première passation, là il y a moyen de "gagner" des points de QI significatif. Mais ce ne serait pas "tricher", plutôt une mesure plus proche de ton potentiel.► Afficher le texte► Afficher le texte
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Re: Critique - constructive - des tests de QI
Très bonne analyse Zéphyr !
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Re: Critique - constructive - des tests de QI
Il y a juste une chose qui me tarabuste : qu'est ce qui nous dit que les gens de l'étalonnage ont manifesté tout leur potentiel durant le test ? Avec une bonne part de la population manquant de confiance en soi, ayant des blocages voire une déprime latente, qui dit que l'étalonnage donne une référence sûre pour mesurer son potentiel à celui de la population ?
Surmonter ses blocages dépend de nous, mais les blocages des autres qui ont faussé les premières mesures faites avec le test et qui font partie intégrante de l'outil, qu'en fait on ?
Surmonter ses blocages dépend de nous, mais les blocages des autres qui ont faussé les premières mesures faites avec le test et qui font partie intégrante de l'outil, qu'en fait on ?
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Re: Critique - constructive - des tests de QI
Les gens qui ont étalonné n'ont justement pas été choisi au hasard. Avant même qu'ils passent le test on connaissait leur potentiel et qu'elles étaient leurs chances de sous-performer, puis les psys qui leur ont fait passer le test ont là aussi pu observer leurs réactions et voir s'ils étaient au max ou pas et enfin je suppose qu'il existe des formules de stats pour prendre en compte ce genre de décalage afin de les gommer à partir du grand nombre de gens dans l'échantillon.
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Re: Critique - constructive - des tests de QI
Merci beaucoup pour cette réponse Sphax. J'ai clairement sous-estimé le travail effectué pour étalonner et j'aurais dû me douter que ce n'était pas des branquignoles évaluant naïvement et torchant la construction de leur test.
Comme je me sens idiote quand j'ose mettre en cause le travail des experts
Enfin, ça aura eu le mérite de m'expliquer l'envers du décor et de dissiper mes craintes. Et il paraît qu'il n'y a pas de question bête. Pour le coup ça me fait du bien de me le dire
Comme je me sens idiote quand j'ose mettre en cause le travail des experts
Enfin, ça aura eu le mérite de m'expliquer l'envers du décor et de dissiper mes craintes. Et il paraît qu'il n'y a pas de question bête. Pour le coup ça me fait du bien de me le dire
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Re: supériorité/égalité - le faux débat
Je me permet de faire deux hypothèses qui me turlupinent :
- Les tests de douance sont élaborés de sorte à mesurer les performances des neurotypiques, les résultats obtenus par les ###gens comme moi### sont le fruit d'un fonctionnement différent et ne devraient par conséquent pas être comparables. (https://youtu.be/OIzijKXUO_0)
- Le haut potentiel (notamment le HPE) constitue une véritable pathologie, la sur-efficience serait alors la résultante de la malléabilité du développement du cerveau qui comble la pathologie par un fonctionnement différent (comme pour l'aveugle qui compense la perte d'un sens par le développement des autres sens).
qu'en pensez-vous ?
- Les tests de douance sont élaborés de sorte à mesurer les performances des neurotypiques, les résultats obtenus par les ###gens comme moi### sont le fruit d'un fonctionnement différent et ne devraient par conséquent pas être comparables. (https://youtu.be/OIzijKXUO_0)
- Le haut potentiel (notamment le HPE) constitue une véritable pathologie, la sur-efficience serait alors la résultante de la malléabilité du développement du cerveau qui comble la pathologie par un fonctionnement différent (comme pour l'aveugle qui compense la perte d'un sens par le développement des autres sens).
qu'en pensez-vous ?
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Re: supériorité/égalité - le faux débat
Je me suis permis de déplacer ton message sur ce fil (critique - constructive - des tests de QI), où il trouve bien davantage sa place.
Il me semble qu'il y a un contresens là-dedans... n'est-ce pas le propre des tests (et pas que d'intelligence) que de mettre en évidence ceux ou celles qui se démarquent de la moyenne, dans un sens ou l'autre?thermo_nono a écrit :- Les tests de douance sont élaborés de sorte à mesurer les performances des neurotypiques, les résultats obtenus par les ###gens comme moi### sont le fruit d'un fonctionnement différent et ne devraient par conséquent pas être comparables. (https://youtu.be/OIzijKXUO_0)
Désolé, mais non. Être surdoué ou déficient n'est pas la manifestation d'une maladie, ni même d'un "dysfonctionnement"...thermo_nono a écrit :- Le haut potentiel (notamment le HPE) constitue une véritable pathologie
... je ne peux donc pas souscrire à cela. Être surdoué c'est avoir un cerveau qui marche mieux que la moyenne, et ce éventuellement par l'utilisation ce "canaux" de pensées différents. Pour le reste, bien d'autres choses ont été dites sur ce fil de discussion, et notamment la question de Cyranothermo_nono a écrit :, la sur-efficience serait alors la résultante de la malléabilité du développement du cerveau qui comble la pathologie par un fonctionnement différent (comme pour l'aveugle qui compense la perte d'un sens par le développement des autres sens).
qu'en pensez-vous ?
Cyrano a écrit :Existe-t-il des prévisions de tests étalonnés pour les surdoués ?
Comme souvent exprimé, l'absence de finesse aux extrémités est flagrante. Un test étalonné à partir des 2% de la population qui possèdent un QI supérieur à 130 serait le bienvenu.
C'est fou que personne ne se penche à priori sur le problème.
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Re: Critique - constructive - des tests de QI
selon Jeanne Siaud-Facchin dans son ouvrage "trop intelligent pour être heureux ?" :
Peut-être devrait-on ajouter une dimension QE à la courbe de Gauss puisque c'est ce QE qui semble le mieux caractériser la différence entre "Brillants Bosseurs" et "Surdoués".
c'est pourquoi je pense qu'il est (fort) possible que le test de WAIS considère uniquement les intelligences d'une manière quantitative. puisqu'au moment ou les tests on été élaborés ils ignoraient l'existence de cette intelligence qualitativement différente. C'est comme si on faisait des tests de vue sur un dauphin, même avec les deux yeux bandés le dauphin évitera les obstacles... pourtant il ne voit rien... Les résultats sont biaisés du fait qu'on ai omit de considérer que grâce à son sonar le dauphin peut éviter les obstacles les yeux bandés.Le BB, Brillant Bosseur, n'est pas le surdoué...
C'est l'origine de la confusion. Penser que celui qui réussit brillamment est forcément surdoué. Alors que l'on mélange deux caractéristiques distinctes. Le Brillant Bosseur est celui qui possède une grande intelligence mais une intelligence adaptative. Une forme d'intelligence semblable à celle de tous. Seulement différente en quantité et non en qualité. Le Brillant Bosseur a une intelligence quantitativement supérieure mais qualitativement identique. (...)
Peut-être devrait-on ajouter une dimension QE à la courbe de Gauss puisque c'est ce QE qui semble le mieux caractériser la différence entre "Brillants Bosseurs" et "Surdoués".
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Re: Critique - constructive - des tests de QI
Non mais cette histoire de Brillants Bosseurs VS surdoués, y'a que JSF qui en parle hein, et y'a rien de tangible scientifiquement qui permette d'étayer l'existence de cette dichotomie.
On en a parlé dans le topic sur le surinvestissement intellectuel il me semble.
Quant au QE, idem. Rien de démontré, pas de test standardisé et validé, notion floue et fourre-tout.
La WAIS mesure la qualité de la cognition en terme de quantité d'infos traitées, de rapidité de traitement, de profondeur du traitement aussi, en terme de capacités d'abstraction, de raisonnement, etc. Et c'est justement ce qui fonde la définition de "surdoué", telle qu'elle est admise actuellement.
Ce test n'est pas du tout là pour donner des éléments sur le fonctionnement personnel, c'est le psy avec son expérience de clinicien et ses observations durant le test qui peut donner des éléments à ce sujet.
Il ne faut pas confondre les effets possibles d'une cognition qui carbure avec des effets systématiques qui pourraient devenir des caractéristiques pathognomoniques participant au diagnostic.
Tu devrais lire Gauvrit, il y a de nombreux éléments de réponses pour toi dedans.
On en a parlé dans le topic sur le surinvestissement intellectuel il me semble.
Quant au QE, idem. Rien de démontré, pas de test standardisé et validé, notion floue et fourre-tout.
La WAIS mesure la qualité de la cognition en terme de quantité d'infos traitées, de rapidité de traitement, de profondeur du traitement aussi, en terme de capacités d'abstraction, de raisonnement, etc. Et c'est justement ce qui fonde la définition de "surdoué", telle qu'elle est admise actuellement.
Ce test n'est pas du tout là pour donner des éléments sur le fonctionnement personnel, c'est le psy avec son expérience de clinicien et ses observations durant le test qui peut donner des éléments à ce sujet.
Il ne faut pas confondre les effets possibles d'une cognition qui carbure avec des effets systématiques qui pourraient devenir des caractéristiques pathognomoniques participant au diagnostic.
Tu devrais lire Gauvrit, il y a de nombreux éléments de réponses pour toi dedans.
Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. E. de la Boétie
NB : Je ne réponds pas aux questions perso en mp, je manque cruellement de temps pour ça et déteste répondre aux gens à l'arrache. Donc... merci d'éviter
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Re: Critique - constructive - des tests de QI
J' ajouterais aussi que le différence intelligence quantitative / intelligence qualitative est un peu étrange. Le surdoué aurait une intelligence "différente" et pas "plus performante, profonde, etc" ?
Alors , à 125 on a quel type d'intelligence ? et à 132 ?
Là encore, rien ne prouve l'existence d'une intelligence qui serait d'une autre nature. On dirait que c'est encore un euphémisme utilisé dans les bouquins de vulgarisation pour déculpabiliser les gens d'avoir une intelligence supérieure à la moyenne. ("non, vous n'êtes pas plus, vous êtes différent", ça rassure et c'est vendeur. En plus tout le monde peut s'y reconnaître). Ou alors, ce terme pourrait être une bonne façon d' expliquer les choses à des non-surdoués pour mieux accepter des idées qui leurs semblent choquante, farfelues, venir de nulle part.
Pour le brillant bosseur, je pense que ça existe mais JSF en donne une explication foireuse qui embrouille tout (vulgarisation quand tu nous tiens ) avec son histoire d'intelligence différente. Je le vois plus comme quelqu'un qui a une intelligence confortable (par ex 110 ou 120 ) sans forcément être surdoué et qui travaille bien et consciencieusement, qui fait de bonnes études sans se poser trop de questions, et qui arrive à des résultats indéniables.
Enfin, je trouve que d'une manière générale, on peut se mettre à raisonner à l'envers à cause de ces bouquins. On lit toute une liste d' "effets collatéraux" possibles de la douance (hypersensibilité, pensée arborescente, pensée divergente etc) sur lesquels on se focalise, mais qui pourraient indiquer plein de causes différentes (mais Mlle Rose a dit ça beaucoup mieux avec un mot certes pas très beau mais efficace ;-) que je viens d'appprendre : ici )
Alors , à 125 on a quel type d'intelligence ? et à 132 ?
Là encore, rien ne prouve l'existence d'une intelligence qui serait d'une autre nature. On dirait que c'est encore un euphémisme utilisé dans les bouquins de vulgarisation pour déculpabiliser les gens d'avoir une intelligence supérieure à la moyenne. ("non, vous n'êtes pas plus, vous êtes différent", ça rassure et c'est vendeur. En plus tout le monde peut s'y reconnaître). Ou alors, ce terme pourrait être une bonne façon d' expliquer les choses à des non-surdoués pour mieux accepter des idées qui leurs semblent choquante, farfelues, venir de nulle part.
Pour le brillant bosseur, je pense que ça existe mais JSF en donne une explication foireuse qui embrouille tout (vulgarisation quand tu nous tiens ) avec son histoire d'intelligence différente. Je le vois plus comme quelqu'un qui a une intelligence confortable (par ex 110 ou 120 ) sans forcément être surdoué et qui travaille bien et consciencieusement, qui fait de bonnes études sans se poser trop de questions, et qui arrive à des résultats indéniables.
Enfin, je trouve que d'une manière générale, on peut se mettre à raisonner à l'envers à cause de ces bouquins. On lit toute une liste d' "effets collatéraux" possibles de la douance (hypersensibilité, pensée arborescente, pensée divergente etc) sur lesquels on se focalise, mais qui pourraient indiquer plein de causes différentes (mais Mlle Rose a dit ça beaucoup mieux avec un mot certes pas très beau mais efficace ;-) que je viens d'appprendre : ici )
- thermo_nono
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Re: Critique - constructive - des tests de QI
non, beaucoup de monde en parle et ça a été démontré par irm (je suis intimement persuadé par ailleurs que l'IRM serait un moyen plus fiable que WAIS pour reconnaître les fonctionnements atypiques) : notre cerveau fonctionne différemment.Non mais cette histoire de Brillants Bosseurs VS surdoués, y'a que JSF qui en parle hein, et y'a rien de tangible scientifiquement qui permette d'étayer l'existence de cette dichotomie.
ici l'Université de Lyon (mais il y en a plein le web) :
http://sciencespourtous.univ-lyon1.fr/l ... different/
edit :
l'intensité émotionnelle caractéristique du surdoué (j'aime toujours pas ce mot) n'est pas un mythe.. et c'est peut-être la clef qui ouvre les portes à la douance lors de notre construction personnelle (mais là ce n'est qu'une supposition).
- Mlle Rose
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Re: Critique - constructive - des tests de QI
L'IRM démontre les différences au niveau du cerveau des personnes surdouées. C'est tout.
Elle ne démontre pas de différence entre les personnes qui seraient à 130+ sans être "surdouées" et d'autres qui serait à 130+ en l'étant.
Là, l'article parle de deux profils de personnalités concernées par le HP et l'étude cherche à voir s'il y a des différences entre les deux. Rien à voir avec le BB de JSF donc.
D'ailleurs dans l'article je lis : “Le quotient intellectuel (QI) standard est compris entre 85 et 110, on parle de haut potentiel à partir d’un QI de 130”, précise Olivier Revol,
Elle ne démontre pas de différence entre les personnes qui seraient à 130+ sans être "surdouées" et d'autres qui serait à 130+ en l'étant.
Là, l'article parle de deux profils de personnalités concernées par le HP et l'étude cherche à voir s'il y a des différences entre les deux. Rien à voir avec le BB de JSF donc.
D'ailleurs dans l'article je lis : “Le quotient intellectuel (QI) standard est compris entre 85 et 110, on parle de haut potentiel à partir d’un QI de 130”, précise Olivier Revol,
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