Je commence par un off : je ne me sens pas concernée par la "pathologisation" de la douance et le recours aux psys dans ce cadre, néanmoins, si je l'étais, je ne crois pas que j'aurais envie d'intervenir sur ce post, le postulat de base ouvrant dirons nous moyennement le débat de par son côté un tantinet péremptoire (
du type "je lis des trucs flippants dans la catégorie psycho-bidule", ce qui me fait sourire, là, mais moins si j'étais concernée, je crois ), je préférerais je pense qu'on me pose la question directement sur ma présentation, via... des questions, justement, et que ce que je ressente en face soit plus une envie de comprendre qu'un jugement. Non?
Mon ressenti perso est que certes ça parle psy, et pour cause, la douance elle-même est un concept psy, mais fort heureusement ça ne tourne pas seulement autour de cet aspect... ou alors je fais assez instinctivement le tri dans les sujets, (mais j'ai droit, moi, je suis simple membre, ha!).
Pour apporter ma pierre au sujet itself, je le confronte à ma propre expérience : j'ai consulté une fois un psychologue et une fois un psychothérapeute, et jamais de psychiatre (je pense que les terminologies sont importantes, les formations et diplômes ne sont pas les mêmes, peut être qu'un sujet débroussaillage de la psychologie/psychopathologie/formations/thérapies existe? ou devrait exister?).
La première fois je souffrais depuis une bonne année, année et demie, d'attaques de panique, d'angoisse généralisée, bref des choses extrêmement handicapantes dans ma vie au quotidien et en train de devenir bien pathologiques. En plus, je comptais essayer de devenir mère dans les mois à venir, et je voulais mettre un max de choses au clair avant pour ne pas filer plus de boulets que nécessaire à l'enfant à venir.
J'ai lu quelquepart qu'essayer de s'analyser soi même, c'est comme faire du vélo et vouloir se regarder en même temps. J'ai jamais trop ressenti ça, en fait, moi je m'analyse plutôt pas mal, j'ai l'impression

. En faisant le suivi psy, j'avais pas l'impression de découvrir grand chose, ni de résoudre grand chose, et pourtant, avec le recul et le temps, j'ai constaté qu'en combinant ça avec des techniques de relaxation, les quelques points soulevés qui étaient réellement des surprises m'ont permis de bien mettre à plat toute la première partie de ma vie, et très honnêtement, je n'aurais pas pu le faire sans ce miroir.
La deuxième fois c'était en ce début d'année, on s'en sortait pas niveau couple des disputes et chamailleries incessantes. Le sentiment du mur en face : on fait quelquechose ou on se sépare. Là je savais pertinemment quelle direction prendre pour le mieux, mais étant juge et partie, tout ce que je pouvais suggérer était évidemment mal pris. Ici encore, c'est l'intervention du tiers en elle-même qui était nécessaire, plus que le contenu de ce qu'il a amené, qui était globalement sans surprise (du bon sens communicationnel, quoi).
L'appel au psy a été la solution x à un moment donné qui m'était offerte pour résoudre mes problèmes, car réellement j'étais dans l'incapacité de le faire moi-même (ou plus exactement, j'avais déjà exploré toutes les pistes que je pouvais explorer seule). Le tiers a été nécessaire pour faire le miroir nécessaire et poser les bonnes questions, celles qui font avancer.
Dans aucun des deux cas, je n'ai consulté pour la douance (je ne compte pas celle qui m'a fait passer le test, puisque je n'ai justement fait QUE passer le test), mais jamais elle n'a été un fardeau ou une difficulté psychologique dans ma vie. D'ailleurs, ceux qui ont suivi un peu mon cheminement dans ma présentation auront constaté que cet aspect médico-psychologisé de la douance, au-delà des considérations scientifiquement mesurées et décrites, ne me cause pas, mais alors pas du tout.
Alors est-ce qu'un ami, un proche, n'importe qui avec un minimum d'empathie et de réflexion aurait pu faire miroir aussi bien que ce professionnel que j'ai payé pour? Peut-être. Mais d'une, je ne sais pas si c'est si simple à trouver, pour preuve le fait que parfois ça colle, ou pas, avec un psy, et qu'on peut en faire plusieurs avant d'en trouver un avec qui le courant passe. Et de deux, j'aime l'idée d'une personne extérieure, pas envie d'intégrer un ami dans ce bordel, ni de me confronter à l'intimité qu'il saura de moi/nous une fois le boulot fait. Ni de la gratitude obligatoire en retour... etc.