Démystification du HPI - Florent Nunes Neuropsychologue
https://youtu.be/xvELAK56Hco
Ces dernières années, une véritable explosion de la médiatisation du HPI est apparue, entraînant avec elle un grand nombre de dérives. Une recette bien huilée composée de neuromythes, de développement personnel et de biais cognitifs savamment exploités.
Pourtant, la case diagnostic « HPI » n'existe pas. Scientifiquement parlant, la pensée en arborescence et autres prétendues caractéristiques sont au mieux des inventions, au pire, une manipulation malhonnête de la réalité.
La souffrance elle existe, mais le voile du HPI fait écran à la recherche d'un véritable diagnostic, qui lui, donnerait accès à des solutions thérapeutiques adaptées.
Au programme : démystification des fausses croyances et des idées reçues. Découvrez enfin ce que nous dit réellement la science sur le Haut Potentiel Intellectuel.
Démystification du HPI - Florent Nunes Neuropsychologue
- Klr
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Re: Démystification du HPI - Florent Nunes Neuropsychologue
Merci pour ce lien. J'ai bien aimé quand il évoque qu'un score élevé à la compréhension verbale, ben c'est quand il y a des bouquins chez toi et un certain niveau d'instruction à la maison, cqfd.
Re: Démystification du HPI - Florent Nunes Neuropsychologue
Merci pour ce partage.
J'avoue être plutôt en accord avec ses arguments après avoir lu le livre de JSF.
Le business des animaux rayés est juste dingue à y regarder de plus proche. Nous sommes peu nombreux, encore moins à consulter, et pourtant ces études sont tellement visibles.
L'aspect sur les compensations est intéressant, par contre j'ai le sentiment que malgré son statut de neuropsychologue, il n'avance pas beaucoup d'éléments scientifiques pour justifier que la compensation existe, et permet d'expliquer ce que voient les psychologues. Il dit lui même que le hpi masque le trouble, qui masque le hpi. On arrive pourtant à détecter des hpi troublés, cf le topic de l'hétérogénéité.
Je ne connaissais pas les références qu'il propose ceci dit, j'irais jeter un oeil curieux.
J'avoue être plutôt en accord avec ses arguments après avoir lu le livre de JSF.
Le business des animaux rayés est juste dingue à y regarder de plus proche. Nous sommes peu nombreux, encore moins à consulter, et pourtant ces études sont tellement visibles.
L'aspect sur les compensations est intéressant, par contre j'ai le sentiment que malgré son statut de neuropsychologue, il n'avance pas beaucoup d'éléments scientifiques pour justifier que la compensation existe, et permet d'expliquer ce que voient les psychologues. Il dit lui même que le hpi masque le trouble, qui masque le hpi. On arrive pourtant à détecter des hpi troublés, cf le topic de l'hétérogénéité.
Je ne connaissais pas les références qu'il propose ceci dit, j'irais jeter un oeil curieux.
- lady space
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Re: Démystification du HPI - Florent Nunes Neuropsychologue
En fait non : c'est un peu plus complexe que ça quand même, à savoir une question de la poule et de l'œuf. Qui nous dit que ce sont les livres et le niveau d'instruction qui "provoquent" un ICV élevé et non l'ICV élève qui donne envie et la capacité de lire et de s'instruire ?
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Re: Démystification du HPI - Florent Nunes Neuropsychologue
J'apporte mon petit témoignage.lady space a écrit : ↑mer. 3 mai 2023 17:13En fait non : c'est un peu plus complexe que ça quand même, à savoir une question de la poule et de l'œuf. Qui nous dit que ce sont les livres et le niveau d'instruction qui "provoquent" un ICV élevé et non l'ICV élève qui donne envie et la capacité de lire et de s'instruire ?
Je précise que le HP n'est ni affirmé, ni infirmé chez moi, pour diverses raisons, vous pouvez aller jeter un œil dans ma présentation, je ne voudrais pas trop sortir du sujet dans ce fil.
Chez moi, quand j'étais enfant, il y avait zéro culture, zéro bouquin, et pourtant j'avais une insatiable soif de lecture...je lisais les pubs, le manuel de la tondeuse, les inscriptions sur la boîte de céréales, tout y passait...
Et malgré cette absence de culture, j'ai un ICV au delà de 130.
Il me semble que je sois loin d'être une exception sur ce point.
Après il est probable que la présence de "culture " à la maison et la richesse du vocabulaire des proches peuvent en effet modifier la donne.
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Re: Démystification du HPI - Florent Nunes Neuropsychologue
Cette vidéo m'a laissé dubitatif aussi. Il parle de faux surdoués pour ceux qui n'auraient que l'ICV élevé. Ca me semble être un jugement personnel de sa part, pas quelque chose de communément admis. D'autant plus que l'hétérogénéité est fréquente pour les QI > 130 (environ 50% des cas).lady space a écrit : ↑mer. 3 mai 2023 17:13En fait non : c'est un peu plus complexe que ça quand même, à savoir une question de la poule et de l'œuf. Qui nous dit que ce sont les livres et le niveau d'instruction qui "provoquent" un ICV élevé et non l'ICV élève qui donne envie et la capacité de lire et de s'instruire ?
Par ailleurs, il associe IRP à inné et ICV à acquis. Il y a une corrélation en ce sens, mais ce n'est pas totalement binaire. Le format extrêmement court de son intervention ne favorise pas la subtilité, mais comme il commence en dénonçant (à juste titre) les avis très tranchés des pseudo-sciences, c'est un peu dommage qu'il tombe dans ce travers par manque de temps ensuite.
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Re: Démystification du HPI - Florent Nunes Neuropsychologue
La psychologue qui m'avait testée m'avait expliqué que certes, l'ICV évalue entre autres l’intelligence dite cristallisée, et est donc a priori plus sensible à l'environnement, mais que tout ce qui est demandé correspond à des mots, concepts... que tout le monde a rencontrés dans sa vie, à l'école, à la télévision, etc. La différence viendrait essentiellement du fait que certains se les approprient, d'autres pas...
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Re: Démystification du HPI - Florent Nunes Neuropsychologue
En effet. Mais, sauf erreur de ma part, il me semble qu'il évoquait des parents qui faisaient tester leurs enfants, mélangeant culture et éducation à la maison et HPI. Un haut niveau de compréhension verbale dans l'enfance peut aussi bien être la conséquence d'une éducation particulière (qu'un HPI évidemment). Enfin peu importe, il me semble que ce n'est pas là l'essentiel du sujet.lady space a écrit : ↑mer. 3 mai 2023 17:13En fait non : c'est un peu plus complexe que ça quand même, à savoir une question de la poule et de l'œuf. Qui nous dit que ce sont les livres et le niveau d'instruction qui "provoquent" un ICV élevé et non l'ICV élève qui donne envie et la capacité de lire et de s'instruire ?
Il rappelle que le HPI n'est pas forcément source de souffrance et que, malheureusement, certaines personnes peuvent passer à côté d'un diagnostic ou du moins le retarder. Mettant sur le compte du HPI leur sentiment de décalage, de souffrance ou de difficultés rencontrées, etc...
Ce que j'ai aimé dans cette vidéo, c'est le format court, le propos accessible, concis et plutôt clair. Bien évidemment, vu la durée de la conférence, il n'a pu détaillé ses propos. D'où l'importance d'aller plus loin soi-même au travers de lectures plus détaillées et scientifiques... Et ce sont là les 2 points les plus importants de cette conférence à mon sens (ne pas tout remettre sur le compte du HPI et se documenter sérieusement).
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Re: Démystification du HPI - Florent Nunes Neuropsychologue
Oui, j'ai fait un gros raccourci. Mais quand tu passes le Wais 4 (le seul que j'ai passé) par exemple, j'ai été très étonnée qu'il y ait un truc sur la culture générale. J'ai failli arrêter en plein test (mais c'est à la fin si je me souviens bien) en me disant : "attends attends attends, mais là, si tu ne viens pas d'une milieu social où c'est un tout petit peu valorisé, ben tu rates!".
@Douteur , tu fais peut-être partie aussi d'une exception qui confirme la règle. Enfin là j'y vais avec mes gros sabots, mais pour prendre un exemple que je connais bien, ma famille est très hétérogène en terme de classe sociale. Je vois d'énormes disparités de raisonnements liées à la culture, à l'expression de ce que l'on veut dire, selon le niveau social de chaque personne de ma famille. Et celles et ceux qui s'en sortent le mieux dans les débats, les échanges, celles et ceux qui brillent plus par leur éloquence, sont celleux qui ont eu accès aux études (cela ne nous empêche pas de nous aimer les un-es les autres très fort mais ce n'est pas le sujet), celleux chez qui l'expression verbale depuis l'enfance était prise en compte par exemple.
J'en ai parlé à la psy qui m'a fait passer le test, qui m'a dit qu'au moins la culture générale allait peut-être être dégagée du test. Mais je pense qu'il serait judicieux également de se pencher de près sur l'ICV également. Bref, j'ai trouvé intéressant que sur une intervention de courte durée, le mec en parle.
Pour ce qui est des troubles qui peuvent en cacher d'autres, ou s'étayer les uns les autres, j'avoue je botte en touche. Les troubles, dans certaines conditions, peuvent s'avérer être des forces. Mais c'est pertinent effectivement d'évoquer que les souffrances ne sont pas liées au surdouement. Et puis je reviens avec mes gros sabots, mais la souffrance n'est pas forcément liée à des troubles. Je pense qu'il y a quelques années, les adultes se fichaient pas mal que les enfants souffrent.
Aujourd'hui cela a changé. Gros sabots again, au lieu de se dire qu'il faudrait peut-être leur donner un monde qui vaille la peine d'être habité, on leur trouve des troubles. Il est sans doute plus facile de gérer un trouble chez son enfant que la domination et la pollution mondiale, j'avoue (attention, je parle des troubles avec lesquels on peut vivre, pas des psychopathologies ou des gros handicaps. Juste des troubles)
@Douteur , tu fais peut-être partie aussi d'une exception qui confirme la règle. Enfin là j'y vais avec mes gros sabots, mais pour prendre un exemple que je connais bien, ma famille est très hétérogène en terme de classe sociale. Je vois d'énormes disparités de raisonnements liées à la culture, à l'expression de ce que l'on veut dire, selon le niveau social de chaque personne de ma famille. Et celles et ceux qui s'en sortent le mieux dans les débats, les échanges, celles et ceux qui brillent plus par leur éloquence, sont celleux qui ont eu accès aux études (cela ne nous empêche pas de nous aimer les un-es les autres très fort mais ce n'est pas le sujet), celleux chez qui l'expression verbale depuis l'enfance était prise en compte par exemple.
J'en ai parlé à la psy qui m'a fait passer le test, qui m'a dit qu'au moins la culture générale allait peut-être être dégagée du test. Mais je pense qu'il serait judicieux également de se pencher de près sur l'ICV également. Bref, j'ai trouvé intéressant que sur une intervention de courte durée, le mec en parle.
Pour ce qui est des troubles qui peuvent en cacher d'autres, ou s'étayer les uns les autres, j'avoue je botte en touche. Les troubles, dans certaines conditions, peuvent s'avérer être des forces. Mais c'est pertinent effectivement d'évoquer que les souffrances ne sont pas liées au surdouement. Et puis je reviens avec mes gros sabots, mais la souffrance n'est pas forcément liée à des troubles. Je pense qu'il y a quelques années, les adultes se fichaient pas mal que les enfants souffrent.
Aujourd'hui cela a changé. Gros sabots again, au lieu de se dire qu'il faudrait peut-être leur donner un monde qui vaille la peine d'être habité, on leur trouve des troubles. Il est sans doute plus facile de gérer un trouble chez son enfant que la domination et la pollution mondiale, j'avoue (attention, je parle des troubles avec lesquels on peut vivre, pas des psychopathologies ou des gros handicaps. Juste des troubles)
Re: Démystification du HPI - Florent Nunes Neuropsychologue
Raccourci peut-être mais tu n'avais pas tort pour autant! J'ai trouvé aussi que c'était intéressant que l'intervenant fasse le lien entre ICV et lecture/culture/éducation de la personne (et oui c'est du bon sens).Klr a écrit : ↑sam. 6 mai 2023 08:54 Oui, j'ai fait un gros raccourci. Mais quand tu passes le Wais 4 (le seul que j'ai passé) par exemple, j'ai été très étonnée qu'il y ait un truc sur la culture générale. J'ai failli arrêter en plein test (mais c'est à la fin si je me souviens bien) en me disant : "attends attends attends, mais là, si tu ne viens pas d'une milieu social où c'est un tout petit peu valorisé, ben tu rates!".
@Douteur , tu fais peut-être partie aussi d'une exception qui confirme la règle. Enfin là j'y vais avec mes gros sabots, mais pour prendre un exemple que je connais bien, ma famille est très hétérogène en terme de classe sociale. Je vois d'énormes disparités de raisonnements liées à la culture, à l'expression de ce que l'on veut dire, selon le niveau social de chaque personne de ma famille. Et celles et ceux qui s'en sortent le mieux dans les débats, les échanges, celles et ceux qui brillent plus par leur éloquence, sont celleux qui ont eu accès aux études (cela ne nous empêche pas de nous aimer les un-es les autres très fort mais ce n'est pas le sujet), celleux chez qui l'expression verbale depuis l'enfance était prise en compte par exemple.
J'en ai parlé à la psy qui m'a fait passer le test, qui m'a dit qu'au moins la culture générale allait peut-être être dégagée du test. Mais je pense qu'il serait judicieux également de se pencher de près sur l'ICV également. Bref, j'ai trouvé intéressant que sur une intervention de courte durée, le mec en parle.
Pour ce qui est des troubles qui peuvent en cacher d'autres, ou s'étayer les uns les autres, j'avoue je botte en touche. Les troubles, dans certaines conditions, peuvent s'avérer être des forces. Mais c'est pertinent effectivement d'évoquer que les souffrances ne sont pas liées au surdouement. Et puis je reviens avec mes gros sabots, mais la souffrance n'est pas forcément liée à des troubles. Je pense qu'il y a quelques années, les adultes se fichaient pas mal que les enfants souffrent.
Aujourd'hui cela a changé. Gros sabots again, au lieu de se dire qu'il faudrait peut-être leur donner un monde qui vaille la peine d'être habité, on leur trouve des troubles. Il est sans doute plus facile de gérer un trouble chez son enfant que la domination et la pollution mondiale, j'avoue (attention, je parle des troubles avec lesquels on peut vivre, pas des psychopathologies ou des gros handicaps. Juste des troubles)
C'est vrai, qu'à présent certaines personnes ont, malheureusement, tendance à rendre pathologique un peu tout et n'importe quoi, surtout chez les enfants... C'est là où c'est primordial de bien se renseigner à travers des sources fiables et de ne pas céder aux stéréotypes, faire attention au sentiment d'appartenance, etc... En bref, d'éviter de tout mettre dans le même sac!
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Re: Démystification du HPI - Florent Nunes Neuropsychologue
Les interrogations sur l'objectivité des tests sont légitimes. L'Histoire montre que la psychologie n'est pas indépendante des conventions sociétales d'une époque (comme l’homosexualité listée dans le DSM jusqu'en 2013). Mais il faut aussi se méfier de ses peurs, basées sur un vécu personnel, et qui peuvent même amener au contraire de ce qu'on espérait.
L'ICV est plutôt lié à l'acquis alors que l'IRP plutôt inné. Si on écarte l'ICV, on rend la mesure de l’intelligence plus fortement liée à l'inné. Une personne qui n'aurait pas un bagage inné favorable mais qui aurait fait beaucoup d'efforts pour améliorer les dimensions liées à l'ICV ne serait plus considérée comme intelligente. A coté, une personne dotée à la naissance d'un gros bagage d'IRP et qui ne foutrait rien ensuite serait très intelligente. C'est contradictoire avec toute notion de mérite et ce n'est pas neutre, politiquement ! Je me doute que ce n'est pas à ce résultat que tu souhaites arriver.
Je reprend l'analogie sportive. L'IRP est un peu comme la taille: c'est largement inné, et c'est un avantage pour la majorité des sports (à part jockey de course hippique). L'ICV est un peu comme l'entraînement. Exclure l'ICV, c'est un peu comme dire qu'une personne de taille moyenne qui s’entraîne de manière intensive et atteint des performances élevées ne mérite pas d'être considérée comme sportive.
Imaginons une société où les classes aisées sont assidues au sport, et où les classes populaires prennent de l’embonpoint en grignotant des chips devant la télé (c'est caricatural, c'est pour la démonstration). Les classes aisées auront un "ICV sportif" plus élevé que les classes populaires. Mais cela correspondra à un réel écart de performances. La solution n'est pas de masquer cet écart en excluant de la mesure la part liée à l'entraînement, mais d'inciter tout le monde à bouger son gros c*l tout mou et faire du sport.
Si l'ICV révèle qu'une partie acquise de l’intelligence est liée à la classe sociale, alors le fond du problème, c'est bien que l'intelligence est lié à la classe sociale. Si on retire la mesure, on ne résout pas le problème, on joue l'autruche. C'est le phénomène qui est injuste, pas la mesure qui révèle cette injustice.
Par ailleurs, il ne faut pas voir l'ICV comme la simple acquisition de connaissance. Il ne s'agit pas juste de réciter par cœur. Il s'agit aussi d'exploiter ces connaissances pour résoudre les problèmes qu'on rencontre. C'est une dimension essentielle de l'intelligence.
Néanmoins tout n'est pas noir: le QI est une mesure normalisée. Cette normalisation masque les évolutions long terme de l'intelligence. Pour voir ces évolutions, il faut observer les scores bruts. Ce qu'on appelle aujourd'hui "effet Flynn" montre que les performances intellectuelles se sont homogénéisées vers le haut au cours du 20ème siècle dans les pays occidentaux, en particulier grâce à l'éducation gratuite et obligatoire pour tous. L'intelligence acquise des classes populaires est nettement plus élevée aujourd'hui qu'en 1900.
L'ICV est plutôt lié à l'acquis alors que l'IRP plutôt inné. Si on écarte l'ICV, on rend la mesure de l’intelligence plus fortement liée à l'inné. Une personne qui n'aurait pas un bagage inné favorable mais qui aurait fait beaucoup d'efforts pour améliorer les dimensions liées à l'ICV ne serait plus considérée comme intelligente. A coté, une personne dotée à la naissance d'un gros bagage d'IRP et qui ne foutrait rien ensuite serait très intelligente. C'est contradictoire avec toute notion de mérite et ce n'est pas neutre, politiquement ! Je me doute que ce n'est pas à ce résultat que tu souhaites arriver.
Je reprend l'analogie sportive. L'IRP est un peu comme la taille: c'est largement inné, et c'est un avantage pour la majorité des sports (à part jockey de course hippique). L'ICV est un peu comme l'entraînement. Exclure l'ICV, c'est un peu comme dire qu'une personne de taille moyenne qui s’entraîne de manière intensive et atteint des performances élevées ne mérite pas d'être considérée comme sportive.
Imaginons une société où les classes aisées sont assidues au sport, et où les classes populaires prennent de l’embonpoint en grignotant des chips devant la télé (c'est caricatural, c'est pour la démonstration). Les classes aisées auront un "ICV sportif" plus élevé que les classes populaires. Mais cela correspondra à un réel écart de performances. La solution n'est pas de masquer cet écart en excluant de la mesure la part liée à l'entraînement, mais d'inciter tout le monde à bouger son gros c*l tout mou et faire du sport.
Si l'ICV révèle qu'une partie acquise de l’intelligence est liée à la classe sociale, alors le fond du problème, c'est bien que l'intelligence est lié à la classe sociale. Si on retire la mesure, on ne résout pas le problème, on joue l'autruche. C'est le phénomène qui est injuste, pas la mesure qui révèle cette injustice.
Par ailleurs, il ne faut pas voir l'ICV comme la simple acquisition de connaissance. Il ne s'agit pas juste de réciter par cœur. Il s'agit aussi d'exploiter ces connaissances pour résoudre les problèmes qu'on rencontre. C'est une dimension essentielle de l'intelligence.
Néanmoins tout n'est pas noir: le QI est une mesure normalisée. Cette normalisation masque les évolutions long terme de l'intelligence. Pour voir ces évolutions, il faut observer les scores bruts. Ce qu'on appelle aujourd'hui "effet Flynn" montre que les performances intellectuelles se sont homogénéisées vers le haut au cours du 20ème siècle dans les pays occidentaux, en particulier grâce à l'éducation gratuite et obligatoire pour tous. L'intelligence acquise des classes populaires est nettement plus élevée aujourd'hui qu'en 1900.
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Re: Démystification du HPI - Florent Nunes Neuropsychologue
Bonsoir,
J'apporte ici ma pierre de témoignage familial. Mon père, qui a fini à Mensa à plus de 60/65 ans, était de cadet délaissé d'une famille de classe très moyenne, qui portait sa préférence sur les métiers manuels et/ou d'ingénierie mécanique, disciplines dans lesquelles mon père était une truffe finie (incapable de planter un clou...).
Par contre, en dépit de cet environnement peu propice, et d'une estime de soi dans les chaussettes (dur de se voir préférer son frère aîné depuis toujours), il s'est formé tout seul une culture générale selon ses envies, dans les arts au sens large, les philosophies politiques, et les sciences.
Ce n'est qu'un cas, dont on ne saurait tirer une quelconque généralité.
Mais la question de l'œuf et de la poule reste entière, surtout si le test est passé au delà des 20/25 ans, histoire de laisser aux gens le temps de se former tout seuls quand ils n'ont pas baigné dans un milieu intello. depuis tout petits : c'est parce qu'on avait accès aux livres qu'on a lu ? ou parce qu'on était doté d'une la curiosité forcenée pour la lecture ? L'un n'empêchant pas l'autre bien sûr.
Pour revenir à la vidéo du topic, perso. je l'ai regardée il y a très peu de temps, et elle m'a fait l'effet d'un catalyseur de trucs qui flottaient dans ma tête depuis un certain temps. Après y avoir cru, à ces mythes et légendes, avec le temps je m'en détachais toute seule mais presque inconsciemment, et ça aurait pu prendre encore bien des années, où j'aurais continué de proférer des âneries.
Il me manquait un petit catalyseur pour précipiter tout ça et soudain ouvrir les yeux en me disant : fichtre, ah ouais quand même ! Mais comment j'ai pu y croire, avant ???
Et devinez quoi, à la suite de ça, je suis retombée sur ce forum où j'étais déjà venue chercher des infos ponctuelles, j'y relu des trucs, et j'ai vraiment eu envie de m'inscrire, parce qu'il m'a semblé qu'ici on démystifie la douance à tours de bras, et qu'on cherche vraiment à comprendre.
J'aime bien comprendre
Donc, que la vidéo soit trop courte pour aller au fond des choses, et qu'elle puisse être un peu caricaturale à certains moments, certes, c'est le propre des vidéos courtes.
Mais pour moi, elle a réussi le tour de force de me désembourber de l'ornière médiatique ambiante, c'est pas si mal, pour un début. Pour la suite, je suis allée voir le site méta de choc et les 4 podcasts sur les contes et légendes de l'intelligence (également trouvée ici, je suis trop contente !), mais c'est quand même bien de démarrer en douceur avec cette vidéo, ça dégrossit déjà bien les choses.
Just my two cents
J'apporte ici ma pierre de témoignage familial. Mon père, qui a fini à Mensa à plus de 60/65 ans, était de cadet délaissé d'une famille de classe très moyenne, qui portait sa préférence sur les métiers manuels et/ou d'ingénierie mécanique, disciplines dans lesquelles mon père était une truffe finie (incapable de planter un clou...).
Par contre, en dépit de cet environnement peu propice, et d'une estime de soi dans les chaussettes (dur de se voir préférer son frère aîné depuis toujours), il s'est formé tout seul une culture générale selon ses envies, dans les arts au sens large, les philosophies politiques, et les sciences.
Ce n'est qu'un cas, dont on ne saurait tirer une quelconque généralité.
Mais la question de l'œuf et de la poule reste entière, surtout si le test est passé au delà des 20/25 ans, histoire de laisser aux gens le temps de se former tout seuls quand ils n'ont pas baigné dans un milieu intello. depuis tout petits : c'est parce qu'on avait accès aux livres qu'on a lu ? ou parce qu'on était doté d'une la curiosité forcenée pour la lecture ? L'un n'empêchant pas l'autre bien sûr.
Pour revenir à la vidéo du topic, perso. je l'ai regardée il y a très peu de temps, et elle m'a fait l'effet d'un catalyseur de trucs qui flottaient dans ma tête depuis un certain temps. Après y avoir cru, à ces mythes et légendes, avec le temps je m'en détachais toute seule mais presque inconsciemment, et ça aurait pu prendre encore bien des années, où j'aurais continué de proférer des âneries.
Il me manquait un petit catalyseur pour précipiter tout ça et soudain ouvrir les yeux en me disant : fichtre, ah ouais quand même ! Mais comment j'ai pu y croire, avant ???
Et devinez quoi, à la suite de ça, je suis retombée sur ce forum où j'étais déjà venue chercher des infos ponctuelles, j'y relu des trucs, et j'ai vraiment eu envie de m'inscrire, parce qu'il m'a semblé qu'ici on démystifie la douance à tours de bras, et qu'on cherche vraiment à comprendre.
J'aime bien comprendre
Donc, que la vidéo soit trop courte pour aller au fond des choses, et qu'elle puisse être un peu caricaturale à certains moments, certes, c'est le propre des vidéos courtes.
Mais pour moi, elle a réussi le tour de force de me désembourber de l'ornière médiatique ambiante, c'est pas si mal, pour un début. Pour la suite, je suis allée voir le site méta de choc et les 4 podcasts sur les contes et légendes de l'intelligence (également trouvée ici, je suis trop contente !), mais c'est quand même bien de démarrer en douceur avec cette vidéo, ça dégrossit déjà bien les choses.
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Même une pendule arrêtée a raison deux fois par jour.