Je ne pense pas être touchée par un TSA, mais j'ai longtemps agi ainsi, ne voyant pas du tout pourquoi prendre un café puisque je n'en buvais pas! Et je confirme le coté zéro intégration en découlant


Kamak a écrit : ↑dim. 7 juin 2020 01:32A titre purement perso, j'ai également, peu après mon arrivée ici, été attirée par la piste Asperger. Attirée dans le sens où ça me permettait de me situer dans une case "encore plus à part", parce que ben oui, je ne me reconnaissais pas entièrement dans la case HPI (ou HP truk, peu importe le terme employé), et que quelque part, je crois que ça fait peur autant que ça rassure. Aujourd'hui encore, je ne saurais me définir par telle ou telle entité. J'en suis arrivée à la conclusion que j'ai assurément certains traits que l'on pourrait apparenter à des caractéristiques autistiques, mais d'un autre côté, si je suis honnête, certains traits m'en éloignent indubitablement. Je n'irai donc pas prendre la place de personnes réellement en souffrance pour demander un diag qui sera peut être, sans doute, fort mitigé et en tout cas qui ne m'apportera pas grand chose dans ma vie au quotidien.
Je ne peux qu'être d'accord. C'est toute la question des identifications, tests, diagnostics multiples. Qu'en fait-on, au fond ? Est-ce que l'on ne risque pas de se laisser définir par l'extérieur ? De se laisser enfermer, malgré soi ?Kamak a écrit : ↑dim. 7 juin 2020 01:32Ce post, simplement pour dire, qu'attention, nous ne sommes pas forcément réductibles à une ou des cases définies, que nous sommes multiples, faits d'un peu de ceci, d'un peu de cela, et sans doute de beaucoup d'autres choses.
Je peux comprendre qu'en cherchant à mieux nous connaître et nous définir nous-mêmes nous soyons attirés par des étiquettes toutes faites, et à fortiori quand elles nous placent "en dehors" de la norme (ça a quand même un côté classe, ne nous voilons pas la face, tant que ça ne nous handicape pas plus que ça au niveau de la vie quotidienne. La rareté, c'est remarquable). […]
C'est pourtant bien le sens de ce site, non? Plein de gens hqi qu'un test de QI conduit ici, parce qu'ils cherchaient quelque chose. Ou bien j'ai loupé quelque chose.TourneLune a écrit : ↑dim. 7 juin 2020 17:00 N'empêche que quand on en vient a écrire
"Le diag. autisme c'est pour s'autoriser à avoir des faiblesses, se respecter, apprendre comment aménager sa vie, soi-même ou grâce à des institutions. " Je pense qu'à part pour les institutions, le reste ne tient qu'à chacun de nous, pas besoin de diagnostic. Et si on est plus ou moins doué pour ça, nous n'avons pas à accuser les autres pour notre propre sentiment de non légitimité. Si on ne peux pas le faire sans un diagnostic, c'est bien dommage et c'est sans doute quelque chose à travailler pour soi, avec ou sans diagnostic.
Quoi qu'il en soit ce n'est pas parce que certaines personnes ressentent un manque de légitimité que d'autres personnes n'ont pas le droit d'exprimer leurs doutes quant à certains comportements généraux. Et c'est ce qui s'est passé.
Personne n'a demandé au personne de se justifier non plus...
C’est dur d’écrire ça je trouve…TourneLune a écrit : ↑dim. 7 juin 2020 17:00 "Le diag. autisme c'est pour s'autoriser à avoir des faiblesses, se respecter, apprendre comment aménager sa vie, soi-même ou grâce à des institutions. " Je pense qu'à part pour les institutions, le reste ne tient qu'à chacun de nous, pas besoin de diagnostic.
Oui mais avant le diagnostic on a pas conscience qu’il y a un désordre neurobiologique, on a juste l’impression d’avoir une tare et qu’on peut, qu’on doit la corriger. On se pète la santé à coup de pourquoi et de comment. Après un diagnostique c’est plus facile de s’accepter différent. L’idée pour aller mieux va du coup plus être de changer son environnement pour l’adapter à ses spécificités plutôt que de se changer soi.lady space a écrit : ↑dim. 7 juin 2020 18:26 Après, il ne faut pas perdre de vue que ce n’est pas l’étiquette qui fait les caractéristiques, celles-ci existent avant la démarche diagnostique et indépendamment de cette dernière.
Moi je vois pas bien où c'est dur, je m'explique...Jean-Louis a écrit : ↑dim. 7 juin 2020 20:55C’est dur d’écrire ça je trouve…TourneLune a écrit : ↑dim. 7 juin 2020 17:00 "Le diag. autisme c'est pour s'autoriser à avoir des faiblesses, se respecter, apprendre comment aménager sa vie, soi-même ou grâce à des institutions. " Je pense qu'à part pour les institutions, le reste ne tient qu'à chacun de nous, pas besoin de diagnostic.
C’est toujours le truc plus ou moins implicite que j’ai entendu depuis que je suis gamin. Tu peux changer, tu peux faire différemment, c’est une question de volonté. Et si t’as pas la volonté on va t’aider à en avoir à coup de pied dans l’cul, d’insultes, de cris, d’intimidations de tout ce que tu veux. Mais non ça marche pas comme ça. Il y a des réalités neurologiques/biologiques derrières le TSA et pour ce que je connais plus, le TDA/H. Des réalités qui font qu’avec la meilleur volonté du monde ça ne marche pas. Tu te fatigues et t’uses à essayer encore et toujours. Je ne veux surtout pas dire qu’il faut se complaire dans quoi que ce soit mais bien être conscient de ses limites (fluctuantes) mais bien réelles. Y’a des choses qui ne sont pas faisables, point. Et le diagnostic aide à s’apaiser par rapport à ça, de se dire je laisse tomber ce truc, je n’y arriverai pas, pas parce que je n’ai pas de volonté mais parce que je suis fais comme ça. Il y a certainement un travail à faire sur soi pour faire ce tri et c’est aussi en ça que le diagnostic peut à mon avis aider.
En passant, c'est la deuxième fois que je fois que le HQI protègerait de la schizophrénie, la première fois étant dans le cas du déficit d'inhibition latente. Et je remarque, coïncidence, qu'auparavant l'autisme était classé dans les psychoses schizophréniques il me semble.«Les variantes génétiques associées à un QI élevé sont également associées à un risque plus élevé de troubles du spectre autistique», a déclaré Danielle Posthuma dans une interview. Un gène en particulier - SHANK3 - «est un très bon candidat pour expliquer cela», a-t-elle ajouté. À l'inverse, l'absence de certains gènes à QI élevé était plus fréquente chez les personnes souffrant de schizophrénie.
[mention]lady space[/mention] Je n'ai pas l'impression que nous ayons une démarche opposée : pour moi il n'y avait effectivement pas de binarité avant, mais parce qu'il y avait une unité dans l'expression, qui n'est au final pas plus enviable que la binarité. Créer un deuxième point (mon avis), ça permet de pouvoir tracer une ligne entre ces deux points "binaires" où d'autres avis pourront se greffer, entre les nôtres ou autour et créer ainsi une discussion nuancée par l'apport de vécus, d'expériences et de ressentis différents et variés.Je vois que l’intensité du ressenti des un/es et des autres débouche sur quelques réactions épidermiques et éventuellement un brin, disons, trop catégorique et je peux comprendre parce qu’il s’agit d’un sujet douloureux, mais je pense que l’approche binaire n’apporte pas grand chose si ce n’est des crispations inutiles et décisions précipitées.
Un diagnostic en France se conjuguent au pluriel.yokainoshima a écrit : ↑mar. 9 juin 2020 11:31 Ma conviction actuelle, c'est que le diagnostic c'est au diagnostiqueur qu'en revient la responsabilité.