J'ai lu avec beaucoup d'intérêt tous vos posts et c'est super intéressant. Et ça met bien le cerveau en bordel.
Le premier truc qui me vient, c'est de la philo de bas étage. Perso, j'ai jamais demandé à vivre, on m'a pas demandé mon avis, et ça, c'est un sentiment que j'ai depuis que je suis tout petit (que mes parents n'ont jamais très bien compris lorsque je leur disais, je crois). Alors, d'un côté, je vois pas trop pourquoi en plus je devrais travailler pour avoir le droit de vivre. Pas que j'aime pas la vie, hein, mais pas forcément celle qu'on voudrait m'imposer.
Après, j'ai pas non plus envie de vivre aux crochets des autres, de l'aide alimentaire, même si c'est ce que je fais un peu puisque je suis au RSA. Mais comme l'a dit fort justement quelqu'un d'autre plus avant (pardon pour la non-référence), quelqu'un(s) a décidé il y a quelques siècles que les usines seraient à quelques personnes, et donc appartiennent aujourd'hui à leurs quelques descendants. D'ailleurs, la plupart des entreprises créées depuis l'ont été avec l'argent de ces quelques descendants, on est un peu resté en circuit fermé (pardon pour les petits entrepreneurs que je ne mets évidement pas dans le même panier).
Mais on a fait pareil avec les terres, on a décidé (qui, pourquoi?) que les terres seraient aux quelques familles les plus influentes (et plus vieilles aussi certainement) des villages, qui se sont enrichis au fur et à mesure du temps en les revendant (j'habite la campagne savoyarde où c'est particulièrement vrai).
Et, alors qu'il y a des terres en friche partout en France, si on n'a aucun moyen financier (même avant le RSA, je n'ai jamais été très bien payé), si on n'est pas aidé par sa famille, on ne peut pas s'installer sur un lopin de terre pour juste cultiver son autonomie sans être considéré hors la loi, puisque le squat est interdit. Ca va même plus loin, puisque sous couvert de la loi Hadopi 2, il y a de nombreuses personnes qui se font expulser de leur propre terrain par les maires des villages, parce qu'ils ne construisent que des habitats légers, yourtes, cabane de récup ou maison de hobbit.
Mais combien coûte de se faire construire une maison?
Il y a un truc qui revient au fil des posts, c'est la gestion des déchets. Je comprend que ce n'est un exemple, mais il est bon. Il n'échappe à personne que nous sommes dans un monde fini. Tout ce qui est jetable doit disparaître. Notre mode de vie n'est pas pérenne. Et même, je sais que pour moi, je n'arrive pas à me servir de ma voiture ou de l'électricité sans qu'il n'y ait en moi une part de culpabilité. Bah oui, aujourd'hui, comme hier, et sans doute comme demain, 8000 enfants vont mourir en Afrique, parce que leurs pays ne se développent pas, parce qu'on les empêche de se développer (très intéressant le lien sur cette ville de Namibie où ils ont remplacé l'assistanat par de la solidarité) pour qu'essence et électricité continuent de couler dans nos tuyaux à un prix raisonnable, c'est un peu du sang qui coule.
Mais s'il faut quand même faire les déchets (verts, pour le compost

), j'ai vu que les jours étaient pris jusqu'au mercredi, je ferais le jeudi. Parce que collaborer dans un "système" qui est juste me semble juste, même si ledit système ne me correspond pas idéalement. Et même je proposerais à quelqu'un de le remplacer pendant plusieurs semaines pour qu'il puisse partir en vacances, ce qu'il me rendra, si nous vivons dans un monde où il est normal d'avoir un minimum, en bonne harmonie.
C'est déjà long, je vais pas m'étaler trop plus, je vais vite essayé de faire à nouveau un peu de "philo",je vais ptete même osé monter au deuxième étage, quitte à enfoncer des portes ouvertes. En fait, imaginer un revenu universel, c'est forcément ré-imaginer les choses. Un peu comme si vous mettiez un moteur dans une brouette, la brouette va plus vite mais y'a plus de place dedans. Imaginer un revenu universel avec les "critères" qui définissent notre économie d’aujourd’hui, ça ne peut forcément pas marcher, il faut forcément repenser l'économie. Perso, à part pour tout ce qui a trait à la médecine qui serait sans doute le plus compliqué à mettre en place (à voir si le serment d'Hippocrate se suffit...), je pense qu'un modèle sans économie à outrance peut fonctionner.
Parce qu'à la fin, de quoi avons nous réellement besoin? Tout le monde court, tout le temps, partout, on pollue, on stresse, pour qu'à la fin, pour la plupart des gens, avoir à peine de quoi vivre, à peine de quoi rêver de deux semaines de vacances sur la côte, ou aux iles Canaries lors qu’arriveront les augmentations dues à l'ancienneté.
A vous ?...