Haïkus

[blue hedgehog]

Hors-sujet

c'est tout à fait ça @Pascalita

[Pascalita]

encore plus nu
mon arbre dans le ciel pur
de ce soir d’hiver

[Judith]

L'hiver goutte à goutte
Semble se fondre en averse
Ah! - Revoir le ciel.

[Miss souris]

Très évocateurs ces deux derniers...merci mesdames.

[Judith]

@Miss souris merci mais tu ne veux pas en écrire un toi-même? (Ou une liste, si tu veux changer un peu de genre). C'est toujours plus amusant à plusieurs, ce type d'exercice.

[Miss souris]

@Judith c'est vrai que l'envie commence à revenir. Disons que c'est pas impossible du tout.

[wallcreeper]

Ballet du dortoir
Fuse non sans frousse, s'en rend plumes
dormez frêles palombes

[homer]

Hors-sujet

@wallcreeper une palombe est rentrée par erreur dans ta chambre ?

[GraineDeNana]

Hors-sujet

@wallcreeper tu as vraiment une jolie plume

Est-ce que les palombes c'est vraiment frêle, je croyais que c'était comme des pigeons ?

[wallcreeper]

Hors-sujet

@GraineDeNana Merci, le mérite en revient à l'émerveillement permis par ce qui m'entoure ! Je détaillerai sur le fil approprié pour répondre à vos questions.

[Judith]

Buvant du thé par un matin de brouillard

Variations

Azur du matin
Une mer de jade blanc
Noie mon thé

Bleu vert au matin
Ma tasse est ensevelie
Dans le brouillard

Au petit matin
Fumée sur fumée - le thé
Tout mêlé de brume

Ton sur ton le ciel -
Comme un parfum de verdure
Au loin, les oiseaux

Hors-sujet

Tout ça est bien médiocre.
Il y a des mois que je n'ai pas composé de haïkus ni de tankas, il faut que je m'entraîne.

[Pascalita]

il s’en va, l’hiver
en lambeaux déchiré -
le cri du pic noir

[Judith]

Le cri du pic noir
S'il déchiquette l'hiver
Ne risque-t-il pas

De faire mauvais ménage
Avec la tendre verdure?

[nemo]

Un arbre étendu
Les racines aux quatre vents
Mémoire de fracas

[Pascalita]

l’hiver et le pic
achèvent le nettoyage
il viendra, le vert !


@Judith, la troisième de tes variations me plaît beaucoup.

[Judith]

@Pascalita merci, c'est peut-être en effet le moins mauvais du lot. Mais tout de même c'est bien bof...

Comment viendra-t-il
A tire-d'aile le vert
Sous un ciel sans eau?

[Judith]

Très haut dans le ciel
Trois oiseaux dansant - soudain
Plus qu'un seul.

Allusion à l'ouverture du quatrième volume de La mer de la fertilité de Yukio Mishima, où le protagoniste Honda contemple la mer au printemps, pestilentielle et remplie des ferments de la décomposition du monde dont elle a été l'origine. Levant les yeux, il aperçoit au loin trois oiseaux, dont les silhouettes se fondent brusquement.
Tout le passage est une allégorie bouddhiste inspirée du courant Hôsso, le ciel étant l'esprit où les idées se meuvent et se confondent.

[Judith]

Jaune et rose au ciel
Et l'azur entre les deux
Lune de printemps

[wallcreeper]

Une pluie tambourine
D'un précieux nectar céleste
Véroniques s'en bourdonnent

Devises et des vers
Bergeronnettes y hochent queue
Le potager s'affaire

[wallcreeper]

Sous un ciel idoine
Sa redingote sur un fil
Hirondelle s'en pivoine

Le printemps babil
Pendant que semences défilent

[Pascalita]

soirée d'été
le chemin jonché de fleurs
au soleil couchant

[Pascalita]

la nuit lourde
d'une journée sans vent
un fruit tombe

[Judith]

La poire est tombée
Verte -elle est trop dure encore
Pour les fourmis.

[Judith]

Dans l'herbe à foison
Pâquerettes et coucous
S'entretiennent.

[Judith]

Ondée printanière
Le parfum des herbes folles
Ramène une absence

A tant retourner
Sur toute chose à l'envie
Le cœur perd le fil

Tout enchevêtrées
Les algues s'en vont au loin -
Ruisseau de printemps.