
[mention]Miss souris[/mention] !
Dans mon processus tout personnel, d'abord il y a l'image, sa définition, sa composition - comme pour une photo.
La réduire à l'essentiel, aux éléments clés : ce qui suscite un mouvement à l'intérieur (une émotion ou une ouverture dans le sens, une résonance, un décalage).
Ensuite chercher les mots qui peuvent retranscrire ça, et essayer d'emballer le tout dans la métrique. Pas forcément tout de suite en 5/7/5, mais en m'efforçant d'être brève, minimaliste. D'ailleurs parfois ça fait aussi moins que 5/7/5 !
Parfois me rendre compte qu'il y a des procédés poétiques qui permettent cette suggestion, cette ouverture, cette émotion.
La réduction à l'essentiel a été un gros travail au début. Pas sur les mots mais intérieurement. Vraiment un gros travail d'affinement du regard, de recherche de précision, et de recherche de ce qui "fait bouger" à l'intérieur (je ne sais pas trop comment le dire mieux). Mais ce regard vient au fur et à mesure, et maintenant, je crois que je travaille davantage sur les mots, les procédés.
L'objectif serait pour moi que le résultat soit à la fois un instantané d'un moment et un instantané de l'auteur à ce moment, de son intérieur, du regard qu'il porte sur le monde - ou sur le moment qu'il a choisi de "photographier".