À quand remonte votre sentiment de décalage, de différence...

[homer]

Travailles-tu toujours avec la psy avec qui tu as ouvert ces boîtes @Zelmoed ? En voilà des fort difficiles à vivre ...

[Zelmoed]

oui nous ne faisons que lever les couvercles pour certaines, d'autres sont déjà en inventaire.
Je considère par contre que ce que j'ai vécu a fait de moi ce que je suis et donc ça m'aide à mettre en perspective.

[Pascalita]

		Message de la jardinerie : Certains messages de ce fil ont été déplacés ici, ce qui explique l'aspect un peu décousu des quelques messages suivants, ainsi que les appels à recentrer la discussion.

Du coup, c'est peut-être le moment de recentrer sur le sujet de départ : le sentiment de décalage, de différence (qui n'a a être ni justifié ni nié), plutôt que sur le débat sur la différence elle-même ?

[Holi]

Il me semble que par principe un ressenti n'a pas à être jugé valable ou non : il est.
Qu'il provienne, pour une différence, du regard que portent les autres réellement sur cette différence ou de l'impression que l'on peut avoir d'un regard exacerbant cette différence. Auquel cas, c'est l'extérieur qui fait ressentir la différence.
Ou que ce sentiment vienne de soi, on se sent différent ou on trouve les autres différents de soi ce qui revient au même.

Je ne saurais pas dire à quand remonte ce sentiment de décalage, car j'ai plus ressenti un décalage qu'une différence. Ou du moins je l'ai plus pensé comme tel. Ça n'est qu'avec l'éclairage du test et du travail fait pour savoir qui je suis vraiment, que j'ai compris que je ne pensais peut être pas comme les autres, jusque là, je n'envisageais pas que les autres ne fonctionnent pas comme moi.
Souvent et depuis longtemps, je ne sais plus re situer exactement, le lycée peut être, j'ai trouvé que les gens étaient étranges, j'ai été déçue par leur manque d'implication, de curiosité, par l'absence d'empathie et de conscience des choses, des situations. Ils me semblaient très superficiels. Mais c'était un sentiment diffus, sur lequel à l'époque je n'aurais pas posé ces mots.
Mon principal souci était, inconsciemment, de masquer le plus possible toute différence est d'être acceptée. Et je pense que ça m'a amené à refuser ce sentiment (et pas mal d'autres) pendant longtemps, à ne pas être moi-même sans le savoir.
Alors l'étape suivante ça a été d'accepter ce sentiment de décalage et de différence, accepter de ressentir une différence et de ne pas en avoir honte n'y en faire une gloire, juste le prendre comme un état de fait. Aujourd'hui, il m'arrive encore de me répéter que j'ai le droit de ressentir ça.

[Fu]

Serait-il possible d'en ouvrir un autre?

On va regarder si on ouvre un nouveau sujet ou si on rapatrie sur un sujet similaire. En attendant, revenons au sujet sur ce fil, comme l’a suggéré Pascalita et l’a fait Holi.

Vous avez vu ? J’ai écrit en bleu, c’est l’équivalent d’un froncement de sourcils : attention ! grr !

[GraineDeNana]

Hors-sujet

On va regarder si on ouvre un nouveau sujet ou si on rapatrie sur un sujet similaire. En attendant, revenons au sujet sur ce fil, comme l’a suggéré Pascalita et l’a fait Holi.

Vous avez vu ? J’ai écrit en bleu, c’est l’équivalent d’un froncement de sourcils : attention ! grr !

On apprécie à sa juste valeur ton geste de remonter ta frange

[Cobb]

Serait-il possible d'en ouvrir un autre?

On va regarder si on ouvre un nouveau sujet ou si on rapatrie sur un sujet similaire. En attendant, revenons au sujet sur ce fil, comme l’a suggéré Pascalita et l’a fait Holi.

Vous avez vu ? J’ai écrit en bleu, c’est l’équivalent d’un froncement de sourcils : attention ! grr !

Salut,

J'attends que Jahroo participe, alors je vous "relance", si je puis me permettre. Si vous avez le temps de gérer cela prochainement

[Tortue]

Je dirais que mon sentiment de décalage date de la période à laquelle j'ai commencé à m'apercevoir que mes camarades d'école partageaient une culture (musique, films, consoles de jeux, manière de s'habiller) à laquelle je ne comprenais rien, c'est-à-dire dès l'école primaire. J'ai longtemps eu le sentiment de ne pas avoir les mêmes pratiques ni les mêmes références que les enfants qui appartenaient pourtant à la même classe sociale que moi. En revanche, je ne me suis jamais vraiment senti en décalage du point de vue de l'intelligence, car l'intelligence n'a commencé à signifier quelque chose pour moi que vers la fin du lycée.

[NémoFence]

Je me suis toujours sentie en décalage, depuis l'enfance, et cela me rongeait car je n'arrivais pas à me sentir membre d'un groupe même en étant en son sein. Je me demandais ce qui clochait chez moi.
Par chance, j'ai pu trouver au lycée puis apres mes etudes des amis vraiment pas bêtes et perchés, qui me resourcent depuis les quatre coins de la France et à l'étranger. Idem pour mon compagnon, qui accepte mon fonctionnement depuis plusieurs années.
Néanmoins, même avec mes amis, je ressentais de plus en plus ce décalage depuis quelques temps. Mais jusqu'à présent, je ne me considérais pas différente, vu que je n'étais pas identifiée surdouée, d'où la source de mon malaise. Si j'avais évolué en me disant que j'étais différente et tant pis pour ma relation à autrui, je ne me serais pas développée de la même manière et serais peut-être devenue intolérante aux autres. Au final, je reste quelqu'un qui aime les gens, même s'ils sont cons, et je le dis que c'est plutôt chouette.

Je n'ai pris conscience que depuis le printemps de ma nature, et j'ai eu le résultat de mes tests début juin. Mais le savoir m'a déjà permis d'aborder les choses sous un autre angle. A présent oui, je sais que le fonctionnement de mon cerveau est un poil différent de celui de la majorité des gens et que c'est normal que je me sente à côté de la plaque en groupe. Mais le savoir m'a beaucoup apaisée et je pense que cela va m'aider à être plus en accord avec moi-même et mieux fonctionner avec les autres au quotidien, sans me prendre le chou à ce sujet.

[katouche]

Je crois que ça a toujours été, plus ou moins selon les périodes. La période la plus délicate a été le collège lorsque je je ne comprenais vraiment pas comment les autres ne comprenaient pas ce que je comprenais. Pas forcément sur les cours, mais sur la pensée de vie, sur la relation à l'autre. Je ressentais et comprenais aussi beaucoup trop ce que les adultes pensaient, réfléchissaient tout en étant associée sans le vouloir à leurs états émotionnels. Expérience flippante.......Et puis au fur et à mesure du temps j'ai appris à décoder la façon dont tout le monde fonctionnait. Je me suis contenue dans ce que je pensais, réfléchissait, transmettait. Il a bien fallu trouver une solution pour vivre avec les autres sans trop souffrir de la différence. Mais c'est toujours présent....pur exemple du jour : j'ai passé une journée de réunion atroce où je suis la seule à m'ennuyer, à avoir anticipé les résultats des réflexions, à avoir une vision d'ensemble là ou les autres focalisent sur des détails, et surtout....à me censurer......