Kliban a écrit :Tournesol a écrit :Me souviens plus très bien de mes cours de prépa mais avec les sommes de 0 à l'infini et les O et o on doit pouvoir résoudre mathématiquement parlant ce paradoxe qui cependant restera tjr illogique aux sens...
Les chambres, c'est jamais qu'une somme de 0 à l'infini, difficile de rédiger des formules sur un iphone.. Mais à mon avis les outils mathématiques existent...
En fait, pour utiliser les "sommes" infinies (ce ne sont pas des sommes algbriques, d'où les guillemets) et les notations O et o, il faut pouvoir
- disposer d'une notion de fonction - qu'est-ce qu'on additionne ?
- définir une notion de limite au voisinage de l'infini - la somme des trucs quon additionne tend vers une valeur - est aussi près que l'on veut d'une valeur - quand on tend vers l'infini. Il faut donc une topologie.
On ne peut pas faire ça directement avec le paradoxe de l'hôtel : qu'est-ce qu'on somme ? Et quelle topologie on définit au voisinage de l'infini ?
Mes notions sont vieilles alors forcément, c'est floux, mais je pense que de cet exemple concret, on peut justement modéliser une topologie et les hypothèses de départ.
Nous sommes dans l'ensemble des réels et dans la topologie qu'on ne précise jamais jusqu'en terminale
Ce n'est peut-être pas les sommes et les O / o qu'il faut utiliser mais il me semble bien avoir bossé sur ce genre de "paradoxe" sans entrer dans les considérations que tu cites. Probablement les histoires d'ensemble dénombrable ou un truc du genre...
Et surtout, quand bien même on disposerait de ces définitions, il me semble que cela ne résoudrait pas le problème que j'évoquais plus haut :
- Est-ce que la somme va jusqu'à l'infini, auquel cas on a un infini actuel ?
- Est-ce qu'on ne peut considérer que des sommes finies, quitte à montrer qu'on peut les rendre aussi proche que possible d'une unique valeur à condition de disposer d'assez de termes dans la somme ? Et c'est la définition d'une limite en n'usant que d'une infinité potentielle (jamais atteinte en tant qu'infini).
Je ne sais pas où tu as vu ces notions, personnellement, on ne les a jamais abordées en prépa. Elle ont peut-être leur intérêt en "philosophie des maths" mais en mathématiques, concrètement, je ne vois pas où . (Encore une fois, mes connaissances sont limitées et en grandes parties oubliées )
Tournesol a écrit :Quant à 1+1=2, en fait 2 est défini comme 1+1, donc comme ca a été dit, on prend le problème à l'envers. Une pomme est une pomme mais si on décide d'appeler une pomme une poire, ça ne change rien à l'affaire, juste que si on ne se met pas d'accord on ne se comprend pas.
On peut trouver que 2+2 ne font pas 4 si on se place dans un autre "dictionnaire" que celui qui est usuellement utilisé et qu'on omet tjr de préciser. On ne change pas pour autant la réalité des choses c.-à-d. le nombre de patates...
Dans un plus grand niveau d'abstraction, c'est pareil.
Oui et non. Ce ,'est pas qu'une question de dictionnaire. "2" est le nom de quelque chose, par exemple. D'une classe d'équivalence de tous les ensembles dont on peut apparier les objets deux à deux avec l'ensemble foré de {ma main droite, ma main gauche}. C'est bien conventionnel, parce que 'est un nom. Mais l'objet désigné par ce nom a une définition.
Pour moi, et par construction, la définition est 1 + 1, concrètement, quand les types cités plus haut mettaient 2 cailloux côte à côte.
Pour 2+2 = 4, c'est aussi vrai, dans le dictionnaire des nombres entiers - donc non limité quand on part de 0 fers les entiers positifs.
Dans celui des entiers non positifs aussi, dans celui des réels aussi, bref, dans tous les ensembles intuitifs et utilisés quotidiennement. Après, bien sûr qu'ils existe autre chose, mais dans des conditions qui sont spécifiées et particulières aux matheux quand même
4 est la classe d'équivalence, par exemple, des ensembles de choses qu'on peut apparier deux à deux avec {mes mains, mes pieds}.
Là je vois pas trop le rapport par contre...
Mais 2+2 = 4 n'est plus vrai si la grammaire - plus que le dictionnaire - est celle des entiers modulo 3 - deux entiers modulo 3 sont dits égaux, dès que leur reste par la division par 3 sont égaux, par exemple 3 "=" 0 et 2 "=" 17 (on devrait écrire 2=17 [3], en fait). Parce que là on a 4 = 1 et donc 2+2 = 1 : 4 ne peut pas représenter, dans cette grammaire, ce qu'il représentait dans la grammaire des entiers en général.
Certes mais là tu as changé les règles implicites qui prévalent quand on ne les précise pas. (jusqu'à la terminale, exception faite des angles et des modulo Pi.
Tournesol a écrit :Si on rencontrait une civilisation ET, il est fort probable que les mathématiques seraient le seul langage possible...
Je ne suis pas très sûr, pour ma part - mais on peut en discuter longuement. Nos mathématiques dépendent énormément :
- de nos capacités à dénombrer - le concept de nombre entier,
- de nos perceptions géométriques - les formes élémentaires, parallélisme euclicien, cercle, etc.,
- de nos capacités d'anticipation - les formes élémentaires de la probabilité (même si notre esprit est un assez mauvais estimateur de probabilité.
Savoir quel type de système évolutionnaire est susceptible de donner naissance à ces types d'objets dans une espèce intelligente est un problème plus qu'ouvert - et fascinant. Mais je ne suis pas certain que tout système évolutionnaire donne naissance aux mêmes mathématiques - il faudrait le démontrer.
Sans doute pas sur la forme, les problèmes n'étant probablement pas abordés sous le même angle, dans le même ordre etc...
Mais si, comme on le constate actuellement, les mathématiques arrivent à décrire l'Univers, il est probable que ce soit la chose la plus en commun, ou la moins différente, si tu préfères, qu'on ait.
(Exemple : retourner aujourd'hui chez les Athéniens du IVè siècle av EC et essayer de communiquer sur la base de nos mathématiques serait probablement voué à l'échec !)
Si c'est pour demander où sont les toilettes, certainement ^^
En plus sérieux: oui, mais on a une culture très proche, une certaine connaissance de la langue et donc de bien meilleurs moyens de communications.
Avec une intelligence complètement différente, il me semble que les mathématiques seraient certainement la chose la moins distincte... Après, c'est une vue de l'esprit, rien de plus....Et pas vraiment constructive car elle ne mène à rien