
Au pire, je me mets à paniquer.
Au mieux, il ne se passe rien.
J'étais en formation ce week-end sur la prise en charge des traumatismes psychiques répétés. On a donc, forcément, abordé la technique de la relaxation. Comme certains médecins présents ne connaissaient pas, bingo, une p'tite séance en direct, rien que pour nous.

Alors forcément, je me suis mise à être anxieuse par anticipation "ça va encore mal se passer, je vais flipper". J'ai donc essayé d'y échapper... mais comme à chaque fois, l'initiateur de l'exercice (le formateur ici, donc) a insisté: "mais si, mais si... tu vas y arriver... y a pas de raison". Ben, non, tiens, t'as qu'à croire, y a pas de raison: j'ai dû essayer de me soumettre à l'exercice au moins 50 fois, sans l'ombre d'un succès (je fais de la danse, et il y a eu une mouvance "relaxation en fin de cours" il y a environ 15 ans, qui a duré quelques années...

Ce qui devait arriver arriva: je me suis sentie anxieuse, assaillie de pensées, de sensations physiques tellement amplifiées qu'elles en étaient pénibles, mon souffle s'est accéléré, j'avais l'impression de ne même plus savoir respirer, mes muscles me faisaient mal, se contractaient... quand il a fallu visualiser une image de bonheur, un bref instant j'y ai cru: j'en ai trouvé une (d'habitude, j'ai une sensation de tête vide: je ne trouve aucun évènement heureux à mobiliser -et pourtant il y en a!!!-). Mais catastrophe, l'émotion a été tellement violente, que je l'ai inhibée, les larmes aux yeux.
Il faut savoir qu'en dehors de la relaxation, je n'ai jamais fait d'attaque de panique, de crise d'angoisse, de crises de spasmophilie ou autre.
Je peux traverser des épisodes anxieux majeurs, mais à composantes essentiellement cognitive: angoisses de mort, angoisses métaphysiques, souci excessif du quotidien, etc...
Si j'ai décidé de vous en parler, c'est que la découverte de ma douance et de vous autres me fait me poser de nouvelles questions.
Et si ça avait un lien? Les pensées qui bondissent, envahissantes, invasives, le vide impossible... les émotions trop fortes pour parvenir à les gérer.
Bien sûr, il y a chez moi en plus une anxiété anticipatoire: l'expérience aversive a été tant de fois répétée, que l'idée de m'y confronter de nouveau entraine une angoisse. Et du coup j'ai tendance à résister à l'exercice.
Mais tout de même, tout se passe comme si tout ce qui me gêne dans la douance surgissait en quelques secondes, en concentré: sensations physiques exacerbées, pensées trop nombreuses, sans fin, sentiment de trouver compliqué quelque chose de simple pour les autres, d'être différente, angoisse face à l'ennui, au vide, peur de moi-même, de mes excès en tout genre, de perdre le contrôle, etc...
J'ai l'impression que je pourrais faire l'exercice si on m'autorisait à bouger.
J'ai cherché sur le forum, trouvé beaucoup d'écrits sur la méditation, mais rien sur la relaxation...
Qu'en pensez-vous?
Est-ce que d'autres ont cette difficulté?
Selon vous, le lien avec la douance est-il capillotracté? (je veux bien admettre que d'autres pistes sont envisageables!)
Certains d'entre vous ont-ils essayé la relaxation dynamique?