J'apporte ma petite contribution, ainsi que certains questionnements, à ce topic.
J'ai été passer le test il y a peu. J'y suis allé car je désire avancer sur certains points de ma vie malgré mon âge avancé

Surtout sur les points de "se sentir en décalage", "se sentir seul en permanence" en plus d'être malgré tout très isolé socialement parlant, et surtout cette sensation lancinante d'être à côté de moi.
Adolescent, je savais pertinemment que j'étais spectateur de ma vie, que je la vivais par procuration dans le sens où j'intellectualisais ce que sont les sentiments à force d'en voir les effets sur les autres. A tel point qu'un moment je me demandais si j'étais capable de ressentir quelque-chose (en dehors de la petite larme que je verse lors de chaque scène tristoune de n'importe quel film/série). J'étais un "observateur" perpétuel.
Ce sentiment m'avait quitté. Puis à force de toujours ressentir ces divers décalages, je me suis demandé s'ils n'étaient tout simplement pas liés à des choses que je ne voulais pas regarder en face, comme le fait que je m'étais tellement bien camouflé que j'en avais moi-même oublié que je portais un déguisement. Comme ces deux adjectifs qui me collent à la peau, et que je prenais comme des insultes: "intelligent" et "gentil".
J'en étais venu à les détester non pour leur sens, mais car ce sont les deux choses qui viennent à l'esprit de tout ceux qui à un moment, je ne sais pourquoi, veulent me qualifier.
Mince, je ne suis pas "que" quelqu'un de "gentil" et "intelligent", si ?
Au moment de tester ma douance, j'étais certain de m'entendre dire : "QIT 129, et comportement classique". Mais cela m'aurait fait avancer également.
Là je me retrouve avec un chiffre qui est tellement haut qu'il me fait littéralement peur.
Avant le test, à force de réfléchir, je m'étais un peu convaincu que je ne pouvais pas lutter. Qu'à mon âge, j'ai désormais ce que je mérite. Je me suis laissé porté par la vie, et me voilà condamné à la solitude et au décalage.
Et quand j'ai vu les résultats des tests, cela a enfoncé le clou...
Puis je digère... Le premier changement est qu'au lieu de me sentir coupable de ressentir ces décalages, de me dire que je ne suis pas normal, et bien j'ai intégré que je suis bien "hors norme". Et que ces sentiments, qu'ils proviennent de la douance, ou de mon caractère, ou de mon éducation, ou du fin fond de l'univers, voir de tout cela mélangé dans le grand shaker de la vie, et bien j'ai le droit de les ressentir.
Je n'ai pas le droit de me cacher derrière, mais j'ai le droit qu'ils me fassent mal, et je dois cesser de m'infliger une double peine en me disant "Je souffre, et je suis coupable de cette douleur".
Rien que pour cela, je suis content d'avoir passé ce test. Je pense que c'est le début de l'acceptation de soi.
Et là, trois semaines après le diagnostique, j'ai été en formation car j'entame un énième tournant dans ma carrière. Au lieu de faire comme d'habitude, le gentil caméléon qui ne tourne pas les pages du support, qui dit "Je pense avoir compris", et ne pose pas de questions, et bien j'ai décidé de faire un test : Le WAIS me dit que j'ai une lamborghini dans la tête, et bien si je faisais un tour de chauffe !
Alors j'ai tourné les pages du support, pour constater que je n'avais pas besoin des explications du formateur, que tout là dedans n'était que du "bon sens". Alors en parallèle j'ai aussi fait le boulot que j'étais censé ne pas pouvoir effectuer à cause de cette formation... et j'ai squatté un peu le forum AS... et j'ai lu des trucs sur internet... et j'ai posé des questions pour creuser certains points et faire des liens avec d'autres choses...
J'étais au fond de la salle, dans mon coin, et j'étais content, car j'osais un peu utiliser le fameux "Potentiel" de la dénomination "THPI". Dans ma petite boite crânienne, une petite brise a commencé à souffler, avec la possibilité de devenir un ouragan qui j'espère balaiera les blocages mis en place tout au long de cette vie.
Je sais que c'est ce potentiel qui m'a permis de me "laisser porter" et a fait que sans mal je suis où j'en suis professionnellement parlant, mais également que c'est en partie lui qui m'a bloqué dans la sphère personnelle.
J'essaye de ne pas m'en vouloir de l'avoir laissé en dormance jusqu'alors, et je tente de le maîtriser. J'ai passé la seconde, je veux m'adapter avant de passer la troisième et ainsi de suite, jusqu'à fond de 5e !
Et je sais que malgré le "tardif", il n'est pas trop tard. Je ne veux plus me laisser vivre par défaut en me disant "pffou, profite tant que tu fais illusion" tout en ayant mal de "ne pas le mériter", mais choisir ma vie.
Et si je m'en vais vivre tout seul au fond de la forêt dans une cabane au canada, je saurais que j'obéis à ma nature profonde, et non à un rêve de gamin qui voulait fuir ce monde qui lui faisait mal alors qu'il voulait juste être comme tout le monde...
En raison du manque d’intérêt suscité, la journée de demain est annulée (Ministère du nihilisme)
Pour raison d'économies, la lumière du bout du tunnel va être éteinte (Ministère du budget)