Bonjour,
Je déterre un peu ce sujet car je suis en colère !
J'ai été mise en arrêt de travail pour "grosse fatigue", problèmes de sommeil, difficultés de concentration, bref, un tableau qui ressemble bien aux symptômes de dépression, une fois les causes physiologiques écartées. (quoique, j'ai un taux de fer bien supérieur à la normale, à investiguer). La leucemie aiguë de ma sœur depuis septembre, mon boulot dans l'aide aux enfants en grande difficulté scolaire (et toutes leurs difficultés sociales et familiales associées) peuvent bien sûr alimenter une déprime réactionnelle.
MAIS
c'est sans prendre en compte ce que je suis, c'est à dire une éponge émotionnelle, une personne qui présente régulièrement des coups de fatigue tout en étant bien consciente que ce n'est pas insurmontable et que ce sera sans doute comme cela toute ma vie. Quand je vais bien, je vais TRÈS bien, quand je suis fatiguée, je suis TRÈS fatiguée, épuisée et bien sûr déprimée par cet état de fait. Une HP aussi ac essoirement.
Je n'ai pas et n'ai jamais eu envie de me foutre en l'air dans ces "moments beurk"-comme je les appelle-, au maximum ai-je envie de me retirer du monde en sortant le moins possible de chez moi, lire, traîner, marcher dans la nature, ne pas voir du monde mis à part les 3 personnes qui vivent avec moi (mari et grands enfants).
Ce n'est donc pas la première fois que je vis cela, et il y a qq années le médecin m'avait prescrit des antidépresseurs (longs à mettre en place, pénibles à sevrer, émotions aplanies, anorgasmie mais par contre effet euphorisant !). En connaissance de cause, je n'en veux plus et pour plusieurs raisons:
- effets secondaires énoncés ci-dessus
- parce que je pense que c'est disproportionné par rapport à mon état (de plus je suis actuellement en pré ménopause et je pense que cela constitue un amplificateur de mon état de fatigue et anxieux)
- parce que je suis certaine qu'il y a d'autres alternatives
- parce que les tonnes d'AD délivrées sont astronomiques, qu'elles engraissent les lobbies pharmaceutiques et que ça pose vraiment question.
Ma colère concerne surtout le médecin qui m'a prescrit un arrêt de 15 jours (elle voulait même 1 mois, j'ai dû la freiner) et qui lors du 2eme rendez-vous se met en colère qd je lui explique que je ne suis pas partante pour prendre son seroplex. Elle m'a fait un espèce de chantage, me disant que si je ne prenais pas d'AD, elle ne m'arrêterai plus. Moi je lui proposais juste d'essayer autre chose (millepertuis par ex) et de reprendre le travail. Je reconsulterai si besoin. Sa réflexion " vous avez peur de quoi ? D'aller mieux ?" m'a mise hors de moi ainsi que sa conclusion avant de me mettre dehors " vous n'êtes pas la seule à être en premenopause, à travailler dans l'éducation nationale (là, j'aurais pu éclater de rire si j'avais été moins sidérée !!) et à avoir une sœur malade". Je la sentais treeeees agacée, la dame.
Oui, bien sûr, c'est ce que j'essayais de lui faire comprendre: je ne suis pas au bout de ma vie mais je fonctionne comme ça, par vagues et ma fatigue et mes symptômes d'anxiété sont bien réels ! Aucune prise en compte de la singularité de chaque patient. Aucune confiance dans les connaissances sur son corps/ son fonctionnement, dans les ressentis du patient.
Certains médecins ne répondent qu'à des algorithmes simplistes: 2/3 symptômes = un médicament type et on ne voit pas plus loin. Vite vite, remettre les gens en capacité de produire, de consommer (des médocs en particulier), de jouer son rôle de bon petit soldat.
Voilà.
J'ai oublié de préciser que je suis accompagnée par une psy depuis 3 ans ;-))
A vrai dire, je cherche aussi du côté de traitements alternatifs et en particulier des plantes (millepertuis, safran, gryffonia...). J'ai bien compris que je n'aurais pas d'aide de ce côté là par mon généraliste !
Si vous avez testé, je suis preneuse de vos retours et de toutes suggestions.
Je me sens bien seule sur ce coup là, même si heureuse d'avoir pu dire NON à la pression du médecin. Je n'en n'avais pas été capable il y a qq années, (merci au travail psy

)