Bonjour,
Je me pose beaucoup de questions sur l'inversion des rôles dans la fratrie et les conséquences que ça a au niveau familial et amical.
Je suis entré au CP la même année que ma sœur ainée (13 mois de plus). Cette année là ma sœur est tombée malade (épilepsie) et a redoublé son CP. J'ai donc en quelque sorte doublé ma sœur. A partir de ce moment là, les rôles se sont inversés et l'écart n'a cessé de se creuser. Aujourd'hui encore les gens sont étonnés lorsqu'ils découvrent que je suis la cadette.
Est-ce que certains d'entre vous ont vécu une inversion de rôle dans la fratrie ? Comment l'avez vous ressenti ? Quelles ont été les conséquences sur vos relations avec vos parents et vos frères et sœurs ? Quel était le regard des autres sur votre fratrie ?
Bonne journée.
Inversion des rôles dans la fratrie
- Fabs le vaurien
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Re: Inversion des rôles dans la fratrie
je ne vois pas le rapport entre scolarité et rôle dans une fratrie. Et de quel rôle s agit il?
sinon, pour ma part , mon frère et moi étions en seconde alors que j ai 4 ans de moins.
sinon, pour ma part , mon frère et moi étions en seconde alors que j ai 4 ans de moins.
Tout le monde peut se mettre en colère. Mais il est difficile de se mettre en colère pour des motifs valables et contre qui le mérite, au moment et durant le temps voulus. (Aristote, Ethique à Nicomaque).
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Re: Inversion des rôles dans la fratrie
J'ai connu ça, mais du mauvais côté...
En même classe que mon frère plus jeune.
Je vous passe les détails de dévalorisation, du regard des autres etc.
Drôle de sensation que de sentir qu'on est intelligent, alors que tout le monde vous dit que vous êtes un cancre qui devrait se tourner vers un métier manuel. (d'ailleurs quelle connerie de corréler manque d'intelligence et métier manuel)
En même classe que mon frère plus jeune.
Je vous passe les détails de dévalorisation, du regard des autres etc.
Drôle de sensation que de sentir qu'on est intelligent, alors que tout le monde vous dit que vous êtes un cancre qui devrait se tourner vers un métier manuel. (d'ailleurs quelle connerie de corréler manque d'intelligence et métier manuel)
On ne reste parfois fidèle à une cause que parce que ses adversaires ne cessent d'être
ineptes.
ineptes.
Re: Inversion des rôles dans la fratrie
Effectivement, ce n'est certainement pas la scolarité, mais le comportement de mes parents en relation avec ce décalage. Il m'ont donné un rôle de responsable de fratrie que je n'avais pas à avoir.
- Fabs le vaurien
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Re: Inversion des rôles dans la fratrie
En fait, pour moi, la question de l'enfant parentifié est plus problématique car là, il y'a rupture/inversion claires avec les rôles "normaux" sociologiquement/anthropologiquement/psychanalytiquement (etc..) définis. Pour qu'il y'ait inversion de rôle entre frères, encore faudrait il qu'il y'ait un référent initial censé être la norme en matière de fratrie et cette norme me semble absurde à moins qu'on la considère comme une forme de réminiscence du droit d'aînesse.
Tout le monde peut se mettre en colère. Mais il est difficile de se mettre en colère pour des motifs valables et contre qui le mérite, au moment et durant le temps voulus. (Aristote, Ethique à Nicomaque).
Re: Inversion des rôles dans la fratrie
Je suis d'accord sur le fait que cette norme est absurde, mais elle existe actuellement dans notre société. Le regard des autres se base sur cette norme. Un cadet qui fait tout avant son ainé, c'est considéré comme anormal.
Je ne voulais délibérément pas ouvrir le débat sur la question de l'enfant parentifié qui, je pense, mérite un nouveau sujet à lui tout seul.
Je ne voulais délibérément pas ouvrir le débat sur la question de l'enfant parentifié qui, je pense, mérite un nouveau sujet à lui tout seul.
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Re: Inversion des rôles dans la fratrie
si le coeur t'en dit... ça peut être un sujet intéressant.gec a écrit :Je ne voulais délibérément pas ouvrir le débat sur la question de l'enfant parentifié qui, je pense, mérite un nouveau sujet à lui tout seul.
Tout le monde peut se mettre en colère. Mais il est difficile de se mettre en colère pour des motifs valables et contre qui le mérite, au moment et durant le temps voulus. (Aristote, Ethique à Nicomaque).
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Re: Inversion des rôles dans la fratrie
Je déterre ce vieux sujet.
J'ai également été dans ce cas là : Suite à mon passage anticipé au CP, je me suis retrouvée au même niveau que mon frère aîné, avec lequel j'ai moins d'un an d'écart.
Mes parents ont toujours essayé de faire perdurer notre différence d'âge, mais je crois que ce sont les seuls. A l'école, on nous demandait toujours si nous étions jumeaux. Lorsqu'on niait, on nous demandait pourquoi on était au même niveau scolaire, et mon frère répétait inlassablement que j'étais entrée au CP en avance.
Malgré le fait que nos parents ont tenté de bien marquer notre différence d'âge, même faible, je ne supportais pas de considérer que j'étais plus jeune que lui. D'après les dires de mes parents, j'ai très mal pris le jour où il est entré en maternelle alors que je n'avais pas le droit moi-même d'y aller. En randonnée, je voulais toujours marcher devant lui, j'ai toujours voulu grimper plus haut que lui dans les arbres, etc. Bref, je l'ai pris comme référent pour me surpasser et montrer que j'étais la meilleure. Je l'ai un peu écrasé, et mon passage anticipé m'a juste paru être dans l'ordre des choses par rapport à lui.
Je pense que mon frère a perdu ce que j'appelle personnellement le "défrichage de l'aîné", à savoir la saveur de découvrir de manière individuelle et avec primauté les nouvelles choses liées à son avancée dans l'âge (entrée au collège par exemple). J'ai même eu ma puberté bien avant lui, ce qui, symboliquement, peut paraître important.
La différence d'âge lui a permis cependant de passer son permis de conduire avant moi. Et puis je me suis un peu plantée à la fac, donc il a fini son cursus avant moi, et a travaillé avant moi. Mais j'ai quitté le domicile familial il y a 10 ans alors que lui y est encore, je suis en couple avec enfant alors que lui est célibataire.
Je n'ai jamais su ce qu'il pensait de cela. En a-t-il souffert ? Était-ce important ? Je n'en ai jamais discuté avec lui car c'est un garçon particulièrement renfermé. Je me suis demandé parfois si son enfermement n'avait pas un lien avec ce problème de positionnement au sein de la fratrie. Mais j'en viens sans doute à faire ce lien parce que je culpabilise d'avoir nié son aînesse et avoir toujours voulu le dépasser. Peut-être n'a-t-il jamais ressenti ce besoin, si fort chez moi, d'être le premier.
J'ai également été dans ce cas là : Suite à mon passage anticipé au CP, je me suis retrouvée au même niveau que mon frère aîné, avec lequel j'ai moins d'un an d'écart.
Mes parents ont toujours essayé de faire perdurer notre différence d'âge, mais je crois que ce sont les seuls. A l'école, on nous demandait toujours si nous étions jumeaux. Lorsqu'on niait, on nous demandait pourquoi on était au même niveau scolaire, et mon frère répétait inlassablement que j'étais entrée au CP en avance.
Malgré le fait que nos parents ont tenté de bien marquer notre différence d'âge, même faible, je ne supportais pas de considérer que j'étais plus jeune que lui. D'après les dires de mes parents, j'ai très mal pris le jour où il est entré en maternelle alors que je n'avais pas le droit moi-même d'y aller. En randonnée, je voulais toujours marcher devant lui, j'ai toujours voulu grimper plus haut que lui dans les arbres, etc. Bref, je l'ai pris comme référent pour me surpasser et montrer que j'étais la meilleure. Je l'ai un peu écrasé, et mon passage anticipé m'a juste paru être dans l'ordre des choses par rapport à lui.
Je pense que mon frère a perdu ce que j'appelle personnellement le "défrichage de l'aîné", à savoir la saveur de découvrir de manière individuelle et avec primauté les nouvelles choses liées à son avancée dans l'âge (entrée au collège par exemple). J'ai même eu ma puberté bien avant lui, ce qui, symboliquement, peut paraître important.
La différence d'âge lui a permis cependant de passer son permis de conduire avant moi. Et puis je me suis un peu plantée à la fac, donc il a fini son cursus avant moi, et a travaillé avant moi. Mais j'ai quitté le domicile familial il y a 10 ans alors que lui y est encore, je suis en couple avec enfant alors que lui est célibataire.
Je n'ai jamais su ce qu'il pensait de cela. En a-t-il souffert ? Était-ce important ? Je n'en ai jamais discuté avec lui car c'est un garçon particulièrement renfermé. Je me suis demandé parfois si son enfermement n'avait pas un lien avec ce problème de positionnement au sein de la fratrie. Mais j'en viens sans doute à faire ce lien parce que je culpabilise d'avoir nié son aînesse et avoir toujours voulu le dépasser. Peut-être n'a-t-il jamais ressenti ce besoin, si fort chez moi, d'être le premier.