@Pascalita merci à toi d'avoir relancé l'idée.
Oui, Buson, c'est un peu la perfection en matière de haïku. C'est le maître classique par excellence, moins obscur et tourmenté que Bashô, moins âpre que Shiki (que je lui préfère tous les deux personnellement mais c'est purement subjectif), tout en émotions délicates. Ses peintures, dont certaines ont été peintes pour accompagner une strophe, sont merveilleuses elles aussi.
Celle-ci par exemple qui dépeint le vol d'un oiseau souvent présent dans la poésie japonaise, le coucou, messager du printemps mais aussi du monde des morts.
En tout cas, nous ferons le prochain renga un dimanche, bien sûr, j'aurais dû y penser.
En guise de préparation, nous pourrions réfléchir sur un fameux haïku de Bashô, qui pourrait, à la limite, nous servir de
hokku (strophe liminaire, qui donne le ton du
renga et définit plus ou moins ses thèmes) : je mets pour une fois le japonais au cas où... C'est tout de même mieux.
夏草や 兵どもが 夢の跡
Natsukusa ya tsuwamono-domo ga yumé no ato
Herbes de l'été
Les guerriers innombrables -
Vestiges d'un songe
Très dur à comprendre : c'est une description d'un site de bataille célèbre visité par le poète, c'est l'évocation de la fragilité humaine, c'est aussi probablement une allusion à la vie sentimentale de Bashô, qui avait renoncé à la guerre pour la vie errante et la poésie suite à la mort d"un jeune samouraï qu'il aimait.
Bref, ça pourrait être l'ouverture d'un
renga sur les thèmes de l'été et de la guerre... A voir.
