Culture du travail au XXIème siècle
- Shingouz
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Culture du travail au XXIème siècle
Propos liminaire
J'ouvre une nouveau fil pour faire suite à une discussion commencée en coup de gueule dans le fil qui allait bien, à savoir ici.
Je renvoie donc tous ceux qui souhaitent remonter à la naissance de l'échange au lien sus-urlé.
Ceci à la demande générale de @Jahroo et votre serviteur car quand on est d'accord à deux, c'est déjà pas mal.
Un titre censé pensé
Il s'agit donc ici de débattre et d'échanger sur l'évolution de la culture au travail depuis quelques années, dont je fixe arbitrairement le point de départ (c'est moi qui crée le fil, je fais ce que je veux) au début du XXIème siècle.
Loin de moi l'idée de faire de l'ombre à Thomas Piketty mais j'aurai du mal à nier que "Le Capital au XXIème siècle" ne m'a pas inspiré...
Vous noterez également que, soucieux de ne pas m'aliéner la masse écrasante des animaux à rayures ne travaillant pas comme moi dans une entreprise modèle de la supériorité du modèle anglo-saxon sur ces loosers du secteur public (douzième degré requis pour la compréhension), j'ai tenu à l'intituler "Culture du travail" et non "Culture de l'entreprise".
Reprenons donc...
Voilà c'est dit, ce fil est à vous !
J'ouvre une nouveau fil pour faire suite à une discussion commencée en coup de gueule dans le fil qui allait bien, à savoir ici.
Je renvoie donc tous ceux qui souhaitent remonter à la naissance de l'échange au lien sus-urlé.
Ceci à la demande générale de @Jahroo et votre serviteur car quand on est d'accord à deux, c'est déjà pas mal.
Un titre censé pensé
Il s'agit donc ici de débattre et d'échanger sur l'évolution de la culture au travail depuis quelques années, dont je fixe arbitrairement le point de départ (c'est moi qui crée le fil, je fais ce que je veux) au début du XXIème siècle.
Loin de moi l'idée de faire de l'ombre à Thomas Piketty mais j'aurai du mal à nier que "Le Capital au XXIème siècle" ne m'a pas inspiré...
Vous noterez également que, soucieux de ne pas m'aliéner la masse écrasante des animaux à rayures ne travaillant pas comme moi dans une entreprise modèle de la supériorité du modèle anglo-saxon sur ces loosers du secteur public (douzième degré requis pour la compréhension), j'ai tenu à l'intituler "Culture du travail" et non "Culture de l'entreprise".
Reprenons donc...
Voilà c'est dit, ce fil est à vous !
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Re: Culture du travail au XXIème siècle
@Jahroo , merci pour le renvoi vers Roland Janvier. Je ne connaissais pas et après avoir lu quelques articles en diagonale par manque de temps ce soir, je sens que vais creuser.
@PointBlanc , ton post résonne avec ce que j'ai pu vivre en 2018 pour ma part, bien que dans le secteur privé. Syndrome d'épuisement professionnel dont les causes m'apparaissent similaires. Bien que n'étant pas au fait de ta situation particulière, j'y retrouve notamment une forte implication dans un travail que l'on aime et qui aide à nous définir ; le fait d'être confronté depuis longtemps à toujours plus d'injonctions contradictoires sans avoir le pouvoir de les résoudre car elles viennent "d'en haut" ; le constat de ne pas pouvoir compter sur sa hiérarchie car elle n'a plus elle-même aucun pouvoir de décision ; cette culpabilité dont tu parles, dont le sujet varie mais qui est d'autant plus marquée que l'on était amoureux de son métier et que l'on croyait en son objet ; bien entendu pour finir, cette maudite lucidité qui ne nous laisse aucun répit et nous ramène toujours aux incohérences, aux stupidités et aux aspects tellement vains du discours que l'on nous assène et que l'on veut nous voir épouser et l'impression qui s'en suit de se vivre en Don Quichotte du travail.
Je voudrais cependant te dire que cet épuisement est réversible, qu'on finit par en voir le bout et en sortir et que cela prend du temps. Prendre ce temps, ce n'est pas de l'égoïsme, ce n'est pas de la lâcheté, ce n'est pas de la résignation ou de l'abandon : c'est de la protection, c'est du soin, c'est vital. Prends donc bien soin de toi et cherche ce qui va te ramener à des choses qui te laisseront plus en repos petit à petit. Dans mon cas, ce furent dans l'ordre la lecture, le punk joué à fond dans le salon quand j'étais seul, la révision (le visionnage encore et encore) de tous mes films préférés, le bricolage et enfin quand l'énergie revenait, la montagne. Il ne faut pas non plus hésiter à recourir à de la psychothérapie. Chacun allant y chercher ce qui lui est nécessaire, cela reste très personnel mais pour ma part j'ai pu littéralement aller cracher ma haine du moment pour petit à petit effectuer une catharsis partielle mais suffisante ([Jedi on] la colère est forte en moi ... me méfier du côté obscur je dois [Jedi off]).
Prends bien soin de toi. Ce sera tout pour soir par manque de temps mais à bientôt plus bas dans le fil !
@PointBlanc , ton post résonne avec ce que j'ai pu vivre en 2018 pour ma part, bien que dans le secteur privé. Syndrome d'épuisement professionnel dont les causes m'apparaissent similaires. Bien que n'étant pas au fait de ta situation particulière, j'y retrouve notamment une forte implication dans un travail que l'on aime et qui aide à nous définir ; le fait d'être confronté depuis longtemps à toujours plus d'injonctions contradictoires sans avoir le pouvoir de les résoudre car elles viennent "d'en haut" ; le constat de ne pas pouvoir compter sur sa hiérarchie car elle n'a plus elle-même aucun pouvoir de décision ; cette culpabilité dont tu parles, dont le sujet varie mais qui est d'autant plus marquée que l'on était amoureux de son métier et que l'on croyait en son objet ; bien entendu pour finir, cette maudite lucidité qui ne nous laisse aucun répit et nous ramène toujours aux incohérences, aux stupidités et aux aspects tellement vains du discours que l'on nous assène et que l'on veut nous voir épouser et l'impression qui s'en suit de se vivre en Don Quichotte du travail.
Je voudrais cependant te dire que cet épuisement est réversible, qu'on finit par en voir le bout et en sortir et que cela prend du temps. Prendre ce temps, ce n'est pas de l'égoïsme, ce n'est pas de la lâcheté, ce n'est pas de la résignation ou de l'abandon : c'est de la protection, c'est du soin, c'est vital. Prends donc bien soin de toi et cherche ce qui va te ramener à des choses qui te laisseront plus en repos petit à petit. Dans mon cas, ce furent dans l'ordre la lecture, le punk joué à fond dans le salon quand j'étais seul, la révision (le visionnage encore et encore) de tous mes films préférés, le bricolage et enfin quand l'énergie revenait, la montagne. Il ne faut pas non plus hésiter à recourir à de la psychothérapie. Chacun allant y chercher ce qui lui est nécessaire, cela reste très personnel mais pour ma part j'ai pu littéralement aller cracher ma haine du moment pour petit à petit effectuer une catharsis partielle mais suffisante ([Jedi on] la colère est forte en moi ... me méfier du côté obscur je dois [Jedi off]).
Prends bien soin de toi. Ce sera tout pour soir par manque de temps mais à bientôt plus bas dans le fil !
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Re: Culture du travail au XXIème siècle
Merci pour l'ouverture de ce sujet.
Il me semble cependant un peu maladroit de nommer ton fil en n'y incluant que le xxième siècle.
Les racines du désastre ambiant remontent à bien plus loin, il me semble primordial de ne pas les occulter si l'on souhaite réellement comprendre ce mal.
Mode casse couille off

Il me semble cependant un peu maladroit de nommer ton fil en n'y incluant que le xxième siècle.
Les racines du désastre ambiant remontent à bien plus loin, il me semble primordial de ne pas les occulter si l'on souhaite réellement comprendre ce mal.
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- PointBlanc
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Re: Culture du travail au XXIème siècle
@shinoune : merci vraiment 

Vous qui vivez qu'avez-vous fait de ces fortunes ?
- Shingouz
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Re: Culture du travail au XXIème siècle
@Douteur , my pleasure. 
Et pour le cadre temporel, même si je suis d'accord sur le fond :

Et pour le cadre temporel, même si je suis d'accord sur le fond :
Non mais sans blague.

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Re: Culture du travail au XXIème siècle
@Shingouz tu as parfaitement raison
Donc s'il me venait une envie de participer (assez forte il faut l'avouer), je ne pourrais m'empêcher de commencer hors sujet

Donc s'il me venait une envie de participer (assez forte il faut l'avouer), je ne pourrais m'empêcher de commencer hors sujet

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Re: Culture du travail au XXIème siècle
Yes merci @Shingouz !
Bon, il aurait sans doute été plus convenable de sus-urler des mots doux plutôt que sus-(h)urler un coup de gueule pour commencer mais il pouvait difficilement en être autrement!
@PointBlanc, je ne pas sûr que shinoune comprenne pourquoi tu la remercies.
Bon, il aurait sans doute été plus convenable de sus-urler des mots doux plutôt que sus-(h)urler un coup de gueule pour commencer mais il pouvait difficilement en être autrement!
@PointBlanc, je ne pas sûr que shinoune comprenne pourquoi tu la remercies.

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Re: Culture du travail au XXIème siècle
Ah oui, flûte. Merci @Shingouz , donc

Et merci @shinoune, c'est comme ça, j'insiste.
Vous qui vivez qu'avez-vous fait de ces fortunes ?
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Re: Culture du travail au XXIème siècle
Pour reprendre le sujet initial proposé, je me rappelle d'une conférencière Belge (dont je ne retrouve absolument pas e nom) qui parlait en 2006, des modifications du travail social et de la psychiatrie.
Elle intégrait déjà la notion de travailleurs-pairs qu'indique Roland Janvier (ceux qui savent par expérience commune avec le "public concerné", soit l'expérientiel en apprentissage, comme complément de ceux qui savent par diplôme social, savoirs théoriques puis d'applications) , possible soutien aux personnes en difficultés. Et elle abordait la question du déplacement du pouvoir dans le travail social. Les travailleurs sociaux se sentaient dépossédés en quelque sorte.
Elle indiquait aussi qu'une autre force était en tension dans ces secteurs d'emploi : celle de la maîtrise des coûts qui au regard de l'impact capitaliste allait aller en se renforçant d'abord dans la psychiatrie mais en résonnance plus tard, dans le social. Et c'est ce qui s'est renforcé effectivement durant 15 ans. Le social a été financé non plus à la dotation globale mais à la justification par l'acte et avec une augmentation des prises en charge par TS.
Et elle disait ceci que je trouve intéressant , éclairant la crise de l'embauche du secteur social actuel :
Le secteur devenait trop sûr de ses acquis mais luttait également pour les conserver et ne laissait plus la place à l'expérience comme forme de savoir. Les remontées de terrain ont donc été invalidées à tout niveau. La technicité a été hyper valorisée. Tout ceci associé à un système qui renforce l'appauvrissement même des structures (par baisse des financements) et une réduction du temps de travail possible (par l'augmentation du nombre à traiter).
Et elle précisait que la plus grande difficulté dans ce triangle (lutte de pouvoir, baisse de l'argent, baisse du temps) était que ces schémas de manque de temps et d'argent, était en plus psychiquement les mêmes : ils amènaient à interdire la pensée et l'analyse réflexive sur un objet(par une préoccupation trop à devoir survivre en recherchant temps et argent). On fabriquait donc littéralement des exécutants.
Et finalement, elle exposait que cela fait que les deux secteurs frères, dans l'insertion (qui s'occupent des marginaux), étaient pris entre "refus d'abandon du pouvoir du savoir du côté des travailleurs sociaux" à
l’encontre du partage avec le savoir-expérientiel et le "refus de détendre la situation" au profit de la rentabilité. Ce pouvoir semblait être un des derniers bastions alloués aux travailleurs sociaux puisqu'ils n'avaient plus celui ni de l'argent, ni du temps .
Donc à faire fabrique d'exécutant assortie de la perte du plaisir-sens du travail, les deux secteurs ont été, on ne peut plus, en souffrance. Et ils se sont en plus coupés d'une évolution possible avec ce que questionnait les remontées de terrain.
Et ben ça, c'était y'a 15 ans....... Et je me souviens bien l'idée mais absolument plus de la conférencière, si je trouve, je le remets ici.
Je sais aussi que c'est littéralement ce que j'ai constaté à regret.
Elle intégrait déjà la notion de travailleurs-pairs qu'indique Roland Janvier (ceux qui savent par expérience commune avec le "public concerné", soit l'expérientiel en apprentissage, comme complément de ceux qui savent par diplôme social, savoirs théoriques puis d'applications) , possible soutien aux personnes en difficultés. Et elle abordait la question du déplacement du pouvoir dans le travail social. Les travailleurs sociaux se sentaient dépossédés en quelque sorte.
Elle indiquait aussi qu'une autre force était en tension dans ces secteurs d'emploi : celle de la maîtrise des coûts qui au regard de l'impact capitaliste allait aller en se renforçant d'abord dans la psychiatrie mais en résonnance plus tard, dans le social. Et c'est ce qui s'est renforcé effectivement durant 15 ans. Le social a été financé non plus à la dotation globale mais à la justification par l'acte et avec une augmentation des prises en charge par TS.
Et elle disait ceci que je trouve intéressant , éclairant la crise de l'embauche du secteur social actuel :
Le secteur devenait trop sûr de ses acquis mais luttait également pour les conserver et ne laissait plus la place à l'expérience comme forme de savoir. Les remontées de terrain ont donc été invalidées à tout niveau. La technicité a été hyper valorisée. Tout ceci associé à un système qui renforce l'appauvrissement même des structures (par baisse des financements) et une réduction du temps de travail possible (par l'augmentation du nombre à traiter).
Et elle précisait que la plus grande difficulté dans ce triangle (lutte de pouvoir, baisse de l'argent, baisse du temps) était que ces schémas de manque de temps et d'argent, était en plus psychiquement les mêmes : ils amènaient à interdire la pensée et l'analyse réflexive sur un objet(par une préoccupation trop à devoir survivre en recherchant temps et argent). On fabriquait donc littéralement des exécutants.
Et finalement, elle exposait que cela fait que les deux secteurs frères, dans l'insertion (qui s'occupent des marginaux), étaient pris entre "refus d'abandon du pouvoir du savoir du côté des travailleurs sociaux" à
l’encontre du partage avec le savoir-expérientiel et le "refus de détendre la situation" au profit de la rentabilité. Ce pouvoir semblait être un des derniers bastions alloués aux travailleurs sociaux puisqu'ils n'avaient plus celui ni de l'argent, ni du temps .
Donc à faire fabrique d'exécutant assortie de la perte du plaisir-sens du travail, les deux secteurs ont été, on ne peut plus, en souffrance. Et ils se sont en plus coupés d'une évolution possible avec ce que questionnait les remontées de terrain.
Et ben ça, c'était y'a 15 ans....... Et je me souviens bien l'idée mais absolument plus de la conférencière, si je trouve, je le remets ici.
Je sais aussi que c'est littéralement ce que j'ai constaté à regret.
"Je ne communique pas mes jugements, je ne suis pas un donneur de leçons, l'observation du monde ne suscite chez moi qu'un dialogue intérieur, un interminable dialogue avec moi-même."
Les désorientés (2012) de Amin Maalouf
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Re: Culture du travail au XXIème siècle
Après un peu plus d'un mois de calme relatif, je reprends ma chronique socio-subjective du bullshit entrepreneurial moderne.
Dans le courant de la semaine qui vient, je vais avoir la chance toute relative de participer à un atelier pour participer à la transformation innovatrice de mon entreprise. En V.O. ça donne : "you are invited to a global R&D workshop that will help us leverage our transformation journey towards a more efficient innovation going forward". Si, si, c'est comme ça que c'était écrit.
Note à moi même : faudra vraiment que je fasse un glossaire et un top ten des expressions Angloises les plus courues et vides de sens dans le monde du "business" (indice : leverage est en position #1)
Première réaction : WTF ???
Deuxième réaction : "ah, ça doit être ce truc fumeux dont on m'a parlé il y a un mois ou deux et dont je n'avais plus entendu parler depuis" , "on" étant mon patron, le directeur Group Innovation (on dit plus R&D, trop daté).
Troisième réaction : "mais on est 60 ? kicéti qui peut donc bien y avoir ? lui, elle, eux, elles, check." suivi de "Mais c'est qui c'est quatre là ? Jamais vus. C'est quoi leur email ? @mckinsey.com ????? "
Et nous y voilà, McKinsey le retour, ou comment l'un des "big five" (la cohorte des plus grands cabinets de consulting au monde) va venir apprendre leur métier à des dizaines de docteurs et ingénieurs qui sont là depuis des années. Ou plutôt, comment notre actionnaire va les utiliser pour nous expliquer ce qu'il veut.
J'avoue attendre cela avec un certain intérêt. Pas du tout vis à vis de ce qu'on va nous demander de faire (been there, done that) mais bien vis à vis du lexique, du discours, du message qui nous seront délivrés.
Comme dirait ma fille, qui pratique également de son côté dans sa boite : ça va crever le ceiling !
Comptez sur moi pour vous en faire un compte-rendu avec de l'humour désespéré dedans.
Dans le courant de la semaine qui vient, je vais avoir la chance toute relative de participer à un atelier pour participer à la transformation innovatrice de mon entreprise. En V.O. ça donne : "you are invited to a global R&D workshop that will help us leverage our transformation journey towards a more efficient innovation going forward". Si, si, c'est comme ça que c'était écrit.

Note à moi même : faudra vraiment que je fasse un glossaire et un top ten des expressions Angloises les plus courues et vides de sens dans le monde du "business" (indice : leverage est en position #1)
Première réaction : WTF ???
Deuxième réaction : "ah, ça doit être ce truc fumeux dont on m'a parlé il y a un mois ou deux et dont je n'avais plus entendu parler depuis" , "on" étant mon patron, le directeur Group Innovation (on dit plus R&D, trop daté).
Troisième réaction : "mais on est 60 ? kicéti qui peut donc bien y avoir ? lui, elle, eux, elles, check." suivi de "Mais c'est qui c'est quatre là ? Jamais vus. C'est quoi leur email ? @mckinsey.com ????? "
Et nous y voilà, McKinsey le retour, ou comment l'un des "big five" (la cohorte des plus grands cabinets de consulting au monde) va venir apprendre leur métier à des dizaines de docteurs et ingénieurs qui sont là depuis des années. Ou plutôt, comment notre actionnaire va les utiliser pour nous expliquer ce qu'il veut.

J'avoue attendre cela avec un certain intérêt. Pas du tout vis à vis de ce qu'on va nous demander de faire (been there, done that) mais bien vis à vis du lexique, du discours, du message qui nous seront délivrés.
Comme dirait ma fille, qui pratique également de son côté dans sa boite : ça va crever le ceiling !
Comptez sur moi pour vous en faire un compte-rendu avec de l'humour désespéré dedans.

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Re: Culture du travail au XXIème siècle
Dans le médico-social, un peu moins d'argent à disposition, donc pas de cabinet de consulting...
Mais méthode très approchante : journée de séminaire pour "réfléchir" en groupe à l'évolution souhaitée et souhaitable de notre institution.
En fin de journée, power point de "synthèse des réflexions" par le directeur, le power point en question ayant été préparé... la veille du séminaire
.
Mais méthode très approchante : journée de séminaire pour "réfléchir" en groupe à l'évolution souhaitée et souhaitable de notre institution.
En fin de journée, power point de "synthèse des réflexions" par le directeur, le power point en question ayant été préparé... la veille du séminaire

Quand on arrive au monde, la vie est déjà commencée. C'est pour ça qu'on ne comprend rien à l'histoire.
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Re: Culture du travail au XXIème siècle
Breaking news : ces deux jours d'atelier vont finalement avoir lieu en ... visioconference. Trop de cas de Covid sont apparus depuis la semaine dernière.
Je sens que ça va être encore mieux, mais au moins, ça va me permettre de faire autre chose en écoutant d'une demi-oreille...
Le suspens est à son comble.

Je sens que ça va être encore mieux, mais au moins, ça va me permettre de faire autre chose en écoutant d'une demi-oreille...
Le suspens est à son comble.
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- Fu
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Re: Culture du travail au XXIème siècle
C’est une chance. La dernière réunion bullshito-philosophique à laquelle on m’a forcé à participer était en présentiel, avec des activités débiles. J’aurais préféré le faire en visioconférence, pour les raisons que tu évoques. 

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Re: Culture du travail au XXIème siècle
Hasard du calendrier, il y a quelques jour le dernier épisode de Méta de choc est sorti sur "manipulation et développement personnel en entreprise" :
https://youtu.be/dK6T5uGXoxs
J'ai trouvé l'intervention d'Albert Moukheiber particulièrement pertinente
NB : attention si vous aimez le MBTI ou la PNL, ça peut piquer un peu...
https://youtu.be/dK6T5uGXoxs
J'ai trouvé l'intervention d'Albert Moukheiber particulièrement pertinente

NB : attention si vous aimez le MBTI ou la PNL, ça peut piquer un peu...
- Ces utilisateurs ont remercié l’auteur Brunehilde pour son message :
- Shingouz
Pourquoi se préoccuper des chevaux à rayures quand on peut chevaucher des loups !


- Fu
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Re: Culture du travail au XXIème siècle
Merci pour le partage, je suis en train de l’écouter et ça fait du bien.
- Shingouz
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Re: Culture du travail au XXIème siècle
Extraordinaire ! Un grand merci @Brunehilde . J'ai écouté cela pendant mon "workshop" (je sais, c'est pas bien ; en fait si, c'était le bon moment... pour ma santé mentaleBrunehilde a écrit : ↑mer. 29 juin 2022 14:34 Hasard du calendrier, il y a quelques jour le dernier épisode de Méta de choc est sorti sur "manipulation et développement personnel en entreprise" :
https://youtu.be/dK6T5uGXoxs
J'ai trouvé l'intervention d'Albert Moukheiber particulièrement pertinente
NB : attention si vous aimez le MBTI ou la PNL, ça peut piquer un peu...

A part ça, comme promis, un retour rapide et désespéré sur le processus et le langage qui ont été utilisés.
Nous avons débuté par une longue session où nous zot' "Line Managers" (avant on disait chef de service) devions tous présenter nos équipes, nos compétences et dire ce que nous attendions de la réorganisation profonde qui nous attend. Et tout ça en 5'. Oui, vous avez bien lu, en 5' chrono. "Short & Sharp" fut le langage utilisé, ce qui m'a beaucoup intéressé car au ressenti positif et efficace que projette ce vocable - "Short" c'est rapide et rapide, c'est mieux ; "Sharp" c'est précis, c'est tranchant -, j'ai tout de suite opposé mon interprétation négative. "Short" c'est pas développé et approximatif et "Sharp" c'est blessant.
Et devinez quelle acceptation était la bonne en termes humains ? Cela nous a obligé à simplifier à outrance, à gommer toute nuance et complexité et a été ressenti par plusieurs d'entre nous comme une formalité qui nous était donnée en pâture pour pouvoir dire qu'on nous avait donné la parole. Assez classique mais révélateur.
J'ai aussi été dépité (mais pas surpris) du nombre de collègues qui ont fait cela comme de bons petits soldats, avec le modèle Powerpoint fourni à l'avance et en utilisant le "corporate speak" en vogue. Nous n'avons été qu'une poignée à être volontairement sortis du cadre, pour ma part en n'utilisant que 3' au lieu de 5', en m'appuyant sur ce que j'avais déjà développé sur l'Intranet de l'entreprise et en montrant aux autres où aller chercher l'information complète. C'est mon côté vicieux : tu veux aller vite (et mal), je vais en profiter pour te montrer que je vais plus vite que toi mais tu auras la qualité que tu voulais.
Ensuite, nous avons eu droit à l'exposé (long l'exposé) de McKinsey, portant sur la méthodologie qui allait faire de nous des Phénix de l'Innovation. Et là, j'ai à la fois pu m'émerveiller et me désespérer de l'inventivité linguisitico-angloise déployée ainsi que des "skills" powerpointesques du consultant du XXIème siècle. Respect.
Comme chez les développeurs informatiques (les pauvres), nous avons eu droit à une philosophie "Agile" basée sur la méthode "Sprint". Je ne m'y connais pas plus que cela mais le message était que nous devions tous rapidement remettre à plat tous les projets de recherche qui devaient rentrer dans le futur "blueprint" (le plan à suivre) qui allait nous diriger vers un avenir radieux, mais pas plus loin que deux ans, l'avenir. Plutôt que d'essayer de comprendre des "slides" hermétiques et encombrées, je me suis donc attaché à relever le bullshit language qui visait à rendre les choses moins claires mais plus à la mode, moins précises mais plus floues.
Je vous en livre ici quelques exemples :
- ne dites plus Détails (ou details en Anglois) mais dites Deep Dive : comme dans le Grand Bleu, ça fait plus aventurier
- ne dites plus Next ou In the future mais dites Going Forward : going, verbe d'action qui fait bien
- ne dites plus La liste des choses à faire mais Verticals
: je vous laisse imaginer qui doit faire l'ascension
- ne dites plus Close mais Kill a project : on pense que c'est plus définitif
- ne dites plus Help mais Energize a project : gaffe au court-circuit
A ce stade, j'ai acté le divorce de valeurs avec mon entreprise et commencé à écouter le podcast conseillé par Brunehilde.

Comme quoi, je me range à l'opinion de @Fu, la visio a ses avantages...
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Re: Culture du travail au XXIème siècle
Parfait, je suis ravie d'avoir réussi à t'aider à passer ce moment pénible
Pour le franglais/anglois une petite idée à leur proposer en plein milieu des présentations : pourquoi ne pas remplacer "start" le projet par "depart" le projet, en effet "to depart" est une manière plus classe de dire démarrer que "to start", puisqu'à la cours de Guillaume le Conquérant on adorait intégrer des mots qui venaient... du français
, on retrouve ainsi un tas de mot à consonnance vieux françois dans le vocabulaire "soutenu" anglais.
Comme ça la boucle sera bouclée et peut-être même qu'ils seront ravis de ton intervention (quitte à entendre leurs idioties autant étaler sa propre science hein
)
Ah et pour précision : la méthode Agile c'est en fait très bien...quand c'est appliqué correctement (donc environ dans 10% des cas. Certaines entreprises jouent le jeu, les autres...disent qu'ils travaillent "en agilité"
)

Pour le franglais/anglois une petite idée à leur proposer en plein milieu des présentations : pourquoi ne pas remplacer "start" le projet par "depart" le projet, en effet "to depart" est une manière plus classe de dire démarrer que "to start", puisqu'à la cours de Guillaume le Conquérant on adorait intégrer des mots qui venaient... du français

Comme ça la boucle sera bouclée et peut-être même qu'ils seront ravis de ton intervention (quitte à entendre leurs idioties autant étaler sa propre science hein

Ah et pour précision : la méthode Agile c'est en fait très bien...quand c'est appliqué correctement (donc environ dans 10% des cas. Certaines entreprises jouent le jeu, les autres...disent qu'ils travaillent "en agilité"

Pourquoi se préoccuper des chevaux à rayures quand on peut chevaucher des loups !


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Re: Culture du travail au XXIème siècle
Je lis des trucs sur la méthode Agile et les Sprints. Je m'y connais bien peu, mais j'ai une amie qui pratique (sans trop de bullshit language, elle déteste ça) et elle trouve ça très bien.
Et j'ai découvert que dans ma boîte, on est les M.Jourdain de la méthode Agile : on fait des Sprints sans le savoir. Du coup c'est tout bénef : aucun vocable corporate et un fonctionnement efficace, pas de réunions débiles et de la bonne communication.
Sur ce, comme j'aime mon travail et la façon dont ça se passe, je me rends compte que je frise le hors-sujet ici. Il m'appartient désormais de retourner à mon silence.
Et j'ai découvert que dans ma boîte, on est les M.Jourdain de la méthode Agile : on fait des Sprints sans le savoir. Du coup c'est tout bénef : aucun vocable corporate et un fonctionnement efficace, pas de réunions débiles et de la bonne communication.
Sur ce, comme j'aime mon travail et la façon dont ça se passe, je me rends compte que je frise le hors-sujet ici. Il m'appartient désormais de retourner à mon silence.
Vous ne pouvez pas prouver que quelque chose n'existe pas, mais vous pouvez conclure qu'il n'y aucune raison de penser que ce quelque chose existe.
Richard Monvoisin
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Re: Culture du travail au XXIème siècle
@Brunehilde , merci pour le retour linguistique en arrière, toujours très intéressant et que j'ignorais.
En revanche, aujourd'hui "to depart" est plutôt utilisé dans l'acceptation de "mourir" ou "décéder". Donc un départ certes, mais final.
Ceci dit, ça peut être assez intéressant de volontairement faire la faute en réunion pour voir les réactions.
En revanche, aujourd'hui "to depart" est plutôt utilisé dans l'acceptation de "mourir" ou "décéder". Donc un départ certes, mais final.

Ceci dit, ça peut être assez intéressant de volontairement faire la faute en réunion pour voir les réactions.

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Re: Culture du travail au XXIème siècle
Tiens, il me semble pourtant que c'est utilisé par exemple dans les gares quand un train s'en va ("the train is departing from X Station..."), et pas uniquement pour quitter le monde des vivants.
D'où tiens-tu ce point ? (pure curiosité de ma part, aucune obligation de réponse si je t'enquiquine

Après ça pourrait faire un double sens tout à fait croustillant pour le "départ" d'un projet (surtout les projets inutiles

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Re: Culture du travail au XXIème siècle
C'est exact (honte à myself de l'avoir oublié) ! To depart est encore utilisé pour les départ de transports (train, avion...) mais hormis cela et l'usage que j'évoquais, je n'arrive pas à me rappeler d'un autre usage.
Par exemple, "notre cher défunt" se traduira par "our dear departed". Ou bien "il est décédé il y a dix ans" donnera "he departed ten years ago". C'est assez intéressant car en Français, la forme est réflexive mais en Anglais, elle ne l'est pas, comme si la mort était un ... voyage.
Par exemple, "notre cher défunt" se traduira par "our dear departed". Ou bien "il est décédé il y a dix ans" donnera "he departed ten years ago". C'est assez intéressant car en Français, la forme est réflexive mais en Anglais, elle ne l'est pas, comme si la mort était un ... voyage.

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Re: Culture du travail au XXIème siècle
Pour nous remonter le moral j'ai trouvé cet article (en anglais, sorry), je trouve que ça résume tellement bien le sujet :
https://medium.com/the-ascent/quiet-peo ... b05ef9acd1
Je vais m'empresser de développer ce sens du silence utile comme un superpouvoir et non plus comme une bizarrerie personnelle :mrgeeen:
https://medium.com/the-ascent/quiet-peo ... b05ef9acd1
Je vais m'empresser de développer ce sens du silence utile comme un superpouvoir et non plus comme une bizarrerie personnelle :mrgeeen:
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Re: Culture du travail au XXIème siècle
Ça se discute... le silence est un symptôme ou un moyen, mais de quoi ?
Lorsqu'on est junior/débutant, c'est effectivement un moyen d'apprendre "en sécurité" et je l'ai pratiqué longuement étant jeune.
Lorsqu'on est senior, j'aurais tendance à penser que cela revient plutôt à pratiquer le "qui ne dit mot consent" et j'ai vu plusieurs fois certain(e)s collègues voir revenir leur silence passé comme un boomerang. J'ai pour ma part maintenant comme stratégie d'exprimer mon désaccord mais j'ai appris à ne plus insister et à ne plus écouter ni ne rien dire lorsque cela ne me concerne pas.
Enfin, j'en connais beaucoup pour qui le silence n'est pas un super pouvoir, juste un manque d'implication, d'avis ou une petite lâcheté.
Bref, pour ma part : silencieux mais pas trop.
Lorsqu'on est junior/débutant, c'est effectivement un moyen d'apprendre "en sécurité" et je l'ai pratiqué longuement étant jeune.
Lorsqu'on est senior, j'aurais tendance à penser que cela revient plutôt à pratiquer le "qui ne dit mot consent" et j'ai vu plusieurs fois certain(e)s collègues voir revenir leur silence passé comme un boomerang. J'ai pour ma part maintenant comme stratégie d'exprimer mon désaccord mais j'ai appris à ne plus insister et à ne plus écouter ni ne rien dire lorsque cela ne me concerne pas.

Enfin, j'en connais beaucoup pour qui le silence n'est pas un super pouvoir, juste un manque d'implication, d'avis ou une petite lâcheté.
Bref, pour ma part : silencieux mais pas trop.
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Re: Culture du travail au XXIème siècle
Je ne trouve pas l'article bien intéressant. Dans l'environnement de son auteur, les réunions sont une bataille d'égo pour « montrer qu'on a la plus grande » : ne pas participer à la bataille en ne pipant pas un mot est effectivement une marque d'intelligence. Mais, sous-entendre que toute réunion se passe toujours ainsi est une bêtise. Il est juste dans un milieu où les gens ont les dents qui raillent le parquet, ce qui n'est, heureusement, pas la norme.
Là où je travaille, les réunions se passent dans le calme (bon, des fois on rigole un peu trop fort) et une personne qui ne dit jamais un mot va plutôt passer pour non impliquée, comme le dit Shingouz.
Là où je travaille, les réunions se passent dans le calme (bon, des fois on rigole un peu trop fort) et une personne qui ne dit jamais un mot va plutôt passer pour non impliquée, comme le dit Shingouz.