Demain j'aurai passé le test depuis 2 semaines et comment dire... C'est le bordel

. Initialement je voulais écrire ce post rapidement après le passage mais je me suis encore retrouvée sous l'eau au boulot (ou alors aurais-je pour ambition de faire un post tellement peaufiné que de toutes façons je ne le posterai jamais boulot ou pas?). J'ai finalement fait 2 versions parallèles, l'une presque synthétique et l'autre développée, pour garder une trace et pour ceux qui auraient envie que le les emmène dans ma tête (mais qui aurait envie en fait? j'ai beaucoup aimé lire les récits détaillés de ce fil mais je suis une sacré curieuse-indiscrète

). Si je me suis beaucoup trop étalée, promis j'édite et je fais un truc court et synthétique accompagné de toutes mes confuses O:-).
Bref, j'arrête de tournicoter et je remonte le temps en dépoussiérant mes notes prises au fur et à mesure de ce grand huit émotionnel...
Après les premiers murmures, je suis arrivée au test (enfin aux tests puisque j'avais droit à un RDV pour le bilan "qualitatif" et un autre pour le test "quantitatif", la WAIS 4) en étant rendue à un stade de ma réflexion où je n'espère pas que le test soit une solution à tout ou une explication à tout mais où j'ai besoin de savoir pour continuer. Savoir si j'ai un haut potentiel ou pas n'est pas l'arrivée mais un embranchement et tant que je ne l'ai pas passé je ne sais pas de quel coté aller. En gros "je suis lucide quand je me trouve conne ou quand je me dis que non quand même, je suis un peu intelligente de temps en temps?".
Un mois et demi après le premier entretien qui m'avait secoué la pulpe, j'avais l'entretien pour les tests qualitatifs.
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Version courte : ce rendez-vous comportait 2 questionnaires, le premier sur les hyper-stimulabilités de Dabrowski et le second était le questionnaire ASVS pour déterminer si je réfléchissais de manière intuitive/complexe ou de manière séquentielle/laminaire. J'étais un peu dubitative mais cela a finalement été l'occasion de parler un peu de moi et de mon fonctionnement et indépendamment des scores obtenus le psy a du avoir des éléments pour cerner la bestiole. Il s'avère que je suis hyper-stimulable sur les plans émotionnels, intellectuels, sensoriels et imaginatifs et que pour lui cela indique que la probabilité que je sois HP est élevée mais qu'il faut passer le test pour confirmer bien sûr. Je l'interprète comme "c'était pas débile de m'être posé la question de si je suis HP ou pas et d'être venue passer le test" mais ça ne présage pas vraiment du résultat. Pour le deuxième questionnaire il m'explique que j'utilise préférentiellement un raisonnement intuitif mais que je sais passer en mode séquentiel/linéaire quand c'est nécessaire. Je n'avais jamais réfléchi à ça mais effectivement j'ai le souvenir de colle/khôle de math/physique/chimie ou j'écrivais la réponse en bas du tableau parce que j'avais flashé et qu'ensuite je remplissais le tableau avec le raisonnement détaillé. Il a ensuite essayé de me rassurer à propos du test de QI prévu une semaine après avec sa collègue. Il n'a pas réussi mais l'intention était louable.
La semaine d'attente avant le test a été bien tendue et intérieurement mouvementée : le stress monte, je lis beaucoup le forum, le stress culmine vendredi avec fatigue et boulot +++, canicule, 42°C dans mon appart, 39°C au boulot, je suis un zombie et je fini par aller chouiner sur ma présentation. Merci à ceux qui ont eu l'immense gentillesse de me soutenir

d'ailleurs. Le dimanche cela allait mieux mais je me sens bizarre, flottante. Le lundi matin je me lève très tôt moi qui ne suis pas du matin, Je suis à peu près fonctionnelle mais bien fatiguée quand même. Boulot à fond pour finir ce que je dois finir avant de partie passer le test, la panique qui monte par moments, je gère à peu près, boulot fini à 12h30, je me sens épuisée, je pars me cacher dans mon bureau jusqu'à 13h15, j'essaie de me calmer. Je pars, Shaka Ponk dans les oreilles, j'arrive en avance (le RDV est à 14h), merde il y a des travaux, s'ils font du bruit pendant que je passe le test ça va etre un carnage. Je m'assois dans la salle d'attente, dingue ce que la chaise fait du bruit en raclant le sol (hyper-stimulabilité sensorielle?). J'essaie de lire sur mon téléphone, pas moyen, mon cerveau a déserté, je suis dans le coton, j'entends le psy que j'ai déjà vu pour les 2 premiers rdv venir chercher un autre patient dans la partie de la salle d'attente hors de mon champ de vision. Dans mes écouteurs passe la reprise de smells like teen spirit par shaka ponk, p*tain que c'est beau, la dernière note s’éteint, la porte s'ouvre, "toupaie c'est ça?" HAAAAAAAAAAA

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Version courte : après avoir évalué mon état de stress (ultime) et essayé de me détendre un peu la psy m'a expliqué le déroulement du test sans oublier de me dire quand ce serait chronométré et quand ça ne le serait pas. Les 3 premiers tests (cubes, similitude, symbole) se sont bien passés même si j'avais tendance à dire que ce que je faisais n'était pas top. Le test des suites a été un tournant : je l'appréhendais et en effet je me suis retrouvée en difficulté et je l'ai mal vécu. Je me suis mise à larmoyer et me disais que j'étais nulle, certainement pas HP, qu'est-ce que je suis venue faire ici, qu'elle idée. Je me sentais sombrer, glisser dans le gouffre. Nous avons fait une pause et elle a essayé de me rassurer un peu mais clairement je suis restée très affectée. J'ai fait les puzzles dans un état second, le reste un peu mieux mais toujours en mode je suis nulle, là j'ai bon mais c'était facile, là j'ai bon mais vu mon métier il ne saurait en être autrement, je n'ai aucun mérite. J'ai passé mon temps à commenter ce que je faisais et à faire des blagues, y compris pendant le code. La pauvre psy a du me rassurer tout du long, elle a eu droit à un florilège de tous mes travers. Elle me demande ensuite comment je vais, si j'ai des questions. Je lui reparle des tests qualitatifs de la semaine précédente et de leur valeur (ou non valeur) prédictive et lui demande quel est le seuil utilisé dans ce centre étant donné qu'en Belgique certains psy/centres utilise le seuil de 125 et non pas 130. Elle me répond que le seuil est de 125 et que d'ailleurs je suis bien au dessus. Hein, quoi, je m'accroche à ma chaise. Mheu non spa possib'. Elle dit que si, elle n'a pas fini ses calculs mais pour quasiment tous les tests je suis au dessus de 12-13 et un certain nombre de 17-18 donc ça ne peux pas être en dessous de 125. Elle clique un peu sur son ordinateur, "Oui voila, c'est au dessus de 135, plus ###Charcutier-zingueur en reprise d’études ### que cheval c'est sûr". En me disant ça elle a au moins eu le mérite de me faire partir les larmes et de repasser en mode guignol puisque je lui ai répondu vu comme je suis perchée je suis plutôt une girafe (mais une girafe est-elle vraiment perchée? Un toucan n'aurait-il pas été plus pertinent?). Nous avons encore un peu discuté puis elle m'a dit qu'elle allait refaire ses calculs, écrire son rapport et le donner au premier psy que j'avais vu qui me ferait la restitution complète une semaine plus tard. Je suis ensuite rentrée chez moi, à la fois contente et avec le sentiment que ce n'était pas réel.
Après une courte soirée dans un état d'esprit plutôt positif même si je n'arrivais pas à réaliser, je suis en plein retombée dans mes travers. J'ai essayé de me souvenir des scores que la psy m'avait donné, et écumé les différents fils du forum ou les gens donnent leur scores détaillés pour essayer de deviner mes ICV, IRP, IMT et IVT. Après m'être dis "OK tu es HQI", j'ai glissé vers un complexe vis à vis des THQI

. Je suis aussi arrivée à la conclusion que l'ICV serait probablement assez au-dessus du reste et que l'IRP serait en dessous de 130 et me suis mise à pleinement croire que si un de ces 2 scores était en dessous de 130 je n'étais pas une "vraie" HP (le syndrome du surinvestissement intellectuel sans neurones spécialement performants, tout ça tout ça...). J'ai aussi essayé d'évaluer quels seraient mes scores si j'avais répondu comme je me pense capable de le faire quand je ne perds pas totalement mes moyens et/ou que je suis moins fatiguée. Cela aurait probablement été un peu mieux en ICV (2 questions informations auxquelles je connaissais la réponse, dernière question des similitudes ou j'ai un peu abandonné) et en mémoire (2 questions d'arithmétiques j'avais le raisonnement, mais je bloquais sur le calcul alors que des divisions par 20 j'en fais régulièrement au boulot) mais que l'IRP et l'IVT ne bougeraient probablement pas. Je suis globalement triste, je pense que finalement je n'en suis pas. Je me demande s'il serait bon d'entamer une thérapie suite à tout ça ou si je suis capable de faire le chemin seule. Bref je suis fatiguée, je fini par décider d'arrêter d'y penser, d'attendre le bilan et me débranche le cerveau devant Netflix (j'ai repris Penny dreadfull du début).
La restitution fini par arriver. Le psy me demande comment s'est passé le test. Je lui répond que sa pauvre collègue a du souffrir, que j'avais été très pénible et que je lui avait servi un florilège de toutes mes chianteries. Ha? Ce n'est pas marqué dans le rapport qu'elle m'a donné, mais vous, comment vous l'avez vécu? Je lui ai expliqué que j'étais arrivée très stressée, clairement fatiguée et que jongler avec le travail n'avait pas été simple, que si j'avais été raisonnable j'aurais annulé et attendu un moment plus favorable, mais la raison et moi on ne s'entend pas toujours. Il me demande si ce n'est pas un auto-sabotage. Je ne pense pas, c'est plutôt que je suis têtue et que maintenant que je m'étais engagée dans la démarche je voulais la finir. Comme je le lui avais dis pendant le premier RDV de prise de contact, je suis à une période charnière professionnellement, avec beaucoup de pression. Même si cela complique la passation, c'est aussi un moment auquel si j’apprends que je suis moins bête que ce que je pense la plupart du temps c'est clairement coup de pouce dont je veux bien. Il y a aussi le fait que si le test me désigne HP dans ces conditions je ne pourrai pas nier le résultat en disant que j'étais dans un bon jour et que le reste du temps je suis plus bête que ça.
(entre nous je me demande si je ne m'étais pas mis un challenge de gérer boulot et test dans cette période pour me prouver quelque-chose). Je lui ai dis que j'avais passé tout le test à m'autoflageller. Oui ça elle l'a bien marqué ma collègue, et entre le test et maintenant? Je lui ai raconté que c'était comme quand on mange du nutella à la cuillère ou qu'on se ronge les ongles, on sait qu'il ne faut pas le faire mais on le fait quand même. Je lui ai expliqué que j'avais essayé d'évaluer les scores, pour arriver à la conclusion que l'ICV serait nettement plus haut que l'IRP et que j'en concluais que j'étais un peu culturée mais que je ne raisonnais pas spécialement bien. J'ai dis que je trouvais ça très con parce que si je suis arrivée ici pour passer les tests c'était pour arrêter de tourner en rond dans ce cercle vicieux et prendre la tangente. Il m'a répondu que non c'est pas con, ça ne peut pas aller aussi vite, il ne suffit pas seulement d'identifier et comprendre pour que tous les problèmes disparaissent. Il m'a ensuite détaillé les résultats du test :
ICV : 145, plafond en vocabulaire (quoi !?!

)
IRP : 125 (moins bien au puzzle qu'aux matrices et cubes)
IMT : 114 (arithmétique pas mal, 12 aux fameuses suites)
IVT : 126 (beaucoup mieux aux symboles qu'au code)
QIT total : hétérogène mais calculé quand même à 136.
J'ai en substance plus ou moins dis "oui mais bon, votre collègue elle était super sympa hein", il m'a répondu "haha oui, en face elle est très sympa, mais quand elle note elle n'est pas sympa, mais alors vraiment pas du tout, s'il n'y a pas le point elle ne le met pas. De toutes façons avec vous en particulier il fallait être au carré avec la notation, sinon vous n'accepterez jamais les résultats". ha heu, gloups, oui... bon

... Il m'a expliqué qu'avec le QIT bien au dessus du 125-130, aucun score bas, l'ICV vraiment très haut et les hyper-stimulabilités flagrantes, je n'étais pas un cas à la limite pour lesquels il se pose des questions, je suis bel et bien HP. Il m'a ensuite parlé de la suite : seule ou thérapie pour les gens qui le demandaient mais que pour la thérapie il ne prenait jamais les gens tout de suite après le test, qu'il fallait laisser le temps de décanter et d'intégrer. Je lui ai expliqué que je rentrais en france mi-octobre et il m'a répondu "il y en a des bien là-bas aussi, vous inquiétez pas".
Oui mais bon moi j'ai déjà eu tellement de mal à pousser la porte de ce centre et eu la chance (enfin, j'ai passé beaucoup de temps à lire et relire les présentations des psy sur le site du centre pour me décider avec lequel je prendrais rdv) de tomber sur quelqu'un avec qui j'accroche un peu, je suis très peu motivée pour tout recommencer. Il a conclu que les hauts et les bas étaient inhérents à mon fonctionnement et à celui de beaucoup d'HP et qu'il me souhaitait des bas, que si je n'en avais pas cela voulait dire que je me coupais de mes émotions et que les bas étaient à prendre en compte, qu'ils disaient quelque-chose. ça m'a fait rire qu'il me souhaite des bas, même si sur le coup ça fait drôle, dans le fond je suis complètement d'accord avec ce qu'il a dit. On s'est arrêté là, il m'a envoyé le rapport de 7 pages dans la journée. Il est pas mal, il détaille les résultats des tests. J'ai bien ri en voyant que la phrase de conclusion qui disait que j'étais HP était grammaticalement bancale, visiblement la fusion de 2 phrases s'est mal passée. Il y a deux trois éléments bien vus : "Toupaïe utilise aisément son imagination pour s'inventer des raisons de ne pas être aussi valable que ce qu'elle semble être" est mon préféré

.
Deux semaines après la restitution, clairement je suis dans un bon gros bas, avec des moments d'euphorie éphémères. Je me sens triste et seule à en crever

, sans vraiment savoir pourquoi. Je me pose beaucoup de questions sur le fait que je doive me faire suivre ou pas. Par qui? Il faut que les résultats décantent, oui mais combien de temps? Une thérapie peut-être mais à qu'elle durée s'attendre? Je me vois mal partir pour 10 ans de divan . Bref, je vais continuer à décanter, je verrai dans quelques semaines

.