[Jeu] Les images des films!

[homer]

Bon je découvre grâce à vous que Fritz Lang a donc tourné un film sur les Nibelungen !
Par ailleurs dans un autre genre de grande bestiole mécanique avec metteur en scène allemand, Judith tu ravives de vieux souvenirs avec l'Histoire sans Fin...

[Tamiri]

Pfff ah ben voila il a trouvé les deux d’un coup.

Et… Erratum, en plus : c’est un volet ultérieur qui a été tourné à Babelsberg, la première Histoire sans fin l’a été dans l’autre grand studio allemand, la Bavaria. Je crois que la confusion vient du fait que c’est à Babelsberg que j’ai vu exposés des éléments préservés du décor. Mea culpa.

[homer]

et alors celle là ?

[Tamiri]

L'un des Sinbad avec les séquences animées par Harryhausen. Mais il y en a plusieurs et je ne saurais pas dire lequel exactement.

Tu as choisi ça en l'arboresçant depuis Fritz Lang via Le tigre du Bengale / Tombeau hindou ?

[Miss souris]

Je tiens à signaler que du fond de mon inculture cinématographique et crasse j'avais reconnu l'histoire sans fin. Je n'en suis pas peu fière.

[Bulle d'o]

Je tiens à dire que mes enfants faisaient souvent avec Duffy, impassible, allongé, en lui agitant les oreilles « atreyouuuuuuu ».

Et sans avoir vu le film, juste la scène phare. L’agitation des oreilles correspondant au vent, vraisemblablement.

[homer]

L'un des Sinbad avec les séquences animées par Harryhausen. Mais il y en a plusieurs et je ne saurais pas dire lequel exactement.

Tu as choisi ça en l'arboresçant depuis Fritz Lang via Le tigre du Bengale / Tombeau hindou ?

Les effets spéciaux du Nibelungen ont réveillé ma nostalgie pour des scènes qui m'avaient fortement marqué enfant: les animations image par image de Ray Harryhausen

[Judith]

y en a plusieurs et je ne saurais pas dire lequel exactement.

C'est Le Voyage fantastique de Sinbad de Gordon Hessler, je crois (le deuxième volet de la trilogie, moins bon que le précédent, malgré le combat contre Kali et ses couteaux, malheureusement mal filmé et surtout mal découpé). Mais les merveilleux monstres de Ray Harryhausen sont toujours une bonne raison de voir un film, heureusement.

C'est à toi puisque tu as trouvé le titre de la trilogie.

[Tamiri]

C'est Le Voyage fantastique de Sinbad de Gordon Hessler, je crois (le deuxième volet de la trilogie, moins bon que le précédent, malgré le combat contre Kali et ses couteaux, malheureusement mal filmé et surtout mal découpé). Mais les merveilleux monstres de Ray Harryhausen sont toujours une bonne raison de voir un film, heureusement.

Oui voilà merci ! Le premier s'appelle "Le septième voyage" ce qui n'aide pas à se souvenir dans quel ordre ils sont apparus, mais c'est bien celui qui me laisse le meilleur souvenir.

Donc restons avec des bestioles.

Brontosaurus.jpg

[Fu]

Est-ce un film français sur les politiciens ?

[Tamiri]

Oui mais quelle est la circonscription d'origine de ce sénateur ?

(En vrai : film américain très connu mais pas forcément pour cette bête là).

[Judith]

Le King Kong de 1933?
Ou Le Monde Perdu, des années 20.

[Tamiri]

C'est le gros singe qui gagne ! De toutes façons c'était l'un ou l'autre, mais ça aurait pu être "Le fils de Kong" dont les qualités sont peut-être en deçà de ses célèbres prédécesseurs. Admirez ici mon art célèbre de l'euphémisme à propos d'un nanar.

[nemo]

Ces vieilles images me rappellent un peu mon ancien abonnement à SFX, à l'époque où je rêvais de travailler sur les effets spéciaux au cinéma. Avant les CGI.

[Judith]

De toutes façons c'était l'un ou l'autre

C'était difficile à dire sans revoir les films, d'autant plus que c'est le même animateur, Willis O' Brien, qui a créé les dinosaures dans les deux cas, si mes souvenirs sont bons. Harryhausen avait d'ailleurs été son assistant (pas sur Kong, plus tard, je ne sais plus sur quel film) et lui devait beaucoup.

Une autre créature, (un animatronique cette foi-ci, retouché avec des effets digitaux médiocres), pas trop difficile à identifier. On est loin de la beauté des monstres précédents et on voit s'amorcer la dégradation qui aboutira aux catastrophes actuelles en la matière, mais bon.

[Judith]

Indices : le crapaud ronge les racines d'un arbre qu'il empêche de fleurir. Une petite fille, amoureuse des contes de fées qui lui permettent de survivre dans un contexte intolérable, doit lui dérober la clef d'une mystérieuse réserve.
C'est la première d'une série de trois épreuves. Dans les suivantes, les adversaires de la fillette seront un ogre puis un faune.

[Tamiri]

Ceci me confirme que je n’ai jamais vu ce film. J’allais hasarder « heroic-fantasy » de la fin des années 1990, pour avancer un peu ; et film d’une certaine ambition car à l'époque, la solution de facilité étant le tout-numérique moche, les productions qui s’offraient de l’animatronique étaient en général les plus scrupuleuses.

[Judith]

« heroic-fantasy » de la fin des années 1990

Ma description pourrait correspondre à ce type de film mais ce n'est pas le cas. Le film date du début des années 2000 et il emprunte davantage au registre du réalisme magique sud-américain qu'à celui de la fantasy. Il n'a d'ailleurs rien d'anglo-saxon, son histoire se déroule pendant la Guerre d'Espagne et son réalisateur est mexicain.

film d’une certaine ambition

Très juste : le film a fait date (entre autres) par le soin apporté à la fabrication de sa partie magique. Il y a un peu d'images de synthèse, malheureusement, mais dans l'ensemble c'est fait à l'ancienne : machines animées, et acteurs avec costumes et maquillages pour les monstres anthropomorphes.
Je montre l'ogre (avec les dessins préparatoires à sa création), tout le monde va trouver je pense (enfin, si quelqu'un du forum, désireux de jouer sur ce fil, a vu le film). On peut oublier le crapaud, finalement assez banal, mais pas lui.

[Tamiri]

Ah d’accord. Oui j’ai vu l’image de la bestiole avec les yeux dans les mains, je retrouve « film espagnol » dans un recoin de mon cerveau mais n’aurais pas pu dire le titre. Attendons que les autres passent…

Hors-sujet

Pour ma part je ne crache pas sur un peu de numérique « primitif » quand il est utilisé avec parcimonie pour produire un effet spécifique et non pour faire des économies : dans ces cas là, en général, ça se voit au même titre que de l’image-par-image ou de l’animatronique de bon goût. Je pense par exemple aux effets de créature liquide chez Cameron dans Abyss ou le second Terminator, ou à la séquence de la salle de bal dans La Belle et la Bête version animée ; dans ce dernier cas, le décor modélisé avec une technique désormais datée, en surimpression derrière les personnages sur cellos, me fait exactement la même impression que les plans avec travelling sur des maquettes des frères Fleischer, un effet « wahou » naïf, maintenant teinté de nostalgie.

[Judith]

Hors-sujet

Pour ma part je ne crache pas sur un peu de numérique « primitif » quand il est utilisé avec parcimonie pour produire un effet spécifique et non pour faire des économies : dans ces cas là, en général, ça se voit au même titre que de l’image-par-image ou de l’animatronique de bon goût.

Je ne m'y connais pas assez pour avoir un avis techniquement argumenté. En revanche, je sais que mon système nerveux est généralement très sensible, et globalement allergique, aux effets numériques. Ce n'est pas que ça se voie qui me gêne, c'est la laideur et l'inconsistance du résultat. J'ai dû m'y faire évidemment, on ne peut pas vivre en dehors de son époque : mais ça n'a jamais été de bon cœur. Le vers géant liquide et protéiforme d'Abyss ne m’enthousiasme pas, même si je comprends pourquoi tu penses que le numérique est, en l'occurrence, bien utilisé. J'irai revoir la séquence du bal dans La Belle et la Bête, je ne m'en souviens pas. Mais que de souvenirs affreux, à commencer par Le Seigneur des Anneaux de Jackson... Gollum, rhahh...

[Tamiri]

Hors-sujet

Dans la séquence en question, ce qui me plait, c’est l’épaisseur d’une ficelle devenue très visible, j’ai vraiment pensé au procédé Fleischer en voyant ça, par la superposition naïve d’un décor tri-dimensionnel et d’une animation plane.
Le procédé Fleischer dont il s’agit s’appelle procédé « Stéréo-optique » dans les génériques des films concernés mais il n’a rien de stéréoscopique en réalité. Il s’agit de maquettes en trois dimensions utilisées comme décor, la caméra était disposée à l’horizontale et non à la verticale comme il est d’usage pour le dessin animé traditionnel, les personnages et éléments à animer restant au premier plan, sur des cellos accrochés verticalement et tenus entre deux vitres. Le pivotement du décor monté sur un secteur de disque permettait de simuler un travelling latéral et la caméra pouvait avancer ou reculer pour un travelling frontal avant ou arrière, mais plus limité en amplitude.

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[Judith]

Hors-sujet

Dans la séquence en question, ce qui me plait, c’est l’épaisseur d’une ficelle devenue très visible, j’ai vraiment pensé au procédé Fleischer en voyant ça, par la superposition naïve d’un décor tri-dimensionnel et d’une animation plane.

Oui, je viens de la revoir et pour être visible, c'est visible (et d'un mauvais goût impressionnant, mais bon, Disney a fait bien pire ailleurs en la matière).
Merci des explications sur le procédé Fleischer, très claires.
Pour rester dans le HS, à l'exposition Disney au Grand Palais, je me souviens d'avoir admiré le décor de la fabuleuse ouverture de Pinocchio, peint à l'huile sur bois. Sa taille m'avait impressionnée. Quand on regarde le film, on voit effectivement que c'est de l'huile et l'effet est à la fois naïf et merveilleux.

[Tamiri]

Hors-sujet

Je reporte ma réponse dans le topic de l’oncle Walt. Certes je revendique le prix du hors-sujet tenace, mais ne re-tuons pas le jeu.

[Fu]

Je n'avais aucune idée alors j'ai fait une recherche sur l'image pour trouver. C'est amusant que l'on parle des FX et de leur éventuelle fadeur car, sur ce film, c'est l'image très artificielle utilisée comme affiche qui m'avait dissuadé d'aller le voir. Le décor aurait pu faire penser à un film de Tim Burton mais, là où ce dernier aurait utilisé des maquettes, de la pâte à modeler ou autre matériaux, on était ici sur de l'image fabriquée (matte painting : des morceaux d'images superposés et découpés pour faire une composition) avec bien peu d'âme.

[Judith]

l'image très artificielle utilisée comme affiche qui m'avait dissuadé d'aller le voir.

Si tu ne l'as toujours pas vu, je te suggère de le faire car malgré de gros défauts, c'est un très beau film.
Je donnerai la réponse demain matin si personne ne le fait, et la main à qui la voudra, pour que le fil ne s'enlise pas trop.