Je note, merci, j'aime bien les dystopies. De Margaret Atwood, je n'ai lu que La Servante écarlate (en même temps que je regardais la série, en bonne victime de l'effet de mode

Je note, merci, j'aime bien les dystopies. De Margaret Atwood, je n'ai lu que La Servante écarlate (en même temps que je regardais la série, en bonne victime de l'effet de mode
Je ne l'ai pas lu, mais renseignements pris, le fils d'un bon collègue l'a lu sur le conseil de son père et il l'a trouvé très bien. Je pense que ça devrait plaire à ton fils de toute façon. Et si ça ne lui plaît pas, eh bien vous aurez de quoi discuter.
Oui, c'est un court moment de lecture purement jubilatoire. Je l'ai relu moi-même il y a quelques semaines, et j'ai hésité à enchaîner sur d'autres Fante (et puis je n'en ai pas eu le temps). Mais si tu ne connais pas encore bien cet auteur, je t'invite à lire ses autres livres, c'est tellement bien... Les compagnons de la grappe par exemple, autour de la figure quasi-mythologique de son père, ou, plus sombre et plus complexe, le quatuor des romans de Bandini, son alter ego : surtout les deux derniers, Demande à la poussière etRêves de Bunker Hill, sur son expérience de scénariste à Hollywood.
J'ai commandé Demande à la poussière. c'est apparemment son plus célèbre, je ne sais pas si je dois lire Bandini d'abord ou si ce n'est pas important.Judith a écrit : ↑mar. 15 juin 2021 08:52
je t'invite à lire ses autres livres, c'est tellement bien...
@Judith, les premiers qui me viennent à l'esprit sont le marketing et les loisirs. L'un pour nous faire croire que l'on a besoin de consommer pour être heureux (exemple donné par Noam Chomsky : aux US, de nos jours une sortie entre filles c'est très souvent une sortie shopping. Exemple donné par mes collègues : ils achètent des gadgets sur un coup de tête et il leur faut la livraison en une heure d'Amazon sinon c'est trop long). L'autre est visible dans les transports en commun ou dans les salles d'attente : là ou l'individu était livré à l'ennui (qui peut mener à la réflexion, l'introspection) ou à un livre qu'il avait amené avec lui (qui peut mener à la culture, à la réflexion) il va maintenant sortir un smartphone (pour jouer, pour voir des vidéos ineptes, pour ne pas réfléchir). Je caricature un peu hein, avec livre=bien et smartphone=caca, mais l'usage me donne raison. D'ailleurs à la lecture je me faisais la réflexion que l'on pourrait renommer « smartphone » en « somatphone ».
Mais, pour que l'on prenne la direction du roman, il faudrait, pour commencer, que la culture et l'Histoire soit prohibées, ce qui est loin d'être le cas.
Excellent!
Mais oui! Je l'ai lu il y a un bon moment mais j'en garde un excellent souvenir. Très drôle, et plus subtil qu'il n'y paraît au premier abord.
C'est une chance, je crois, de le découvrir à l'âge adulte : si on le lit, comme souvent et comme ça a été mon cas, à l'adolescence, on risque de passer à côté de certains aspects (notamment tout le rapport à une enfance fantasmée et la nostalgie de l'absolu). Si tu peux lire la Correspondance avec Rivière en parallèle, ça en vaut la peine : on y voit vraiment la longue et difficile genèse du roman à travers l'évolution intellectuelle et artistique d'Alain-Fournier, notamment la façon dont il se détache du symbolisme pour trouver une forme d'équilibre très personnelle, et neuve pour son époque, entre le réel et l'imaginaire.
Si la genèse du Grand Meaulnes t'intéresse, ça peut être une bonne idée. Mais une bonne édition commentée pourrait être tout aussi utile. Si le début de la correspondance t'a agacé, ce n'est pas certain que la suite te passionnera. Les auteurs évoluent, c'est indéniable : mais ça reste des écrits de jeunesse, donc peu aboutis en eux-mêmes.