Désolé pour le titre peu inventif, d'ailleurs je ne sais même pas si je poste dans la bonne rubrique, si ce n'est pas le cas, je m'en excuse

Je ne suis pas diagnostiqué HP, mais à lire différents témoignages au fil du temps, je m'interroge.
J'aimerais aborder la question de l'orientation, des choix professionnels. Trouver sa voie, choisir un parcours n'est facile pour personne. Il paraît que c'est pire chez les ###Dragons de Komodo sociopathes oui mais des Panzani###.
Pour ma part, à 28 ans, je n'ai jamais réussi à trouver ma voie. Mon parcours scolaire est en dents de scies, faute d'un travail régulier et constant. Peu persévérant, je me maintenais tout juste au dessus de la moyenne. En parallèle, je me forgeais une culture de mon côté. J'arrivais parfois à quelques bons coups, au cours des exercices de rédactions, d'exposés, ou lorsqu'il fallait partager des idées, des réflexions personnelles. En revanche, j'échouais sur tout ce qui demandait un effort de mémorisation et d'apprentissage au long cours.
Plusieurs fois mes profs m'ont dit "essaie de te donner à fond juste un semestre, pour voir", mais je ne l'ai jamais fait. J'avais peur de réussir, je redoutais d'atteindre mes limites, d'être déçu de ne pas réussir. J'avais (j'ai toujours) une très forte tendance à la procrastination, à repousser le moment de m'y mettre, tout en sachant que le délai sera trop juste. Inconsciemment je préférais me saborder en bâclant le travail à cause du délai trop court, plutôt que d'échouer après m'être donné à fond. J'avais peur de l'échec mais aussi de réussir, parce que je savais que réussir amènerait d'autres questions, d'autres responsabilités auxquelles je n'avais pas de réponses. D'une certaine manière, l'échec décidait à ma place.
J'ai essayé maintes fois de me dire "cette fois je m'y mets sérieusement", mais sans jamais tenir sur la durée.
Après cela, je me suis lancé dans le journalisme, un peu par hasard, sans école et sans réelle vocation. J'ai fait pigiste. Pour le coup, mes défauts se sont transformés en avantages : j'ai adoré le côté "créatif", ma curiosité façon "papillonade" et ma culture autrefois inutile m'a permis de traiter plein de sujets différents. Et en bon procrastinateur, j'étais aguerri à travailler au plus vite dans un délai parfois très contraint, "à l'arrache". D'ailleurs, je n'ai jamais rendu un papier en retard, car désormais, je maîtrisais ce que je faisais. Preuve que la procrastination est plus une question de peur que de fainéantise. Je me suis donné à fond, j'apprenais toujours de nouvelles choses. Et puis, je n'étais spécialiste en rien, et ça c'était très confortable, pour moi qui n'a jamais su me concentrer sur un truc en particulier. Mon quotidien était de rendre compte de l'activité de gens qui, eux, étaient spécialistes dans leur domaine.
J'ai fini par partir, à regrets. Secteur passionnant mais ingrat, bouché, en crise chronique et qui n'embauche pas.
Ensuite, j'ai fait de l'intérim. Spécialiste en rien, embauché par définition pour boucher les trous, j'exécutais des tâches sans réfléchir, sans objectifs particuliers, sans collègues réguliers. Dans un sens, c'était presque reposant, sur le plan psychique.
Mais un jour il faut bien se poser, se fixer, d'autant plus qu'au fond de moi, j'ai un besoin de stabilité, de routine. Seulement, je n'ai vraiment aucune idée de quoi faire.
Et vous autres, quels métiers faites-vous ? L'orientation a aussi été un labyrinthe de votre côté ? Avez-vous réussi à vous "poser" quelque part et à être contents de ce que vous faites ?