Je participe à ce sujet depuis mon piquet d'indécrottable célibataire, et même si je pensais jusqu'à vous lire que mes difficultés relationnelles étaient conditionnées par d'autres choses que le HQI...
D'abord, ça me parait vrai comme à plusieurs d'entre vous qu'il faut être "disponible" et "bien avec soi-même" pour pouvoir s'ouvrir à l'autre.
C'est l'une des choses qui m'a posé souvent problème : je suis (ou je me crois ?
à noter pour en discuter avec la psy) très lucide quant aux motivations des personnes que je rencontre. Je ne supporte donc pas qu'un homme veuille me protéger, me rassurer, me valoriser, pas parce qu'il "m'aime" mais parce qu'il sent que j'en ai besoin, et que ça lui permettra d'arriver à ses fins. A l'inverse, lorsqu'un homme m'attire, je vois aussi lorsque c'est pour de "mauvaises raisons" : syndrome Mère Térésa (vouloir sauver les désespérés), recherche d'un substitut paternel ou attrait pour la marge...
Plus largement, autour de moi, je vois tant de personnes qui m'expriment leur mal-être dans leur couple, alors qu'il s'est manifestement formé sur des bases peu solides (attirance physique, réunion de deux solitudes, convenance sociale, reproduction d'une relation parent/enfant...).
Bref, au total, la conscience que j'ai de ces "mauvaises raisons" m'empêche bien souvent de m'engager dans une relation

.
A mon avis, une relation sentimentale doit seulement être basée sur le bien-être que l'on ressent auprès de l'autre : ni infantilisation, ni valorisation sociale, ni libido pure, ni copinage. Juste
être bien.
Cela m'est arrivé quelques fois, pas avec des HQI (j'en suis à peu près certaine), pas avec des gentils (mais faut dire que je ne le suis pas vraiment moi-même^^... les
vrais gentils, c'est très rare ! ); plutôt avec des gens passionnés, cyniques, très réalistes voire terre à terre, et partageant mes valeurs sociales (pour ne pas dire mes opinions politiques

).
Toujours avec des hommes que j'avais d'abord connus sans penser du tout à une relation sentimentale, avec qui la nature des échanges a changé insensiblement au fil du temps. Le plan drague, le speed dating, les petites annonces, ce n'est donc clairement pas pour moi

. Et en plus je n'aime pas faire le premier pas (et mes amoureux non plus), donc tout ça s'éternise pas mal (mais c'est chouette, aussi, l'"amitié amoureuse" ! ).
Mais il y a une chose que vous n'avez pas abordée et qui explique en grande partie mon célibat : la routine ! Je ne supporte pas ce moment, qui vient assez vite dans une relation sentimentale (en tout cas dans mes expériences) où le gars considère les choses comme "acquises" (ok, on "sort ensemble", ou, pire on "est ensemble", tu es "ma" copine, "ma femme"). La phase de découverte de l'autre est vite oubliée, et on passe dans la possession. Finie la curiosité de l'autre, la préoccupation quant à ses états d'âmes, le décodage de la moindre mimique ; on passe à la planification des journées ("tu finis à quelle heure ?", "ça te dit si on fait ça ou ça demain ?"...). Finie la curiosié de chaque recoin de nos vies, on s'intéresse seulement au présent partagé.
Moi qui rêve de la non-demande en mariage (qu'en éternelle fiancée à la dame de mes pensées toujours je pense) je me retrouve face à l'image honnie des charentaises alignées sous le buffet ! Et là... je fuis

.
(mais en ce moment, je me soigne, hein... même si après avoir écrit tout ceci je ne suis plus très certaine de vouloir "guérir"^^)