Palaiseau a écrit :Je propose d'allonger chaque sous-test du WAIS.
Je m'explique: soit, pour un sous-test donné, N le nombre de questions. On écrit les questions N+1 à N+N, en essayant de prolonger la progression de la difficulté des N premières questions; pour ne pas rallonger le temps imparti au sous-test, on dit que au début du test ces questions N+1 à N+N sont "verrouillées".
Si la première question est résolue dans un temps que seuls les 2% meilleurs arrivent à faire, sauter la question 2 et déverouiller la question N+1. De la même manière, à chaque question posée, si elle est résolue dans un temps que seuls les 2% meilleurs arrivent à faire, sauter la question suivante, et déverouiller une question de plus.
On arrête le sous-test selon les critères actuels du sous-test, mais en plus, on s'arrête quand on arrive à une question qui n'a pas été déverouillée.
En effet, ce n'est probablement pas beaucoup plus compliqué que ça.
Mais restent au moins quelques difficultés concrètes :
- vérifier que tes nouvelles questions sont corrélées aux précédentes de la même catégorie
- et surtout échantillonner tout ça pour que tu puisses relier le score aux questions à une "réalité" statistique.
Or, vu le désintérêt que suscite le HQI en tant que thématique de recherche (pas en tant que littérature de comptoir...), ce genre de test ne sera jamais correctement réalisé et étalonné.
C'est pourquoi les quelques esprits élus des sociétés TTTTTTT(T)HQI en sont réduit à mitonner (dans tous les sens du terme) les leurs dans leur coin.
*Za* a écrit :Palaiseau a écrit :
Un pédopsychiatre hospitalier du coin a dit "au-delà de 150, pour un enfant, c'est pas un cadeau". Et une psychologue du coin a dit la même chose. La première psy, quand elle a annoncé à mon enfant qu'il était >150, elle a aussitôt aussitôt dit "ce n'est pas de ta faute". Désolé Hêraklès.
Ah bah c'est sûr qu'en partant de ce principe là, ça va les aider, tiens ! Prophéties auto-réalisatrices, bonjour !
Sincèrement, je n'en reviens pas que des soignants puissent tenir ce genre de discours.
Tu as peut-être raison, mais pourquoi n'as-tu pas réagi sur l'article de Michael Ferguson qui fait aussi un genre de prophétie ("Les Thqi ont 97% de chances de ne pas intégrer les "professions intellectuelles d'élite" parce que la société les rejette") ?
En tout cas merci de relancer LE débat fondamental : faut-il plaindre ou envier ceux qui ont plus de QI que vous ?
A mon avis, il faudrait faire preuve de tempérance concernant les 3 points de vue suivants et cesser de les considérer comme polaires les uns par rapport aux autres :
1 - les malheurs des THQI viennent de l'extérieur
2 - les malheurs des THQI viennent de l'intérieur
3 - les THQI n'ont absolument aucun problème ni aucune raison de se plaindre, bien au contraire
Pour faire concret je vais imaginer 2 énoncés pour chacun de ces points de vue, un avec lequel je suis d'accord, un avec lequel je suis en désaccord. Je vous laisse deviner lequel.
1A - La structure de la société fait que les THQI n'ont pas la place qui leur revient de droit.
1B - Le monde extérieur sera parfois perçu par le THQI comme insensé ou brutal, jusque dans des détails qui pourraient paraître insignifiants
2A - Les THQI sont encore plus hypersensibles que les HQI et sont donc naturellement incapables de trouver le repos de l'esprit et d'être heureux.
2B - Le THQI peut créer un sentiment de décalage qu'aucune des autres réponses mises à disposition par l'environnement (stress, problèmes psychologiques...) ne peut expliquer de façon satisfaisante
3A - Les THQI n'ont aucun compte à rendre à personne de la façon dont ils formulent leurs phrases et leur raisonnements, puisqu'ils sont tels qu'ils sont. Il n'y a aucune raison de ne pas prendre le THQI comme point de référence de la société, plutôt que la personne normale, lambda. En vertu de ce renversement de perspective, il n'y a absolument aucun aspect sur lequel le THQI aurait à apprendre de la norme, puisqu'il est, par définition, normal. Il n'a donc pas non plus à se justifier lorsqu'il reprend à son compte des croyances ou des suppositions parfaitement habituelles, et n'a pas à s'inquiéter de voir ses raisonnements habités par des suppositions simplistes, puisqu'il est le futur dominant du système et que le sens commun ne doit donc pas lui faire peur.
3B - Le THQI peut se développer totalement normalement et exprimer son potentiel si certaines conditions extérieures sont réunies. Il peut ainsi par exemple bénéficier de la connaissance du THQI le concernant de façon à débloquer des limitations inconsciente.
Solutions :
- vous avez plus de A : vous n'avez pas compris le quiz de personnalité. Appelez notre service clients au 28262.
- vous avez moins de A : quelle chance ! Passez directement au paragraphe suivant.
*Za* a écrit :
Ça soulève une question dans ma petite tête de linotte : est-ce que ces personnes sont d'anciens enfants testés avec QIT>150, qui ont eu une enfance de merde et qui en déduisent que nécessairement tous les enfants dans ce cas vivront la même chose
Oui, ça peut très bien être la cas, (même s'il doit pas y avoir des milliards de soignants QIT>150)
Cependant, tu passes un peu vite de "c'est pas un cadeau" à "enfance de merde".
J'ai pas eu une enfance de merde mais le HQI c'était pas tous les jours un cadeau, ni pour moi ni pour ma famille.
D'abord je pense qu'il ne faut pas trop s'enflammer sur ces phrases sans tout le contexte qui va autour : la psy dit "ce n'est pas un cadeau" et puis la phrase d'après elle peut dire par exemple "mais ils ont une capacité à être heureux, ils peuvent trouver des solutions et s'épanouir dans une passion" ou je ne sais quoi d'autre.
(en d'autres termes, la phrase peut être vraie, sans pour autant se prévaloir d'une vérité absolue et exclusive)
Ensuite, d'accord pour souligner le danger qu'il y aurait à abuser de ces petites phrases (à la JSF), mais il faut voir aussi quelle peut être leur utilité à un instant donné.
Moi qui me suis saboté pour ne pas être trop bon à l'école, dans l'espoir de me camoufler (ce qui ne marche pas très bien, à mon désarroi plus ou moins conscient), ça m'aurait peut-être aidé qu'on me dise "ce n'est pas de ta faute (que tu comprennes vite les choses)".
Ni que les autres comprennent plus lentement d'ailleurs, que ceux qui ne se sont jamais sentis coupables de capter plus vite qu'un de leurs amis me jettent la première pierre.
*Za* a écrit :
(et là dedans il peut y avoir une part de "ce serait injuste qu'il en soit autrement, que j'en ai bavé et pas eux"),
Ça c'est parfaitement possible oui.
*Za* a écrit : ou bien sont-ce des personnes "normales" qui décrètent qu'à un certain seuil d'"anormalité", c'est juste impossible de s'en sortir ?
Ça peut aussi être : "Cet enfant a un QI Supérieur et Pas Moi. Il faut bien qu'il y ait une Grande Compensation qui vienne Équilibrer ce Déséquilibre. Il sera donc Malheureux."
*Za* a écrit : Ou bien est-ce que tout ça repose réellement sur des études correctement menées ?
J'en doute... Une psy a conseillé à mon père la lecture de JSF.
Les professionnels de quelque secteur que ce soit ne sont pas nécessairement les mieux informés.
*Za* a écrit :
le discours à la JSF qui décide de ce que tu dois nécessairement faire/ressentir de ton vécu, parce que tu présentes telle ou telle caractéristique.
Cela dit, même la métaphore du "Z****", avec tous les contresens et les effets pervers que l'ont connaît, peut être utile comme détour temporaire pour les personnes qui découvrent la douance :
- celles qui sont en souffrance,
mais aussi
- celles qui, en raison de leurs capacités, sont dans l'expression d'une valeur "réussite" et jouent à wonderwoman ou à l'homme d'acier que rien ne doit affecter.
Malgré le fait que j’abhorre la caricature et la marchandisation à laquelle se livre JSF, c'est quand même cette notion de "HQI -> possible désavantage dans la vie ?" qui m'a amené à m'intéresser au HQI, qui me paraissait un sujet totalement caricatural et dépourvu d'intérêt.
A mon avis, autant expliquer tous ses problèmes par le THQI est vain et contre-productif, autant à l'inverse le besoin de défendre l'obligation pour les THQI de se considérer chanceux cache :
- soit un sentiment inconscient de désespoir,
- soit un désir de suprématie des HQI sur le reste de la population (houlà ! Sujet tabou tabou tabou ! ne jamais en parler autrement que sous forme d'humour noir, non non non non !!),
- soit une volonté de légitimer des comportements qui n'auraient pas de compte à rendre aux convenances habituelles.
*Za* a écrit :
On nage encore en plein dans la pathologisation de l'intelligence
Sorry Za, le QI n'est pas,
n'a pas été,
ne sera jamais
l'intelligence.
Je suis pas surpris que plusieurs t'aient applaudi, mais par contre que personne n'ait relevé cela.
"On nage en pleine pathologisation du HQI", soit, encore que ça puisse se débattre.
*Za* a écrit :
Et, pour la route, voici mon étude clinique perso :
Ce que je trouve rafraîchissant avec les HP, HQI ou THQI, c'est qu'on peut maintenir un même sujet plus de 4 à 5 minutes (/plus de 4 ou 5 posts à l'écrit ^^), sans que l'un se dise "nan mais là on ne peut pas se permettre d'aller plus loin sans passer pour des gros weirdos" (bon, il y en a qui le font quand même).
Plus ou moins d'accord, mais il y en a qui prennent un malin plaisir à promouvoir le weirdisme comme image de marque, (je ne pense pas à ici).
“Ouvre l’œil et regarde, tu verras ton visage dans tous les visages. Tends l’oreille et écoute, tu entendras ta propre voix dans toutes les voix.”
― Khalil Gibran
“Thought can never capture the movement of life, it is much too slow.”
― U.G.