Salut CherryCordia.
cherrycordia a écrit :Il reste un point que je ne pensais pas aborder mais au vu de vos bons conseils je vais me lancer. Peut-être n'est-ce pas lié du tout à la douance en fait, mais vu qu'il s'agit d'hyper-contrôle les conseils seront sûrement utiles
Effectivement, à la lecture de ton précédent post, nous ne sommes plus vraiment dans le thème du départ. Mais, ma foi, comme ce forum n'est pas non plus Doctissimo avec sa vaste kirielle d'intervenants, on devrait pouvoir arriver à s'en sortir.
( De mon avis, tu devrais modifier le titre initial de ton topic pour y adjoindre ce nouveau point. A voir tout cela en concordance avec les admins du forum, bien évidemment... )
Mais j'ai eu dans le passé et ait maintenant un autre genre de relation: l'amitié inconditionnelle/fusionnelle/passionnée j'ignore quel terme décrit ça.
L'agapè, peut-être ? ( dans son acceptation non divine, évidemment )
Cela vous est peut-être arrivé: vous rencontrez quelqu'un du sexe opposé et ça "clique" direct, une connexion, une compréhension mutuelle et souvent une certaine alchimie/attirance. Mais pour x raisons vous ne pouvez pas être avec (pas libre, trop différent pour qu'un couple puisse marcher, vivant à l'autre bout du monde etc etc)
Il m'est plutôt arrivé l'inverse. Une internaute de l'autre bout de la France ( ça aurait été l'autre bout du monde que ça aurait été pareil d'ailleurs ) qui s'est prise de passion pour moi lors que j'étais à l'époque sur un autre forum lié à la douance. Malheureusement, voyant que cela prenait une ampleur plus que dévorante dans le temps, j'ai décidé par un jour tranquille de lui signifier respectueusement que j'abandonnais notre relation virtuelle du simple fait que je voulais en aucun cas lui laisser croire qu'une issue amoureuse était possible. J'étais déjà en couple avec mon épouse et pour moi, il était hors de question de casser cette relation solide au profil d'un double jeu particulièrement trouble.
Moralité de l'histoire, peut-être que si mon admiratrice forcenée était restée volontairement dans l'état d'une relation plus platonique, sûrement que rien n'aurait changé, et peut-être même que nous nous serions rencontrés un jour, malgré l'inconvénient évident de la distance.
Quand on est profondément ami avec quelqu'un, à priori il n'y a pas de raison que ça change si on a bien cerné l'ami en question. Quand on est en couple avec quelqu'un bon ça dure le temps que ça doit durer. Mais quand on est à mi-chemin que fait-on?
Bien entendu je schématise de manière tout à fait trinaire, pour plus de clarté. Mais toutefois, je sais bien que la vie souvent se compose de " couleurs " qui rendent les choses subtilement plus complexes.
- Soit faut-il avouer à ses deux amours que l'élan sentimental est en réalité un trio. Auquel cas, cela passe ou bien ne passe pas en fonction de l'ouverture d'esprit des êtres aimés...
- Soit faut-il mettre un terme définitif à l'une des deux relations pour la quiétude intellectuelle prime absolument sur la Passion.
- Soit faut-il accommoder de manière pérenne son état d'âme à l'idée que la vie amoureuse est un perpétuel jeu de cache-cache tricheur d'où on peut parfois ne pas rester maitre... ( situation que tu cherches semble-t-il à éviter )
( Personnellement, je suis clairement pour la deuxième approche. Mais comme je considère -à l'inverse des "bien-pensants" que mon modèle relationnel foncièrement classique n'est pas celui qui doit être considéré comme une référence absolue, je laisse donc le champ du possible entrebâillé afin de respecter l'ensemble des autres sensibilités... )
Pour la première fois en 6 ans je redécouvre ce genre d'amitié ambiguë avec quelqu'un qui me comprend, qui m'accepte, avec qui je partage tout mais qui vit à l'autre bout du monde. Et dans ma tête 10000 scénarios catastrophiques se bousculent depuis le début: peut-être finalement qu'il joue, peut-être que le contact va s'estomper et qu'on ne va plus jamais se parler, peut-être qu'on restera amis mais que cette étincelle va disparaitre etc etc.
Attention toutefois à l'idéalisation que l'on peut se forger à partir d'une relation virtuelle... Clairement, il ne faudrait jamais oublier que le clavier de l'ordinateur est un filtre parfois plus efficace que l'omission grossière :
" Dis-moi ce que tu écris, et je te dirais maladroitement qui tu pourrait bien être... "
Mais dès que je décide de lâcher un peu de lest, de me dire "laisse faire les choses", je me sens vulnérable et j'ai l'impression que tout va partir en couille forcément. ... J'ai une peur panique de l'abandon, des au-revoir. Un besoin viscéral d'être essentielle pour ceux qui comptent pour moi et que ce besoin soit éternel. Que chaque personne, chaque rencontre ait un sens et que ça dure. L'éphémère me tue, je vis dans une nostalgie permanente.
Et si ce point particulier de l'abandon était en fait le point nodal de ce qui régit l'ensemble de toutes tes relations sociales ? Tu sais, je suis loin d'être un psy certifié, mais il semble que stabiliser cet aspect précis pourrait te faire vivre autrement que dans un état de perpétuelle mélancolie amoureuse... A méditer, à affirmer ou infirmer. Mais à vérifier...
Peut-être que ça n'a rien à voir avec la douance et que je suis juste un peu cinglée --'
Peut-être es-tu plutôt un animal évolué nommé " Humaine " pourvu d'une capacité pointue à la projection mentale. Capacité intrinsèque du noyau même de l'intelligence qui peut à la fois te ( nous ! ) porter vers l'empathie, la science et le progrès, mais aussi vers le tourment, la culpabilité et la détresse ?
Je n'ai pas envie de reproduire les mêmes erreurs qu'il y a 6 ans.
Apprendre à partir des conséquences de ses erreurs, ça par contre c'est une véritable manifestation tangible de l'intelligence...
Bonne journée, Cherrycordia, et à bientôt.